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Critiques de Rick Bass (246)
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

L'auteur décrit la beauté de la vallée de Yaak, la vie de ses habitants humains et animaux, et raconte son combat pour que cet espace soit classé zone protégée contre les grosses industries du bois. Un livre militant, qui n'est pas dénué d'émotion, mais dont l'écriture, trop souvent redondante, n'est pas à la hauteur du talent habituel de Rick Bass pour raconter des histoires.

La traduction de Camille Fort-Cantoni est à la hauteur, elle, par contre.

Challenge USA : un livre, un État (Montana)

LC thématique de novembre 2021 : ''Faites de la place pour Noël”
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

A la fois merveilleux et vibrant, son cri est un plaidoyer pour préserver l'invisible et la sauvagerie.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Dès les premières pages de The Book of Yaak, il y a cette impression difficile à nommer de toucher quelque chose d'important.

Bass navigue entre anecdote, plaidoyer et rencontre magique, colère, désespoir et émerveillement, perdant son lecteur dans la découverte d'une vallée par des chemins aussi variés que passionnants. Écologie, biologie, écosystèmes, art, politique, histoire, communauté, économie... On oscille entre la réalité brutale de l'exploitation sauvage et irraisonnée de la nature américaine et la réalité alternative de cœurs de nature sauvage inattendus apparaissant soudain, dont Bass narre la richesse de la flore, la faune et leur musique.

On n'échappe pas à la rage et la colère de l'auteur qui semblait si calme et émerveillé à la page précédente, face aux combines des grandes compagnies exploitant de manière irraisonnée et en toute impunité les ressources de la région, protégées par un système de financement de campagnes d'élection, etc. contre faveurs et lois à leur avantage.

Mais on ne va essayer de ne pas seulement retenir cet aspect du Book of Yaak et se concentrer sur la magie de la région adoptée par Rick Bass, magie qui semble l'émerveiller et le surprendre sans cesse, et pour cela, pourquoi ne pas se tourner vers ses autres écrits: Winter, The Wild Marsh: Four Seasons at Home in Montana... et bien d'autres.

Des mots qui font prendre conscience de son propre environnement. Mais surtout, une perle d'amour et de poésie.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Ce témoignage est une vibrante déclaration d'amour et de colère d'un homme pour sa vallée, celle de Yaak dans le Montana, sa forêt, ses montagnes et tous ces habitants, élans, loups, ours, grizzlis, cerfs, biches, grouses, coyotes, lynx, lions, aigles, truites... et quelques humains également.

Après lui, on rêve de s'enfoncer dans ces bois, de découvrir cet environnement précieux et magique.

Mais après l'avoir lu, on se dit aussi qu'on est mieux chez nous, parce que pas sûrs d'être dignes de cette nature si fragile, que l'être humain, en particulièrement les grandes entreprises forestières, s'acharnent à détruire.

Finalement, j'aime cette idée de l'écrivain privilégié, sensible et amoureux de sa vallée, qui prend le temps de nous la faire aimer à distance, sans prendre le risque de l'abîmer. Je me suis également révoltée à lire son combat au long cours pour créer une réserve naturelle et de protection, qui rencontre encore si peu d'écho parmi les politiques de cet état... et des autres d'ailleurs.

Un magnifique plaidoyer pour l'environnement, le respect des espèces, animales et végétales, du rythme des saisons, de la mort et de la vie.

Pour que chaque citoyen puisse se réveiller et défendre une vision de la nature que les puissances de l'argent sont en train de faire disparaître partout dans le monde.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20141229.OBS8965/rick-bass-l-ecrivain-qui-a-choisi-la-vie-sauvage.html



nouvel obs 10/ 12 / 2014
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Dans ce livre de 1996 sous-titré « Chronique du Montana » (2007 pour la traduction française), Rick BASS revient sur sa passion pour la vallée du Yaak tout en incorporant des éléments autobiographiques servant à comprendre cette tendresse infinie pour ce lieu rude et magique à la fois.



Dans les années 80, à 29 ans, l’auteur, accompagné de sa petite famille, décide de jeter son dévolu et de tracer son avenir sur cette vallée située au nord-ouest du Montana. Il abandonne son métier de géologue dans le Mississipi pour tenter la Grande Aventure.



