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Critiques de Shan Sa (399)
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Alexandre et Alestria

Un roman un peu inégal à mon goût... L'écriture manque parfois de dynamisme, il y a quelques longueurs. Les chapitres sont écrits alternativement du point de vue des deux héros, mais jamais l'auteur n'écrit de dialogue. Le rythme m'a donc paru assez lent. Cela manque un peu de passion pour un roman d'amour ! j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Néanmoins je l'ai lu jusqu'au bout, j'ai eu envie de savoir comment cela se terminait. J'attends un autre avis !
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Alexandre et Alestria

Si les précédents livres de Shan Sa m'avaient totalement séduite (La joueuse de go, L'impératrice), « Alexandre et Alestria » m'a laissé un sentiment plus mitigé. Férue d'histoire ancienne, c'est toujours avec plaisir que je découvre des romans prenant place dans ce cadre, d'autant plus lorsque les principaux personnages se trouvent être Alexandre le Grand, conquérant vainqueur de Darius, et une Amazone, tribu de femmes légendaires réputées pour leurs habilités guerrières. L'auteur ne déçoit pas de ce côté là et parvient en quelques mots à peine à nous plonger dans l'ambiance de ce IVe siècle où un homme, par la force de son charisme, parviendra à fonder un empire.



Là où le bât blesse c'est qu'on peine à s'attacher aux personnages, notamment Alexandre essentiellement présenté comme un tyran fou et sanguinaire. Alestria est quant à elle plus nuancée mais il demeure malgré tout difficile de s'y identifier. Il faut dire que l'auteur n'y va pas de main morte avec ses personnages et si son style brutal et souvent très cru m'avait charmé dans ses précédents romans, il heurte ici davantage qu'il ne touche. Pourtant ce livre comprend des passages extrêmement beaux et poétiques dont il serait dommage de passer à côté, d'autant plus que le roman est relativement court.
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Alexandre et Alestria

Bilan mitigé pour cette romance lyrique à deux voix faisant que je suis allée au bout malgré des passages inégaux, parfois lents, parfois répétitifs, toujours poétiques. Le style ne suffit pas à faire un bon livre et peut finir par lasser. Donc de la déception aussi après avoir découvert et adoré l'autrice dans "La joueuse de go" dont j'ai cherché à lire les autres oeuvres. Du coup, je laisse en attente "L'impératrice"... Ai-je tort ? J'avais tenté déjà "Les quatre vies du saule", beau texte poétique et dépaysant mais qui n'a pas la force de "la joueuse de go".
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Alexandre et Alestria

Plutôt bien écrit, de l'Histoire romancée, mélange de faits et d'invention, trouble, comme cet amour dépeint entre Alexandre le Grand et la reine des Amazones.

C'est pas mal, mais, euh, enfin, on est au troisième millénaire, est-il encore nécessaire d'écrire ceci et comme ça, après, ne serait-ce qu'une seule Salammbô de Flaubert ?...
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Alexandre et Alestria

La langue est poétique, certes. Les batailles, les guerres, les conquêtes (amoureuses ou autres) le sont beaucoup moins.

Le mélange donne un roman assez lourd et répétitif que j'ai eu bien du mal à terminer.
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Alexandre et Alestria

Fils de Philippe de Macédoine et d'Olympias, instruit par Aristote, Alexandre devient roi, pharaon, le plus grand conquérant dont l'histoire se souviendra. Mais celui que les femmes n'attirent pas et dont la beauté devient un symbole cherche encore sa reine. Dans les forêts orientales, Tania veille sur Talestria, la mythique reine des Amazones, éprises de liberté, et qui vivent en marge des hommes.

