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Critiques de Roger-Pol Droit (110)
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Petites expériences de philosophie entre amis

Ce petit livre de Roger-Pol Droit propose de changer son regard sur le quotidien pour envisager les "choses" autrement. Très ludique et totalement accessible, cet ouvrage se doit d'être abordé non pas de façon linéaire mais plutôt de façon déstructurée : prendre des idées par ci-par là en fonction de l'humeur du moment.



Même si l'idée n'est pas nouvelle (le précédent ouvrage de l'auteur 101 expériences de philosophie quotidienne exploitait déjà le filon en 2002) , il est toujours agréable et séduisant de s'offrir un regard décalé sur notre quotidien pour mieux s'en libérer. A coup d'expériences plus ou moins faciles à réaliser ; Roger-Pol Droit propose de lutter contre l'inertie du quotidien.



Si certaines idées m'ont plu et m'ont paru réalisables (rêver des vies d'avant, fabriquer des éternités, capter le moment où l'on se quitte), j'aurais aimé pour satisfaire ma curiosité et étancher ma soif de connaissance que l'auteur détaille un peu plus ses idées (à peine une page ou deux par idée c'est trop peu) et surtout développe les conséquences de ces expériences, élargisse le débat. Bref, que la dimension philosophique de livre soit plus présente quitte à perdre un peu en accessibilité.
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Une brève histoire de la philosophie

Voilà LE livre à lire quand on cherche à s’initier à l’histoire de la philosophie et à connaître chacun des grands philosophes qui ont marqué l’histoire. Cela faisait un certain temps que je cherchais LE livre qui m’initierait « sans difficulté » à la philosophie. Je l’ai enfin trouvé !



« Une brève histoire de la philosophie » de Roger-Pol Droit, agrégé de philo, passe en revue de façon claire, vivante et surtout accessible la vie et la pensée des grands philosophes.

De Platon, Aristote, Epicure, Sénèque, Marc Aurèle (L’Antiquité), de Saint-Augustin, Machiavel, Montaigne (Le Moyen-âge), de Descartes, Pascal, Spinoza, Leibniz, Voltaire, Diderot, Rousseau, Hume (L’époque Moderne) à Kant, Hegel, Tocqueville, Marx et Nietzsche (L’époque Contemporaine), l’auteur va à l’essentiel : exposer la vie du philosophe et son époque puis décrire ce qu’il apporte à la philosophie.



300 pages pour comprendre les différents courants de pensées philosophiques, leurs tenants et aboutissants. La philosophie est née en Grèce vers 600 avant JC. Elle a survécu au travers des siècles. Dans notre époque troublée et en perte de repères, elle revient en force et l’on se prend à lire ou à relire avec bonheur les grands textes de Sénèque ou de Marc Aurèle.



Pour découvrir, comprendre et « aimer » ces grands philosophes, je conseille vivement la lecture du livre de Roger-Pol Droit, « Une brève histoire de la philosophie ».
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Je marche donc je pense

Huit promenades entre un philosophe et un neurologue dont le point commun est la marche. Qu'est-ce que marcher ? Quel lien avec la pensée ? Quel rapport entre la marche, le cerveau, la pensée, le langage ? L'espèce humaine est la seule à se déplacer ainsi. Quel lien avec la pensée, le langage ?

On marche avant tout avec son cerveau car la marche est un comportement automatique programmé par le cerveau. le développement du cerveau de l'homo sapiens est-il la conséquence de la position verticale ou a-t-il précédé la marche debout ?

Roger-Pol Droit établit un lien entre marche physique et penser qui est marcher dans sa tête.

Evocation de nombreux philosophes marcheurs de l'Antiquité à la période contemporaine.





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101 expériences de philosophie quotidienne

Ce recueil d'expériences à essayer ou à simplement lire est un petit trésor pour qui désire penser en effectuant un pas de côté, réfléchir différemment, s'interroger.

La dimension philosophique du projet s'exprime dans la nature même des propositions. On nous met au défit, nous, lecteur, de suivre ces quelques 101 consignes, et c'est avec beaucoup de malice, et d'humour aussi, que Roger Pol-Droit nous guide pour exercer ce revers, ce twist du regard sur les choses.

