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Citations de Rohinton Mistry (122)


Si le temps était une pièce de drap, j'en couperais tous les bouts abîmés. Je trancherais les nuits effrayantes et je raccorderais les bons morceaux pour rendre le temps supportable. Alors, je pourrais le porter comme un manteau, et vivre toujours heureux.
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Il raconta ensuite l'histoire à Yezad : une famille vendait une de ses filles. Agée de quatorze ans, elle devait épouser un veuf de soixante ans. "Il dit qu'il veut une épouse, mais tout le village sait qu'il s'achète une esclave. Et la famille accepte pour les raisons habituelles : pas de quoi nourrir tout le monde [...]"
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Tu sais, Maneck, le visage humain est une surface limitée. Si tu remplis ta figure de rire, disait tout le temps ma mère, il n’y aura plus de place pour les larmes.
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“I've done lots of jobs. Right now, I'm a hair collector."
"That's good", said Ishvar tentatively. "What do you have to do as a hair-collector?"
"Collect hair."
"And there is money in that?"
"Oh very big business. There is a great demand for hair in foreign countries."
"What do they do with it? Asked Om skeptical."
"Many different things. Mostly they wear it.Sometimes they paint it in different colors-red, yellow, brown, blue. Foreign women enjoy wearing other people's hair. Men also, especially if they are bald.
In foreign countries they fear baldness. They are so rich in foreign countries, they can afford to fear all kinds of silly things.”
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Ne te trouve pas d'excuses. Dans une énorme ville comme celle-ci, il y a du travail même pour un cadavre.
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Les bruits sont comme les gens. Une fois qu’on les connaît, ils deviennent amicaux
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Apres leur départ elle resta assise dans la pièce à regarder les peluches danser dans la Lumiere électrique.
L'odeur douçâtre et écœurante du tissu amidonnée se mélangeait aux effluves de sueur et de tabac laissées par les tailleurs.
Une senteur qui ne lui déplaisait pas tant que la chambre bruissait d'activité, mails qui devenait déprimante aux heures vides de la soirée quand une sorte d'âcreté suintait des rouages des machines, densifiait l'air , le plombant d'images d'usines sales, d'ouvriers tuberculeux , de vies mornes.
Des heures ou le vide de sa propre vie se faisait encore plus absolu.
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- Si le temps était une pièce de drap, j'en couperais tous les bouts abîmés. Je trancherais les nuits effrayantes et je raccorderais les bons morceaux pour rendre le temps supportable. Alors, je pourrais le porter comme un manteau, et vivre toujours heureux.
- Moi aussi j'aimerais un manteau comme ça, dit Maneck. Mais quels morceaux couperais-tu ?
- Le gouvernement du démolit notre maison, bien sûr. Et le travail pour Dinabai.

(…)

- Quoi d'autre ? demanda Maneck.
- Ça dépend jusqu'ou tu veux remonter dans le temps.
- Jusqu'au début. Jusqu'à ta naissance.
- C'est trop, yaar. Trop de choses à couper, ça émousserait les ciseaux. Et il ne resterait plus beaucoup de tissu.
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– Qu’est-ce qu’ils ont tous à choisir les rails de chemin de fer pour mourir ? grommela un autre. Aucune considération pour les gens comme nous. Meurtre, suicide, assassinat des terroristes naxalites, mort en préventive – tout est bon pour retarder les trains. Qu’est-ce qu’ils ont contre le poison, ou le saut dans le vide, ou le couteau ? »
Le grondement tant attendu se fit enfin entendre, la longue colonne vertébrale en acier se mit à frissonner. Le soulagement éclaira le visage des passagers. Quand le compartiment cahota sur le passage à niveau, chacun se dévissa la tête pour voir la cause de leur retard. Trois policiers en uniforme se tenaient près du corps grossièrement recouvert, qui attendait son transport à la morgue. « Ram, Ram », murmurèrent quelques passagers en se touchant le front ou en joignant les mains.
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Il doit y avoir des tas de lois en double dans notre pays, dit Dukhi. A chaque élection, ils parlent de voter les mêmes que celles qu'ils ont votées vingt ans auparavant. Quelqu'un devrait leur rappeler qu'ils doivent les faire appliquer.
Pour des politiciens, les lois, c'est comme l'eau, dit Narayan. Elles finissent toutes à l'égout.
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Regarde on dirait que quelqu'un nous attend.Une vitre gardait la dorure de la lune, une lueur discrète et patiente, comme celle d'une lampe que l'on pose pour indiquer la voie dans la nuit.
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Il saisit la corde et tira. Ishvar fit claquer sa langue contre ses dents, imitant le clac-clac d’un conducteur de char à bœufs. Son neveu piaffa et tendit le cou.

