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Citations de Roopa Farooki (63)


La vérité était surcotée ; elle était rarement pure et jamais simple, c’était cela la vraie vérité qu’elle connaissait depuis son enfance.
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Ses mensonges formaient une gaze fine, délicate, inextricablement intégrée dans le tissu même de sa vie et chaque jour renouvelée.
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Il était presque une heure du matin quand Parvez rentra à la maison sentant le Brandy et la contrition.
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Dans ce monde, il n'y a que deux tragédies. La première est de ne pas obtenir ce que l'on veut, et la seconde est de l'obtenir.
Oscar Wilde
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Le problème, lorsqu'on a quelque chose de bien, remarque t-il, c'est qu'on s'y habitue et que, lorsqu'elle vient à nous faire défaut, cette chose nous manque plus qu'elle ne nous a profité au départ. On ressent la perte plus qu'on ne jouit de la possession. "C'est comme les relations amoureuses", dit-il.
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Récemment, j'ai recommencé à penser à Oscar Wilde, étendu dans le caniveau d'une rue de Paris, en train de regarder les étoiles, et j'ai songé à ce qu'il disait sur le fait qu'il n'existait que deux tragédies : ne jamais réaliser ses rêves et les réaliser tous.
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Dans l'agréable étreinte au parfum de café qui s'ensuivit, à ces heures matinales, alors qu'il donnait à Verity ses chocolats à la menthe poivrée favoris, il se dit que tisser un mensonge était comme tisser des fils de chocolat chaud, cela fondait dans la bouche avec douceur et rendait le tout bien plus facile à avaler.
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"Mon frère ennemi. Il y aura toujours une place pour toi dans mon cœur mais il n'y a plus de place pour toi dans mon pays. La terre verte et douce est rouge de sang d'hommes braves, de femmes brisées et d'enfants innocents, et les cris de vengeance ne doivent pas être étouffés et ne le seront pas. Mon frère, mon ennemi. Il est temps de cesser le combat et de rentrer."
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Tu voulais savoir ce qui fait suite à l'amour sincère quand il disparaît? Ce n'est pas la haine. Ce n'est rien, juste une béance, une vacance. Rien, seulement du vide.
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"Conçue dans le mensonge et née dans la maison d'un menteur, la petite Shona couleur de l'or grandit inévitablement dans l'idée qu'il valait toujours mieux réconforter quelqu'un ou dissimuler quelque chose par un mensonge que le blesser ou le révéler en disant la vérité. Plus tard, quand elle se surprendrait à invoquer des prétextes insensés pour expliquer pourquoi elle rentrait tard du travail, pour complimenter quelqu'un sur sa nouvelle coupe de cheveux, elle se découvrirait incapable de dire si ce besoin de mentir était inné ou si elle l'avait appris, dès le berceau, de sa mère et de son grand-père maternel. Quelle que fût cette origine, naturelle ou culturelle, l'enfance de Shona fut un champ de bataille dont la vérité ne sortit jamais victorieuse, et dont Shona savait fort qu'il était parfaitement illusoire d'attendre une révélation. Ses mensonges formaient une gaze fine, délicate, inextricablement intégrée dans le tissu même de sa vie et chaque jour renouvelée. Elle en avait fait une toile aux mailles si fines et si serrées qu'elle seule savait vraiment ce qui était vrai et ce qui ne l'était pas, et qu'elle parvenait parfois à se tromper elle-même, si bien qu'elle ne s'en souvenait plus." (Gaïa - p.29)
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Les mots sont plus jolis que les actes, de même que les paroles mélodieuses des chansons d’amour sont plus jolies que la musique de l’acte d’amour en lui-même, avec son mélange de grognements et de compression d’organes charnus.
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Jamais il n’a été si conscient de son amour : celui-ci est certes aussi problématique et souillé qu’ils l’étaient déjà tous les deux, mais il n’en demeure pas moins de l’amour, malgré tout. Qu’hommes et femmes soient liés de façon si comique, qu’ils partagent ainsi leur sang et leur respiration, expriment et réitèrent leur amour par ces actes physiques insignifiants, la mollesse d’une langue dans la bouche, la dureté d’une verge cherchant à s’introduire, à donner la vie, à fonder une dynastie… Que leur amour puisse laisser un héritage éternel sur la terre ou simplement une tache sur les draps… Quelle merveille ! Quelle absurdité !
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Les rois s’amusent toujours plus en exil ...
Combien ils aimaient se faire payer du champagne, perdre aux tables de jeux, la mine sombre, leur chemise armoriée et faire la fête sur de grands yachts blancs, en compagnie de sublimes actrices ! Il était tellement évident que cette vie valait mieux que de couper des rubans devant des hôpitaux, que les visites aux armées en temps de guerre et aux usines en temps de paix qu’il était surpris que quiconque puisse se laisser prendre à leur air étudié de mélancolie et leur alcoolisme gentillet.
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Elle était issue d’une famille musulmane nantie du Pendjab. Elle ne pouvait espérer devenir médecin ou ingénieur comme ses frères, elle ne pouvait espérer jouer de la musique, écrire de la littérature, de la poésie que dans le cadre frustrant du cercle privé. Elle ne pouvait espérer chanter, jouer au théâtre ou dans des films, car chanteuses et actrices étaient des prostituées sans condition. Ses divers talents furent nourris par une famille à la fois aimante et réaliste, qui lui ouvrit l’esprit par l’entremise de précepteurs enthousiastes et par un libre accès aux grands romans, avant de refermer la porte avec toute la fermeté parentale. Une seule voie s’ouvrait devant elle, un seul emploi auquel aspirer : devenir une épouse aimée et une mère aimante.