Dans cet ouvrage, BASS dépeint la vallée de main de maître, avec des mots simples mais accrocheurs. Le Yaak souffre et BASS souffre avec lui, comme pour un ami proche menacé. Il fait part de la faune, riche en ce lieu : grizzlys (BASS leur a par ailleurs consacré un ouvrage, « les derniers grizzlys »), coyotes, cerfs vivent là, pas toujours en pleine sérénité, avec l’homme pour prédateur principal.



L’un des dangers imminents, enfant du capitalisme à outrance, est la déforestation. En connaisseur, BASS insiste sur ses méfaits, immédiats comme à plus long terme, méfaits qui pourraient entraîner tout simplement la mort de cette vallée. Il évoque les arbres et la relation presque charnelle qu’il entretient avec eux. Eux aussi courent à leur perte si l’on ne stoppe pas le massacre. Conscient pourtant qu’il faut abattre des arbres pour les besoins humains ainsi que pour une meilleure protection de l’écosystème (un mot qui lui tient particulièrement à cœur), il se dresse vivement contre les nombreux abus servant à monnayer une matière première et à raser des territoires entiers.



Une saison est particulièrement rigoureuse dans la vallée, et c’est bien sûr l’hiver : froid et intense. Si les routes ont fait leur apparition de manière diffuse au cours des décennies, les dernières années ont vu une intensification de la présence du bitume, piétinant par ailleurs les espaces sauvages. Ici, pas de téléphone, pas ou peu d’électricité (au moment où BASS écrit ces lignes, la situation évolue cependant), un quotidien poussant à jouer l’ermite au cœur des forêts. Le seul moyen de rester en contact avec le monde extérieur est le courrier postal, avec un passage cinq jours par semaine, même au plus froid de l’hiver, dans des conditions difficiles voire spectaculaires.



Rick BASS se permet un conseil afin de se déplacer plus sûrement dans le Yaak : prévoir toujours une tronçonneuse dans son véhicule. Les arbres sont en effet nombreux à s’échouer sur les routes et chemins (symptôme là encore de la déforestation). Malgré tous ces inconvénients, la vie est paisible si tant est que l’on aime la solitude et l’hostilité de la nature. Et puis il y a ces récompenses : BASS revient avec émotion sur une rencontre magique avec un coyote.



Quelques figures locales sont convoquées dans cette Chronique du Montana, notamment celle de la gérante d’une épicerie, lieu de vie où les habitants de la vallée se croisent, se parlent enfin, cette dame servant de maillon à la socialisation vient de décéder, la vallée est en émoi. Et que dire de ces deux masseuses de chevaux qui soulagent les maux des humains, toujours à l’écoute comme deux psychologues aguerries ? Portrait tendre et empli de reconnaissance.



Les incendies, drames devenus fléaux. Si bien sûr les incendies ont existé de tout temps et peuvent à leur manière endurcir, rajeunir et renforcer l’écosystème, leur multiplication et surtout leur ampleur sur les dernières années met la nature à rude épreuve et pourrait là encore la voir disparaître à plus ou moins long terme. L’homme est ici encore le principal coupable de l’étendue des dégâts.



Rick BASS est un militant pour la protection de la nature sauvage. Dans ce récit, il livre ses impressions d’homme révolté par l’accentuation des drames, émanant en partie de la déforestation. Ouvrage écrit avec le cœur et les tripes, passionnant et passionné, il est sorti en 2007 dans la somptueuse et nécessaire collection Nature Writing de chez Gallmeister. Le dernier chapitre de 2007 fut d’ailleurs rajouté pour cette édition. Traduit par Camille FORT-CANTONI, « Le livre de Yaak » fut réédité en poche dans la collection Totem en 2013. Toujours disponible, il est d’une ardente actualité.



https://deslivresrances.blogspot.com/


Lien : https://deslivresrances.blog..
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Plaidoyer écologique et humaniste dans lequel Rick Bass met en lumière la beauté et le danger qui menacent la vallée du Yaak. Avec une écriture belle et lyrique, au rythme de chroniques simples il dénonce la voracité et l'avidité des compagnies forestières qui détruisent une nature unique. Un combat inégal.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Entre "Always" de Spielberg ,"'L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux " et "Au milieu coule une rivière" de Robert Redford, il y le Montana...





