AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Richard Morgiève (143)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Cimetière d'étoiles

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le livre, mais sans doute parce que je n'avais pas trop la tête à la lecture en ce moment. je suis d'ordinaire un fan de Richard Morgiève et je m'attendais à un livre vraiment bien. Il m'a fallu du temps pour me laisser embarquer par ces deux flics pourris et ravagés d'El Paso empétrés eux-mêmes dans une histoire de crime qui se complexifie à chaque chapitre.

Beaucoup de morts, de sang, d'énigmes, de corruption, de coups, de drogues... et surtout cette langue inimitable de Richard Morgiève. Un américain ne pourrait pas écrire comme ça. Et pourtant on s'y croirait nous aussi, avec ces flics véreux, à la frontière des Etats Unis et du Mexique, dans un road-movie, fonçant au volant d'un bolide V8 qui fonce vers l'enfer.

Juin 2021
Commenter  J’apprécie          30
Cimetière d'étoiles

Attention, ici Polar qui décoiffe les poteaux et plombe sérieusement l'ambiance !

Humour très noir garanti.

Beaucoup de phrases légendaires digne d'un Michel avec un A...

On rigole souvent mais au fond du trou.

L'intrigue générale est captivante mais parfois on a le sentiment de lourdement tourner sur place.

Cela peut gâcher un peu le plaisir mais le double jeu en vaut le chandelier.

Foncez tête basse afin d'éviter les pruneaux !



Je vous conseille l'écoute de l'interview de l'auteur sur France culture.

https://www.franceculture.fr/emissions/mauvais-genres/cimetiere-detoiles-rencontre-avec-richard-morgieve



Je ne résiste pas à vous glisser 2 extraits :



"L’ancien maire s’était pendu il y avait de ça deux ans. Il avait laissé une lettre où il écrivait que ce n’était pas possible d’administrer des gens aussi lugubres et cons que les gens d’Alpine."



...si Dieu avait été un peu plus sympa, il l’aurait prévenu, lui aurait dit :

« Je t’ai fait difforme et nain pour qu’on puisse t’enterrer facilement, pour pas un rond, et sans se faire chier, y compris dans une bouteille de gaz. Suffit de t’enfiler les bras dans le cul et le tour est joué…"



Le mess est dit

La messe édite

La mais c'est dit...

Bonne lecture.

Commenter  J’apprécie          30
Le Cherokee

« Le Cherokee » est un ovni. Un étonnant mélange de roman policier, de science fiction et de western, situé dans les années cinquante, dans les vastes espaces de l’ouest américain, où s’entrecroisent deux affaires: la poursuite par le FBI de traîtres de l’armée américaine qui se sont emparés de la bombe atomique, et celle d’un meurtrier en série, insaisissable et pervers, qui met en scène ses crimes. Le roman est dominé par un héros atypique et attachant, Corey, ancien vétéran médaillé et shérif d’une petite ville de l’Utah, qui masque derrière un caractère rude, solitaire et courageux, des blessures psychologiques non cicatrisées et une certaine vulnérabilité: celle du fils adopté, cherokee d’origine, qui s’est retrouvé orphelin suite à l’assassinat sordide de ses parents adoptifs - par le même meurtrier que celui qui frappe à nouveau -, mais aussi celle d’un homme qui trouve le courage de vivre son homosexualité, de manière éphémère et cachée, lorsqu’il rencontre enfin l’amour - qui n’est autre que l’agent spécial du FBI auprès du président américain, Jack White. Malgré la complexité de l’intrigue, Richard Morgiève nous tient en haleine jusqu’au bout de ce long roman, de plus en plus « gore », grâce au personnage de Corey, sorte de « lonesome cowboy » justicier rempli d’humanité.
Commenter  J’apprécie          30
Le Cherokee

L’intrigue donc se déploie en pleine psychose post-Roswell. Soucoupes volantes et petits hommes verts, on ne sait pas. Mais les ovnis littéraires, ça, en revanche, ça existe. Ce livre inclassable et irrésistible le prouve.
Lien : https://next.liberation.fr/l..
Commenter  J’apprécie          30
Le Cherokee

Dans Le Cherokee, un shérif orphelin traque l’assassin de ses parents dans l’Amérique des « fifties ». Entre le western et le polar gore, Richard Morgiève livre un roman d’une noirceur et d’une tendresse éblouissantes.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          30
Les hommes

Années 1970 à Paris, le plébéien, celui des petits voyous, et à Montreuil, celui qui, au-delà du périphérique, fait un pied de nez à la capitale qui s'embourgeoise.