Je laisse volontairement trainer ce livre dans ma salle de bain, afin d'en profiter un peu, souvent, par petits extraits, et c'est un régal.
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Dernières nouvelles des choses

Roger-Pol Droit, pour le projet de cet ouvrage, s'est astreint à un exercice particulier, celui de porter sur les choses ordinaires de son environnement un regard philosophique et métaphorique. Il s'insère dans cet univers des objets inanimés pour tenter de les approcher, les épier, tel un explorateur en constituant un journal de bord de ses observations. Du trombone à la théière en passant par le lave-linge autant que le répondeur, Roger-Pol Droit, à travers son expérimentation tous azimuts des réalités concrètes, dévoile un peu de lui-même en exposant, sans embarras, son rapport aux choses dont il donne des nouvelles. Il y a dans cette expédition quelque chose qui relève de l'infra-ordinaire comme l'appelait si bien Perec qui a ouvert la recherche et l'analyse de « ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l'évident, le commun, l'ordinaire, l'infra-ordinaire, le bruit de fond, l'habituel... » [Georges Perec, L'infra-ordinaire, 1989]. Dernières nouvelles des choses s'apparente, dans l'esprit de la démarche comme dans le type d'interrogations ou le ton personnel de la posture, aux 101 expériences de philosophie quotidienne qui m'avait déjà séduit.



Dans un premier temps, l'auteur tente une classification des choses :

« Je me pose sur le banc à la sortie du village, essayant de discipliner des hordes de choses innombrables et diverses qui s’agitent dans ma tête. Choses liquides, choses solides. Choses proches du corps, en contact avec la peau de manière durable (vêtements, sous-vêtements) ou temporaire (savons, serviettes-éponges, mouchoirs) et choses éloignées du corps. Choses tactiles et choses à regarder. Choses à faire marcher et choses inertes. Classements par taille, par poids, par couleur, par provenance, par matière, choses simples et choses composées, choses naturelles et artificielles, artisanales et industrielles, durables ou éphémères, lumineuses ou obscures, choses avec ou sans bouton, uniques ou non... Aucun classement ne tient. À peine évoqué, il se disloque. »



Je n'ai pas pu m'empêcher de me remémorer, à cet égard, une citation de Jorge Luis Borges rapportée, je crois, par Alberto Manguel : « Les animaux sont classés comme suit : (a) ceux qui appartiennent à l’Empereur; (b) ceux qui sont embaumés; (c) ceux qui sont dressés; (d) les cochons de lait; (e) les sirènes; (f) les animaux fabuleux; (g) les chiens errants; (h) les animaux inclus dans cette classification; (i) ceux qui tremblent comme s’ils étaient fous; (j) les animaux indénombrables; (k) ceux qu’on dessine avec un pinceau très fin en poil de chameau; (l) et cetera; (m) ceux qui viennent de casser le vase de fleurs; (n) ceux qui, vus de loin, ressemblent à des mouches. »



J'ai adoré ce voyage bien personnel que nous a offert Roger-Pol Droit et je me demande bien comment je pourrais entreprendre de répondre à sa requête de poursuivre l'expérience avec mes propres choses et les pensées qu'elles suscitent en moi.
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Comment marchent les philosophes

J'avais lu avec intérêt et un sourire l'ouvrage 101 expériences de philosophie quotidienne que Roger-Pol Droit nous a déjà offert. J'étais curieux de retrouver ce philosophe et enseignant dans le contexte déambulatoire de la marche. Des péripatéticiens jusqu’à Wittgenstein en passant par Montaigne ou Diderot, l'auteur nous convie à une randonnée philosophique alliant le bâton de marche et l’itinéraire de la pensée. Il parcourt l'histoire de la philosophie en y mettant de l'avant les liens qu'on peut établir entre marche et pensée, entre déambulation et philosophie qui se trouvent dans un mouvement semblable et permanent de chutes et de redressements. Marcher, parler et penser constituent trois actes qui nous permettent d'avancer dans l'histoire et le développement de la pensée philosophique.



Ce dernier essai n'est peut-être pas aussi divertissant qu'a pu l'être les 101 expériences, mais il se présente avec la même fraicheur, la même volonté de partage et il suscite la même curiosité chez le lecteur que je suis.






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Les religions expliquées à ma fille

Ma mère m'avait aussi offert ce livre... après "Le racisme expliquée à ma fille".

Comme la fille de l'auteur, je n'ai pas été baptisée. Mes parents ne voulaient pas m'imposer une religion, d'autant plus qu'ils étaient tous deux agnostiques.

