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Citations de Tarun J. Tejpal (170)


Le plus grand livre du monde, le Mahabharata, nous enseigne que nous devons vivre et mourir suivant notre cycle karmique. Ainsi fonctionne le principe parfait récompense-châtiment, cause-effet, qui régit l'univers. Nous vivons dans notre existence présente ce que nous avons inscrit dans la précédente. Mais le grand thriller moral nous commande également de nous révolter contre le karma et ses ordres despotiques. Il nous apprend à le renverser. A le changer. Il nous conseille d'écrire nos vies futures comme nous vivons notre vie présente.
Le Mahabharata n'est pas un manuel d'instruction religieuse.
Il est beaucoup plus. C'est une oeuvre d'art.
p.254
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Une femme peut être un univers à elle seule.
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Changer de personnalité par peur, c'est perdre la partie.
La vie mérite de prendre des risques. Toujours selon ses propres règles.
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Les mots ne supplantent pas la vie éternellement.
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Pour les Indiens, le monde est une illusion imaginée par un dieu espiègle ; il ne s'achève jamais, et la vie humaine est comme une succession de matchs sportifs. Tantôt on gagne, tantôt on perd, mais on n'est jamais interdit de jeu. Si on joue bien, on passe en première division. Si on joue mal, on descend en deuxième division. A chacun de choisir où il préfère jouer. Dieu n'est pas un juge sévère ni un bourreau ; c'est un arbitre inoffensif qui établit les règles et compte les points.
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Je comprenais pourquoi les anciens vénéraient et redoutaient l'extase sexuelle. Elle permettait à chaque individu d'atteindre son propre dieu. Nul besoin d'un prêtre ou d'un roi pour indiquer le chemin. Seul l'amour, sans la loi du prêtre ni du roi, est nécessaire. La clé de l'univers ne repose pas entre les mains du prêtre ni du roi. La clé de l'univers repose dans le corps de l'amant ou de l'amante.
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« Mon odorat n’était pas seul en cause. Tous mes autres sens semblaient éteints. Jusqu’alors, sucer sa peau, n’importe quelle parcelle, me mettait en transe. Il m’était arrivé de chavirer simplement en léchant ses mollets. Maintenant, sa peau n’avait plus aucune saveur. Comme un chewing-gum devenu insipide. Mes yeux aussi défaillaient. Pendant toute ma vie adulte, matin et soir, la regarder se vêtir ou se dévêtir avait été mon passe-temps favori. La seule vue de sa taille ou d’une cuisse nue éveillait mon désir. Désormais, je gardais scrupuleusement la tête enfouie dans mes notes pendant qu’elle se déshabillait dans notre chambre, extrayait son slip de son jean et y flairait des odeurs indésirables avant de le jeter dans la corbeille de linge. Nous n’avons pas cessé brutalement de faire l’amour. Ce fut plutôt comme une balançoire qui continue d’osciller longtemps après que l’enfant en est descendu : la dynamique acquise au cours des années continua de me pousser vers elle. Mais c’était des accouplements sans passion. Une caresse, un baiser, un va-et-vient. »
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« Ainsi donc, tout en ayant conscience de la crise que je provoquais dans la vie de FIzz, j’avais une conscience plus aiguë encore du chaos grandissant où s’enfonçait la mienne. Et il m’était impossible d’en parler à quiconque. Que dire ? Que j’avais sombré dans un étrange journal intime ? Que le décodage de ses secrets était devenu mon unique obsession ? Que des hallucinations perturbaient toutes mes nuits ? Que je me sentais assailli par une présence ? Que celle-ci flottait au-dessus de mon épaule lorsque je lisais les carnets ? Dans mon lit, lorsque je dormais ? Que, certains jours, je m’éveillais avec une sensation de ravissement, d’épuisement, de ressentiment et de désir ? Que j’étais incapable, malgré mes tentatives de m’arracher à tout cela ? Que je croyais savoir qui était cette présence ? Mais que j’ignorais ce qu’elle me voulait, sinon user sur moi d’une séduction dont l’intangibilité et le pouvoir m’effrayaient ? Que dire ? »
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Je savais désormais qu’il n’existait pas de bibliocachot. Tout ce qui était écrit sincèrement vivait à jamais. Chaque mot vrai. Chaque histoire vraie. Il fallait trouver ses propres mots, sa propre histoire.