Petit voleur de voiture, Mietek, gueule d'ange, vient de sortir de prison. Cet orphelin est un ancien alcoolique qui replonge quand la vie lui devient insupportable. Ce qui lui arrive assez souvent parce qu'il a vraiment une VDM entre ses larcins et des parties de jambes en l'air avec des putes dont il est parfois le mac. Même son amour pour Ming qui préfère les femmes est dans une impasse. Cora, l'enfant innocente, va-t-elle sauver le voyou désabusé au grand cœur qui rebondit sur les murs de sa prison intérieure comme une boule de babasse (flipper en langage familier) ?

Ses rencontres avec deux frères complètement frappés, des flics barbouzes qui profitent de leurs hauts faits d'armes dans la Résistance, les deux Mohammed et la famille Cheval (référence au roman éponyme édité en 2009 ?) sont l'occasion de parler d'amitié, de fraternité, de sincérité et de fidélité. Sans oublier Madame Test, sa charmante voisine proche de la mort.

Dans une langue parlée, fleurie, parfois argotique, souvent crue, « Les hommes » est l'histoire d'un garçon à l'ancienne mais « fabricant de malheur », respectueux du code d'honneur qui écoute dans sa voiture « Classe tous risques » de José Giovanni lu par une amie russe et qui assiste à l'effondrement d'un monde où on pouvait fumer dans les lieux publics, même dans les hôpitaux !

Nous aussi assistons avec un certain pincement nostalgique au cœur à la disparition d'une époque où les hommes étaient des vrais hommes, les femmes toutes des putes et les Arabes des « bicots »... Un brin misogyne, raciste et peu politiquement correct n'est-ce pas !

Mené à un rythme haletant, presque haché à la manière d'un film d'action qui impose son tempo, le roman noir de Richard Morgiève est aussi un hommage à un Paris populaire devenu un musée.

Merci à Babelio et à Joëlle Losfeld Éditions de m'avoir envoyé ce livre.



EXTRAITS

- C'était quoi, mon avenir dans ce putain de pays ? Fréquenter les Mohammed ? Le poulet rôti tous les dimanches avec Madame Test ? Chourer les bagnoles pour les frères Brun ?

- Tout était vraiment vide, sale, inutile. C'était moche d'avoir un cerveau et de réfléchir.

- Les mecs autour de moi parlaient politique et foot : les cons avaient besoin de parler à des cons de sujets cons.

- Ah pitié, que les gentils crèvent et nous laissent nous dévorer, nous les autres.

- Qu'est-ce qui s'était passé dans cette famille pour qu'ils soient tous aussi malheureux et fous ?

- Tout me ramenait à moi, rien qu'à moi – être orphelin était un vice dont on ne pouvait se défaire.

- Les livres permettaient aux cons et aux rêveurs de s'abstraire du monde réel, de vivre sous d'autres cieux, une autre vie.

- Seulement comment satisfaire le besoin d'être ce qu'on n'était pas.

- Le monde moderne avançait sans répit, il restait de l'ancien des cicatrices et de mauvais rêves, des types comme moi.

- Un flic m'a souri... J'étais en train de passer du mauvais côté.

- Je me suis souvenu de la fin de Touchez pas au grisbi, à ce que pensait Max-le-Menteur : « J'étais plus des leurs déjà ; le monde des caves m'attendait là, dehors. » C'était valable pour moi.
Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          30
Cueille le jour

Un livre dans lequel je ne suis jamais parvenu à rentrer.

Je ne saurais même raconter l'histoire de façon précise.

L'histoire d'une jeune fille dans un village isolé, recluse, dans le deuil d'un père jamais connu, dans le conflit avec une mère peu impliquée.

Trop de non dits qui ne permettent pas de comprendre grand chose, trop de volonté d'être subtile rendant la chose et le propos confus.

Un style qui change comme si l'auteur ne savait pas vraiment quelle forme utiliser.

En fait on est mal à l'aise de la même façon;, avec le même ressenti que lorsque l'on est dans un siège trop étriqué.