Pour Rick Bass; il y a le Yaak, une vallée reculée du Montana, où il y vit depuis 20 ans. "Pourquoi je veux sauver le Yaak? "interview de l'auteur à L'Express. "Après 43 années de quasi-indifférence - depuis le vote, en 1964, de la Loi sur la protection de la nature, le Wilderness Act .





"Si un lieu est source de paix, ne peut-il transmettre cette paix à ceux qui l’habitent ? Et si tel est le cas, jusqu’où – telle une pierre jetée dans un étang – cette paix s’étendra-t-elle ?

Quelle est la valeur d’un lieu ?"





La vallée du Yaak est sauvage, et si elle ne ressemble pas au reste de l'Etat - ni au reste du monde -, elle porte en elle l'esprit du Montana, l'esprit d'un lieu sans frontières,





"Le Yaak héberge une population diminuée mais tenace de grizzlys et d'ours noirs, de loups et de gloutons, de lynx et de chats sauvages, de martres et de pékans, d'aigles dorés et à tête blanche, sans compter une myriade de hiboux, de renards, de coyotes, de porcs -épics, jusqu'à de rares caribous, étroitement liés aux rennes de Laponie et aux régions arctiques, émigrés du nord du Canada."





"J'aime le cri solitaire et troublant des coyotes, les nuits d'hiver. J'aime la façon dont il surgit après une journée passée à scier du bois, quand la lumière s'en va et que s'en vient la nuit, et que les coyotes prennent la parole."





"En écrivant ceci, je tremble. Je tremble parce que c’est l’hiver dans la cabane où j’écris, ce nid à rats sans fenêtre et sans chauffage.

Je tremble parce que je m’apprête à révéler, sans pudeur et sans rien dissimuler, les chers secrets de ma vallée..."
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Les derniers grizzlys

Rick Bass est un magicien, magicien des mots, magicien dans la relation de ses tribulations dans les montagnes, en compagnie d'amis, de scientifiques, tout aussi passionnés que lui. Passionné : c'est là le maître-mot, celui qui fait le lien entre leur quête de traces de grizzlys dans les San Juan et nous... car quoi d'autre que la passion pour nous tenir en haleine en nous relatant leurs espoirs, déçus, l'impalpable certitude de la présence de grizzlys malgré l'absence de traces, page après page, nous marchons avec Bass, campons dans les bois, embourbons nos voitures, voyons des hardes de chevreuils nous dévaler dessus, et... finalement... bingo, entassons des crottes de grizzlys dans nos sacs à dos.

Ne vous privez pas du plaisir de cette lecture, c'est un grand et beau voyage qui vous attend!
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Les derniers grizzlys

Magnifique !! Un hymne à la nature !
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Les derniers grizzlys

Récit d’hommes de la nature qui veulent prouver qu’il existe encore des grizzlys dans le Colorado. Le noyau principal est composé de l’auteur, Doug Peacock et Dennis Sizemone. Ces passionnés marcheront des jours à la recherche de poils, crottes, traces. Enfin tout ce qui pourrait apporter la preuve de la présence des Grizzlys et seront sensibles (le lecteur aussi) à la faune et la flore qu’ils croiseront. Mais il y a surtout, en toile de fond, le grand Edward Abbey, dont on ressent fortement la présence. Peacock qui a inspiré Abbey pour son héros dans ‘Le gang de la clé à molette’. Je reste au USA et avec Peacock en poursuivant sur son livre ‘Une guerre dans la tête’. Je pense qu’il va être amusant de découvrir ce que rédige un écrivain qui a été, par deux fois, le héros de romans. Comme il écrit dans ‘Une guerre dans la tête’ : La seule chose pire que de lire ses propres écrits est de devenir le personnage de fiction d’un autre.
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Les derniers grizzlys

Moins technique que "Mes années grizzly" de Doug Peacock, mais sans doute plus vivant par la variété des situations qui s'enchaînent à la recherche de la preuve de la présence de grizzlies dans les montagnes San Juan au Colorado. Doug est présent dans cette aventure et c'est un réel plaisir de cheminer avec eux. Présence aussi de l'ambiance nature avec les bivouacs du soir et les causeries ou méditations qui les accompagnent. Pour les amoureux de ce qu'il reste encore de nature sauvage cette quête du grizzly est une perle.
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Les derniers grizzlys

Reste-t-il des grizzlis dans les montagnes San Juan au Colorado ?