Je ne sais pas si j'ai aimé ce roman. Disons-le tout net, il prend de grandes libertés historiques, mais après tout, pourquoi pas. De la vie d'Alexandre le Grand, il ne racontera finalement pas grand chose. Pourtant, il lui donne la parole, et on découvre un jeune homme façonné par les ambitions politiques de ses parents, aux amours complexes, aux ambitions démesurées et qui ne recule pas devant les provocations politiques. Le portrait des Amazones, poétique, onirique, avec leur culture et leur mythologie propre, est fascinant. Mais les différentes voix et le souffle lyrique de l'écriture rende la lecture un peu ardue et l'intrigue un peu difficile à suivre. J'en garde un bon souvenir néanmoins.
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Alexandre et Alestria

Lyrique et musical....
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Alexandre et Alestria

Ce livre m'a enchanté comme le précédent que j'avais lu de Shan sa, elle a la grâce du langage et peut décrire l'horreur de la guerre ou la cruauté des hommes de façon poétique.

Tout est métaphores et descriptions multiples sans que cela soit ennuyeux, au contraire on valse avec la nature, on devient la nature, elle nous ensorcelle : ça ressemble à de la prose magique.
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Alexandre et Alestria

Ayant découvert cette autrice avec la joueuse de Go, j'ai tenté ce livre. J'en ressors avec un bilan plus que mitigé. Tout d'abord ; rien ne colle, la personnalité d'Alexandre est complètement fausse et n'a rien d'historique. Puis la reine des amazones de Mongolie ? Cela fait sourire ! Cette histoire de pure fantasy qui ne dit pas son nom, est une pseudo romance à deux voix avec plein de passages lents, parfois répétitifs et lourd, très peu poétique. Le style demeure néanmoins agréable, mais ne suffit pas à faire un bon livre et cet "exercice de style" finit par lasser. Grosse déception. Un peu de recherche historique svp madame ! Les lecteurs vous en sauront gré ! Ou alors Albin Michel devrait le classer en Fantazy.

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Alexandre et Alestria

Belle histoire entre Alexandre l'invincible et Alestria, reine des amazones. Ils auront une histoire passionnée, à leur image, immense et pleine de merveilles.

Ce roman est plein de poésie et de délicatesse. J'espère que Shan Sa nous offrira d'autres récits de cette veine.
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Alexandre et Alestria

Une épopée rondement menée avec des péripéties, un texte aux phrases parfois d'une grande sensibilité et d'un grand sens artistique littéraire. Il est dommage qu'après la rencontre avec la reine des amazones le récit patine et devient un peu plus long et presque ennuyeux.
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Impératrice

Je réussis à démontrer qu'à la manière des mots identiques exprimant des convictions différentes, les religions partageaient les mêmes veines dans lesquelles coulaient la source unique de l'émerveillement.
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Impératrice

Shan Sa que je ne connaissais que de nom se met dans la tête de Wu Zeitan, impératrice de Chine dont je n’avais jamais entendu parler.

C’est donc une double découverte que cette lecture m’a procurée.

N’étant pas très portée sur l’histoire chinoise, je n’ai probablement pas accordé à ce roman tout l’intérêt qu’il aurait mérité.

Plus que la vie de l’impératrice, j’ai apprécié la plume élégante et poétique de Shan Sa.

La précision des détails de la cour impériale est un atout majeur du livre qui m’a donné très envie d’aller plus avant dans ma connaissance de l’auteure avec des romans moins historiques.

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Impératrice

Le premier chapitre est magnifique. C'est pour cela que j'ai lu jusqu'au bout ce roman : j'espérais y retrouver la magie des première pages. Mais non. Ou peut-être dans les toutes dernières lignes... qui ont été particulièrement longues à atteindre.... Absolument tout est sujet, dans ce texte, à métaphore : un grain de riz devient un diamant de la terre, les femmes sont les champs fertiles de la vie, un homme fort est un taureau, les regards assassins sont des éclairs de lumière... Ce qui à la longue agace... On s'égare dans les noms des personnages, dans les trahisons multiples, les héritiers probables.

A mon avis, rien à voir avec "la joueuse de go" qui m'avait littéralement envoûtée...
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Impératrice

Shan Sa nous narre ici la vie de l'impératrice Wu Zetian, première femme au pouvoir en Chine. J'en avais entendu parler comme étant une terreur, un véritable dragon sans coeur qui avait fait exterminer tout le monde. La lecture de la biographie romancée de Shan Sa est beaucoup plus nuancée et me fais maintenant douter sur la vérité : qu'elle est-elle ?



