AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de René Barjavel (2496)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La nuit des temps

Je viens de lire La nuit des temps pour la première fois et j'invite ceux qui ne l'ont jamais lu à le faire.

Le récit est passionnant. La plume de Barjavel est concise, percutante mais aussi poétique. Elle interroge sur l'ignorance de l'Homme qui le pousse toujours à la révolte et à la guerre.

La part de science fiction touche à la fois au pendant politique de 1968, aux nouvelles technologies et à l'histoire des civilisations.

La nuit des temps c'est aussi une histoire d'amour qui touche au mythe.

Un texte à lire.
Commenter  J’apprécie          410
La nuit des temps

Une expédition française en Antarctique découvre les ruines d'une civilisation enfouie sous mille mètres de glace et de terre. D'après les mesures, les vestiges attendent depuis 900 000 ans, et ils émettent un signal. « Ça dépassait l'histoire et la préhistoire, ça démolissait tous les crédos scientifiques, ce n'était plus à l'échelle de ce que ces hommes savaient. » (p.26) Grâce à une mobilisation internationale, une construction étonnante est mise au jour : un gigantesque œuf en or qui abrite un homme et une femme endormis depuis des millénaires. Les deux êtres sont d'une beauté presque parfaite et sont entourés d'objets qui attestent d'une technologie largement supérieure à celle que les explorateurs connaissent. Hélas, la décision de réveiller le couple ne sera pas sans entraîner de terribles conséquences. Chaque pays voudrait s'approprier les merveilles promises par cette civilisation perdue. « Devant l'énormité de l'enjeu, personne, bien que ne doutant de personne, ne sait faire confiance à personne – même pas à soi. » (p. 168) Mais le plus grand drame naîtra d'une douleur d'amour restée vivace pendant près d'un million d'années.



Achevé en 1968, ce roman n'est pas daté et la SF reste tout à fait convaincante, voire parfaitement pertinente dans ses mises en garde. Elle s'accompagne d'un pessimisme assez fort à l'encontre de l'évolution et du progrès. « Il ne faut pas trop demander à un cerveau automatique. » (p. 82) En opposant les pays imaginaires du Gondawa et d'Enisoraï, René Barjavel fustige évidemment la Guerre froide et dénonce l'ineptie de la course à l'armement qui débouche inévitablement sur des conflits. Il prône également le respect de toute vie, animale et végétale, dans une démarche antispéciste poussée à l'extrême et qui ne manque pas de me convaincre. L'auteur célèbre surtout l'amour absolu, supérieur à tout, même au temps.



J'ai découvert ce roman quand j'avais 10 ou 11 ans. De là était née ma grande admiration pour René Barjavel : en quelques années, j'ai tout lu de lui. Ma relecture n'a pas amoindri mon souvenir, et c'est heureux. René Barjavel est incontestablement un incontournable et un pilier de la science-fiction française. Je pense continuer à redécouvrir ses romans.
Commenter  J’apprécie          413
Les chemins de Katmandou

Mai 68 et l’après. Des jeunes, prolos et bourgeois, sont en opposition avec leurs parents. C’est pourquoi ils partent à Katmandou, pays où ils pensent trouver la liberté et la fumette. Ils apprennent vite qu’ici ‘Personne n’aide personne.’ Des chemins se croiseront comme celui de Jane et Olivier. Un regard assez amer sur le devenir. J’ai lu que Les chemins de Katmandou est un roman tiré du film, ce qui est assez rare pour être souligné. Tendre et violent à la fois.
Commenter  J’apprécie          412
La nuit des temps

Barjavel est un grand écrivain. Je comprends qu'il passionne même les jeunes et ait (eu) tant d'influence sur de nombreux écrivains de SF de par le monde.

Une belle plume et des thématiques qui font sens et qui font réfléchir.

Pourtant j'y allais avec des pieds de plomb et l'envie de casser. C'est raté. Ce livre est une réussite.
Commenter  J’apprécie          411
La nuit des temps

« La Nuit des temps », roman de science-fiction considéré comme l’un des pionniers du genre en France, est avant tout un grand roman d’amour façon « Roméo et Juliette en Antarctique ». Publié en 1968, ce récit est totalement ancré dans le contexte politique de l’époque et offre une vision des mentalités d’alors. Mais pas que...