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Un couteau est un bel objet. Il n’est pas fait pour tuer. Pour ça, il y a le pistolet. Le couteau sert à effrayer, à semer la terreur dans la mémoire de ton adversaire. Le couteau est un instrument d’orfèvre, le pistolet un ustensile de quincailler. Une balle ne te donnera jamais la finesse, la précision d’une lame. Avec un couteau, tu peux décider de la punition exacte que tu veux infliger. Faire une incision de douze centimètres de long, un trou de cinq centimètres de profondeur, trancher la moitié d’un doigt, épointer le nez, sectionner la langue en deux, couper un testicule en rondelles, agrandir la taille d’un trou du cul, effiler les oreilles, dessiner une fleur sur un torse, une étoile sur une joue. Tu peux réaliser toutes ces jolies choses. Si les circonstances l’exigent, tu peux aussi sortir les entrailles, découper le coeur, planter un drapeau dans la cervelle. Avec un pistolet, une seule chose est possible : un trou dans la peau. Les tueurs utilisent une arme à feu. Les artistes préfèrent l’arme blanche.
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"Vous n'aimez pas les gros?"
-Non, sahib. "Les choses doivent s'harmoniser.Votre maison ne doit pas être plus grande que votre coeur, votre lit pas plus grand que votre sommeil et votre nourriture pas plus abondante que votre estomac.
Les hommes ne devraient pas ajouter une once de poids supplémentaire à notre mère la terre. La terre est déjà surchargée.Surchargée de chair. Surchargée de cupidité, surchargée de misère. Lorsque l'équilibre rompra, ce sera l'apocalypse. Le monde est ce qu'il est parce que les hommes ont oublié la différence entre le bien et le mal"
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Ma tristesse avait un rapport, je crois, avec les deux hommes qui rentraient chez eux en trombe dans la nuit,furtifs et seuls. Avec la noblesse de leur esprit et avec la méchanceté du monde. Je connaissais leur grand cœur et je savais combien ils se feraient facilement laminer. C'était l'histoire de tous les paysans à travers le monde. Le conte de tous ceux qui seront dépossédés en un éclair. Ils abordent le monde nouveau armés de leur seule générosité celle qui ne se récolte que par le travail de la terre. Mais le monde moderne ne lui accorde aucune valeur. Ils sont laissés en rade aux carrefours de l'histoire, et bientôt dépassés par la circulation déferlante du développement et de la croissance, stoppés par le feu rouge des lois dernier cri et des théories économiques, mis à la fourrière par les gendarmes des rois d'entreprise.
Ceux qui tentent de saisir la situation par la peau du cou la trouvent toute chamboulée. Il ne leur reste que le levier de vitesse de leur vie, tandis que le moteur ronronne ailleurs, sans route à prendre ni destination.
On les abandonne devant un jeu auquel ils ne savent pas jouer. Avec des règles qu'ils ne connaissent pas.
Le monde survit grâce à la générosité d'âme.
Mais le monde appartient à ceux qui en sont dépourvus.
p.204
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Tout ce qui était écrit sincèrement vivait à jamais.
Chaque mot vrai. Chaque histoire vraie.
Il fallait trouver ses propres mots. Sa propre histoire.
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L'amour n'est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C'est le sexe.
Les lois de la physique nous apprennent qu'il est plus difficile de détacher deux corps accolés par leur centre que par l'une ou l'autre de ses extrémités.
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non-possession, égalité dans l'amour de tous, détachement, personne ne disait qu'Aum déviait parfois de ses propres principes.
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(...) je comprends qu'il est dans le destin des hommes de porter de mystérieux fardeaux, que le but tacite de chaque existence est de se délester de ces charges avant son terme, dans la mesure du possible.
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L'homme de pouvoir allait bientôt retrousser son dhoti pour nous montrer son cul; l'homme de la rue baisser son pyjama pour nous montrer son cul; et nous, la classe moyenne, allions nous incliner devant le miroir, baisser nos pantalons de prêt-à-porter et regarder notre cul.
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Il n'y a aucun mérite à renoncer à ce que l'on ne connaît pas.
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Aum savait, dans son infinie sagesse, que les hommes ne se contentent pas de laisser partir leurs détracteurs. Ils veulent les obliger à rendre des comptes. Lorsqu'un homme regarde son voisin, il tient à voir en lui un reflet de lui-même avec ses peurs et ses angoisses, ses œillères, ses défauts.
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Tarun J. Tejpal
On n’est pas celui que l’on voit dans le miroir. On est celui qui brille dans le regard d’autrui.
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