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Critiques de Véronique Chalmet (36)
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Fanatiques



Dans cet ouvrage paru en mai dernier aux éditions Prisma, Véronique Chalmet lève le voile sur un aspect sombre de l’Histoire. Une plongée dans l’esprit tourmenté de personnages devenus les icônes d’une véritable légende noire dont les obsessions, poussées jusqu’à la folie, ont infléchi le cours des événements d’une manière radicale. Parmi eux, les destinées d' Hasan Sabbah, Tomas de Torquemada, Heinrich Himmler et - Mark Chapman permettent de se poser ces différentes questions :

Pourquoi devient-on fanatique ? Comment bascule-t-on dans l’idolâtrie ? Y a-t-il un terrain propice, une quelconque prédisposition ? Pourquoi vouloir absolument sacrifier sa vie à un idéal, à un dieu – ou juste une célébrité ?



Chacune des personnalités traités par Véronique Chalmet ont un même objectif en commun, celui de pouvoir modifer l’ordre du monde et d’être intimement convaincu du bien fondé de leurs actions.



Un témoignage historique et passionnant qui permet illustrer et comprendre un sujet malheureusement toujours d’actualité.




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Fanatiques

J'ai reçu ce livre dans le cadre de masse critique et j'en suis ravie car je ne suis pas certaine que j'aurais eu l'occasion de le lire sans cela.

Ce document historique est constitué de portraits très fouillés de 8 fanatiques célèbres,qui ont sévi à diverses époques dans 7 pays.Ils ont tous changé le cours de l'Histoire et celui de la vie de ceux qui les ont croisés,pour leur malheur.

L'auteur nous permet de découvrir,par exemple,que les réseaux terroristes actuels recrutent selon les méthodes employées en Iran dans les années 1100.Elle nous fait connaître la naissance de l'Inquisition en Espagne.Chacun des personnages est convaincu du bien fondé de ses actes et souhaite modifier l'ordre du monde "pour le bien de tous"et veut être reconnu pour ça.Difficile de ne pas faire le rapprochement avec des événements très actuels.

Véronique Chalmet est une conteuse qui sait éveiller l'intérêt du lecteur et sa plume agréable permet de se cultiver avec plaisir.A LIRE.
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L'enfance des dictateurs

Pol Pot, Amin Dada, Staline, Kadhafi, Hitler, Franco, Mao, Mussolini, Saddam Hussein, Bokassa: dix noms qui ont tragiquement marqué l'histoire de leurs pays respectifs. On connaît leurs vies d'adulte, mais très peu de gens connaissent leurs enfances. D'ailleurs, comment imaginer de tels individus en enfants ? Comment les imaginer jouant paisiblement et sans aucune animosité ? Ce livre aborde un sujet qui a piqué ma curiosité.



Dès la préface de Jean-Pierre Vrignaud, très bien écrite et pertinente soit dit en passant, on apprend que la plupart d'entre eux n'ont pas eu une enfance paisible et douce. Que leurs parents, ont été des facteurs dans le développement de leur agressivité et de leur cruauté. Mais, comme il le précise, cela n'explique pas tout et les enfants martyrisés ne deviennent pas systématiquement, bien heureusement, des monstres.

C'est ensuite le travail de recherche de Véronique Chalmet qui prend la relève. J'ai aimé apprendre toutes ces informations sur ces dix dictateurs. Toutefois, je n'ai pas pu détacher leurs enfances de leurs vies d'adulte. J'ai donc eu du mal à avoir pitié d'eux. Même si je ne pense pas que ce soit le but de l'auteur. Le petit plus que j'ai réellement apprécié ce sont les photographies qui sont fournies pour certains d'entre eux. Très bonne idée. J'ai également aimé la mise en page originale de cet ouvrage.