Je ne crois pas l'avoir lu à l'époque. Malgré les questions existentielles que j'ai pu avoir assez tôt, je ne pensais pas pouvoir trouver les réponses dans une religion.



Aujourd'hui, je suis contente de l'avoir lu. Comme quoi, il n'est jamais trop tard.

Je suis agnostique, comme mes parents, car il m'est difficile de savoir où se situe la vérité. Cependant, ça me questionne.



Ce petit livre n'explique pas tout bien-sûr, mais je trouve qu'il est une bonne première approche pour comprendre un peu les différences entre les religions, et leur histoire. J'avais quelques notions, mais il me manquait des données.

Il me reste à continuer à m'informer, car les religions font partie intégrante de la vie de l'humanité, et que j'aime comprendre son fonctionnement.
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101 expériences de philosophie quotidienne

Ce livre se trouvait sur une tablette dans la salle de bain d'un logement que j'ai occupé pendant un court laps de temps à Bordeaux. Je n'ai pas pu m'empêcher d'y jeter un oeil et cela plusieurs fois à tel point que je n'ai pas pu quitter La belle endormie sans faire un détour par la librairie Mollat pour m'en procurer un exemplaire bien à moi. Voici une lecture réjouissante, intelligente, une fenêtre permettant d'aérer l'esprit, un manuel fait de petits moments à savourer sur une longue période de temps, à laisser infuser à l'intérieur de nos propres rêveries quotidiennes, à accepter comme des expériences de pensées, à s'amuser de l'imagination qui a pu les créer et les mettre sur papier. Oui, ce livre est un divertissement, mais qui a dit qu'un divertissement ne pouvait sous-tendre des réflexions sur la vie ou sur le monde, ne pouvait étayer un certain regard philosophique sur tout ce qui nous entoure? À lire sans modération!



Quelques-unes des expériences parmi les 101:



Compter jusqu'à mille

Courir dans un cimetière

Suivre les mouvements des fourmis

Manifester seul

Considérer l'humanité comme une erreur

Immobiliser l'éphémère
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Une brève histoire de la philosophie

Essentiel dans son exercice de traduction, de synthèse des idées, cet ouvrage est pour tous, assurément pour tous, c'est sa force. Roger-Pol Droit est extrêmement agréable à lire, l'impression qu'il vous prend par la main et délivre ce qu'il faut, toujours assez, jamais pas trop. C'est donc un vrai plaisir et ce n'était pas gagné d'avance.



Pour achever de convaincre le futur lecteur hésitant, j'ajouterai que cet ouvrage m'a donné la force d'entamer ensuite des lectures philosophiques plus ardues, des ouvrages originaux. C'est un marche pied, une escabelle vers le monde des idées, c'est assez rare que pour être souligné. Grand satisfaction donc de cet ouvrage qui se lit vite et facilement...



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L'espoir a-t-il un avenir ?

L’ouvrage de Monique Atlan et de Roger-Pol Droit est un Ovni dans l’actualité littéraire, au sens premier du terme. Leur objet d’étude, l’espoir, est un « papillon difficile à épingler » parce qu’il est un sentiment si communément partagé qu’il en devient comme trop évident, et par suite difficilement identifiable, nécessitant une mise au clair. Par ailleurs, en abordant le problème politique du pessimisme du point de vue de l’espoir, indépendamment de tout positionnement idéologique, les deux auteurs survolent les essais politiques. Ces derniers foisonnent à proportion que se développe le sentiment décliniste, comme pour remédier au vide de projection en proposant les uns et les autres des projets prétendument galvaniseurs.

Retrouvez la critique complète sur Trop Libre :
Lien : http://www.trop-libre.fr/l%E..
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Généalogie des barbares

Voyage dans la représentation des barbares.



Le livre de Roger-Pol Droit nous invite à comprendre l'évolution du contenu caché derrière le mot barbare. de l'Antiquité à nos jours, le mot n'a pas changé, si ce n'est de langue, mais sa signification a beaucoup évoluée pour exprimer des notions très différentes, très divergentes voire parfois complètement opposées. Trois aspects ressortent de cette étude : un aspect historico-linguistique, un aspect sociologique et un aspect philosophique. L'ensemble de ces approches nous permettent de bien mieux cerner les enjeux attachés à ces barbares et à leur barbarie, enjeux qui ne sont ni anodins, ni anecdotiques mais bien réels et bien présents.