En Terre Adélie, dans l’Antarctique, une mission scientifique française, les Expéditions Polaires françaises, fait un relevé du relief sous-glaciaire. Partout, le blanc, le froid, le silence. Tout paraît normal lorsqu’un signal d’émetteur se fait entendre à des kilomètres sous la glace. Cela paraît impossible car la couche du sol où il émet date de plus de 900 000 ans. Et pourtant, le docteur Simon, médecin de la mission française, l'entend bien. Des fouilles frénétiques et passionnées sont alors entreprises par les nations du monde entier pour découvrir l'origine de ce fameux son. Lors du forage, les chercheurs finissent par mettre à jour deux sphères : l'une faite d'or et l'Oeuf. Dans la deuxième se trouve un couple, conservé dans de l'hélium liquide. Les scientifiques décident de réveiller la femme, cette dernière étant en meilleure forme que son compagnon. Avant même son réveil, le docteur Simon tombe amoureux de cette femme à la beauté parfaite. Peu à peu Eléa, la jeune femme, raconte au docteur et aux scientifiques son histoire, celle de son amour et de son peuple disparu.



Datant de 1968, ce roman de science-fiction pourrait sembler un peu rétro aujourd’hui pour certains. Pour autant, une fois passée la description des gadgets futuristes (diodes lumineuses, ordinateurs à la taille démesurée…), il ne reste plus qu’à se glisser dans cette histoire universelle.

Universelle en effet puisqu’elle nous conte une histoire d’amour – ou plutôt des histoires d’amour - qui défie le temps et l’espace à travers les personnages d’Eléa et Païkan. Les deux amants, tels des dieux mythiques, symbolisent une relation parfaite, alliant la beauté et l’amour éternel. Ils sont également la dernière trace d’une civilisation perdue et utopique, détruite par l’affrontement de deux grandes puissances. Par contre, l’amour de Simon, pour Eléa nous ramène à une passion plus commune, celle qui est non partagée et qui nous entraîne dans les affres de la jalousie. Simon, personnage auquel le lecteur s’identifie naturellement, est le lien entre le passé et le présent, celui qui permet la communication entre ces êtres du passé et les chercheurs actuels. Enfin, la relation entre l’américain Hoover et la Russe Léonova est également source d’une histoire particulière.



L’autre thème sous-jacent de ce roman est bien sûr l’aventure futuriste et utopique d’une expédition scientifique qui donne l’occasion à toutes les nations du monde de s’unir, en apportant chacune leur domaine de compétence. Alors que l’histoire reflète l’époque tumultueuse des années 1960 (bombe atomique, rivalité entre deux grandes puissances, révolte étudiante, communisme…), le propos de Barjavel se veut universel et moderne. On peut même dire qu’il s’agit ici d’un roman d’anticipation car l’auteur nous décrit des révolutions étudiantes qui nous rappellent fortement celles de Mai 1968… alors que celles-ci n’ont pas encore eu lieu à la date où paraît le livre.





Enfin, « La Nuit des temps », écrit à l’origine pour le cinéma, est un roman très « parlant » : les dialogues et interjections sont très nombreux, les descriptions sonores très réalistes. On retrouve également de nombreux rebondissements et scènes d'action qui donnent un rythme prenant au récit. Tout ce dynamisme n’empêche aucunement de savourer toute la poésie Barjavel, qui joue avec la langue française pour faire vivre au lecteur des émotions fortes.



Amour, action, chronique scientifique, intrigue, réflexion philosophique et poésie, « La Nuit des temps » est un roman complet, profondément dévoué à l’humanité. Lu il y a un certain nombre d'années maintenant, l'impression reste la même : c'est un classique qui vous fait vibrer.