Pourtant il y a un vrai potentiel, ce n'est pas un ouvrage raté parce que l'auteur n'est pas bon mais c'est un ouvrage de jeunesse, c'est incomplet.
Commenter  J’apprécie          30
United Colors of Crime

Ryszard Morgiewicz a fui l’Europe avec le nom d’un mort. Chaïm Chlebek fuit New York avec l’argent de la pègre. Le corps en miettes à la suite d’une embuscade, il est recueilli par un scientifique allemand et une Indienne irréelle. Incapable de mourir, il survit, se construit une nouvelle vie, tombe amoureux, tente de régler ses comptes… Richard Morgiève envahit les codes du roman américain pour dénoncer la victoire sans fin d’un monde contemporain absurde et désespérant, qui foudroie les oiseaux en plein vol, mais aussi pour nous rappeler l’étincelle de désir qui pousse les hommes à rester en vie malgré tout. Son écriture est vive et ne se refuse rien. C’est très beau.
Commenter  J’apprécie          30
Un petit homme de dos

Au cœur de l’Ardèche, en 1942, l’ancien palace « La Cour des Miracles » a été transformée en refuge pour les réfugiés polonais. C’est ainsi que Stéphane Eugerwicz, petit homme de 1m68 débarque avec ses acolytes dans la petite ville de S. et y fait la connaissance d’Andrée. Andrée est une jeune veuve ravissante, mère d’un petit Simon, qui se languit de refaire sa vie. Stéphane est un beau parleur, polyglotte et instruit : il éblouie la jeune femme, et même si son passé est confus, ses affaires louches et son entourage trouble, il séduit la jeune femme et l’épouse. C ‘est le début d’une folle passion, d’une folle qui démarre dans l’opulence grâce au trafic du marché noir . Puis viendra le déclin par la trahison du meilleur ami.



C’est leur fils, Mietta, qui sera le narrateur de cette magnifique histoire d’amour.



Voilà un roman comme je les aime ! Je suis ravie d'avoir mis la main sur cette pépite aux hasards de mes déambulations de lectrice compulsive, au détour d'une allée de libraire, -acheté simplement parce qu'il était soldé !-



Un roman curieusement construit : Mietta est spectateur de cette histoire d’amour et de famille avant même sa naissance, parle de lui à la troisième personne tout le long du roman, tout en s’attribuant le mode possessif parlant de « mon père », « mon frère »…



« Si tu t ‘appelles Mietta, a dit un jour ma mère à son fils, c’est à cause d’un autre Mietta. Il était merveilleux, il faut que tu lui fasses honneur. Mietta a demandé à ma mère pourquoi on ne l’avait pas appelé Stéphane comme mon père. Ma mère a dit : « deux Stéphane dans la même famille ? Tu veux me tuer, petit bandit ? »



Le narrateur ne (re)trouve sa véritable identité à la première personne que dans les trois dernières pages du livre. Comme si enfin, la boucle était bouclée, comme si le fils parvenait enfin à être plus grand que le père. Ce procédé aurait pu me gêner, mais il m’a carrément emballée, tant j’ai eu plaisir à me laisser séduire par le personnage bouillonnant et tourmenté de Stéphane, emportée par ce roman qui ne souffre d'aucun temps mort .



Je peux même vous dire que j’ai refermé ce livre, touchée coulée, les larmes aux yeux, le vague à l’âme.



Intriguée, en surfant sur le Net,je découvre cet auteur, Richard Morgiève, lui-même à la vie chaotique (quelle est la part d’autobiographie ?), et à l’œuvre prolifique.



Vous trouverez ICI un dossier complet sur l’auteur et l’écriture de ce roman. Un dossier très intéressant, que vous pourrez survoler pour vous donner envie de cette lecture que je vous recommande vivement.

Un petit homme de dos, de Richard Morgiève- Editions Joëlle Lospeld- février 2006- 248 pages
Lien : http://lectureamoi.blogspot...
Commenter  J’apprécie          30
La Fête des mères

Voilà une petite merveille de littérature dans laquelle nous suivons la vie et les tourments de Jacques Bauchot, de ses dix ans à l’âge adulte, issu d’une famille de la haute bourgeoisie versaillaise. L’argent coule à flot et, pourtant, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne fait pas le bonheur de la fratrie Bauchot. Chez eux, nulle place pour l’opulence et l’oisiveté : les quatre garçons se voient imposer un mode de vie des plus drastiques par leur mère, femme aussi mystérieuse que toxique et à l’esprit malade. Régime alimentaire strict, absence d’eau chaude lors des douches, humiliations … tout y passe. Mme Bauchot n’a qu’une hantise : que ses garçons se prélassent dans le vice et l’adoration d’eux-même. Pourtant, Jacques l’admire, sa mère. Autant qu’il la craint. Peut-être plus, même. Instable psychologiquement, elle plane telle une ombre dans cette maison où elle est l’éternelle présence absente. Et puis, il y a le père, banquier, fortuné. Revenu des camps, mais pas totalement. Il travaille d’arrache-pied et n’est que très peu à la maison. À eux deux, les parents brillent par leur absence. Jacques grandit comme il le peut et lorsqu’il tombe malade, c’est tout son monde qui est chamboulé.



