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Critiques de Taslima Nasreen (44)
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Femmes : Poèmes d'amour et de combat

Des textes très forts, qui dénoncent l'intégrisme, l'obscurantisme religieux, l'asservissement des femmes et la dictature de la misère. Des poèmes courageux écrits par une femme qui n'a pas voulu se soumettre et combat pour la liberté. Magnifique!
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Enfance, au féminin

L'enfance de Taslima Nasreen, la bas au Bengladesh. Une enfance terrible ou le droit humain, celui de la femme est bafoué. Taslima Nasreen est exilée, fuyant une fatwa prononcée par les fanatiques de son pays pour ses publications.



Elle dont le cœur ne bat que pour un lieu sur terre a choisi son exutoire: l'écriture.


Lien : http://ranatoad.blogspot.com
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A la Recherche de l'Amant Français

Nela, bengalaise se marie avec un indien vivant à Paris. Il tient deux restaurants. Arrivée à Paris elle est émerveillée. Très vite elle refuse de se plier à son mari et les rôles qu'il lui impose. Elle veut lire travailler visiter Paris. Elle s'en va. Loge un temps chez une femme. Retourne à Calcutta car sa mère est malade. Elle tient tête à son père, son frère et est obligée de retourner à Paris. Nela remet en cause les traditions de son pays mais aussi les préjugés et habitudes des occidentaux.

Son regard est différent sur Paris et la société française.

Livre magnifique un peu dans la continuité de de son livre Enfance au féminin.
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Libres de le dire

J'apprécie la liberté de penser de ces deux femmes. C'est une belle conversation entres deux femmes qui revendiquent le droit des femmes d'être l'égale des hommes, d'être libres de leurs actes, de leurs pensées, de leurs corps.
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De ma prison

Ces pages, tissées d’angoisse et de solitude, sont aussi un long cri d’étonnement : pourquoi cette grande démocratie laïque qu’est l’Inde, où elle avait cru trouver enfin refuge et justice, lui a-t-elle infligé cette ultime punition? De quel péché Taslima s’est-elle rendue coupable ? Celui d’avoir dit la vérité ?



Un recueil de lettres et de poèmes solaires, qui font aimer la femme après avoir admiré le courage de la militante.
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Lajja

Les longues listes de chiffres et d'exactions rendent par moments la lecture un peu fastidieuse. Ce livre reste néanmoins un témoignage essentiel sur les problèmes causés par la partition de l'Inde. Il me parait assez objectif et j'ai du mal à imaginer qu'il ait valu à son auteur une fatwa.

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Libres de le dire

Cette rencontre entre deux femmes est assez atypique : deux combattantes de la liberté des femmes se retrouvent pour confronter leur point de vue qui vont s'enrichir au fil de la discussion. dans ce livre on découvre le courage de ces deux femmes qui risques leur vie(physiquement et socialement) pour défendre leurs idées et leurs idéaux. On découvre et apprend beaucoup de chose dans ce livre : d'un coté la critique de l'islam et de la place des femmes dans une société religieuse, de l'autre la difficulté de donner son point de vue sur ce sujet dans une démocratie qui se bride sous couvert d'éviter la discrimination.



Très intéressant à lire.
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Enfance, au féminin

Dans ce récit Taslima Nasreen nous raconte son enfance entre la fin des années 60 et le début des années 70. Avant et après la guerre d'indépendance du Bangladesh en 1971 jusqu'en 1975, au moment de l'assassinat du président du pays, le cheikh Mujibur Rahman.



Taslima Nasreen grandit entre un père médecin, très autoritaire, qui entend que ses quatre enfants étudient et réussissent bien à l'école pour lui faire honneur et une mère qui se console des infidélités de son mari en se jetant à corps perdu dans la religion. Pour cette femme tombée sous la coupe d'un pîr (un saint homme) qui se conduit comme un chef de secte, les études ne servent qu'à attacher au monde périssable alors que le seul comportement raisonnable devrait être de préparer son passage dans l'au-delà par une pratique religieuse assidue. Entre les injonctions contradictoires de son père et de sa mère la jeune Nasreen cherche tous les espaces de liberté possibles, trouvant refuge dans la littérature et la poésie.



C'est une enfant introvertie et timide qui observe le monde qui l'entoure. Elle est prompte à relever les contradictions entre les paroles et les actes, particulièrement en ce qui concerne la religion. Elle repère rapidement les pratiques hypocrites, destinées avant tout à impressionner l'entourage. Elle interroge souvent sa mère à ce sujet ce qui lui vaut d'être qualifiée de démon et d'impie.