Commenter  J’apprécie          410
Ravage

Un des meilleurs romans apocalyptique que j’ai eu la chance de lire. Et quand en plus on met le texte en lumière avec l’époque dystopique durant laquelle René Barjavel l’a écrit, on ne peut être que troublé par cette violence et ce retour à l’individualisme. Je l’ai lu comme une critique de l’homme intrinsèquement mauvais. On ne peut que se demander, si dans un tel concept de fin du monde, nous réagirions comme ces groupes de personnes, perdant toute humanité pour leurs propres survies? Espérons que nous n’ayons jamais besoin de nous la poser cette question.
Commenter  J’apprécie          404
Le Voyageur imprudent

Un thème certes un peu banal aujourd’hui : le voyage dans le temps est un sujet vu et revu, que ce soit dans les livres ou au cinéma. Néanmoins, Barjavel fait preuve d’originalité pour son époque. En effet, sa vision de l’humanité future ne manque pas de créativité (on y retrouve d’ailleurs des éléments de Ravage, son précédent roman). De plus, Saint-Menoux est un personnage réaliste et humain auquel on s’attache très vite. Le style est prenant, le suspense est maintenu avec talent et la fin est aussi émouvante (pour ne pas dire frustrante) que dans la plupart des autres livres de Barjavel.

En bref, un roman captivant à lire absolument !
Commenter  J’apprécie          400
La nuit des temps

J'ai envie depuis quelques temps de tenter la lecture de genre littéraire qui sorte de ma zone de confort et la science fiction en fait partie, je voulais donc partir vers un livre ou un auteur très connu, il se trouve que suite à une conversation sur un tatouage on m'a recommandé la lecture de la Nuit des temps de Barjavel, il ne m'en fallait pas plus pour m'y plonger.



J'ai d'abord été un petit peu déstabilisée au début n'ayant vraiment pas l'habitude de ce genre de récit et puis la magie à opérer, l'envie d'en savoir plus faisant que les pages ont défilées rapidement.



J'ai aimé suivre ces personnages qui composent cette expédition, ce mystérieux signal capté au centre de la terre, cette découverte qui va en découlé.



Il est très difficile d'en dire plus sur ce récit sans "spolier" des événements, j'ai d'ailleurs été déçu d'avoir lu certaines critiques car elles évoquaient beaucoup certains aspects du récit qui apparaissent en fin de lecture.



Je lis habituellement de la lecture plutôt contemporaine et plutôt des policiers et des polars et j'ai été vraiment emporté par ce récit qui date des années 60 et qui est dans le domaine de la science fiction et je lirai avec plaisir d'autres livres de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          400
La nuit des temps

Un petit bijou de la littérature.



Bien sûr, l'histoire d'amour m'a beaucoup touchée et émue. Elle est sublime.



Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est l'intrigue, le fait qu'on reviennent 900 000 ans en arrière avec une civilisation avant la nôtre. Une civilisation qui nous semble plus brillante, plus puissante mais qui finalement sera anéantie par la faute des hommes par la guerre. On ne peut s'empêcher de faire des parallèles avec notre civilisation d'aujourd'hui. Et puis quand on sait que le roman a été écrit dans les années 60, on peut dire que ce roman n'a pas pris une seule ride.



On sort de cette lecture à l'écriture fluide, pleine d'actions, de sentiments, de rebondissements, on en sort l'esprit rempli de réflexions.



Si vous n'avez pas lu ce livre, je vous le conseille vivement!
Commenter  J’apprécie          401
La nuit des temps

Pourquoi? Oui POURQUOI n'ai-je pas lu ce livre avant?

On arrête tout ! Je viens de me prendre la claque du siècle, celle qui dit "on t'avait dit de lire ce livre avant mais t'as voulu faire ta forte tête, bah voilà".



Ce n'est pas un livre de Science-fiction. Ce serait vraiment trop réducteur. Il aborde tellement de sujets et l'amour! L'amour! J'ai rarement lu une si belle histoire d'amour! Elle n'est pas niaise , elle est magnifique.



Et comme j'ai envie que tout ça soit vrai! Je l'ai vécu! La découverte, l'excitation du chercheur scientifique qui fait la plus grande découverte de l'humanité, je l'ai ressentie. L'exotisme antarctique puis la gifle qu'on devrait prendre plus souvent nous les êtres humains: vous croyez tout savoir? En réalité vous ne savez rien du tout!



Ce roman m'a ramenée à ma toute petite petite, minuscule condition, à l'insignifiance de mon existence. Ce pet de mouche qu'est l'humanité moderne en rapport avec la vie Terrestre, la création de l'univers.

Il fout le vertige, c'est mieux qu'un saut en parachute.