On distingue trois temps dans l'évolution du mot barbare. D'abord créé par les Grecs, présent chez Homère, « barbaros » désigne celui qui parle mal le grec, celui qui l'écorche, puis ceux qui ne le parle pas, les étrangers, ceux qui habitent loin, ceux qui sont extérieurs à la communauté hellénique Cette notion passe chez les Latins sous la forme « barbarus » qui l'associent très vite à la notion nouvelle de « feritas » traduisant la cruauté de ceux qui ne font pas partie du monde romain. Les barbares deviennent alors ceux du dehors et que l'on redoute, que l'on combat pour maintenir la culture et la civilisation romaine. Les auteurs romains les représentent donc comme des destructeurs, des brutes épaisses. Après le déclin de l'empire et la montée du christianisme, les invasions des peuples d'origine asiatique parachèvent la notion de barbarie avec son lot d'inhumanité. Il faudra attendre le XIXe siècle pour que les barbares reviennent en force mais sous une forme très particulière : ils ne sont plus au loin, en dehors mais à l'intérieur de chacun de nous. Ils sont là, ils existent partout, tapis et toujours prêts à ressortir. Ils sont devenus la partie diabolique, animale et cruelle dont le XXe siècle fournira une illustration mémorable et tragique par ses régimes totalitaires.



L'approche sociologique se cristallise autour de la représentation du barbare. En effet, le barbare est nommé, décrit par celui qui parle, celui qui écrit comme une personne de l'extérieur, du dehors que ce soit dans un contexte géographique, ethnologique, linguistique, moral, spirituel. Celui qui en parle s'en fait et en donne une conception, une idée, une représentation particulière et c'est ce qui s'avère le plus important car cette image reflète les sentiments et les convictions de la société du narrateur et peut-être participe même à forger son unité. Peu importe que ces représentations soient plus ou moins éloignée de la réalité historique elles furent opératoires au moment de leur énonciation et constituent une strate de significations qui, en s'ajoutant aux précédentes, explique la multiplicité et la richesse des sens contenus dans les termes barbare et barbarie. On peut retenir deux idées dans l'ensemble de ces significations. D'abord, le terme barbare n'a pas toujours eu le sens péjoratif actuel. Au départ, il est assez neutre et descriptif, il devient péjoratif à l'apogée du monde grec (Ve – Ive siècle avant Jésus-Christ) pour désigner tous ceux qui ne maîtrisent pas le grec et sont donc des inférieurs, puis ensuite prend une valeur très positive avec la découverte des philosophes égyptiens et indiens qui en renonçant à la rationalité semblent plus proches de l'évidence de la philosophie comme mode de vie. Ensuite, chez les romains et à l'époque moderne, on ne retiendra que l'aspect obscur, violent et inhumain du barbare et de la barbarie qui en découle. Enfin, le concept de barbare semble être à considérer comme uniquement occidental. En effet, il n'apparaît avec une telle prégnance que dans les cultures occidentales. A tel point que l'on peut considérer qu'il a fortement participé à la définition du « nous » par opposition aux « autres ». Ce paradigme n'existe pas dans d'autres civilisations.



On aborde ainsi l'approche philosophique du concept de barbare. L'ensemble des composantes entrant dans la signification et la définition de ce mot (et de barbarie qui en découle) semble tracer en creux l'idée de civilisation. En effet, le barbare n'est pas pleinement grec pour les Grecs, il n'est absolument pas romain pour les Romains et fait preuve d'inhumanité pour nos contemporains. Globalement, il apparaît que le barbare est essentiellement lié à des notions relevant de la philosophie, que ce soit chez les grecs, les romains ou depuis le XIXe siècle. Même s'il met aussi en jeu des sciences humaines connexes (sociologie, histoire, anthropologie) il reflète une vision du monde, une organisation des sociétés (voir les 5 types de représentation des barbares, chapitre 19). Il permettrait pour les occidentaux de tracer la frontière entre le même (« nous) et le différent (« eux »). Cependant, l'excès de civilisation, l'excès de volonté civilisatrice, la réalisation d'une pureté dans ce domaine peut aussi relancer la barbarie (nazisme, communisme, racisme,..). Rien ne nous protège plus de la barbarie. Peut-être même que vouloir éradiquer toute trace de barbarie chez l'homme est la pire des barbaries !! Il paraît préférable de la contrôler afin de la maintenir à un niveau le plus bas possible. La barbarie en étant présente en l'intime de chacun de nous, il s'agit non pas de la nier mais de la reconnaître et essayer de l'identifier quand elle cherche à se manifester pour pouvoir la contenir : l'homme ne doit pas être un barbare qui s'ignore.

