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Citations de Rudyard Kipling (551)


"Si" poème de Rudyard Kipling à son fils

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur ;

Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils !

(Pages 53 et 54 de l'album)

[Kippling a écrit ce poème à l'attention de son unique fils, John, âgé alors de 13 ans, en 1910. Ce dernier meurt lors de son premier assaut, durant l'attaque de Chalk Pit Wood à la bataille de Loos en 1915. Son corps ne fut pas retrouvé. Jusqu'à sa mort en 1936, Rudyard Kipling procéda à des fouilles dans la région pour retrouver les preuves de sa mort ou la dépouille de son fils. Il inventa l'inscription qui figure sur la tombe des soldats inconnus britanniques : "Known unto God" (Connu seul de Dieu). En 1991, la tombe du lieutenant John Kipling fut enfin identifiée de manière concluante...]


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Rudyard Kipling
Pouvoir du chien de Kipling

Il y a assez de peine naturellement créée
Par les hommes et les femmes pour remplir une journée ;
Et quand nous avons tout le chagrin qu’il nous faut en réserve,
Pourquoi cherchons nous toujours à en avoir d’avantage ?
Mes frères, mes sœurs, prenez garde,
Si vous livrez votre cœur à un chien,
Vous risquez de le retrouver en morceaux.

Achetez un chien et vous aurez pour votre argent
Un amour indéfectible qui ne peut mentir –
Le culte et la passion parfaite nourris
D’un coup de pied dans les côtes ou d’une caresse sur la tête.
Malgré tout il n’est guère bon
De risquer votre cœur en le livrant à un chien.

Quand les quatorze années que la Nature octroie
Se terminent avec de l’asthme, une tumeur ou une crise,
Quand les prescriptions tacites du vétérinaire conduisent
À la chambre de la mort ou au fusil chargé,
Alors vous saurez – cela ne regarde que vous –
Que vous avez livré votre cœur à un chien.

Quand le corps qui a vécu selon volonté,
Et avec des gémissements de bienvenue, est immobile (combien immobile!)
Quand l’esprit qui répondait à toutes vos humeurs
S’en est allé – où que ce soit – pour de bon
Vous découvrirez à quel point vous êtes touché
Et vous livrerez votre cœur à un chien.

Nous avons assez de peine de façon naturelle
Quand vient le temps d’enterrer en terre chrétienne.
Nos amours ne nous sont pas données mais prêtées
À intérêt composé de cent pour cent.
Quoiqu’on ne puisse pas toujours dire, je crois,
Que plus longtemps nous les gardons, plus grande est la douleur.

Car lorsqu’il faut rembourser les dettes, que la chose soit bonne ou non,
Un prêt est un aussi lourd fardeau à court ou à long terme.
Alors pourquoi, au nom du Ciel (et avant même d’y être)
Devrions-nous livrer notre cœur à un chien ?

- Rudyard Kipling
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Rudyard Kipling
La force de la meute est dans le loup.
La force du loup est dans la meute.
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- [...] Tu ne peux à la fois choisir la Liberté et te faire l'esclave du plaisir de vivre.
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Rudyard Kipling
Votre journal annonce mon décès. Comme vous êtes toujours bien informés, cela doit être vrai. Veuillez donc supprimer mon abonnement, devenu inutile.
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- [...] Il n'y a pas de plus grand péché que l'ignorance. Souviens-t'en.
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Rudyard Kipling
La force de la meute est dans le loup.
La force du loup est dans la meute.
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Harvey, comme un certain nombre de jeunes gens fort à plaindre, n'avait de sa vie reçu un ordre direct, jamais, du moins, sans qu'il s'accompagnât de commentaires interminables et parfois larmoyants sur les bienfaits de l'obéissance et le bienfondé de la requête. Mrs. Cheyne vivait dans la terreur de rendre son fils neurasthénique, ce qui explique peut-être pourquoi elle était elle-même constamment au bord de la dépression nerveuse.
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— Ça n'avancera pas le dîner de se donner des vilains noms, dit l'Éthiopien. Le fin de la chose, c'est que nous ne sommes pas assortis à nos fonds de tableau. Je vais suivre le conseil de Baviaan. Il m'a dit de changer ; et comme je n'ai rien sur moi que je puisse changer, excepté ma peau, je vais changer ça.
— En quelle couleur ? dit le Léopard, prodigieusement intéressé.
— Un petit brun foncé, garanti à l'usage, avec un peu de violet et du bleu ardoise aux bons endroits. Tout ce qu'il faut pour se cacher dans les creux derrière les arbres.
Là-dessus, il changea de peau, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, et le Léopard devint plus intéressé que jamais, car il n'avait jamais vu un homme changer de peau auparavant.
— Et moi ? dit-il.
Quand l'Éthiopien eut introduit son dernier petit doigt dans sa belle peau neuve tout noire :
— Suis aussi l'avis de Baviaan. Il t'a parlé de taches.
— Oui, et je n'ai pas compris.
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Nous sommes ici trois femmes : la feuille morte, l’arbre en fleur et le bouton encore fermé.
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Rudyard Kipling
If

