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Citations de Romain Sardou (327)


Votre philanthropie tuera notre prospérité !
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Le dieu des chrétiens ?
Brim répondit :
- On me dit qu'il s'est laissé mourir sur une croix, sans se battre. A quoi bon vénérer un dieu qui a été vaincu ?
La chute de l’Éden ?
- Regardez autour de vous, dit Brim : il est ici, le paradis ! Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous trouvons de quoi nous vêtir.
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Des enfants.
Ils approchèrent et, sans une parole, saisirent une part du cercueil du Falou. et ainsi de suite, le long du chemin, des dizaines d'autres garçons et d'autres filles, de tous les âges, apparurent pour accompagner l'ultime voyage du Falou. Comment s’étaient ils donné le mot ? D'où venaient-ils ? Harold l’ignorait, mais ils étaient bien là, escortant en silence l'homme qui vivait sous el pont de Hollowspring, l'homme aux mille histoires merveilleuses. Harold se dit que c'était une belle chose que d'avoir fait autant de bien autour de soi et d'en être récompensé de la sorte.
(P64)
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l'homme est un etre limite,tant dans son corps que dans son esprit;il existe un infini de sujets,un infini de mysteres qu'il est inapte a penser,incapable meme d'imaginer,sans buter sur des contradictions.
l'important n'est pas de chercher ce que l'homme est fait pour decouvrir,mais de trouver ce qu'il est ne pour ignorer
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Comme tous les grands inquiets, Augustus luttait contre l'inquiétude par la maniaquerie : il respectait des horaires et des habitudes de travail inviolables, un cadre minutieux devenu légendaire.
Pour n'avoir pas à s'inventer de manies supplémentaires dans son manoir d'Ecosse, il avait fait reproduire, à l'identique, son cabinet de travail, sa chambre à coucher et sa garde-robe de Londres. Cette domestication ne souffrait pas d'écart ; dans ces trois lieux clefs, rien ne devait lui faire ressouvenir que cent soixante lieues le séparaient de la capitale.
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Pythagore déclare que "tout est matière à discuter pour et contre avec des arguments également valables, qu'on peut même discuter pour savoir s'il est possible de discuter également de tout" ...
Socrate disait : "Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Très humble profession d'ignorance, à laquelle Archésilas reproche pourtant l'audace, affirmant qu'on ne peut même pas savoir qu'on ne sait rien.

Pétrarque,
Mon ignorance et celle de tant d'autres

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D'abord, posséder ce qui est nécessaire; ensuite, ce qui est suffisant.
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La pensée juste peut surprendre n'importe qui, même un idiot, la parole juste, c'est un art.
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De tout temps, et en tout pays, le diable aime à se faire annoncer ...
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- La vengeance déclarée n'en est pas une. Le coupa France, furieuse. Elle n'en est que l'ombre. Avant de nous séparer, Meyer m'avait confié un dicton de Heine, en guise de talisman : " Il faut pardonner à ses ennemis, mais pas avnt de les avoir vus pendus." Je te jure que je ferai graver ces mots en guise d'épitaphe sur ma tombe.
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Stu Sheridan, en dépit de ses avancées sur le romancier, n'avait toujours aucune raison d'écarter le scénario de la secte pour les vingt-quatre cadavres du chantier, et une secte chrétienne ferait parfaitement l'affaire.
- Pas besoin d'un gourou barré, de pauvres adeptes enroulés dans des robes safran vénérant un dieu nommé Gnou ou Passacaille, dit Franklin. Jésus-Christ convient très bien.