Parfaitement structuré, cet essai de Roger-Pol Droit se présente comme un livre de lecture aisée, agréable Appuyé sur des connaissances riches et variées, il entend faire le point sur la notion de barbare et n'hésite pas à ouvrir et à relier entre elles des perspectives qui a priori semblent dispersées et autonomes. Comme toutes les oeuvres de vulgarisation exigeante, il suscite souvent la réflexion et l'approfondissement de concepts évolutifs comme ceux de barbare et de barbarie, ce qui est souvent facilité par les notes et l'appareil bibliographique. Pour ceux qui ne seraient intéressés que par le temps présent, je conseille vivement de lire les deux derniers chapitres (19 et 20) et la conclusion passionnants … à tel point qu'ils auront certainement envie de lire le reste du texte : ils ne seront pas déçus !



NB: Livre qui se relit avec grand plaisir et toujours autant d'intérêt (02/10/2018).



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Petites expériences de philosophie entre amis

Voici un livre qui a pour but d'initier à la philosophie. Pour se faire, il propose diverses expériences assez surprenantes et parfois légérement tordue.



Il vous serra proposé, par exemple, de faire disparaitre des objets généralement sous les yeux, de mesurer l'aspect géographique d'un aliment, d'inviter des inconnus à dîner, goûter les saveurs des lumières et bine d'autres choses encore...



Le style se veut décontracté, non autoritaire ni d'un ton ouvertement éducatif.

​Je n'ai pas trop accroché et n'ai donc pas aimé. Probablement ne suis-je pas réceptif à la philosophie (ou à ce type de philosophie me souffle-t-on, il y en aurait plusieurs) Autant quelques réflexions sont intéressantes, autant je n'ai pas trouver de but concrêt pour la plupart des expériences. Je n'ai, pour beaucoup, pas non plus saisi l'intérêt ni la véracité des conclusions présentes malgrés l'annonce de nous laisser fonder celles-ci nous même...



J'ai ressentit l'impression que le livre était destiné à des personnes en bas-âge, quelques fois. Un style assez enfantin qui anéanti la possible crédibilité de l'ouvrage. Peut-être est-ce le cas, mais je ne m'y attendais pas. Peut-être attendais-je quelque chose de plus poussé, de moins accessible, qui sait ? Loin de moi l'idée d'attaquer le travail de l'auteur, je n'ai simplement pas aimé et tout ceci est donc probablement fort subjectif.



A tenter si vous vous sentez l'âme philosophe mais si ce n'est pas le cas, réfléchissez à deux fois avant d'en faire l'achat (j'aurais été décus de l'acheter, pour ma part). Reste que je ne suis pas des mieux placé dans cette thèmatique pour pouvoir être objectif, ce qui nécessite de glâner d'autre avis que le mien si cet ouvrage vous intéresse.



Mais c'est cela la richesse des Masse-Critique, parfois de bonne surprises que l'on attend pas et d'autre fois, comme ici, de moins bonnes qui nous permettent de mieux cadrer nos goûts littéraires.



Vous pouvez également retrouver cette critique sur mon blog :
Lien : http://lazonelibre.eklablog...
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Petites expériences de philosophie entre amis

Avant de vous donner mon avis sur cette lecture pas comme les autres, je tiens à remercier Matthieu pour m'avoir proposé de découvrir ce livre.

Comme je le disais, ce n'est pas une lecture comme les autres, en effet, ici pas d'histoire mais une soixantaine d'expériences plus farfelues les unes que les autres pour essayer de voir le monde différemment.

Le titre peut d'un côté faire un peu peur et de l'autre attiser notre curiosité. Pour ma part, ça a été un peu les deux. Et oui, je suis loin d'être une fan de la philosophie pourtant j'avais envie de découvrir ce qui se cachait derrière ce titre.

Parmi ces expériences, certaines m'ont paru totalement improbables, d'autres très drôles et pour finir certaines que je pourrais bien tenter. Je vous ai fait une petite sélection de quatre expériences :

N° 2 : Changer de galaxie : j'aime beaucoup la vision de l'auteur. Le fait de ne pas chercher les extra-terrestres hors de notre planète mais plutôt se concentrer sur toutes les personnes différentes qui vivent sur Terre.

N°5 : Acheter un camembert ou du saké : avec cette expérience, l'auteur aborde les différences de cultures entre les hommes.