— Arrêtez ça, leur intima-t-elle. Si vous vous comportez ainsi, personne ne vous donnera la moindre paisa.

— Allons, mon tout bon, dit Ishvar. Soulève tes sabots ou c’est avec de l’opium que je te nourrirai.

Gloussant, Om partit en trottant lourdement. Ils cessèrent de jouer les clowns quand ils débouchèrent sur la rue.

Dina referma la porte en hochant la tête. Décidément, ces deux-là ne cesseraient jamais de la faire rire. Comme Maneck autrefois. Elle lava les deux assiettes et les rangea dans le placard afin que Nusswan et Ruby les trouvent pour le dîner. Puis elle s’essuya les mains et décida de faire un petit somme avant de préparer le repas du soir.

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... Il est impossile de se fier au temps - quand je veux qu'il file, les heures se collent à moi comme de la glu. Et il a un caractère très changeant. Le temps est le fil qui ligote nos vies en paquets d'années et de mois. Ou un élastique qui s'étire selon le bon vouloir de notre imagination. Le temps peut être un joli ruban qui orne les cheveux d'une fille. Ou les rides sur un visage, ou celui qui vous vole le teint et les cheveux de votre jeunesse." Il soupira et sourit tristement. "Mais pour finir, le temps est un noeud coulant passé autour du cou, qui vous étrangle lentement".
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Si le temps était une pièce de drap, j'en couperais tous les bouts aîmés. Je trancherais les nuits effrayantes et je raccorderais les bons morceaux pour rendre le temps supportable. Alors, je pourrais le porter comme un manteau, et vivre toujours heureux.
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Le train ne donnait toujours aucun signe de redémarrage. Les hommes qui étaient descendus revinrent en racontant qu'on avait découvert un nouveau corps sur la voie, à la hauteur du passage à niveau . Maneck se glissa vers la porte afin de mieux entendre. Une façon agréable, rapide de disparaître, pensa-t-il, à condition que le train l'ait touché de plein fouet.

- Ca a peut être un rapport avec l'état d' urgence, dit quelqu'un.

- Quel état d'urgence?

- Le premier ministre a fait un discours à la radio ce matin. Quelque chose à propos du pays qui serait menacé de l'intérieur.

- Ca m'a tout l'air d'un nouveau tamasha du gouvernement.

- Qu'est-ce qu'ils ont tous à choisir les rails de chemin de fer pour mourir ? Grommela un autre. Aucune considération pour les gens comme nous. Meurtre, suicide, assassinat des terrorristes naxalites, mort en préventive - tout est bon pour retarder les trains. Qu'est-ce qu'ils ont contre le poison, ou le saut dans le vide, ou le couteau?
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Si le temps était une pièce de drap, j’en couperais tous les bouts abîmés. Je trancherais les nuits effrayantes et je raccorderais les bons morceaux pour rendre le temps supportable. Alors, je pourrais le porter comme un manteau, et vivre toujours heureux.
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Miroir, rasoir, blaireau,tasse en plastique, lista, cruche en cuivre----Ishvar installa le tout sur un carton dans un coin de la cabane. Malle et literie occupèrent l'essentiel de l'espace restant. Il pendit les vêtements à des clous rouillés sortant des murs en contreplaqué. " Voilà, tout s'arrange pour le mieux. Nous avons un travail, une maison et bientôt nous te trouverons une femme . "
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- Que peut-on faire , bhai, quand les gens instruits se conduisent comme des sauvages? Comment leurs parler? Quand les gens au pouveoir ont perdu la raison, il n'y a pas d'espoir.
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L'ensemble est beaucoup plus important que chaque pièce qui le compose.
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A deux heures de l'après-midi, les tempes battant sous l'effet du bruit, Dina décida d'aller livrer ce qui était achevé. Elle s'en voulait. Un patron comme il faut ne devait pas supplier et soudoyer avec du thé. Elle avait besoin d'encore un peu d'expérience, conclut-elle, pour s'habituer à les houspiller.
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