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Depuis Charles Dickens, on sait qu'il ne fait pas toujours bon être un enfant en Grande-Bretagne. Proportionnellement, aucun pays d'Occident ne détenait plus d'enfants sous les verrous que le Royaume-Uni. L'âge de la majorité pénale y était de dix ans et un nouveau concept politique, notoirement électoral, la "Tolérance zéro", avait doublé, dans les années quatre-vingt-dix, le nombre de détenus de moins de dix-huit ans dans les prisons et les centre communautaires fermés du pays. Cockham Wood était l'un des plus mal notés. Parmi ses prisonniers se trouvaient des enfants de huit à seize ans, des enfants qui avaient tué d'autres enfants, des enfants qui avaient tué leurs parents, qui avaient torturé de plus petits qu'eux, des enfants drogués, abusés... L'administration de Cockham fut plusieurs fois rappelée à l'ordre, au titre de l'article 44 du Chidren and Young Persons Act de 1933 qui inscrivait dans la loi le bien-être et la sécurité de tout mineur qui purge une peine d'enfermement.
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- Le ciel a parlé hier, ici même, à Galata !... Le miracle des pendus ! Le peuple doit s’unir et renverser Justinien et sa catin d’impératrice, dont l’existence même blesse le Très-Haut !
- Tais-toi, vieux fou ! Tu ne crois pas qu’il y a déjà assez de morts depuis cette nuit ?
- Non !! Pas assez au regard de Dieu !
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L'affaire était sans précédent. Le prêtre de campagne mis au fait par cette fillette sut se montrer habile et prudent. Ce scandale entachait en même temps le pape, la couronne française et les grands seigneurs qui avaient contribué à l'ordre du fils d'Enguerran du Grand-Cellier. Il fallait être discret. Le secret ne devait pas quitter le cercle royal et le haut clergé. Il serait tenu sous le boisseau jusqu'au verdict final du pape. C'était une de ces vérités embarrassantes qui unissaient toujours, sans querelle, les intérêts du politique et du religieux.
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Haquin résuma sommairement l’histoire des Pères de l’Eglise qui charpentèrent la pensée chrétienne. Ils étaient tous de formation hellénique. Après leur conversion à Jésus, ils s’appliquèrent à « reformuler » les grands systèmes philosophiques grecs selon une terminologie de chrétiens, éclairés par leur foi nouvelle et enrichis de l’expérience du Christ. Ce labeur, qui nécessita des générations d’études, fut une épreuve intellectuelle sans égal. Les assimilations, souvent improbables, ne manquèrent pas de révéler des « erreurs » chez les philosophes antiques comme des « lacunes graves » dans le dogme chrétien en plein essor. L’œuvre de Saint-Augustin, par exemple, se constitua sur la christianisation de la pensée de Platon. Entre les lignes, entre les Idées, au détour d’un doute de Socrate, le grand évêque d’Hippone retrouvait les valeurs, les choix et les messages édictés farouchement par l’Eglise. De la même façon, beaucoup d’auteurs antiques se retrouvèrent chrétiens sans avoir jamais connu le Fils. Ceux qui résistaient à tout rapprochement étaient simplement mis à l’index, considérés comme inexacts ou hérétiques.
- C’est du reste une époque très intéressante que nous vivons en ce moment, ajouta Haquin. L’Eglise s’est longtemps contentée de sa victoire exceptionnelle sur le platonisme, sans se soucier du premier de ses adversaires : l’école d’Aristote, le disciple même de Platon.
[…]
Depuis lors, continua Haquin, nous essayons de faire avec Aristote ce qu’Augustin et les Pères ont fait avec Platon. Malheureusement, la pensée d’Aristote est autrement plus complexe et plus éloignée de nous que celle de son aîné. Elle est presque en tous points opposée aux fondamentaux de notre foi.
— Alors pourquoi s’en soucier ? demanda Chuquet. Faisons comme avec les autres penseurs antiques non retenus par nos Pères ignorons-là. Nous pouvons déclarer qu’Aristote est un hérétique, et vivre sans lui comme nous l’avons déjà fait. N’a-t-on pas écarté des textes de l’évangéliste Jean ?

En effet, en effet… dit Haquin. Mais l’œuvre d’Aristote a cet avantage sur saint Jean qu’elle fascine plus les savants que les théologiens. Platon considérait qu’il était impossible aux hommes de connaître la « Vérité » ; pour lui, elle appartient à une autre réalité dont nous ne pouvons rien concevoir pendant cette vie terrestre, si ce n’est les apparences. Aristote, lui, se disait libre de pouvoir tout étudier et tout comprendre. Si la Vérité se cachait derrière les choses et les vivants, il était convaincu que l’homme avait en lui les atouts et les droits pour pénétrer ces mystères. Aussi, lorsque tu glisses un tel discours dans l’oreille d’un savant, comme on le fait aujourd’hui, il n’est plus pensable de vouloir l’en déloger.