Néanmoins, il faut noter que ce livre ne fait que survoler, rapidement, des moments de l'enfance. Je me doute bien que pour certains d'entre eux, il fut difficile de trouver des informations. D'autant plus que certains ont préféré enjoliver certains moments de leur passé, voir les nier. Mais cette brièveté m'a laissé un peu sur ma faim.



Je tiens à remercier les Editions Prisma pour m'avoir confié ce livre. Le petit mot glissé à l'intérieur était une idée sympathique. Et qu'elles soient rassurées, ce fut une bonne lecture.
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Peggy Guggenheim : Un fantasme d'éternité

Véronique Chalmet nous livre ici la biographie de Peggy Gugenheim, muse ratée et mécène américaine au fait de l'art moderne de son temps.

Une vie placée sous le signe marquant de la disparition de son père mort « élégamment » lors du naufrage du Titanic, de relations familiales perturbées, d'un physique ingrat, d'un ennui existentiel l'amènera à devenir cette femme paradoxale et provocante en quête continuelle de reconnaissance.

Pour obtenir celle-ci, elle se tournera vers l'art moderne et deviendra un œil pertinent qui lui permettra de constituer une collection que l'on peut admirer à Venise dans son palais puisqu'elle a eu la bonne idée d'associer ses biens à ceux de son rival en art et oncle Solomon Guggenheim.

Nous côtoyons tous les grands noms : Pollock, Max Ernst (qu'elle épousa et dont le portrait n'est guère flatteur), Marcel Duchamp, Calder, Samuel Beckett, John Cage... pour n'en citer que quelques uns.

S'il n'y avait cet aspect, la femme se révèle odieuse : égotiste, dominatrice, rivale acharnée, sodomasochiste, débridée sexuellement, méchante (Je cite : un ami styliste se meurt, elle n'ira pas le voir « à chacun son agonie » dit-elle !), manipulatrice, mère à distance et peu admirable (son attitude lors de la disparition de sa fille et ce qu'elle fit à son gendre est un modèle du genre), indifférente à son époque et à ses douleurs (sa réflexion lors de l'exode en dit long) arrangeuse de l'histoire dans ses mémoires, moralement douteuse... On appelle Freud, Jung, Lacan et tous les autres psychanalystes à la rescousse !

Bref une personnalité dont l'argent fut le nerf de la guerre en amitié, en amour et en affaires.

Comme quoi les choses que l'on peut admirer ne peuvent l'être qu'extérieurement (la collection), le dessous des cartes...









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Les écorchés

Josef Farkas est un artiste sulfureux dont les "créations" suscitent fascination et horreur. Tel un taxidermiste, il modèle des corps humains dépecés pour les mettre en scène dans diverses situations et les exposer. Ses admirateurs les plus fortunés peuvent s'offrir ses oeuvres, et un nombre croissant d'adeptes lui lèguent leur dépouille post-mortem, appâtés par une promesse d'immortalité. Deux journalistes, Rebecca et Darwin, s'intéressent à la provenance des corps...

L'enquête nous promène à New-York et Pékin, en Mongolie et au Brésil. On y découvre un gigantesque système bien rôdé, qui gère un trafic monstrueux d'organes, de cadavres et de "chair fraîche", dans des pays peu regardants sur les droits de l'homme. L'humain est traité comme une marchandise destinée à assouvir les pulsions meurtrières et la folie créatrice d'un psychopathe - et accessoirement la curiosité d'un public avide de sensations fortes. Cette intrigue, parsemée d'exotisme amazonien et d'un soupçon de chamanisme semble parfaite pour un polar haletant et réussi. Hélas, je me suis vite essoufflée dans cette lecture. On assiste rapidement aux traques et mises à mort perpétrées par Farkas, et les deux journalistes courent se jeter dès le début du récit dans la gueule du loup, l'intérêt est donc vite émoussé. On se demande juste quels seront les vainqueurs in fine, tant il semble impossible d'ébranler une organisation si bien huilée et comptant autant de complices.