J'ai beaucoup apprécié ce récit. A travers son histoire Taslima Nasreen nous présente un panorama de la société bengalie d'il y a 45 ans.

C'est une société violente où les conflits se règlent par les coups. Les victimes en sont généralement les plus faibles : femmes, enfants, domestiques. Nasreen et ses frères et soeurs sont souvent battus par des parents qui les utilisent comme intermédiaires pour régler leurs différends. On entend parler de femmes tuées par leurs maris sans que ceux-ci semblent le moins du monde inquiétés.



C'est une société où les femmes sont soumises par l'islam et par les traditions régionales. Les mariages de fillettes sont arrangés alors qu'elles sont à l'école et le lendemain elles s'en vont vivre dans la famille de leur mari :

"Maman avait encore l'âge de jouer à la poupée quand on la maria à mon père, sans lui demander son avis. Au début, il lui arrivait d'insister auprès de son mari pour qu'il l'emmène à la fête foraine, faire des tours de manège, acheter des poupées, justement. Mais ces goûts enfantins durent bientôt lui passer lorsqu'elle se retrouva, vite fait, mère d'un petit garçon, tout en chair et en os."

En fait, pour une jeune femme, le mariage est une union avec ses beaux-parents plutôt qu'avec son mari. C'est le beau-père qui choisit sa bru et qu'elle soit jeune permet à la belle-famille de terminer son éducation et de la façonner à sa guise. On voit ainsi la tante de l'auteur, jeune fille enjouée, devenir une dévote voilée après son mariage avec le fils du pîr.

Nasreen échappe au mariage précoce parce que son père veut qu'un de ses enfants soit médecin et que ses deux frères aînés ont échoué dans cette voie.



C'est une société encore pleine de superstitions et de croyances dans des forces mauvaises :

"Si une fille était mordue par un chien, la mère de Grand-mère, notre arrière-grand-mère maternelle, connaissait un médicament pour éviter que la victime ne tombe enceinte de chiots. On le préparait en introduisant dans une banane d'une qualité particulière quelque chose de mystérieux qui ressemblait à un piment rond. Pour assurer l'efficacité de ce médicament dont la fabrication demeurait secrète, il ne fallait pas manger une autre de ce genre de banane pendant trois mois. On était ainsi assuré de ne pas mettre bas une portée de chiots. On venait souvent demander à notre arrière-grand-mère de préparer cette concoction."

L'imagination vive de Nasreen est fortement impressionnée par les histoires de fantômes et de djinns qu'elle entend et qui la font trembler de peur.



Le récit se termine en 1975 qui correspond pour l'auteur à l'époque de ses premières règles. J'aimerais beaucoup lire la suite de son autobiographie.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Rumeurs de haine

Dans ce livre, Taslima Nasreen raconte sa vie de femme, de médecin, d'écrivain. Elle dénonce le sort fait aux femmes, défend la laïcité.

Alors que des incidents se multiplient contre elle, son livre Lajja, est soudain interdit. Taslima y dénonce la persécution des hindous dans son pays musulman. Elle est accusé de traître à sa patrie. De gigantesques manifestations réclament sa mort. La gauche, a sa grande déception la "lâche". On la suit de cachette en cachette. Elle ne veut pas s'exiler : elle est justement patriote !

Qui lui tend la main - main qu'elle dédaigne ? Trois ouvrières communistes qui risquent leur vie à passer la voir - c'est par les démocrates - ceux qui ont des journaux - qu'elle aurait voulu être soutenue.

Le courage et les désillusions d'une femme. Pourtant, même au fond d'un placard surchauffé, pour échapper aux foules fanatisées, elle aimerait croire encore à une opposition démocratique... qui brille par son silence.

Donne la mesure de l'obscurantisme dans lequel sont plongés des centaines de millions de gens.

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Lajja

Le Bangladesh est né de la création de l'Inde et du Pakistan en 1947. La Grande Partition a eu des conséquences sur des milliers de personnes en raisons de leur religion, hindous et musulmans, ou en raison de leur origine ethnique, punjabis ou bengalis. Le Bangladesh, anciennement Pakistan de l'Est, a obtenu son indépendance en 1971. Mais les insurrections ont émaillées tous le 20ème siècle.

Quand le 6 décembre 1992 une mosquée est détruite en Inde par des Hindous, des  islamistes se vengent au Banglafesh.