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaitre,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,
Penser sans n’être qu’un penseur;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
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Suleiman ben Daoud était un réellement vraiment sage monarque. […] Il épousa des femmes tant et plus. Il épousa neuf cent quatre-vingt-dix-neuf femmes, sans compter Balkis la Très Adorable : et elles vivaient toutes dans un grand palais d'or, au milieu d'un ravissant jardin d'eaux vives. La vérité, c'est qu'il n'avait pas besoin de neuf cent quatre-vingt-dix-neuf femmes ; mais, en ce temps-là, tout le monde épousait beaucoup de femmes et, naturellement, il fallait que le Roi en épousât encore bien davantage, rien que pour montrer qu'il était le Roi.
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Il était sept heures, par un soir très chaud, sur les collines de Seeonee. Père Loup s'éveilla de son somme journalier, se gratta, bâilla et détendit ses pattes l'une après l'autre pour dissiper la sensation de paresse qui en raidissait encore les extrémités. Mère Louve était étendue, son gros nez gris tombé parmi ses quatre petits qui se culbutaient en criant, et la lune luisait par l'ouverture de la caverne où ils vivaient tous.

— Augrh ! dit Père Loup, il est temps de se remettre en chasse.

Et il allait s'élancer vers le fond de la vallée, quand une petite ombre à queue touffue barra l'ouverture et jappa :

— Bonne chance, ô chef des loups ! Bonne chance et fortes dents blanches aux nobles enfants. Puissent-ils n'oublier jamais en ce monde ceux qui ont faim !

C'était le chacal — Tabaqui le Lèche-Plat — et les loups de l'Inde méprisent Tabaqui parce qu'il rôde partout faisant du grabuge, colportant des histoires et mangeant des chiffons et des morceaux de cuir dans les tas d'ordures aux portes des villages. Mais ils ont peur de lui aussi, parce que Tabaqui, plus que tout autre dans la jungle, est sujet à la rage ; alors, il oublie qu'il ait jamais eu peur et il court à travers la forêt, mordant tout ce qu'il trouve sur sa route. Le tigre même se sauve et se cache lorsque le petit Tabaqui devient enragé, car la rage est la chose la plus honteuse qui puisse surprendre un animal sauvage. Nous l'appelons hydrophobie, mais eux l'appellent dewanee — la folie — et ils courent.

— Entre alors, et cherche, dit Père Loup avec raideur ; mais il n'y a rien à manger ici.

— Pour un loup, non, certes, dit Tabaqui ; mais pour moi, mince personnage, un os sec est un festin. Que sommes-nous, nous autres Gidur-log (le peuple chacal), pour faire la petite bouche ?
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Rudyard Kipling
La femme la plus sotte peut mener un homme intelligent, mais il faut qu'une femme soit bien adroite pour mener un imbécile.
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Kim ne faisait rien, ce dont il s'acquittait avec un succès immense.
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Rudyard Kipling
Prenez au sérieux tout ce que vous aimez, sauf vous-mêmes.

Take everything you like seriously, except yourselves.
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Tout comme ils mettent en commun leur argent, leur tabac et leur liquide, comme ils se soutiennent l'un l'autre à la caseme ou au camp, et comme ils se réjouissent ensemble de la joie de l'un d'eux, les Trois Mousquetaires partagent aussi leurs chagrins. L'incorrigible langue d'Ortherys l’a-t-elle fait mettre pour quelque temps à la salle de police, ou Learoyd a-t-il passé sa rage sur son paquetage et son équipement, ou Mulvaney, s'étant livré à la boisson, a-t-il sous cette influence répliqué à son capitaine, vous pouvez lire le malheur du troisième sur les visages des deux épargnés.
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A quoi bon avoir un ami, s'il faut lui faire signe pour qu'il regarde, et tout lui dire pour qu'il comprenne ? (p.141)
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S'ils veulent savoir pourquoi nous avons péri
Dites-leur : c'est parce que nos pères nous ont menti.

[Une des "Epitaphes de la Guerre", intitulée "La Prière commune", écrite par Rudyard Kipling. Extrait de la postface de Jean-Luc Fromental.]
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- Et à la fin qu'est-ce que tu deviendras ?
- A la fin, je mourrai.
- Et après ?
- Je m'en remets aux Dieux. Je ne les ai jamais tracassés de prières. Je ne pense pas qu'ils me tracasseront. Ecoute, j'ai remarqué, au cours de ma longue vie, que les gens qui assaillent continuellement Ceux d'En-Haut de plaintes, de rapports, de meuglements et de pleurs, sont rappelés en hâte [...]. Non, je n'ai jamais importuné les Dieux. Qu'ils s'en souviennent et me gardent une retraite paisible [...].
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