Si oui, il faut arriver à persuader les agences gouvernementales de les laisser tranquilles, de ne pas les surveiller par hélicoptère, de ne pas leur poser de colliers émetteurs et encore moins de leur faire la chasse, car ils ne sont ni perdus ni désorientés. Tel est le but de Doug Peacock, spécialiste reconnu des grizzlis, qui « intrigué par la persistance de rumeurs selon lesquelles il y aurait encore des grizzlis au Colorado », veut en avoir le cœur net. L’espèce n’est plus menacée ni aux Etats-Unis, ni au Canada, même si la folie meurtrière des hommes a poussé les ursidés à fuir plus loin et plus haut.



Pour ceux qui s’intéressent aux grands espaces de l’Ouest des Etats-Unis, Doug Peacock n’est pas un inconnu. C’était le meilleur ami d’Edward Abbey, cet autre défenseur acharné de la nature. Leurs livres sont autant de témoignages et d’expériences qui font autorité auprès des Américains.



Rick Bass, biologiste et géologue de la génération suivante, marche sur leurs traces. Il relate ici dans le détail les trois équipées qu’il a faites en 1990, 91 et 92 à travers les San Juan pour trouver des preuves de l’existence des grizzlis. La première est emmenée par Doug Peacock, ancien vétéran du Vietnam et féroce défenseur de l’environnement. Son langage fleuri et ses marches forcées donnent parfois du fil à retordre à ses compagnons mais leur désir à tous de trouver des preuves tangibles les soude comme les cinq doigts de la main.



Une trace dans la boue ravive l’espoir, des marques de griffes sur l’écorce d’un tremble font monter la tension, des déjections caractéristiques échauffent les esprits, des poils de mue accroissent l’enthousiasme. La marche devient une quête quasi mystique, la quête une obsession. Une obsession comme la certitude d’une présence, de ce quelque chose de précieux qui a été perdu, qu’il faut retrouver, ce quelque chose qui les dépasse. La bête est là, ils en sont convaincus. L’idée qu’il pourrait y avoir un ours derrière une crête est aussi importante que de voir réellement la bosse du dos, les longues griffes et l’ours lui-même.



Les territoires sauvages réservent toujours des surprises, même à des hommes aguerris, et quand ils se retrouvent quasi nez à nez avec des centaines de cerfs, ils s’inquiètent du manque de prédateurs nécessaires au maintien de l’équilibre biologique. Quand ils découvrent des squelettes de martres dépecées pendus aux branches, des restes de campement déchiquetés, des déchets non dégradables abandonnés depuis des années, leurs cris de colère déchirent le silence.



Les deux autres randonnées, plus pédagogiques, se révèlent aussi plus fructueuses en indices, plus foisonnantes en rencontres, plus profondes dans les questionnements et les réflexions.



Il y a aussi les bivouacs où la bouteille de whisky circule, où la transmission des connaissances scientifiques nécessaires à la sauvegarde de cet environnement exceptionnel est faite auprès de jeunes recrues et où l’ombre d’Edward Abbey est omniprésente. Comme celle du grizzli.



Grand merci à Blandine5674 de m'avoir soufflé de lire Rick Bass, ce fut un souffle palpitant.

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Les derniers grizzlys

Deuxième roman que je lis de Rick Bass.

J'aime beaucoup son écriture.

Les derniers grizzlys est bien plus facile à lire que "Toute la terre qui nous possède", moins contemplatif.

Ici, on retrouve Rick Bass, engagé dans la cause des grizzlys, la volonté de démontrer qu'ils sont toujours présents bien que peu nombreux, désirant qu'on les protège mais juste en les laissant tranquilles, en ne réduisant plus leur territoire, sans les pucer, sans intervenir en somme.