MUST READ!!
Commenter  J’apprécie          402
La nuit des temps

L’histoire se déroule en Antarctique, zone d’exploration scientifique que se partagent les pays du monde suivant des parcelles. En testant un nouvel appareil, les scientifiques français découvrent les traces d’une civilisation perdue… A plus de 900 mètres sous la glace : Cette découverte émeut la planète entière car elle remet en cause toutes nos connaissances scientifiques et signifie qu’il existait des hommes … il y a plus de 900 000 ans, bien avant ce que nos connaissances scientifiques laissaient penser ! Devant l’importance d’une telle hypothèse pour l’humanité entière, tous les pays du monde décident de collaborer à l’exploration du centre de la terre, afin d’avoir le fin mot de l’histoire.





Bientôt la thèse sera confirmée, et il s’avère que cette civilisation nous aura légué quelques surprises énormes (que je ne dévoilerai pas) qui font le sel du roman et le rendent aussi passionnant que poétique…! Mais l’intérêt du propos réside également dans la façon dont la situation risque de dégénérer au vu des conséquences pour chaque pays et leurs lobbys respectifs… Car si les chercheurs et les populations souhaitent la vérité et la connaissance, et accueillent toutes les fameuses surprises avec une curiosité bienveillante, les journalistes sont prêts à tous les dangers pour un scoop, les espions souhaitent s’approprier certaines matières ou techniques issues de cette exploration, les groupes de pression désirent détruire toutes découvertes qui permettraient de se passer des services des industries qu’ils représentent - même si cela doit anéantir toute chance d’apprendre et tuer des vies… Et peut-être même que les dirigeants complotent pour protéger leurs nations !





Tous ces protagonistes seront-t-il capables de coopérer malgré leurs différences pour un intérêt suprême commun (vérité, connaissance, progrès, humanité…) ou les intérêts privés des uns et des autres (principalement pécuniaires) prendront-ils le dessus ?





*****



J’ai longtemps eu peur de m’ennuyer à la lecture de ce classique, notamment parce que je n’aime pas les livres de science-fiction, ni les histoires qui se passent dans un monde trop loin du nôtre dans le temps ou dans l’espace, etc… Mais j’avais tort. Contre toute attente, ce roman alliant politique et poésie fut un coup de cœur. J’ai succombé dès les premières pages tellement l’histoire est bien racontée. René BARJAVEL réussit l’exploit de rendre poétique et touchant un récit qui est pourtant scientifique et politique.





Surtout, son roman peut parler à tout le monde car il est composé, très habilement, de nombreux ingrédients qui lui permet de toucher toutes les catégories de lecteurs possibles : Il y des histoires d’amour pour les cœurs tendres, l’importante et épineuse question du rapport à l’étranger pour les penseurs, mais il y a aussi pour les plus téméraires ou amateurs d’action une part d’aventure dans la recherche de l’inconnu, ainsi que la petite touche de science-fiction qui fait rêver ; Tout cela sans oublier le suspense distillé tout au long du récit par une narration à fleur de peau qui alterne les pensées de l’un des scientifiques, et la vision d’un narrateur extérieur.





Tout cela étant magistralement orchestré, « La nuit des temps » représente pour moi une sorte de roman parfait dans le sens où il est complet et peut être conseillé à tout le monde ! Je comprends qu’il soit souvent cité comme le livre qui a le plus marqué les lecteurs, car il amène diverses réflexions toujours d’actualité que ce soit sur soi ou sur le monde.





René Barjavel est parti à la conquête du passé, un passé futuriste et plus avancé que notre présent, un passé dont on était pourtant sûr qu’il ne pouvait pas exister, parce qu’on ne pouvait pas l’imaginer. Et pourtant il existe. Et l’on sent toute l’importance de connaître son passé pour mieux se connaître et apprendre, progresser ; mais aussi la méfiance envers l’inconnu et la peur de savoir ce qui remettrait trop de choses en question. Très visionnaire concernant les révoltes étudiantes, et très adaptable à notre volonté de conquérir l’espace : ce que nous ne voyons pas existe peut-être, et nous n’y sommes pas forcément supérieurs… mais l’inconnu ne nous veut pas forcément du mal (même si le rôle des dirigeants est de pallier cette éventualité) !