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Tu voulais savoir ce qui fait suite à l'amour sincère quand il disparait ? Ce n'est pas de la haine. Ce n'est rien, juste une béance, une vacance. Rien, seulement du vide.
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La tâche suivante qui incombait à Ricky le Conquérant et à laquelle il allait s'atteler le jour même, était de faire la cour à sa rose d'Angleterre - quoi qu'il ne pensât même pas le moins du monde à elle comme à une rose : les roses étaient tape-à-l'oeil, prétentieuses, blettes, rougeaudes, et telles les sirènes, ne vous tentaient par les senteurs que pour mieux vous mener sur un lit d'épines. Non, Verity ressemblait à une violette : pâle, timide, aussi délicate qu'un caprice. Et les violettes étaient comme des rêves, disposés sur un chemin étroit, il fallait faire attention où vous posiez les pieds - Ricky savait par expérience qu'au moindre faux pas, on risquait de les écraser
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Henné avait treize ans quand elle fut allègrement offerte en mariage au fils aîné d'une des meilleures familles de Calcutta, mariage qui fut conclu grâce à un audacieux tissu de mensonges, aussi raffiné et impudent que les motifs dorés sur le sari écarlate qu'elle portait le jour de ses noces. Dans sa famille paternelle, on était menteur de profession : commerçants du Bengale, ils avaient amassé leur argent en vendant en secret aux expatriés britanniques condamnés au purgatoire que représentait un poste au sein d'un gouvernement régional dans l'Inde d'avant l'Indépendance des poudres et pommades d'origine douteuse, destinées à soulager leur ennui et leur lassitude. Ces jours bénis s'étaient envolés en même temps que les Anglais quelque dix ans auparavant, mais le père de Henné n'était toujours pas du genre à rater une bonne affaire : sitôt qu'il apprit que la famille Karim - de riches propriétaires terriens de Calcutta au teint exceptionnellement clair - allait visiter les fermes qu'ils possédaient dans les environs de Dhaka, il se lança sans perdre une seconde dans une opération de reconnaissance efficace.
Au départ, son modeste plan avait été de nouer une alliance commerciale, mais il gagna en ambition en découvrant qu'une alliance nettement plus lucrative et durable était peut-être à sa portée. Il apprit que leur fils Rashid, qui préférait qu'on l'appelle Ricky, était en âge de se marier mais qu'il affichait des goûts si singuliers que ses parents, pour leur plus grande frustration, n'avaient pas encore réussi à lui dégotter une épouse. Il avait fait ses études à l'étranger et insistait pour que sa femme fût une personne qu'il pût «aimer», une fille lettrée et de bonne éducation qui partagerait les mêmes centres d'intérêt que lui.
Nadim Rub observa sa fille, têtue et précoce, qui ratait constamment l'école, se montrait insolente à l'égard de ses professeurs et volait les magazines de cinéma de sa tante pour se repaître des photos de stars avec un enthousiasme de petite fille. Elle était suffisamment athlétique pour lui échapper chaque fois qu'il tentait de la battre en punition de ses méfaits, s'enfuyant parfois avec agilité par les toits voisins où il ne pouvait pas la suivre. Elle avait hérité de sa ruse à lui et de la beauté de sa défunte mère. Elle possédait encore une minceur d'adolescente mais sa poitrine s'était assez développée ces derniers temps pour qu'elle puisse passer pour une femme et non une fille. Il lui décrivit son plan.


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Il lui avait suffi de demander. Reste pour le Petit-Déjeuner, et pour Toute la Vie, puis quelques semaines plus tard, Épouse-moi. Elle lui avait fait remarquer qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques mois et qu'il ne savait rien d'elle, ce à quoi il avait répondu qu'il ne pouvait plus imaginer le monde sans elle, qu'il avait tout ce dont il avait besoin lorsqu'il la tenait dans ses bras et qu'il attendait avec impatience d'avoir toute la vie pour découvrir le reste. Elle avait alors dit quelque chose comme « bon ben, d'accord, dans ce cas » ou « si tu veux, alors », ou autre chose de tout aussi prudent, et laissé son enthousiasme la submerger et faire que tout cela se réalise.
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-" (...) Est-ce que tu crois que ce sont nos souvenirs, notre passé, qui nous constituent ? Est-ce que c'est là tout ce que nous sommes ?
(...)
- (...) Je crois que les gens sont faits de leur avenir, pas de ce qu'ils ont laissé derrière eux. De ce vers quoi nous tendons. De là où nous voulons arriver.
De nos espoirs. Je crois que que ce que nous avons de meilleur est encore devant nous. Que cela restera toujours au-devant de nous."
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Cette histoire commence et se termine en un lieu qui n'existe plus et qui, déjà à l'époque, était en train de disparaître. A Lahore, dans le Pendjab en Inde. Dans les années 1930 s'était déjà enclenchée la dynamique qui allait voir le territoire indien amputé de ses musulmans de l'est et de l'ouest, qui pendouilleraient de chaque côté comme deux membres sectionnés, ainsi que le regroupement de notre territoire divisé sous le nom de Pakistan.
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