Protéger un territoire surtout avec tout ce qui se trouve dessus. Laisser la vie sauvage reprendre le pas et le grizzly en serait le symbole.

Il participe donc à des randonnées de recherches de traces pour prouver leur présence et il en profite pour décrire magnifiquement la nature et les personnes qui l'entourent et notamment Doug Peacock dont je vais m'empresser de lire le livre !

Un livre sur l'homme et son rapport à la nature, sur la joie de l'isolement et de l'éloignement de toute civilisation.

De l'humour et de la révolte. Un peu de bière et de whisky aussi.
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Les derniers grizzlys

Après le témoignage d'un ami qui pense avoir peut-être vu un grizzly dans des montagnes du Colorado (où il est censé avoir disparu depuis presque un demi-siècle), le journaliste et écrivain Rick Bass décide de retourner avec d'autres personnes sur les lieux pour partir à la recherche de ces improbables occupants des lieux.

Le récit se découpe en deux parties, narrant chacune deux expéditions effectuées à un an d'écart.

On suit avec plaisir les déambulations de ces hurluberlus partis dans une chasse au dahu. On attend avec suspense de découvrir une apparition, un indice qui indiquerait la présence de cette espèce (en ramassant consciencieusement les crottes d'ours, en cherchant des poils, ou en guettant des marques de griffes sur les arbres que ne pourraient pas faire des ours noirs qui eux occupent bien la région).

On y découvre aussi Doug Peacock, ancien vétéran de la guerre du Vietnam qui, atteint de troubles post-traumatiques, cherche continuellement son salut dans la nature sauvage (et loin de la société), ayant notamment consacré une grande partie de sa vie à l'étude et à la protection des grizzlys. Ce personnage entier et atypique, grand ami d'Edward Abbey qui lui inspira un personnage de son roman "Le Gang de la clef à molette", vaut à lui seul la lecture de ce livre qui se lit comme un roman.
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Les derniers grizzlys

Et dire que cette pépite a dormi pendant des années dans ma bibliothèque. Je viens de refermer, avec un petit pincement au cœur, mon livre préféré de Rick Bass !



Dans Les derniers Grizzlys, Rick nous propose le récit de trois expéditions (qu’il a effectuées dans les années 90), dans les San Juan montagnes du Colorado où lui, une équipe de biologistes et Doug Peacock – son ami de longue date, spécialiste des grizzlys – partent à la recherche de potentielles traces de grizzlys. Une espèce en voie de disparition dans ces montagnes. Ils vont traquer le moindre indice, analyser la moindre crotte, empreinte, pour prouver la présence de cet ours dans les San Juan. Un endroit où ces animaux étaient pourtant présents, mais où ils ont été beaucoup chassés.



Ce livre est une pure merveille, une magnifique ode à la nature sauvage. L’écriture de Rick Bass est limpide comme l’eau d’une rivière sauvage. C’est beau, c’est drôle, c’est passionnant !
Lien : https://www.lespassionsdechi..
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Les derniers grizzlys

Grosse déception pour moi que cet ouvrage de Rick Bass, après la lecture de "Winter" que j'avais beaucoup apprécié.

L'auteur raconte ici sa participation à des opérations de recherche de grizzlys survivants dans les montagnes du Colorado - région d'où ces animaux étaient supposés avoir disparu depuis plusieurs décennies. Le thème traité et la recherche des ours en elle-même m'ont intéressé, mais les multiples digressions et états d'âme de l'auteur m'ont agacé et ennuyé, surtout lorsque cela prend une tournure mystique. L'antipathie que m'a inspiré l'ami, Doug Peacock, tel qu'il est décrit par Rick Bass, a ajouté à cet agacement. Il est possible également que j'éprouve une certaine lassitude, ayant lu successivement plusieurs livres de "nature writing". Un autre ouvrage de cet auteur figure dans ma PAL, je vais l'y laisser reposer un peu...

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Les derniers grizzlys

Je commence le rattrapage de mes chroniques avec Les derniers grizzlys de Rick Bass. Livre que j’ai lu pour le thème « Nature Writing » du #challengegallmeister.