Un livre sublime, marquant ; Un grand coup de cœur : N'hésitez plus, lisez-le !


Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
Commenter  J’apprécie          406
Le Voyageur imprudent

« Un voyageur imprudent » de Barjavel publié un peu après le célèbre « Ravage » en est une suite… ou un prequel ! Oui comment le placer dans le temps ? Futur, passé, présent… Dur à définir à la sortie de ce livre ! Un roman qui se veut rempli de pensées philosophiques sur le temps, l’évolution de l’humanité, l’amour, la science… Un roman qui surpasse de très loin le plus connu « Ravage » même si on retrouve la misogynie dérangeante de l’auteur !



Nous nous situons donc dans les années 40, temps de guerre, Vichy et compagnie. Temps sombres où un professeur de mathématique rencontre un autre savant qui a découvert une matière qui permet de figer le présent. Avec cette matière, il devient possible de voyager dans le temps !



Les voyages dans le temps m’ont toujours passionné… A commencer par « Retour vers le futur » qui a bercé mon enfance ! Il y a eu aussi les écrits de Wells (que je n’ai pas lu) et puis donc ce Barjavel que j’étais impatient de commencer ! Des voyages en 2052 (quel hasard !), à la fin du XIXe et du XVIIIe mais aussi au Me.



Et c’est en 100 000 après JC que la fantaisie de Barjavel nous frappe. On avait bien vu qu’il était visionnaire pour 2052 alors on ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour notre avenir évolutif… L’humanité devient C’est tout simplement fascinant et flippant à la fois surtout que Enfin, je ne dévoilerai rien du dénouement de l’histoire mais je pense qu’on ne pouvait trouver plus belle fin ! Une des meilleures que j’ai lue certainement…



A côté de cela, il y a aussi l’histoire d’amour entre le héros et la fille du scientifique fou… Une histoire pas si simple au milieu de tout ce monde de sciences. Barjavel arrive également à glisser de sacré rebondissement qui nous fait accélérer le rythme cardiaque



Ainsi pouvons-nous changer le passé ? Qu’arrive-t-il quand nous le changeons ? L’évolution, la cruauté, l’histoire de l’Humanité s’inscrit elle dans un dessein qui ne saurait être modifié ? C’est toutes ces questions qui sont explorées dans cet excellent bouquin que je recommande ! Et pas besoin d’avoir lu Ravage même si la fin de ce dernier et dévoilée !

Commenter  J’apprécie          400
Ravage

Barjavel dresse avec ce roman une dystopie post apocalyptique.

L'action se déroule en 2052, dans une France où la technologie et les machines sont partout. Quand survient une panne générale et définitive, l'humanité se retrouve plongée dans l'incapacité et le désespoir. C'est alors que les épreuves commencent. Difficiles épreuves puisqu'il n'y a pas besoin d'attendre longtemps pour constater le retour de l'Homme à la barbarie et aux instincts primaires.



La narration suit principalement un petit groupe mené par un ingénieur agricole, François. Celui-ci fait tout de suite montre d'un sens aigu de l'organisation et de la survie. Le but du groupe: rejoindre le Sud pour retrouver des terres à cultiver.



S'ensuit un long cheminement à travers le feu, la violence, la mort. Le roman prend des hauteurs dignes de l'Ancien Testament. Un Dieu redoutable et vengeur multiplie les catastrophes pour punir cette humanité amollie par le confort technologique et pétrie de l'orgueil de son savoir. Afin de s'en sortir, le groupe de recapés doit subir une cruelle rédemption, passer par le feu purificateur pour mériter son Salut. Seuls survivront les plus purs et les plus forts.

Le ton et les propos sentent aussi le "retour à la terre" pétainiste, ainsi que les valeurs de travail, famille, patrie si cgères au régime de collaboration.



Ne connaissant pas jusqu'à cette lecture les idées politiques de Barjavel, j'ai découvert que ce roman a été publié en 1943 dans le journal "Je suis partout", journal de l'Action française, prônant une idéologie d'extrême droite. Ce qui aurait pu être une dénonciation du système axé autour du culte du chef me laisse, après cette information, plus que perplexe. Le renouveau détaillé à la fin m'a souvent paru malsain.