Nous découvrons une jeune femme qui arrive peu à peu à monter les échelons, elle passe d'une petite concubine invisible du père à la femme du fils, impératrice. Elle devient de plus en plus puissante, épaulant d'abord son mari dans l'ombre (comprendre par "épaulant" -> prend toutes les décisions, établit les décrets, c'est elle qui a le pouvoir en réaité), puis par la suite elle le fait ostensiblement : un trône a été ajouté pour elle.



Outre cette femme intelligente au destin hors du commun, nous en apprenons plus sur l'atmosphère du gynécée et de la cité interdite (pas celle de Pékin, celle-là est construite bien plus tard) : tout y est complots, empoisonnements. La jalousie et les luttes de pouvoir sont terribles et déciment les familles. J'ai dit plus haut que je ne savais plus que penser de Wu Zetian, mais il y a quand même eu beaucoup de têtes coupées et de personnes poussées au suicide. Dans ce gynécée et ce palais étouffant, il faut se méfier d'absolument tout le monde et avoir les épaules solides et la tête bien faite pour pouvoir avancer ses pions. J'ai été choquée de voir des familles s'entretuer pour le trône.



J'ai beaucoup aimé ce roman de Shan Sa dans lequel nous découvrons de nombreuses choses : la tristesse de la vie des femmes au palais, jeunesses qui se fânent et enfermées à vie dans le gynécée, parfois sans jamais avoir été vues par l'empereur. À l'inverse de ces femmes objets, Wu Zetian prouve qu'une femme peut tirer son épingle du jeu et se hisser au pouvoir malgré les difficultés rencontrées liées à son sexe. Cette femme a une grande force de caractère et sait garder ses ennemis à distance. Elle a fait des améliorations et instaurer des lois et examens qui ont rendu la dynastie plus faste. Elle a également prôné les arts et la religion, et a tenté d'éviter des bains de sang avec les étrangers.

Nous y découvrons aussi le faste du palais, de la vie des princes et princesses, alors que le peuple peine parfois à joindre les deux bouts.

il y est aussi questions d'amours homosexuelles, entre jeune fille du palais ou avec des princesses, et de l'apprentissage du plaisir.



Bien qu'il y ait eu beaucoup de morts, il y a également aussi eu de nettes améliorations et celles-ci semblent d'habitude souvent passées sous silence. Shan Sa essaie donc ici de lui rendte hommage à sa façon.
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Impératrice

J'ai un avis plutôt mitigé sur ce livre car le résumé me plaisait, le pays, le décor, les personnages mais il ne pas charmer comme je l'avis espérer. Je trouve ça dommage car c'est en temps normal, le genre de livre auquel j'ai du mal à décrocher
Lien : http://leschroniquesdemilie...
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Impératrice

Autant j'avais beaucoup aimé le roman La joueuse de go que j'avais trouvé très poétique, autant j'ai eu beaucoup de mal à commencer mais surtout à finir ce roman. J'ai trouvé le style un peu répétitif et empesé... et long long long. On a l'impression d'être figé...
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Impératrice

L'histoire romancée de l'impératrice Wu de Chine, seule de la dynastie Zhou.



Shan Sa nous offre un début prometteur: d'emblée, on s'attache à Lumière, la petite fille, garçon manqué, obligée de passer quelques années loin de sa famille dans un monastère jusqu'à ce qu'elle fasse son entrée comme concubine potentielle de l'empereur de Chine dans le gynécée du palais impérial. Elle espère devenir concubine mais n'arrive pas à attirer les faveur de l'empereur. Par contre, Petit Faisan, fils de l'empereur est séduit par cette cavalière hors pair. Une idylle platonique se développe entre les 2 jeunes gens jusqu'au jour où l'empereur ayant trépassé, toutes les filles du gynécée sont envoyées dans un monastère. 3 ans de deuil, avant que Petit Faisan, nouvel empereur de Chine vienne délivrer Lumière du monastère et la ramène au palais impérial. Démarre ensuite l'ascension inexorable de Lumière vers son destin: devenir impératrice de Chine. Toute la partie relative à son règne m'a moins passionnée car Shan Sa est sortie du personnage pour nous gratifier de nombreuses descriptions plutôt factuelles et donc plus froides. Dommage car si le ton du début avait persévéré, le roman aurait été magnifique. L'histoire reste cependant très intéressante et les moeurs de l'époque bien décrites. Un livre à découvrir pour les passionnés de la Chine.
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Impératrice