J’ai pris mon temps pour lire ce roman, car à mon sens, ce genre de lecture, il faut respecter le rythme de l’auteur. Rick Bass est accompagné de Doug Peacock et de quelques amis pour essayer de prouver qu’il y a toujours des grizzlys dans les San Juan. Toute cette équipe d’amoureux de la Nature avec un grand N avance donc au rythme de cette dernière avec un immense respect pour elle. Cela transpire de l’écriture de Rick Bass et cela m’a énormément plu.



Ce qui m’a plu également avec cette lecture, c’est l’innocence de Rick Bass, j’ai l’impression qu’il pense avoir un peu le syndrome de l’imposteur, car il ne se considère pas aussi expert de Doug Peacock. Cela donne au texte beaucoup de sensibilité et de fraicheur. Un peu comme si vous découvriez quelque chose de complètement nouveau pour vous accompagné d’un expert.



Doug Peacock quant à lui est vraiment brut de décoffrage, complètement passionné par la cause et parfois imbu de lui-même. Je ne suis pas convaincu d’apprécier le fait de partir à l’aventure avec lui, mais il reste passionnant. Je lirais certainement prochainement ses romans.



Les paysages sont magnifiquement décris, plusieurs fois j’ai cherché des visuels des San Juan sur Internet pour me projeter encore plus. Il y a beaucoup d’humour aussi dans ce livre, mais malgré cela nous sommes dans un profond respect. Avec ce livre nous sommes beaucoup dans la contemplation et nous avons droit a beaucoup de messages très forts pour la conservations des espaces naturels.



En bonus, j’ai apprécié toutes les références à d’autres auteurs tel que Edward Abbey et Aldo Léopold également chez Gallmeister, ainsi que d’autres.
Lien : https://readlookhear.fr/2022..
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Les derniers grizzlys

On pourrait y voir une sorte de triangle amoureux littéraire entre trois écrivains majeurs des Etats-Unis, du moins un triangle où l’amitié tisse des liens indéfectibles. On peut y voir aussi une série, une saga littéraire, involontaire, indirecte et pourtant évidente dans ses ramifications.



Edward ABBEY avait commis deux romans - « Le gang de la clé à molette » qui eut pour suite « Le retour du gang » -, dont le héros, un certain George Hayduke, est directement inspiré d’un proche de ABBEY et lui-même écrivain à ses heures perdues : Doug PEACOCK. Puis ce même PEACOCK écrit le somptueux « Une guerre dans la tête » (devenu récemment en version poche « Marcher vers l’horizon »), qui est en partie une biographie de Edward ABBEY. Doug PEACOCK revenant brièvement sur son amitié avec ABBEY dans « Mes années grizzly », ouvrage dans lequel il fait part de sa passion pour les grizzlys qu’il observe six mois de l’année depuis longtemps.



En 2010 sort chez Gallmeister « Les années grizzlys » de Rick BASS. S’il y est bien sûr question de ce gros ours fascinant, BASS met également en scène la silhouette de l’un de ses amis qui lui a beaucoup appris sur le sujet : Doug PEACOCK. On peut même y voir comme une esquisse de biographie tendre mais sans fioritures (ah ! le caractère volcanique de Doug !). La boucle littéraire est bouclée et ce pentagone livresque pourrait presque ne faire qu’un unique gros volume.



Dans cet essai dynamique et profondément ancré dans la tradition pour la défense de la nature sauvage et en particulier des ours grizzlys, on apprend beaucoup de choses. Déjà, que sieur PEACOCK est un expert en mycologie en plus d’être un spécialiste des grizzlys. Puis grâce aux recherches incessantes de BASS et de ses amis, le quotidien des grizzlys nous est en partie révélé.



Mais l’utilité de ce livre est ailleurs. Officiellement, le dernier grizzly a été abattu dans le Colorado à la fin des années 70. Mais BASS et quelques autres – dont PEACOCK - sont persuadés que ce mammifère subsiste dans certains coins reculés. Il faut à tout prix démontrer que le grizzly n’a pas disparu, afin de le protéger, notamment de son prédateur principal : l’homme. « Une politique non interventionniste contribuerait plus efficacement que n’importe quelle autre à la préservation des grizzlys. Si nous trouvons les ours – quand nous les trouverons -, nous devrons faire demi-tour et nous en aller. Nous devrons leur laisser le plus d’espace et le plus de calme possibles autour de leur territoire, et puis retenir notre souffle en espérant qu’ils s’en sortiront, qu’ils arriveront à survivre et à se reproduire, comme lorsqu’on place des brindilles sur des braises pour essayer d’en tirer des flammes ».