Pour autant, on ne peut nier une grande modernité dans les premiers chapitres. A travers le tout-technologie de cette France, on reconnaît notre société contemporaine, même si certaines des inventions qu'il crée semblent aujourd'hui désuètes. Dans cette optique, le roman de Barjavel offre une vraie réflexion sur la dépendance humaine vis-à-vis de la machine.
Commenter  J’apprécie          404
Les chemins de Katmandou

Wight was Wight, Dylan was Dylan, and Youssouf was Cat Stevens. Plongée dans les sixties.

Désabusés par la mort des utopies en Occident, des jeunes de tous bords entament une croisade vers l’Inde et le Népal, en quête de paix, d’amour et de liberté. Pour nombre d’entre eux, le voyage se transforme en cauchemar sous les yeux impavides et le sourire de façade des dieux à têtes de singe, gratifiés de trompes d’éléphants ou de bras multiples et les bouddhas debout, assis, couchés. Tant qu’elles fleurissent barbes et cheveux les vertus des plantes sont bien réelles. Fumées, séchées et avalées telles qu’elles ou lyophilisées, elles secouent le karma. Les autochtones frottent les visages de leurs statues déifiées de poudre colorée rouge ou safran pour les purifier et les honorer, tandis que les hippies arrivés « sans un bagage et les pieds nus » font circuler leur calumet festif, « hippie hippie pie », et certains finissent tristement par des injections en solitaire, grateful d’accord, mais bientôt dead. Dans cette épopée vertigineuse, ce décalage fracassant, ce malentendu formidable, l’auteur brosse avec talent le portrait d’un pays magnifique « comme une fleur avant la saison », d’un peuple digne et tolérant « comme une pluie de papillons », d’un monde régi par des croyances et des rites millénaires au milieu duquel interagissent des Occidentaux en quête de profit, d’oubli, de rédemption. L’intrigue, rude, fracasse le peace and love, et le trip ne résiste pas à la réalité. Relecture gourmande d’un classique décapant.

Commenter  J’apprécie          392
La nuit des temps

Très bonne pioche de bbpoussy, pour ce mois de mai !

Je ne rajouterai pas de résumé aux nombreux déjà présents sur Babélio.

Néanmoins, j'ai été très sensible aux remises en question que nous propose Barjavel, et notamment celles qui concernent nos certitudes scientifiques quant à l'Histoire de notre Humanité !

C'est une lecture d'une grande originalité !
Commenter  J’apprécie          390
La nuit des temps

Je viens de terminer La Nuit des Temps, et bien, wouah. Ce roman a sûrement eu, tout comme Elea, une dose de sérum universel. Il n'a pas pris une ride, n'a pas du tout vieilli et c'est juste incroyable quand on pense aux innovations et découvertes depuis les années 60. Ce roman est donc intemporel, universel, un roman de science fiction qui met en scène un des plus beaux couples de la littérature, de la passion, de l'action et beaucoup d'interrogations et tellement actuel..

Vous l'aurez compris, je valide et je recommande, pourquoi ne l'ai je pas lu ado? Et bizarrement certains passages m'étaient familiers.
Commenter  J’apprécie          390
La nuit des temps

Barjavel, ce monument de la littérature française! Face à l'avalanche d'excellentes critiques de ce livre je m'attendais à ce que même une novice en SF comme moi l'apprécie. Et bien oui mais non. J'ai beaucoup aimé la première partie. Moi qui n'aie pas du tout l'esprit scientifique j'ai trouvé la partie recherche et découverte passionnante donc autant dire que ça partait bien. Pas très fan de SF à la base, j'avais enfin trouvé un livre me réconciliant avec ce genre. La réconciliation aura été de courte durée! Dès qu'Eléa a commencé le récit de sa rencontre et de sa vie avec Païkan ça a été fini. J'ai trouvé cette romance cul-cul au possible avec des clichés à la pelle. Au bout de quelques pages on a vite compris qu'Eléa est une bombe sexuelle! Et ça c'est l'autre détail qui m'a fait tiquer, le sexisme du récit. Je ne suis pas féministe ou un truc dans le genre mais là, le roman est tellement truffé de phrases misogynes qu'il est difficile de ne pas le voir. On parle plus de son corps de rêve (c'est d'ailleurs pour ça qu'elle a été congelée) que de son cerveau. Entre ça et le racisme de l'auteur, la prépondérance de la race blanche, occidentale, face aux noirs ou aux jaunes, orientaux, m'a vraiment gênée. J'ai eu du mal à faire abstraction de ses détails.