Si j'ai adoré les autres récits de Shan Sa, je suis plus mitigé sur celui-ci. Il est bon, mais moins que ses deux autres. Dans les autres la légèreté et la poésie de l'auteur convenaient à merveille aux situations et à la narration. Ici, le cadre historique et la contrainte de raconter une vie complète donnent plus de mal, et dans l'ensemble de la lecture j'ai eu parfois le sentiment de lire vraiment un texte historique (ah, souvenirs de la fac d'histoire …), mais ce n'est pas vraiment un compliment, parce que c'est lourd à lire. Un autre détail, c'est que tout l'aspect contemplatif et descriptif est très bien fait, mais malheureusement il parsème un récit qui n'est pas chargé en action, et j'ai souvent eu l'impression qu'on stagnait sur un passage sans grande importance. Au final, il faut avouer que si la vie de cette impératrice fut intéressante, elle ne fut de loin pas trépidante, et la lecture s'en ressent.



À côté de ça, le style est toujours intéressant et l'histoire a un côté prenant aussi. J’ai apprécié la lecture de toute cette vie, très intéressante au demeurant. C'est assez incroyable, mais je me pose des questions quant à la qualité historique de l'ouvrage, clairement romancé, et sur une personne sujette à de telles controverses. Mais cela n'enlève rien à la démarche, qui tente de donner une autre image à cette Impératrice, la seule de Chine, qui installa sa dynastie pour son règne. Une image controversée, donc, mais intéressante.



Clairement, ce n'est pas le meilleur récit de Shan Sa, mais il est intéressant aussi, et assez prenant même s’il n'est pas dans le haut du classement. Intéressant notamment sur sa vision de la Chine ancienne et de cette Impératrice hors-norme, intéressante pour quelques passages, et le style toujours aussi bon, même si je le trouve moins en accord avec le récit. Pas indispensable, mais pas désagréable non plus.
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Impératrice

Ce livre est le portrait d'une femme du 7e siècle. Une Impératrice « ordinaire », aux origines modestes, à l'ascension sociale fulgurante. Contrairement à la plupart des femmes proches du trône, Lumière n'est pas belle et ne désire ni le pouvoir ni la postérité. Elle est intelligente et déterminée, et ce sont les événements – certains diront : le destin – qui la forceront à emprunter cette voie semée d'embuches.

La jeune Lumière a neuf ans lorsqu'elle perd son père. La misère s'abat sur la famille, mais le général Li Ji est admiratif de l'esprit de cette enfant, qui pense déjà comme une adulte. Quelques années plus tard, il lui permet d'obtenir une place dans le Gynécée royal. Elle fait désormais partie des dix mille beautés qui entourent l'Empereur et qui vieillissent d'ennui au fond de la Cité interdite. Dépitée, sachant pertinemment qu'elle n'a aucune chance d'attirer l'intérêt du Fils du Ciel et de tirer sa mère de sa condition, elle dépérit. Mais l'amitié de Petit Faisan, un des héritiers au trône, pourrait bien changer la donne.



J'ai aimé ce livre, principalement pour sa protagoniste. Lumière est droite et volontaire, mais elle sera amenée à faire des choses extrêmement dures, à la limite de l'inhumanité. Elle se justifie, pourtant, en se disant que c'est pour le bien du royaume. Et parfois ça l'est, mais j'ai l'impression qu'elle a parfois la faiblesse d'agir pour ses intérêts personnels et de se voiler la face. La limite de son héroïsme est là.

