C'est le deuxième volet des aventures du detective Cayetano Brulé au Chili (VO Boleros en La Habana); il y a trop longtemps que je l'ai lu pour donner un aperçu personnel, mais je sais que j'avais adoré.
Ici Cayetano retourne à Cuba, j'imagine son émotion.
Depuis la découverte de cette saga, je me dois de les lire TOUS.
Ampuero vient de publier Bahía de los misterios, le septième volet, non encore traduit en français, mais déjà lu et assez apprécié .
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Vina del Mar, station balnéaire chilienne, Cristian Kustermann y tenait un petit restaurant. C’est dans celui-ci qu’il est assassiné par des hommes masqués. Après quatre mois, la police classe l’affaire. Carlos Kustermann, père de la victime, engage un détective privé, Cayetano Brulé, et le charge de trouver les assassins de son fils. L’enquête va mener le détective Cayetano dans un premier temps, à Bonn en Allemagne et ensuite à La Havane à Cuba. Cayetano ayant reconstitué les dernières années de Cristian, son passé de journaliste en Allemagne et, antérieurement son appartenance à Cuba à un réseau de guérilleros, rentré au Chili, il trouve et dévoile l’assassin à la police.
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Meurtre de Kustermann fils. Extrême gauche, extrême droite, délinquance le détective Brûlé va mener l'enquête qui le mènera du Chili en Allemagne et à Cuba. Un polar bien écrit qui se lit avec plaisir.
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C'est le livre qui m'a fait découvrir et apprécier les aventures du truculent detective cubain, installé à Valparaiso, l'ineffable Cayetano Brulé (Brulé est le deuxième nom du père d'Ampuero).
Depuis ce premier opus, je suis devenue accro aux aventures de Brulé et je les ai tous lus. Ils sont de teneur inégale, mais toujours truculents et amusants à lire. Notre héros n'est pas natif des Caraïbes pour rien, il a le sang chaud !
En tout cas, après avoir lu celui-ci et un autre qui a suivi, je me suis arrangée pour lui faire parvenir un billet au Chili, demandant à Ampuero s'il avait quelque chose contre les allemands...
Il a répondu, très aimablement que non, bien sûr que non. Bon ce sont des dispositions qu'il a du garder après ses années d'exil en RDA et ses séjours nombreux en Allemagne...
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Lecture jeune, n°128 - Ignacio et ses amis n’oublieront jamais l’été 1973. Sur les hauteurs de Valparaíso, ils se préparent à défendre leur cabane, leur QG, de l’attaque des Scorpions, une bande rivale. Un matin, ils découvrent un homme blessé qui fuit les militaires. Les jeunes doivent choisir : le laisser, le dénoncer, ou le protéger à tout prix. Du chahut des jeux d’enfants et des luttes de clans, le roman bascule brutalement dans la violence d’un Chili en proie à la dictature. Ignacio et ses amis devront grandir vite, choisir leur camp et se battre pour leurs convictions.
L’auteur, né à Valparaíso en 1953, nous fait découvrir les paysages de son enfance. Les descriptions oscillent entre les lieux idylliques, les jeux d’enfants attrayants et la réalité agressive des luttes qui déchirent les familles de ce petit village. Le roman touche le lecteur tant par sa thématique pesante et violente que par son écriture légère et fluide.
Amélie Mondésir
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L'auteur a manifestement bâti ce récit avec trois buts:
- Ecrire un polar
- Décrire le Chili post-Pinochet et la reconversion des mouvements clandestins gauchistes dans les sphères du nouveau pouvoir
- Donner des cours de cuisine.
En résumé, un canard à trois pattes.
L'intrigue m'a à ce point passionné que l'idée d'aller au bout du livre ne m'a pas effleuré.
Pour ce qui est des spécialités gastronomiques chiliennes et de leur mode de cuisson, je vous laisse imaginer mon intérêt.
Le seul point qui a attisé ma curiosité c'est ce que j'ai pu entrevoir des mouvements gauchistes chiliens sous Pinochet. En conclusion, je vais chercher un livre d'histoire.
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Encore un détective privé gourmand, , mélancolique, un peu alcoolique, fumeur et moustachu...
L'originalité, c'est que celui-ci nous vient du Chili. (En réalité il est Cubain) C'est moins courant.
Outre l'intrigue, bien travaillée, j'ai été touché par l'atmosphère très "cinématographique" qui se dégage de l'écriture. Tout au moins est-ce que j'ai ressenti. On a l'impression parfois de voir le film. Et on imagine ce que pourrait être une adaptation.