Ce qui m'a finalement le plus intéressée dans ce récit c'est l'aspect scientifique (à mon grand étonnement) et la chute de cette civilisation pourtant très avancée.

Je resors donc de cette lecture plutôt mitigée et j'ai du mal à comprendre comment un texte pareil peut faire partie des classiques de la littérature française.
Commenter  J’apprécie          396
La nuit des temps

Tout a été dit et écrit, et souvent de façon magnifique, sur ce pur chef d'œuvre de René Barjavel. Mon 3e livre à emporter sur une île déserte.

la beauté de cette histoire me laisse sans voix, ou plutôt sans clavier! :)

Une flèche littéraire en plein coeur.

Elea, Païkan, deux prénoms qui y resteront à jamais gravés.
Commenter  J’apprécie          393
La nuit des temps

Je crois que ce livre se passe de présentation, mais surtout d'un résumé de l'histoire... avec ses 487 (488, avec la mienne), d'autres lectures l'ont fait avant moi et bien mieux que je n'aurai pu le faire ! Je dirais simplement que moi aussi j'ai été conquise par cette histoire... Tout m'a plu... l'écriture, les courts chapitres, l'histoire, les protagonistes, l'immensité du décor. Je me voyais, assise, au milieu de nul part, à contempler le plus grand que moi en sentant le vent souffler et le froid me rougir les joues. Au delà de l'intrigue, je crois que c'est ce qui m'a le plus plu dans cette oeuvre c'est l'impression qu'elle nous laisse... Nous sommes, en réalité, que bien peu de choses dans cette immensité Humanité et ces zones encore inexplorées par l'Homme. J'ai senti cet univers autour de moi, tous les secrets qu'il nous cache. La vie a tellement encore à nous apprendre ! Ravie par cette lecture !
Commenter  J’apprécie          390
Le grand secret

Le Grand Secret est mon deuxième Barjavel, après La Charrette bleue, complètement différent car ce dernier est autobiographique. J'avais vraiment hâte de me lancer dans un des grands romans de l'auteur et je dois avouer que je suis passée un peu à côté. Pour faire simple, j'ai conscience que c'est un grand roman, mais j'ai eu beaucoup de mal à arriver au bout et à tout comprendre… L'explication est, à mon avis, toute trouvée : je n'ai pas lu ce livre… je l'ai écouté ! Grave erreur pour un roman d'une telle densité… J'avais déjà écouté des nouvelles, des poèmes, même un roman en intégralité mais c'est un roman que j'avais déjà lu auparavant. Un roman inconnu, en revanche, jamais. Je n'ai pas du tout eu l'impression de maîtriser cette lecture, j'ai eu du mal à me concentrer et à avoir une idée claire, dès le début, de tous les personnages. J'ai trouvé les premiers chapitres extrêmement longs et presque confus. Quand on commence en revanche à parler de l'île – pour ceux qui connaissent le roman – cela m'a paru plus limpide, plus intéressant, il m'a semblé qu'on oubliait un peu les enjeux politiques pour se concentrer sur l'humain et les conséquences de ce grand secret. Rien à dire sur la lecture de Sylvere Santin, voix claire, posée, certainement aucune fausse note. Rien à dire non plus sur la profondeur de ce roman, quelques belles réflexions sur la vie, l'amour, la mort, mais après 9h42 d'écoute, j'aurais aimé être un peu plus enthousiaste…



Je remercie tout de même Babelio et les Éditions Thélème pour cette découverte !


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
Commenter  J’apprécie          392




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de René Barjavel Voir plus

Quiz Voir plus

La nuit des temps - Barjavel

Quel est le prénom de l'auteur ?

Gaston
René
Albert
Franck

10 questions
1187 lecteurs ont répondu
Thème : La nuit des temps de René BarjavelCréer un quiz sur cet auteur

{* *}