La famille Datta est prise dans ces violences. D'origine hindous elle subit un quotidien rude. L'islam est religion d'Etat depuis 1979 mais le père refuse de quitter un oays qu'il aime. La mère, impuissante et résignée, est pieds et poings liés et ne peut partir. Le fils a honte car il se sent étranger dans propre pays. La fille croit qu'elle peut vivre normalement avec ses amis musulmans.

Ce roman de l'autrice bengali Taslima Nasreen, qui a été condamné par des musulmans intégristes de son pays, expose la difficulté pour les Hindous de vivre dans un pays dont ils ont été dépossédés. Elle démontre qu'une nation ne se construit pas uniquement sur l'appartenance à une religion mais avant tout sur une identité  commune.

Si vous ne connaissez rien (comme moi) à l'histoire de ce pays, ce roman vous apportera beaucoup d'informations historiques. Il peut être difficile d'accès ceoendant tant les noms dzs villes et des personnages sont difficiles à mémoriser.
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Lajja

voilà un livre qui n'est pas à la portée de tous, si vous cherchez un livre pour vous distraire gaiement, passez votre chemin c'est tout le contraire !



Difficile à lire pour plusieurs raisons, d'abord il y a l'histoire politique du pays qui prend beaucoup de place mais qui est indispensable pour bien comprendre comment ce pays (bengladesh) entièrement laïque avec une constitution solide où toutes les confessions se cotoyaient sans heurts, a pu devenir un état totalitaire avec l'Islam pour religion d'Etat



L'énumération des sévices infligés aux hindous par les musulmans prennent parfois plusieurs pages d'affilée.



Ensuite les termes hindous, qui sont consignés à la fin du livre qui nous forcent à faire des va et viens entre les pages, il aurait mieux valu les insérer en notes de bas de pages pour éviter toute cassure dans la lecture



On assiste aux réactions différentes de 4 membres d'une famille hindouiste où chacun réagit selon ses valeurs, jusqu'au drame qui va les bouleverser.



C'est malgré tout un livre intéressant et qui a valu à l'auteure la prison, l'exil par son propre gouvernement et des menaces de mort par les extrémistes religieux musulmans, ses livres ont été brûlés.



Quand je vois des listes communautaires fleurir à chaque élection, je ne peux m'empêcher de penser avec inquiétude qu'un pays comme le notre n'est peut être pas à l'abri de ce genre d'évènements
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L'alternative

L'alternative, c'est le choix de vie courageux de Jamouna qui écrit à sa sœur Noupour pour lui expliquer pourquoi elle a décidé de vivre en marge du destin tout tracé et tout bâillonné prévu pour elle.

L'alternative, ce sont les réponses et le regard de Noupour sur cet exil et l'esquisse de sa propre prise de conscience.

L'alternative, c'est une écriture pleine de solitude et de risque pour Jamouna face au style plus conventionnel de Noupour, avec toujours une grande justesse de ton au service de la liberté.





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Lajja

Au Bangladesh, dans les années 1990, les Hindous sont très violemment persécutés par les musulmans, qui les poussent à partir pour pouvoir s'approprier leurs biens. La famille de Suranjon tente de résister aux pressions et aux intimidations, convaincus de leur bon droit d'être chez eux au Bangladesh, d'autant plus qu'ils avaient participé à la lutte pour son indépendance...



C'est un récit très fort, poignant, dans lequel Taslima Nasreen fait passer la douleur d'une population opprimée qui n'a personne vers qui se tourner.
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Femmes, manifestez-vous !

Assurément courageux, et il en faut du courage, de la lucidité et beaucoup d'espoir à l'auteur pour dénoncer avec autant de précisions, l'oppression mentale et physique subie jour après jour par ces femmes du Bengladesh, mais qui pourraient être d'ailleurs de quelque autre pays du tiers-monde, tyrannisées par une certaine vision de l'Islam.
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De ma prison

Ce livre est un recueil de textes/messages et de petits poèmes écrits par Taslima Nasreen pour ses proches et pour elle-même. Tout d'abord depuis Kolkata (Calcutta) où elle est en résidence surveillée et qui a débuté en novembre 2007 puis depuis son exil forcé (plutôt une sorte d'internement) quelque part à Delhi. Ces dispositions ont été prises par le gouvernement.

Je conseille vivement de lire ce témoignage poignant.