Portée par une écriture absolument fabuleuse, l’histoire de la famille Bauchot oscille entre horreur, onirisme et délicatesse au fil de laquelle le lecteur se prend souvent à se demander si les élucubrations du narrateur relèvent du rêve ou de la réalité. Richard Morgiève, dont je découvre ici sa plume, signe un roman poignant, qui m’a laissée haletante et à terre, persuadée d’avoir vécu une expérience littéraire exceptionnelle.
Commenter  J’apprécie          20
La Fête des mères

Un livre savoureux dans les détails, dans une écriture très aboutie.

Peut-être que le titre premier, le haricot, eut été plus adéquat, parce que les mères n'y sont vraiment pas à la fête. Un moment j'ai même craint que ce livre offert par mon gendre ne cache un message plus ou moins subliminal.

L'auteur est mon quasi contemporain et l'atmosphère des années 50 et 60 est bien restituée.

Un peu trop de jérémiades et d'autoapitoyement, on a envie d'appeler Boris Cyrulnik a l'aide, heureusement l'auteur n'est pas dupé par son personnage principal .



Commenter  J’apprécie          20
La Fête des mères

Sous le toit des Bauchot, circule l’effluve de l’Heure-Bleue de Guerlain, parfum d’une mère ambiguë et fantasque, le père manque à l’appel, chaque soir, mais son passé dans les camps remplace son absence, comme un poids prédominant dans la vie de leurs 4 garçons. Eux, ils s’aiment autant qu’ils se détestent. Jacques est le deuxième des fils, il nous raconte son enfance chaotique à s’occuper de ses frères, à tenter de colmater le froid qui s’insinue dans la peau d’une famille privée d’eau chaude.

Sous le toit des Bauchot, Dieu est omniprésent, comme une béquille fondamentale à cette famille dysfonctionnelle.



L’écriture brille par un vocabulaire foisonnant malgré le point de vue à hauteur d’enfant. Cet enfant c’est Jacques qui atteint d’une maladie doit se couper d’un monde pourtant salvateur quand son monde intérieur est aussi instable. Il doit apprendre à revivre, voire à vivre tout court. Sa vie n’a rien de facile sous le toit des Bauchot.



Dans ce livre de Richard Morgiève l’humour n’est jamais bien loin, mais la solitude des personnages demeure néanmoins. Cette grande famille Versaillaise et bourgeoise est tellement désillusionnée et disloquée que ça en est poignant. Malgré leurs divergences, la fatalité génétique et la filiation crèchent.

Un livre qu’il m’a été impossible à lâcher, happée par un style unique, justement dosé en complexité et extrêmement réaliste. Crush total.
Commenter  J’apprécie          20
La Fête des mères

Une oeuvre immense, un monument de littérature.

Richard Morgiève nous montre, avec ce livre exceptionnel, ce qu'est la littérature, en somme.

Son écriture est originale, un peu complexe, juste ce qu'il faut pour nous garder attentif, et nous saisir d'émotions profondes.

Le récit est incroyable, tout comme l'histoire de ce livre, d'abord écrit pour un autre homme, il y a une dizaine d'années, et signé d'un autre nom que celui de l'auteur réel, puis revu et reparu sous le nom de Richard Morgiève.

Il y a une singularité telle dans cette écriture, c'est formidable, virtuose, puissant.

Un des grands livres de cette rentrée littéraire.
Commenter  J’apprécie          20
Le Cherokee

Bon. Beau style, belle créativité dans l’invention d’expressions particulièrement imagées. La construction habile maintient le suspens et l’intrigue. L’histoire n’échappe pas au politiquement correct bien que se déroulant peu de temps après la fin de la seconde guerre. On se passerait volontiers des histoires de branlettes et de turlutes (en français dans le texte) entre les deux flics tarlouzes. Cela doit faire partie du cahier des charges pour faire tendance LGBT, un roman d’anticipation en quelque sorte !
Commenter  J’apprécie          20
Le Cherokee

Dans les années 50 aux USA, l’idée de martiens fait son chemin dans la population et c’est bien connu, on en voit régulièrement. La guerre de Corée vient de s’achever, Hiroshima n’est pas loin, le maccarthysme non plus, les communistes sont chassés partout dans le pays, en pleine guerre froide on craint la riposte Russe.



