AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Vanessa Bamberger (265)


L'exode rural avait désertifié la région.
Commenter  J’apprécie          30
Car les prairies nues de l'Aubrac ne devaient rien à la nature mais aux hommes, aux moines qui dès le XII° siècle, avaient arraché la plupart des arbres du plateau pour en faire des pâturages, pensant dompter le vent, se croyant tout-puissants.
Commenter  J’apprécie          30
C'est à la mode de se préoccuper du bien-être de nos animaux, mais on devrait aussi se soucier du bien-être de nos vieux, avançait Granita d'une voix douce. Si on mettait des caméras dans les maisons de retraite, on ne verrait pas que des belles choses.
Commenter  J’apprécie          30
La félicité que j'éprouvais en mordant la pâte moelleuse n'était pas comparable au vague bien-être ressenti fugitivement quelques minutes plus tôt quand le garçon et moi avions partagé nos salives dans un doux roulis.
Commenter  J’apprécie          30
Souvent les bâtiments survivent à leurs occupants, restent chargés de leur histoire. Même s'ils ne vous appartiennent plus, même s'ils ne sont plus que décombres, il suffit de revenir les contempler pour ressusciter le passé et éprouver nostalgie, regret ou apaisement.
Commenter  J’apprécie          30
La voiture grimpait vers les hauteurs, la végétation refluait.
De gros rochers noirs ont surgi des prairies mordorées. Le volcan affleurait sous la terre, la perçant de bosses de lave. J'ai vu l'eau argentée passer sous de petits ponts de pierre et fouetter les mousses jaunies des coteaux, les collines ocre couronnées de nuages s'élevant en volute comme des fumées de cendre et à leur pied, des étendues immenses d'herbe de la couleur du vieil or. Le plateau de l'Aubrac.
Commenter  J’apprécie          30
Au milieu de la place se dressait le célèbre taureau de bronze, onglons plantés sur un grand socle de pierre noire, chignon et mufle au vent, l'air féroce. Le symbole de la race, la curiosité et la fierté de la commune. La vache avait toujours été le totem de l'Aubrac, son tracteur, son garde-manger, sa bourse. Cependant c'était le taureau qu'on glorifiait. De même qu'on disait viande de bœuf alors qu'on mangeait de la vache, on parlait de bœufs dressés et non de femelles. La misogynie valait aussi pour les bovins.
Commenter  J’apprécie          30
Car les prairies nues de l’Aubrac ne devaient rien à la nature mais aux hommes, aux moines qui dès le 12e siècle avaient arraché la plupart des arbres du plateau pour en faire des pâturages, pensant dompter le vent, se croyant tout-puissants.
Commenter  J’apprécie          30
J'avais besoin de savoir qui était mon père. Un sale type, un pauvre type ? Je voulais en avoir le cœur net.
Commenter  J’apprécie          30
Depuis mon arrivée sur le plateau, je ne pouvais m'empêcher de comparer hommes et bovins. Il n'y avait finalement pas grande différence entre les deux, du moins pas à l'avantage des premiers. Ce que l'éthique, la morale nous dissuadait de faire aux hommes, pourquoi admettions-nous de le pratiquer sans aucun état d'âme sur les bêtes ?
Commenter  J’apprécie          30
Il comprenait les gens de la ville que ça choquait, mais la plupart du temps, les pauvres bêtes ne souffraient pas, moins que les hommes qui les tuaient en tous cas.
Commenter  J’apprécie          30
Puisque nous étions sur ses terres, j’ai convoqué l’image de la bête du Gévaudan, accusée de toutes sortes de crimes, viols, incestes, alors qu’elle n’avait pu, selon Granita, parcourir tant de kilomètres en si peu de temps. Il en existait peut-être plusieurs, ou bien il s’agissait d’un homme. D’ailleurs les gens du coin n’avaient jamais cru au loup, car le loup, eh bien, ils le connaissaient.
Commenter  J’apprécie          30
Soudain, un brouhaha s’est élevé du fond de l’église. J’ai lâché le bras de mon père Et j’ai remonté l’allée en sens inverse, de peur qu’il ne soit arrivé quelque chose à Granita.
Ma grand-tante se portait à merveille. Sidérée, je l’ai regardée enchaîner les retrouvailles, les embrassades, les gloussement, écoutée faire ses commentaires...
Elle ne finirais jamais de me surprendre. Je ne connaissais pas grand chose aux vaches mais je n’ignorais pas qu’au sein d’un troupeau il y en avait toujours une pour se faire remarquer, et c’etait ma grand-tante.
Commenter  J’apprécie          30
« On adorait les entrepreneurs et on détestait les patrons . Pourtant c'étaient des mêmes personnes qu'il s'agissait. »
Commenter  J’apprécie          30
A côté de Paul, elle avait opéré sa lunaison : une course dans le ciel, de l'ombre à la lumière, de la nouvelle à la pleine lune.
Commenter  J’apprécie          20
L’inconscient joue de ces tours, parfois.
Commenter  J’apprécie          20
La cruauté ne se transmet pas. La jalousie entre frères et sœurs est un sentiment naturel qui dégénère parfois. Surtout quand rien ne l’arrête.
Commenter  J’apprécie          20
«  Dans la classe de première S3 on est tous pareils, tous tendus vers le même goal, le dossier , le bac, la prépa.
On marche dans la même rue , sur un pont suspendu.
De l’autre côté , sur la rive, il y a ce qu’on ne sait pas nommer, l’avenir, une forêt emmêlée .Et sur le Pont, tout du long , les Profs , ces gardes armés . En- dessous le vide.
À tout moment tu peux te faire pousser et basculer dans les eaux troubles froides agitées » p 49. …
Commenter  J’apprécie          20
Si on lui demandait pourquoi son fils est la seule personne envers laquelle il manque d'empathie, pourquoi sa réussite scolaire revêt une telle importance à ses yeux, si on l'accusait de l'envisager comme une extension de son propre corps, un objet transitionnel, et de céder au paradigme social, il aurait probablement un moment d'hésitation avant de s'en défendre. Il n'admettrait pas que, à l'idée de son fils mauvais élève, l'angoisse le submerge, qu'il l'identifie à la crainte d'être un mauvais père, et aussi à quelque chose d'autre, si effrayant qu'il a du mal à le nommer, quelque chose de violent et de syncopé, qui le dépasse et qui ressemble, dirait-il, au premier mouvement de la Symphonie n°25 de Mozart : la peur du déclassement.
Commenter  J’apprécie          20
Puis elle nous distribue un polycopié, et à partir de ce moment ça va très vite. Mon cerveau se branche en mode chrono. J'ai à peine le temps de mettre mes pensées en ordre. Dans mon ventre, la boule de stress se reforme. C'est l'un des symptômes du syndrome de l'enfant parfait. J'ai l'habitude d'être angoissé au lycée.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Vanessa Bamberger (692)Voir plus

Quiz Voir plus

Phèdre de Racine

En quelle année la pièce a-t-elle été jouée pour la première fois ?

1820
1768
1677
1647

10 questions
422 lecteurs ont répondu
Thème : Phèdre de Jean RacineCréer un quiz sur cet auteur

{* *}