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Citations de Sophie Divry (685)


Tu reprends un air boudeur, un air de princesse pour refuser les nouilles beurrées.
— Tu critiques tout ! On verra bien quand tu seras aux fourneaux.
Disait la mère.
— Sans compter qu'un mari ça s'attrape par le bas-ventre, mais ça se garde par le ventre...
Disait le père.
Bientôt tu seras protégée de toute cette vulgarité. Tu viens d'avoir le bac. Mention bien. Aussi dépasses-tu tes parents, prends-tu une voie qu'eux-mêmes n'ont pas pu prendre dans leur jeunesse ; eux qui n'ont travaillé que dans le secrétariat et le petit patronat, qui ont mis de l'argent de côté pour toi et conçu un unique enfant en souvenir de la pauvreté : cette enfant va monter d'un cran. Ils le voient dans ton regard, ce filet de mépris lié à ton ambition.
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On n'est jamais seule quand on vit parmi les livres.
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Il aime le travail pour lui-même, pour sa capacité à façonner les journées, à les sculpter par l'effort, leur donnant une forme que le soir il contemple en regardant le soleil éteindre la grande scène des choses accomplies.
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"Car c'est une erreur de croire que les années apportent une amnistie, jusqu'au bout les désirs, l'imagination et les angoisses continuent à creuser leur chemin dans le soubassement de nos vies." "Combien il était difficile pour toi par exemple de regarder dans le miroir la vieille femme que tu étais devenue. Toi qui avais été si belle , tes yeux enfoncés dans leur orbite désormais te faisaient peur......"
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Savoir se repérer dans une bibliothèque, c'est dominer l'ensemble de la culture, donc le monde.
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A mi-tasse, la couleur sombre du café devenait légèrement translucide, un cercle de lumière apparaissant dans la profondeur du liquide, et la crème beige, au début homogène, se disloquait en archipels de taches dérivant vers les bords.
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Cet homme que tu avais aimé avec passion, tu ne le verrais plus. Et, bientôt rendue à ta lucidité, tu te demandas comment tu avais pu croire un seul instant qu'il quitterait femme et enfants pour toi, alors que tous les matins chaque salarié garait son véhicule à la même place sur le parking de l'entreprise ainsi que le voulait, non pas le règlement, mais le pouvoir de l'habitude.
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Les parents amenaient leurs enfants à l'école, les mères tirant sur leurs bras en disant Dépêche-toi. Et les enfants passeraient de la tyrannie de leurs parents à celle de la classe.
(p. 14)
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C’est une drôle d’expérience que d’entrer là-dedans. On s’y sent bien et mal à la fois. Cette histoire de meurtre est tout de même fascinante, non ? C’est une sacrée machine. Et de savoir qu’un homme y est mort, je ne sais pas, ça donne envie d’y mourir, ou d’y assassiner aussi…
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Jamais de sa vie elle n'avait vu de bureau aussi encombré. Du sol au plafond, occultant la fenêtre, des piles de documents se tenaient en équilibre les unes contre les autres, comme des piliers effondrés d'un temple du savoir. Plus aucune surface libre, plus aucun mur visible, les meubles étaient comme engloutis sous cette avalanche blanche.
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Henry James disait que lire provoque deux réactions : le « c'est bien ainsi » qu'on éprouve en lisant une description de nos sentiments mieux que nous le pourrions faire ; et le « C'est donc ainsi » que l'on ressent face à des aventures qu'il nous est permis de vivre par procuration. Un roman nous confronte par avance à des expériences émotionnelles, d'où son rôle dans la construction de soi, notamment chez les plus jeunes. Les lecteurs sont sensibles à ce qui les secoue, les console, les aide à vivre, les révolte, aux comportements décrits, au fait que les personnages puissent être des exemples ou des contre-exemples
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Aucun art ne s'enferme dans un dogme sans perdre son âme, et cela fait peur à celui qui veut réfléchir. Mais la théorie n'est pas le dogme, elle est au contraire un outil, discutable et pratique, qui évolue pour rester efficace. Toute théorie, pour être féconde, doit être un appui pour l'écrivain.