Nick Corey est envoyé sur la piste d’une soucoupe volante, quand l’avion militaire Sabre atterri, le shérif en lui n’est pas sûr de ce qu’il voit, mais l’homme ouvert à toutes les possibilités comprend qu’il n’y a aucun pilote et que l’affaire est sérieuse. Et il découvre incidemment sur les même lieux une voiture volée. Le FBI et l’armée sont rapidement prévenus.



Le shérif est hanté depuis vingt ans par le double meurtre de ses parents adoptifs. Affaire non résolue, même si la culpabilité lui a d’abord incombé avant d’être disculpé. Les années de prison et de guerre l’ont rendu à la fois sensible et attentif, prêt à écouter et à appréhender toutes les possibilités, doté d’une mémoire fabuleuse, sur une scène de crime, il est ouvert à toutes les éventualités. D’ailleurs, il vient de découvrir une nouvelle théorie issue d’Allemagne qui évoque la possibilité de tueur en série.



Le voilà lancé sur la piste de meurtres multiples et particulièrement cruels. Nick Corey comprend rapidement que ces meurtres sont liés à ceux de ses parents, survenus 20 ans avant. De meurtre sordide en résolution d’énigme, Corey va avancer à la fois dans sa quête du Dindon, ainsi qu’il a surnommé le tueur qu’il traque, et dans celle du mystère de l’avion sans pilote, complot terroriste fomenté par des militaires en mal de conflit. Ses pas le mènent dans ceux de l’agent du FBI White – il comprend alors que l’amour se cache où il veut- mais surtout vers sa quête intérieure. D’où vient-il, est-il ce que ses parents, l’éducation, la religion, ont fait de lui, est-il forgé par la violence de ses années de prison ou de guerre, ou par l’amour qui se révèle en lui au contact de White ?



Richard Morgiève a situé son intrigue dans les années 50. Il interroge le lecteur sur ce que l’homme fait de sa planète, abordant de grands thèmes universels, désertification des campagnes, même si celles des USA sont gigantesques, pollution aux métaux lourds, industrialisation outrancière, guerre atomique, place des indiens natifs des grandes plaines, homosexualité, religion, pouvoir de l’argent, par exemple.



chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/06/23/le-cherokee-richard-morgieve/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20
Le Cherokee

1954, région de l'Utah, un avion militaire couvert de suie se pose sans pilote sur les terres de Panguitch où Nick Corey est shérif.

Non loin de là une voiture volée, renfermant un parfum de femme, est retrouvée sans conducteur ni passager.

Corey est lui obsédé par le meurtre de ses parents adoptifs 20 ans plus tôt.



Le roman navigue entre ces 3 histoires, enfin, on insiste surtout sur la quête obsessionnelle du shérif.

Dans cette lecture j'ai eu parfois l'impression d'avoir manqué un paragraphe, c'est assez particulier à suivre.

Il y a des rencontres loufoques dont on ne sait pas à quoi elles servent, mais elles s'étalent sur plusieurs pages alors qu'un paragraphe aurait pu suffire.

J'ai du mal à suivre et à rentrer dans l'histoire, trop tordue à mon goût.

Ce qui me fatigue aussi c'est d'avoir sans cesse le nom "Corey" qui revient comme un leitmotiv plusieurs fois dans chaque paragraphe.

C'est usant, j'ai abandonné au tiers du livre
Commenter  J’apprécie          21
Cimetière d'étoiles

De Richard Morgiève, chantre du roman noir, j'avais plutôt bien aimé « Cheval » et surtout « Les hommes ». Cette fois-ci je ne me sentais pas capable de suivre sur plus de 460 pages un duo de flics véreux dans une Amérique des années 1960. L'écriture n'est pas en cause. Elle est toujours rythmée et éructante mais le cœur n'y était pas. Du coup, j'ai arrêté vers la page 80. Peut-être reprendrais-je la lecture un peu plus tard. A un moment plus propice.
Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          20
Cimetière d'étoiles