— Et vous êtes opposé à Aristote ?
— Je ne suis pas contre le fait d’étudier quelques maladies ou des propriétés végétales pour aider à la médecine, mais que dire de ceux qui, partant de là, s’autorisent toutes les expériences ? La Vie est une création du Seigneur, une émanation de Sa volonté. Chercher à en pénétrer les mystères, c’est entrer dans les secrets de Dieu et par là l’offenser. Par exemple, que dire de ceux qui travaillent aujourd’hui à fragmenter le prisme de la lumière pour en connaître les propriétés ? La lumière ! A-t-on oublié que c’était le troisième acte de la création de Dieu ? Le premier d’entre tous dont il est dit de sa voix « Cela est bien » ? Comment croire, comme certains le disent, que la lumière ne serait là que pour nous éclairer quand nous marchons, alors qu’elle est un geste essentiellement voulu par Dieu ? Que dire de ceux qui étudient les mécanismes de la procréation ? Brûle-t-on les alchimistes et les sorciers pour mieux nous laisser entraîner à leurs mêmes tentations ?
C’était la seule fois que Haquin et Chuquet parlèrent du salut en général et d’Aristote en particulier.
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Le curé avala une grande lampée de lait.
- Vous n’en démordrez pas ?
- Jamais ! Cette affaire ne peut nous apporter que des ennuis. Croyez-moi sur parole, je sais toujours ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. C’est dans ma nature.
- Tiens, tiens, dit Henno Gui avec un œil soudain pétillant. Vous détenez là un don bien rare ; les philosophes s’évertuent depuis toujours à acquérir pareille sagesse. Aujourd’hui encore, la distinction du Bien et du Mal occupe beaucoup d’esprits. Si vous maniez si bien ce talent, me laisserez-vous profiter de vos lumières ?
Là-dessus, disputeur rompu à la maïeutique, le curé se joua en quelques questions socratiques de l’esprit de la pauvre paysanne. A son insu, chacune des réponses de la femme la conduisait un peu plus au point de vue d’Henno Gui. Il fit si bien qu’ils tombèrent tous deux d’accord sur la nécessité absolue de le conduire au village sans que la sacristine n’ait à renier ses premières convictions. Cette controverse était un jeu d’enfant.
- C’est donc convenu, dit le curé.
- Oui, mais tout cela, c’était pour parler, dit-elle subitement. Pas à faire.
- Il y a une différence ?
- Et comment ! Ce serait trop facile. Vous me parlez du Bien et du Mal, je veux bien, mais moi je vous parle du Bon et du Mauvais. Ce n’est pas la même chose.
Ensuite, avec un bon sens désarmant, la Draguinoise pourtant inculte abattit magistralement la logique de Platon aussi bien que le fit son disciple Aristote.
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Les indiens le jugèrent fou :
- L'animal qui se dissocie de son troupeau, les chasseurs l'exécutent le premier ! lui répondirent-ils. Mauvais pour une bête, mauvais pour l'homme !
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Vis avec les hommes comme si Dieu te voyait, parle à Dieu comme si tous les hommes t'entendaient.
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Lorsque les hommes n'observeront plus les étoiles du firmament, ils auront perdu un peu de ce qui constitue leur âme.
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On en connaît plein des types ou des filles pareilles. Qui disent qu’ils accompliront leur passion quand « tout ira mieux », quand ils auront « assez de fric »… Tu parles. C’est l’inverse qu’il faut faire, tout le monde le sait. Si t’as peur d’échouer ou de te lancer, dis que tu as peur, mais ne te baratine pas que tu vas t’y mettre demain. Parce que, dans dix ans, mon petit vieux, t’auras plus de talent…
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