On y découvre son combat pour les femmes, l'amour qu'elle épouvrait pour son pays d'origine et l'Inde, les fanatismes religieux qui amputent les âmes, son incompréhension à l'intolérence et aux trahisons, son combat pour survivre et ne pas sombrer dans la folie de cette isolement incompréhensible, ... Sa grande question restera surtout pourquoi cette grande démocratie laïque qu’est l’Inde, où elle avait cru trouver enfin refuge et justice, lui a-t-elle infligé cette ultime punition ?








Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Lajja

Au Bangladesh, à l'aube du 21e siècle, une famille hindoue est confrontée une fois de plus dans son histoire à la persécution religieuse. Pourtant, en 1971, le peuple dans sa diversité (hindouiste, bouddhiste, chrétien et musulman) réclamait une même identité et optait pour un état laïc.



Dans un monde où les fondamentalistes ont pris le pouvoir, les libertés essentielles ne sont plus respectées. L'auteure dénonce les dérives sectaires d'une société qui, sous couvert de religion, bafoue les droits de l'homme et des minorités.



Le lecteur rentre immédiatement dans l'intimité des quatre membres de cette famille. Leurs souffrances, la tragédie et la violence qui les frappent les obligent à remettre en question leurs propres convictions. Le père et le fils notamment vont choisir des trajectoires différentes. Mais finalement, ils finissent par abandonner tout espoir en l'humanité. En quittant leur pays, ils cèdent à la Lajja (honte en bengali).



Taslima Nasreen a été victime d'une fatwa suite à la publication de cette œuvre qui prône la laïcité et la non violence.
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Lajja

Auteur frappé d'une fatwa. Ce qui m'a poussé à ouvrir le livre. Le style ou la finesse de la traduction n'y sont pas, mais comment ne pas être interpelé par le propos. Je l'ai lu sans discontinuer.
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Libres de le dire

Une bien vilaine curiosité est à l'origine de cet emprunt à la médiathèque. Caroline Fourest, journaliste et essayiste française à l'honnêteté intellectuelle un peu douteuse, et Taslima Nasreen, écrivain originaire du Bangladesh dont j'ai apprécié quelques livres, portent ici sur l'espace public leur conversation qui aurait bien fait, peut être, de rester privée. Leurs échanges ne manquent pourtant pas d'intérêt mais disons-le clairement on patauge, à longueur de pages, dans la confusion, la généralité et le simplisme. Ces trois ingrédients associés et bien secoués donnent un mélange au goût bizarre qui suscite crainte et méfiance. Ce livre nous avertit de la présence des fondamentalistes, obscurantistes, prédicateurs, terroristes et autres extrémismes en tout genre qui, dans le monde, travaillent à l'anéantissement de l'idéal démocratique et laïque. Qui sont-ils on ne le sait guère et sans doute ne faut-il pas compter sur ce livre pour les connaitre car les deux jeunes femmes ne nous disent rien de leur identité. Tout juste apprend-on que nos droits sont pris pour cibles par des extrémistes religieux aux attentions malveillantes; des extrémistes aux revendications fumeuses et aux discours et aux méthodes d'un autre âge qui menacent l'épanouissement individuel et collectif.



Le combat de ces femmes est louable. Promouvoir la démocratie, la laïcité, les droits de l'Homme, l'émancipation des femmes, l'égalité entre tous sont des combats plus qu'honorables; ils sont indispensables. A ce sujet, on ne peut être que d'accord avec elles. On loue leur lutte contre l'obscurantisme et les extrémismes en tout genre. On se désole de tout ceux qu'elles ont à subir pour leurs prises de position. Mais, parce qu'il y a un "mais", faut-il qu'elles fassent dans l'auto-consécration et le manichéisme? Je ne saurais dire comment mais il ressort de leurs échanges une forme de suffisance qui devient quelque peu lassant. Elles laïques, féministes, humanistes, douées de raison, résistantes contre eux obscurantistes, extrémistes, anti-démocrates et j'en passe. Leurs conversations, quelques fois intéressantes, deviennent vite barbantes car plus qu'évidentes. Il y a du bon à répéter les évidences, certes, mais y'en a-t-il à les ressasser pendant plus de 305 pages? Le discours répétitif ennuie et lasse. Et que penser de ces généralités qui nous plongent dans une insuffisance intellectuelle? Il ne suffit pas de dénoncer et de présenter ses combats, combats auxquels on ne peut être que d'accord. Faut-il encore pouvoir sortir des généralités pour entrer dans la complexité et ainsi nourrir la matière intellectuelle.