N°12 : Changer au maximum ces horaires : une expérience assez tentante à la lecture du titre. Au lieu de se lever à 7h, se lever à midi... Mais en effet, non. Ici, l'auteur propose de changer ces horaires (mais pas celles qui sont obligatoires...) afin de voir quels effets cela a sur nous. Par exemple, prendre son petit déjeuner le soir ou encore se lever en pleine nuit...

N°27 : Raconter sa vie animale : l'auteur nous propose de raconter notre vie si on était tel ou tel animal. Cette petite expérience a donné envie à Lise de se la jouer raie à la piscine ;).

Ce livre a été l'occasion d'échanger avec Lise qui a d'ailleurs eu une révélation : les arbres, plantes continuent de pousser tout au long de leur vie alors pourquoi pas nous... Je vous laisse méditer sur cette phrase.
Lien : http://mabiblio1988.blogspot..
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Quand la parole détruit

De la définition de la parole à son histoire depuis la nuit des temps.

De son sens dans la religion à celui sur les réseaux sociaux.

De son évolution d'hier à aujourd'hui et d'aujourd'hui à demain.



Des mots lancés avec conviction.

Des mots lancés avec humour.

Des mots criés.

Des mots chuchotés.

Des mots jetés comme des bouteilles à la mer.

Des mots perdus dans le bain sonore qui nous entoure.

Des mots nouveaux, témoins de l'évolution.

Des mots "refuges", valeur sûre.

Des mots d'amour.

Des mots de haine.

Des mots écrits.

Des mots lus.

Des mots dits.

Des mots entendus.



Un essai très enrichissant. C'est passionnant d'analyser ainsi le pouvoir des mots, de la parole, de ceux qui les disent et de leur implication que cela leur confère de fait... Analyser le changement qui s'est opéré au fil du temps et des évolutions tant sociétales que technologiques.



J'ai deux regrets après cette lecture.

Tout d'abord, je suis déçue de ne pas avoir retenu tout ce que j'ai découvert ou redécouvert !

Et le second : j'aurais tellement écouter les auteurs parler de leurs recherches et de leur travail. J'aurais tellement aimé échanger avec eux ... de vive voix !



Merci aux éditions de l'Observatoire pour cette lecture qui satisfait mes envies de lire plus d'essais et qui me rappelle mes années d'études.
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Où sont les ânes au Mali?

Livre trouvé dans une boîte à livres à Villemur-sur-Tarn.

Merci à la médiathèque qui l'y avait déposé !

Recueil de courts textes indépendants de poésie sous forme de jeux de mots, les Titrucs comme l'auteur les appelle.



Roger-Pol Droit, philosophe, nous propose un recueil court, drôle, avec des jeux de mots parfois faciles, parfois plus recherchés et développés, sans thèmes précis.



Très rapide à lire, un bon moment de lecture à l'apéro, tout simplement.
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Vivre toujours plus ? : Le philosophe et le..

Analyses ( et non débat ou confrontation) de la mort par le philosophe et le généticien.

Roger-Pol Droit rappelle que les philosophes antiques ont eu pour but principal de se préparer à la mort soit en se défiant de tout ce qui est sensible et corporel ( Platon et Néo Platoniciens), soit en privilégiant la vie en oubliant la mort qui ne nous est rien puisque nous ne la connaîtrons jamais directement ( Epicure). Pourtant l'angoisse n'est pas toujours accessible à la raison.

Le christianisme privilégie la préparation à l'autre vie. Ce n'est qu'après la diminution de son influence que le sujet redevient sujet de préoccupation avec Schopenhauer en particulier.

Axel Kahn lui ne fait appel à aucun penseur. Sa réflexion est davantage basée sur la science et une réflexion sur l'éthique et la place de la mort dans nos sociétés. L'homme a toujours imaginé des rituels, a toujours eu du mal à concevoir la mort de l'esprit. L'auteur indique que même pour un non croyant, la mort d'un proche ne signifie pas ou ne devrait pas signifier la mort de sa pansée que l'on conserve et transmet.

Pourtant, la mort nous apparaît dans nos sociétés technicisées comme un échec et le vieillissement un scandale. Réflexions sur la reproduction, le clonage, la génétique, ses bienfaits et ses dangers.