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"L'école parfois s'est trompée, la bibliothéque répare. " Je soutiens le lecteur esseulé, déprimé, misérable face au prestige écrasant de l'Armée des livres."
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il est tout à fait notable que ce qui s'appelle dans nos sociétés modernes "la liberté de parole" est quasiment absente des rapports humains en entreprise
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Oui, comme maman, la bibliothèque fait un bisou magique et tout disparaît. Chagrin d'amour? Misanthropie ? Désespoir sur le monde ? Mal de tête ? Insomnie ? Insomnie? Indigestion ? Cor au pied? Je peux en témoigner, il n'y a pas une de ces pathologies qu'une bibliothèque n'apaisera. D'ailleurs pour soigner les agoraphobes, les psychothérapeutes nous les envoient, sachant que les malades ici rencontreront une foule pacifique, une humanité réconciliée.
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Depuis la mort de sa mère, elle avait appris à vivre avec des manques, elle ne les craignait pas. On ne peut pas combler toutes les failles dans une existence ; il s'agit plutôt, entre ces interstices, de trouver son bonheur
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Il lui suffit d'attendre un peu et les étoiles se mettent à papillonner. [...]
Il plane au-dessus de la voûte étoilée. Comme s'il était sur le rebord d'un embarcadère et qu'il tombait, pour nager entre les étoiles.
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Dans l'autre zone, ouais, je pourrais peut-être me faire des filles, mais après ?
J'vais pas prendre le risque de m'faire arrêter juste pour ma bite.
Je suis même plus sûr de savoir parler à une femme. Après tout ce temps à m'astiquer.
Faut pas que je pense à ça.
...
D'toute façon, les nanas, c'est des flics en jupe.
T'étais où ? Tu fais quoi ? C'est la prise de tête. Elles vont pas me lâcher. Et puis chuis pas beau à voir. J'ai pas envie de me regarder dans un miroir mais je sais que j'ai une sale gueule.
Ici, j'ai pas à m'prendre la tête avec ça.
Les gens, c'est tous des miroirs. Tu passes ta vie avec des miroirs. Les gens ils te matent, ils contrôlent. Ton aspect, tes papiers, t'as fait quoi, t'étais où. T'es jamais comme il faut.
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La-Miche est un enfant du béton, il porte sur ses épaules une lourde suite de malheurs qui, régulièrement, l'accablent à en devenir fou. C'est de la misère plein la gueule, plein la gueule de rage et de pulsion meurtrière. Quand il craque, La-Miche marave quelqu'un. Le dimanche soir, c'est presque systématique, il attrape une cave par les oreilles, et comme pour se libérer d'une oppression ancienne, il bastonne le gamin. Lentement, lourdement. Le pire, c'est que ça tombe presque toujours sur le plus faible, celui qui a déjà une tête de victime. Le gosse encaisse sans rien dire, habitué à prendre sa raclée. Des lascars se joignent à La-Miche. Moi-même, ça m'arrive de frapper avec eux. Ça nous venge des murs, des gardiens, du procès qui fait peur, de toute cette chiennerie. Mais c'est toujours la même violence que nous recommençons et dans laquelle se continue la même fatalité, celle qui assigne les plus forts à l'exercice du mal et les plus faibles à endurer ce mal avec une servilité que je trouve plus répugnante encore.
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L'autre fois, je chauffe une gonzesse en boîte, je la ramène chez moi. Elle est hyper-open. Ça monte, on se chauffe, on se chauffe. Alors on va dans la chambre, on se jette sur le lit, et là tout à coup elle s'arrête et me dit : "Attends, ça va trop vite, on n'est même pas amis sur Facebook !"
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