Heureusement, d'ailleurs, car j'ai trouvé cette femme un peu trop parfaite à côté des autres personnages. Elle ne se laisse pas corrompre, pense d'abord aux autres avant de penser à soi, garde bien à l'esprit que le fait d'être au sommet de la hiérarchie fait d'elle la servante de chacun des membres de son empire. Comment peut-elle continuer à réfléchir ainsi alors qu'autour d'elle, les pires injustices fleurissent ? Pour être au pouvoir, la plupart des hommes ont dû intriguer et se salir les mains : leurs intentions étaient loin d'être justes, ils ne visaient que leur profit personnel.

Pas Lumière. Elle a certes dû couper quelques têtes, mais encore une fois, c'est pour le royaume. Parce qu'elle est conscience qu'elle seule est capable de diriger correctement, et que si on lui met des bâtons dans les roues, on en met aussi dans le bon fonctionnement de la Chine.

Mais comme je l'ai dit, je ne suis pas sûre qu'elle est toujours honnête avec elle-même…



J'ai beaucoup aimé la première moitié du livre, quand l'héroïne n'était pas encore Impératrice. On la voit gravir les échelons, retomber, revenir en grâce, se marier, devenir mère… le début, sans être plein de péripéties et de rebondissements, est très agréable à lire, et on tourne les pages sans savoir à quoi s'attendre. (Enfin, je veux dire, on devine la fin car tout est dans le titre, mais on ne sait ni comment, ni quand, ni pourquoi.)

Passé la moitié, j'ai perdu mon intérêt pour l'histoire. Lumière, désormais une vieille veuve, dirige l'empire d'une main de fer et le rend florissant. La narration balance entre les rapports élogieux de l'état de la Chine et les détails de ses relations avec ses amants. La vie de cette femme, ce n'est plus que ça : du sexe, une politique réussie, du sexe, une politique réussie, du sexe…



Justement, j'ai d'ailleurs oublié de préciser que l'auteure a peu de tabou sur ce sujet. Elle ne décrit pas particulièrement les scènes torrides (au contraire, elle passe dessus avec délicatesse), mais elle met en scène très naturellement des relations entre femmes, des liaisons entre des êtres dont la différence d'âge fait littéralement le grand écart (c'est comme si vous couchiez avec votre grand-mère), et surtout, de l'inceste. C'est ce dernier point qui m'a le plus secouée, de 1, parce que je ne m'y attendais pas, mais alors pas DU TOUT ; de 2, parce que c'est un tabou pour notre société, et qu'on n'a pas l'habitude de le voir ou d'en entendre parler.

Il faut aussi préciser que les Chinois de l'époque ne concevaient pas le couple et la famille de la même manière que nous – tout spécialement dans les hautes sphères de la royauté. L'Empereur n'a qu'une seule Impératrice, mais il a quatre Épouses et autant de concubines qu'il le souhaite. Évidemment, sa descendance est nombreuse, mais seuls les enfants de son premier mariage sont en droit de prétendre au trône. Les autres se contenteront de titres de noblesse ronflants.

Sa place dans le coeur du souverain étant constamment menacée, Lumière est obligée d'intriguer pour conserver les faveurs de son époux… Elle va jusqu'à mêler sa soeur nouvellement veuve à sa politique, l'invitant à la cour et la faisant coucher avec Petit Faisan quand elle-même ne peut se permettre de s'acquitter de ses devoirs conjugaux… Simplement pour que l'Empereur n'aille pas coucher ailleurs que dans son clan. Et il semble que cela ne choque personne, à l'exception de la mère des deux jeunes femmes, très conservatrice. Son avis sera d'ailleurs bien souvent critiqué par l'héroïne.



Je ne peux m'empêcher de me demander si c'était là la vraie vie de Lumière. On entre tellement dans sa vie privée, au coeur de son intimité que je ne peux que m'interroger. Dans quelle mesure le romanesque intervient-il dans le récit ?

Finalement, l'ouvrage de Shan Sa a réussi à m'intéresser au personnage historique qu'il dépeint. En revanche, je ne suis pas sûre qu'il mérite un prix littéraire : passé la moitié, je me suis tellement ennuyée que j'ai décroché deux chapitres avant la fin. Il n'y avait plus aucune surprise, et je pense que l'auteure aurait facilement pu survoler les années de vieillesse de Lumière et retirer cent pages de son manuscrit.
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