BASS dresse le bilan ainsi que l’historique des derniers grizzlys sur le territoire du Colorado ou à proximité, pointe d’un doigt révolté l’acharnement humain, tout en précisant avec méticulosité le mode et les lieux de vie de ce gros ours noir. Le récit est passionnant de bout en bout, fascinant. BASS observe les mammifères au plus près, avec ce diable de boule de nerfs de PEACOCK à ses côtés, qui le guide, le conseille, s’emporte contre la connerie humaine.



Un travail de fourmi s’offre à la joyeuse équipe : retrouver des preuves de l’existence du grizzly, fussent-elles minimes : des poils dans des barbelés, ou même dans les excréments des ursidés, méthode ancestrale mais qui a fait ses preuves. Le héros de ce livre se nomme cependant Grands espaces, que l’auteur dépeint avec maestria.



Le texte se fait prophétie : « Si nous parvenons à modifier nos comportements à l’égard de la terre, tous les autres abus de pouvoir dans la société laisseront apparaître qu’ils obéissent à un même schéma, qu’ils suivent un modèle commun, que nous pourrons alors réorienter ». Car dans ces recherches, c’est une partie de la survie de l’humanité qui se joue, ni plus ni moins.



BASS voit en la prolifération des cerfs un danger imminent pour l’équilibre de l’écosystème. Il s’en explique. Il offre une philosophie fort convaincante des bienfaits de la marche à pied en solitaire : « J’aime marcher seul. C’est aussi différent de la marche avec un ami que, disons, soulever des rochers est différent de soulever des haltères. On pense à de tout autres choses. Votre propre rythme et le rythme du jour ne sont plus les mêmes. Marcher seul me donne le sentiment d’être « ailleurs », comme détaché. Et j’aime la façon dont une belle journée s’étire en longueur quand on en dispose pour soi seul. On peut y gravir la pente la plus raide à son propre rythme ». Car BASS aime être seul, lui réfugié au fond de la vallée du Yaak dans le Montana avec toute sa petite famille, a pourtant besoin d’encore plus de solitude. Pour méditer, envisager des actions de protection.



Dans ce récit la présence de ABBEY, quoique furtive, est bien réelle. ABBEY apparaît comme le grand-père spirituel de toute cette génération d’écrivain écolo-radicaux des grands espaces, ces têtes brûlées qui n’hésitent pas à se mettre en danger pour nous rapporter ne serait-ce que par des indices minimes (mais ô combien indispensables !) d’une forme de vie dans la nature, ils sont des princes de l’environnement. Un livre militant comme celui-ci vient à point nommé dans un monde où l’on se sent désunis devant la catastrophe environnementale en cours. Livre salutaire donc, accessible, distillant des pointes d’humour, mais qui est surtout une ode à la nature toute puissante, un hommage immense. Il me paraît nécessaire de le lire peu avant ou peu après « Mes années grizzly » de PEACOCK car ils peuvent être vus comme des frères jumeaux littéraires, et aucune phrase, aucune ligne de ces deux ouvrages n’est superficielle. « Les derniers grizzlys » est sorti chez Gallmeister en 2010.



« Nous avons vécu dans les villes. Mais c’est ici, dans les montagnes que nous voulons être. Circuler parmi des étrangers et passer notre temps avec du béton sous les pieds alors qu’il ne nous reste peut-être plus que quelques années ne nous semble pas une perspective attrayante ».



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Les derniers grizzlys

Merveilleuse quête initiatique que ce livre, véritable plaisir de connaître enfin celui qui se cache derrière G.W.Hayduke, un des héros du "Gang de la Clef à Molette" d'Edward Abbey. Rick Bass nous faire vivre une bien belle aventure que celle de suivre les traces des derniers Grizzlys des San Juan...Les paysages et l'atmosphère qui s'en dégage vous donnent l'envie soudaine d'être un Grizzly Man.
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