Morgiève l'a sans doute fait exprès: ne vous fiez surtout pas au titre poétique de son dernier roman qui semble promettre du nature writing bien propret et lyrique. Son retour en terres américaines reste aussi sale et frappadingue que le précédent -Le Cherokee, Grand Prix 2019 de littérature policière- puisqu'on y recroise, entre quinze enquêtes qui se vautrent, se chevauche ou s'effacent, son serial killer baptisé le Dindo qui n'a cette fois rien à envier en termes de sadisme et de puanteur d'âme aux "sacs plastiques" que sont les lieutenants Rollie Fletcher etWill Drake. Le surnom donné à ces deux flics des frontières pourris mais tenaces en dit long sur leurs méthodes. Le tout à El Paso en 1963, dans une atmosphère de four à chaleur tournante qui va rendre tout le monde dingo.
Commenter  J’apprécie          20
Le Cherokee

Nick Corey, un shérif du genre atypique, traine sa misère et sa non existence dans la minuscule ville de Panguitch, perdue dans l’Utah. Un homme fracassé par la guerre qui n’aspire qu’à la tranquillité. Une nuit, il assiste à l’atterrissage d’un avion chasseur Sabre, sans pilote. Il a à peine le temps d’en informer les autorités que la région est envahie par l’armée et le FBI. En pleine guerre froide, on craint un coup des communistes, voire des martiens… Corey, lui, mène en parallèle une enquête sur la découverte d’une voiture abandonnée. Il le sent, il le sait, celui qui a assassiné sauvagement ses parents adoptifs il y a longtemps et l’a fait condamner à la prison, est de retour et le nargue, le poussant à un macabre jeu de piste. Dans ce imbroglio, Nick Corey s’aperçoit non sans trouble qu’il est peu à peu en train de tomber amoureux de l’agent responsable du FBI, et que ce sentiment est réciproque…

Voilà un polar d’excellent cru ! Passée la première surprise d’une écriture au passé composé, un peu déroutante je le confesse moi qui suis plutôt passé simple ou présent, l’auteur déroule une histoire sèche, crue, noire, ou plutôt deux histoires en une seule, d’un côté cette traque de l’avion volé et de l’autre celle de l’assassin des parents de Nick Corey, surnommé le Dindon pour sa tendance à glousser. Le shérif traumatisé - il voit régulièrement les choses en noir et blanc, une idée originale - est sur tous les fronts. Avare de gestes, avare de mots, mal à l’aise avec les personnes qui l’entourent, qu’il s’obstine à appeler m’sieur ou m’dame et non pas par leurs prénoms comme ils le lui demandent. Son histoire d’amour avec le flic du FBI a un côté touchant, à la façon d’un Brokeback Moutain, la peur de l’interdit durant ces années de chasse aux sorcières, l’envie de tout quitter pour aller vivre sa vie à cheval.

En dehors du temps employé qui finit par donner au roman un déroulement presque hypnotique, la seule gène éprouvée durant la lecture concerne les longues d’introspection de Nick Corey à la recherche de preuves, et où on le voit fouiner partout avec un calme presque surréaliste. La répétition incessante de phrases du type: l’enquêteur doit faire ceci, l’enquêteur doit penser cela, le travail de l’enquêteur est de faire… alourdi un peu le texte, même si l’on s’imagine que ces propos sont issus de la tête de Corey en pleine cogitation.

L’explication du vol de l’avion posée et l’enquête résolue, on retrouvera Nick Corey toujours sur la piste du Dindon, une ultime fois serait-on tenté de dire. Une fin douce-amère, le constat d’un échec ? Au lecteur de se faire sa propre idée. Peut-être l’incapacité du shérif à mener une existence normale, ou plutôt une interdiction presque morale qui explique la dernière scène, qu’on imagine en fondu au noir sur quelques notes tristes d’Harmonica.

Grand prix de littérature policière 2019 et Prix Mystère de la critique 2020; assurément mérités!

Je remercie les éditions Folio pour leur confiance.

Commenter  J’apprécie          20
Mon petit garçon

Un texte spontané (i.e peu construit), un peu lancinant, un peu gémissant dans l’air du temps auto-apitoyé, un peu dépressif, dont le thème tourne autour de la séparation et de l'éloignement d'avec sa progéniture.

S'il n'est pas dénué de poésie, le tout n'est pas non plus très profond ni inoubliable.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Richard Morgiève (603)Voir plus

Quiz Voir plus

La fiancée du Nil - Christian Jacq - classique et comtemporains

Qui veut prendre les terres de la famille de Kamosé :

Guérou
Nédjémet
Sétek
le maire

13 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : Christian JacqCréer un quiz sur cet auteur

{* *}