Un vrai roman dans lequel on entre sans connaître les conséquences de cet acte. On s'en sort très bien, mais on y passe un bon moment.
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C'est le quatrième tome (VO "Cita en el azul profundo") des aventures du très sympathique detective moustachu Cayetano Brulé, d'origine cubaine, mais installé dans la très pittoresque ville de Valparaiso, face au Pacifique( qui n'a rien de pacifique).
Ici nous sommes dans un complot international entre holdings et contre des pays qui essaient de entrer en concurrence...impitoyable !
Ce tome est intéressant par les détails qu'il donne de la "nouvelle chilénité, c'est à dire de toutes les nouveautés qui ont ramené avec eux tous les chiliens revenus de l'exil ( souvent des enfants nés à l'étranger) et qui peu à peu ont donné cette "culture-fusion" qui est le Chili actuel.
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Cayetano Brulé, le détective de la série créée par Roberto Ampuero, guette au Café Azul Profundo, à Santiago du Chili, un client potentiel dont il ne connait pas l'identité et qui souhaite le voir de toute urgence pour lui parler de « Delenda est Austrolopithecus ». L'individu a précisé qu'il aurait un attaché-case. Ponctuellement, à 22h, heure fixée pour le rendez-vous, apparaît un homme distingué avec un attaché-case.
Pan pan ! Augustin Leucona – c'est le nom du client potentiel – est abattu par balles à bout portant devant les assistants médusés, juste le temps d'apercevoir une moto avec deux passagers prendre la fuite.
Curieusement, le lendemain Cayetano Brulé reçoit une grosse somme d'argent en guise de paiement anticipé de ses honoraires. Il entreprend une enquête rocambolesque, truffée de coïncidences troublantes et de rebondissements invraisemblables, qui va le conduire en Suède, à Cancun au Mexique, en passant par Cuba. Augustin Leucona, s'apprêtait à dévoiler des informations sensibles, au sujet de « Delenda est Austrolopithecus ». Quésako ? C'est une affaire d'état, avec en filigrane la guerre froide, où trempent la CIA, des réseaux d'espionnage et contrespionnage, des multinationales, des agents doubles, des narcotrafiquants…
L'intrigue se veut divertissante, elle n'est que la vitrine ou le montage opéré par Roberto Ampuero pour nous parler de lui et surtout de ses idées politiques.
Je me suis bien faite avoir ! Quand j'ai plongé avec gourmandise dans le Café Azul profundo, je ne savais rien de Roberto Ampuero, je pensais avoir affaire à un bon polar chilien. J'en sors nauséabonde.
Cayetano Brulé est le double de papier de l'auteur. C'est un quinquagénaire exilé cubain, bon vivant, qui aime la bonne chère, les belles filles. Il est bedonnant, affublé de grosses lunettes noires à double foyer, décoré avec de grandes moustaches. Il est habillé de façon anachronique avec une cravate à petits pois, l'auteur pense ainsi nous le rendre attachant. Sinon, il passe plus de temps à manger et à boire qu'à enquêter, et nous avons droit à luxe de détails sur des spécialités culinaires. Malgré son âge avancé et son physique ingrat, il réussit à rendre follement amoureuse la belle jeune suédoise, Kim, aux longues jambes fines bien galbées. de l'aveu même de Roberto Ampuero, il s'accorde des petites faveurs que seule la fiction lui permet !
Le récit se déroule dans des pays que l'écrivain connait bien. A vingt ans, après le coup d'état de Pinochet, le 11 septembre 1973, il s'est déclaré exilé politique ce qui lui a permis d'obtenir des bourses d'étude en Allemagne de l'Est et à Cuba, puis il s'est marié à Margarita Cienfuegos, a côtoyé Fidel Castro et la nomenclature cubaine. Après son divorce, il a vécu à Stockholm et enseigné à l'université d'Iowa. le Café Azul profundo a été rédigé à Stockholm et Iowa City entre janvier 2000 et août 2001.
Donc, dans le café Azul Profundo, il est question de bouffe, d'alcools, de came, de drague, et surtout de politique !