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Si je n'avais plus qu'une heure à vivre

On ne peut rester insensible au titre de cet ouvrage que j’ai pu lire grâce à Masse critique et les Editions Odile Jacob. Le livre se lit d’une traite d’abord parce qu’il est très court, ensuite parce que l’auteur a fait le choix d’une écriture sans ponctuation, ni mise en page (déstabilisant au début mais obligeant à lire quasi d'une traite) : il a sans doute imaginé illustrer ainsi le propos en se détachant des cadres devant l’urgence de la question et de l’échéance. Cela donne un texte fluide (mais pas toujours facile à lire) et je regrette qu’il ait trop privilégié le contenant aux dépens d’un contenu parfois convenu et souvent plus futile qu’il n’y paraît. Il ne faut pas y attendre de réponses toutes faites, le propos n’est pas là. Au final, le premier intérêt de cet essai, c’est que la phrase finit par tourner en boucle dans votre tête. Mais la lecture de Marc-Aurèle apporte davantage de possibilité d’introspections et de réflexions.
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Et si Platon revenait...

J'avoue, j'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre, j'avais l'impression que l'auteur cherchait à mettre Platon dans toutes les situations possibles et inimaginables de notre quotidien d'aujourd'hui.

Puis je me suis vraiment laissée happer ensuite, avec l'étude de la philosophie, ou plutôt des différents visages de Platon. Ou l'auteur insiste sur tous les aspects (le dialogue....) y compris les moins politiquement correct : le totalitarisme...
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L'éthique expliquée à tout le monde

Eclairant, bref, clair, agréable à lire. Vulgarisation de grande qualité, niveau débutant.

Notes de lecture



« Si on cherche un dénominateur commun, à la fois simple et exact [ ] : l’éthique, c’est d’abord le souci des autres. Car l’existence des autres, les multiples relations entre eux et moi, constituent le point de départ le plus universel de toutes formes d’éthique. » P42

« Ne pas faire aux autres ce qu’on ne voudrait pas qu’ils nous fassent, c’est ce qu’on a appelé la règle d’or. » P44



« Par une nuit où il gèle intensément, emmener ses grands-parents, très âgés, loin de toute habitation et les abandonner, voilé un comportement qui nous semble parfaitement criminel. Dans la société traditionnelle des Inuit, c’était au contraire un geste de pitié, de respect, une action morale qui permettait au groupe de survivre en cessant de nourrir des bouches inutiles. » P40



[ les règles morales sont définies par les humains, pas par une divinité]. « Dans une telle perspective, si on pousse le mouvement jusqu’au bout, il n’y a pas véritablement de sens à l’existence ni à celle du monde. [ ] C’est seulement nous, êtres humains, vivant en société, [ ] qui créons des valeurs dans un monde qui en est dépourvu. [ ] L’humanité fabrique du sens pour l’attribuer au monde. » P 58

« Selon Kant, la loi morale est en chacun de nous et elle se comprend de manière immédiate, quels que soient l’âge, le degré d’instruction ou le pays où l’on vit.

La loi morale, pour tout être humain, est toujours ce qu’il y a de plus clair et net. Rien n’est plus facile que de savoir quel est mon devoir : il suffit que je réfléchisse quelques secondes seulement ! » P72



« Une formule célèbre d’Augustin, qui fut saint et philosophe à la fois [ ] : ‘Aime et fais ce que tu voudras’, dit-il. Le pur amour, à lui seul, remplace toute forme de loi, tient lieu de norme éthique. Il s’agit, bien sûr, pour Augustin, de l’amour que dieu inspire aux êtres humains pour leur prochain. [ ]

[ Dans la perspective juive] « c’est l’idée d’une loi divine que les hommes doivent suivre coûte que coûte. Cette loi est d’abord fondée sur les commandements divins, les Dix Commandements transmis à Moïse.[ ] » p67



[Dans la perspective chrétienne] « cela se trouve dissous et remplacé par un unique geste d’amour. Certes, si on aime son prochain, on ne le touera pas, on ne le volera pas et, si on aime ses parents, alors on les respecte. L’amour remplacerait ainsi toutes les autres règles. »P68

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Monsieur, je ne vous aime point

Passionnant!

Un très bon roman qui permet de connaître les biographies croisées de Voltaire et Rousseau, qu'on ne peut séparer, qui entre admiration et haine n'ont fait que se répondre...sans jamais se rencontrer!

Roman qui permet aussi de découvrir l'époque des Lumières, quelques autres grands noms.

Et d'approcher de manière sympathique la philosophie.
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