Face à une Taslima Nasreen qui attaque avec grande virulence l'Islam qu'elle voudrait éradiquée, Caroline Fourest tempère et modère mais finit, toujours, par donner son accord. L'Islam, pour Taslima Nasreen, n'est que violence et barbarie et ne saurait être réformée car c'est le texte coranique, lui même, qui pose problème. N'ayant aucune connaissance en la matière, je m'abstiendrais de tout commentaire. Les Religions n'attirent ni ma curiosité, ni mon intérêt. Mais cette absence d'intérêt n'a pas empêché la lecture de ce livre qui m'a beaucoup appris sur la position des deux auteures. Pour se forger une opinion personnelle, rien de mieux que prendre de son temps pour aller à la rencontre de leurs idées.



Nonobstant, le titre de "serial-menteuse" attribuée à Caroline Fourest par Pascal Boniface semble, de nouveau, prendre tout son sens car la jeune essayiste et journaliste française réitère dans le mensonge. Lorsqu'elle s'en prend à Tariq Ramadan (je n'ai lu aucun ouvrage et ne m'en fait aucune idée) Caroline Fourest trompe. Encore. Page 226, sur un ton pédant et pontifiant, elle qui se vante de connaitre Tariq Ramadan- sujet dangereux qu'elle a étudié pendant plus de cinq ans - raconte à Taslima Nasreen comment, lors d'une émission télévisée animée par Frédéric Taddeï, elle a destabilisé le personnage. Se ventant de lui avoir fait "assez mal à l'estomac en passant à l'antenne l'extrait de l'une de ses conférences où il invite ces fidèles à militer pour des piscines non mixtes en Europe", elle raconte que "Pendant qu'on diffusait l'extrait, il a changé de couleur, il bougeait tout le temps. A la télévision, il est toujours doux, intelligent, etc. Là, les gens l'ont entendu prêcher pour la première fois. Et quand il prêche, même le ton de sa voix change. Ô catastrophe, "il était agressif?" demande Taslima Nasreen. "Il perdait ses nerfs. A l'antenne ce n'est jamais bon. (...)" répond C. Fourest. Ni une, ni deux, je m'en vais sur You Tube pour voir l'émission et constater par moi-même. Qu'y vois-je sinon que Caroline Fourest est complètement à côté de la plaque et qu'elle se fait "battre"à plate couture par un Tariq Ramadan tout à fait serein et convaincant. Et quoi de mieux que de finir ce papier en regardant ce qu'il en est: http://www.youtube.com/watch?v=6md9Ijk9SfA&feature=player_embedded

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Huit Nouvelles

Ces nouvelles sont, toutes, très poignantes. Et le fait de réaliser que ces engagements sont très très loin d'être remplis, à quelques années de l'échéance ("8 engagements mondiaux pour 2015") n'arrange rien.

Petit plus pour la déclinaison, particulièrement bien trouvée, du chiffre 8 pour chaque thème (des taillures de crayon pour l'objectif éducation, un nounours pour la mortalité infantile, une femme enceinte pour la santé des mères...).
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Libres de le dire

Libres, ces deux auteures le sont, leur dialogue est sous le signe de la liberté de penser et de « dire » tout ce qui concerne la place de la femme dans les religions.



J’avais entendu l’interview de Talisman Nasreen sur France Culture et j’avais été si séduite par son intelligence et son courage que j’ai aussitôt acheté son livre.



C’est très facile à lire, et j’ai beaucoup apprécié la façon dont , lorsqu’elles ne sont pas d’accord, elles confrontent leurs arguments.



Toutes les deux défendent la laïcité, la liberté de penser et de s’exprimer. Pour ces idées-là, l’une est menacée de mort et chassée de son pays, l’autre est mal comprise par sa famille politique : le risque n’est évidemment pas de même nature comme le souligne Caroline Fourest. La gauche française supporte mal, en effet, qu’on critique l’Islam.



Taslima Nasreen est beaucoup plus radicale que la journaliste française sur la critique de l’Islam. Pour elle, cette religion prône la violence et la soumission par la force de la femme. La solution ne pourra venir que par l’éducation et à la pratique de l’esprit critique.



Je pense que c’est un livre à lire dans le débat actuel qui oppose la laïcité française à l’Islam et aux intégrismes qui ne se différencient plus alors des sectes.




Lien : http://luocine.over-blog.com/
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