Roberto Ampuero n'a de cesse de vitupérer contre les militants de gauche qui, dès le retour de la démocratie, ont occupé des positions enviables. Quel est le problème ? le problème c'est qu'il a été oublié ! Qu'à cela ne tienne, il aura son heure de gloire, comme soutien de Sebastián Piñera, multimillionnaire, ultra libéral, président du Chili de 2010 à 2014 et 2018 à 2022, il n'aura plus de quoi être envieux en devenant successivement ministre de la culture, des affaires étrangères, ambassadeur au Mexique et en Espagne…
Les Etats-Unis ont massacré le Chili mais pas de la façon dont Monsieur Ampuero le dit ! Ils n'ont pas commandité la révolte du peuple Mapuche. Les indiens Mapuches ont été expropriés de leurs terres par les Chiliens et les Argentins à la moitié du XIXème siècle. Ils revendiquent légitimement justice. C'est un conflit très grave, source de beaucoup de violences qui perdure de nos jours. La région Araucanie est interdite au tourisme.
La communauté internationale s'accorde à citer en exemple le Chili pour son développement économique, mais quel en a été le coût humain ? Les assassinats, les tortures, les disparitions sous Pinochet ont trouvé leur prolongement dans la paupérisation de la population. Je n'appelle pas ça le progrès, j'appelle ça de la régression !
Comme j'ai l'habitude quand je termine un livre, je vais sur Google pour prolonger ma rencontre avec l'auteur. Pour Roberto Ampuero, je trouve une chaine où il peste contre Gabriel Boric, l'actuel président, élu le 11 mars 2022. Faudrait savoir Monsieur Ampuero, vous êtes politicien ou écrivain ?
Roberto Ampuero, est comme Mario Vargas LLosa ultralibéral « momio » (momie) comme on dit au Chili, mais comme écrivain il ne lui arrive même pas à la cheville.
Pour une fois, je peux justifier ma note : une étoile pour m'avoir permis de pratiquer mon espagnol et fixer mes idées, les quatre étoiles qui manquent pour m'avoir énervée et contrainte à faire une critique ennuyeuse non littéraire.
Bon vent à Cayetano Brulé, ça sera sans moi ! Je file retrouver Julio Cortazar.
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Voici un plaisant roman policier plein de charme et envoûtant comme l’est le désert de l’Atacama. L’auteur nous fait une belle description fidèle de l’oasis de San Pedro de Atacama. Ce roman a été écrit vers 1996 mais reste d’une actualité brûlante. Je ne dévoilerai pas le nœud de l’intrigue, une histoire de meurtre et de corruption. On peut dire que le problème du dépôt de tonnes de vêtements usagés dans le désert – la presse en a diffusé des photos récemment- est du même tonneau que le récit d'Ampuero.
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C'est le troisième volet ( VO El alemán de Atacama) des aventures du moustachu détective cubain, sympathique et bien integré dans les cerros de Valparaiso ( 42 cerros !).
Comme je vous le disais dans un billet antérieur, j'ai écrit à Ampuero pour lui demander s'il avait quelque chose contre les allemands...Mais non, rassurez vous, rien du tout.
Dans ce polar amène (comme toujours) un allemand est assassiné dans le désert d'Atacama, un des déserts les plus inhospitaliers de la planète, mais d'une beauté à couper le souffle ! Roberto Ampuero appellera Pompeyo Jara le guide de l'allemand dans le nord du Chili, le nom d'un martyr pour les chiliens de l'exil, celui du chanteur engagé et communiste, Victor Jara.
J'adore les aventures du truculent cubain au Chili.
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« Quand nous étions révolutionnaires » " est l’autobiographie de Roberto Ampuero et relate son parcours à Cuba entre 1974 et 1980.
Cette chronique douce-amère demande un peu d’attention à son lecteur. Si vous êtes intéressé par la guerre froide, la révolution cubaine ou/et le coup d’état de Pinochet au Chili en 1973, ce livre est pour vous.
C’est une tranche de vie inédite avec des personnages importants, des anecdotes, de la méfiance, des doutes et des désillusions. La vie des Cubains supportant la pénurie alimentaire et la censure est racontée avec réalisme. Jamais amer, jamais larmoyant, ce livre équilibré explique les « années grises » à Cuba et permet de comprendre les cheminements moraux et psychologiques des personnages.
Un témoignage (certains noms ont été changés) édifiant et fort bien écrit.
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Cuba libre ?
Des années 70 aux années 90, le Chili, la RDA, Cuba : le narrateur s'insère dans les arcanes du pouvoir dit "révolutionnaire". Sous le soleil de Cuba, mais aussi dans sa chaleur écrasante, planté d'une intrigue saisissante, ce récit vous transportera. Roman de la désillusion, mais aussi de la réalité... A découvrir !
28/05/2014
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