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Les écorchés

La valeur moyenne des critiques pour ce roman policier n’était pas rassurante alors que je débutais la lecture des Ecorchés. Même si je sais que les avis et donc leur note sont très subjectifs, je m’attendais à une catastrophe littéraire. Heureusement, j'étais confiant dans le fait que je pouvais me distinguer en n’adhérant pas forcément à l’idée générale des précédents lecteurs.



Il n’en est effectivement rien. Je pense que ce roman mérite un trois étoiles. C’est à peu près la notation que lui ont donné les Babeliotes qui ont lu ce livre. Il n’est pas déplaisant à lire. La formation en psychologie de l’auteure aide à la description des personnages et de leurs pensées, dont leurs tourments. Les dialogues sont très bien faits. On ne pouvait pas s’attendre à moins d’une psychologue. Par contre, pour l’histoire, elle aurait pu s’appuyer sur son métier de journaliste pour mieux aborder les thèmes choisis. En utilisant, en toile de fond, le trafic d’organes, et en réflexion « l’art peut-il amener à tout exposer et à tout travailler ? », j’avoue que l’auteure, sur ce point, m'a laissé sur ma faim.



Alors, pour rééquilibrer la note moyenne de ce roman policier et le rétablir dans sa valeur, je lui attribue quatre étoiles, ce qui est bien trop supérieur. C’est un roman qui se lit bien, quelques pages gores quand même, mais ni plus, ni moins.
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Cadillac, l'asile des fous dangereux

Une enquête sur un service psychiatrique de haute sécurité qui partage, interpelle, dérange...

Témoignages d'une grande détresse des malades mentaux mais aussi de notre société face à ces personnes. On se rend bien compte que le problème reste d'actualité même si cet ouvrage date d'une vingtaine d'années.

Il est bon de préciser que l'auteur a exprimé son jugement avec un regard purement journalistique et non experte en aliénation criminelle.

Un livre qui gagne a être connu.
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Les écorchés

J’ai adoré le roman Les Ecorchés tant pour son suspens et ses personnages que les univers dans lesquels ils évoluent (un milieu de l’art plutôt morbide mais fascinant, des courses poursuites en Chine et au Brésil, une enquête journalistique à New York). L’histoire est complexe mais la narration est limpide. De plus, le bouquin est très bien écrit et bien documenté, à mi-chemin entre le roman et le reportage. Recommandé.
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Les écorchés

Les écorchés nous plongent directement dans une ambiance macabre et angoissante, pleine de suspense et d'action qui ravira, j'en suis sûre, les amateurs de polars.

L'aspect probablement le plus intéressant de ce thriller soigné et bien écrit, réside selon moi dans le parallèle que Véronique Chalmet trace avec l'actualité artistique de ces derniers temps- le lien avec l'exposition "our body" qui a défrayé les chroniques récemment est en effet des plus évidents: comment l'exhibition de cadavres et la déshumanisation du corps humain peuvent-ils décemment être associés à l'art? Comment ne pas s'interroger sur la provenance de ces corps (tous chinois, un fait d'autant plus étrange que leur culture veut que « le respect du corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des personnes décédées (...) doivent être traités avec respect, dignité et décence »), lorsque celle-ci n'est pas précisée et que de forts doutes subsistent?

Véronique Chalmet a su donc s'emparer avec adresse de cette vision "artistique" qui prête bien évidemment à polémique, pour nous faire vivre quelques instants d'intense action, nous mettant au passage en garde contre les dérives de l'art au nom duquel toutes les limites ne peuvent être franchies. Les écorchés nous fait donc voyager entre la Chine, les Etats-Unis, l'Europe et le Brésil, nous renvoie d'un narrateur à un autre, nous mettant ainsi tour à tour dans la peau de la victime et du chasseur. Je recommande donc ce bon moment à passer à tous ceux qui aiment sentir un long frisson leur parcourir l'échine !
Lien : http://www.rue89.com/2009/02..
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L'enfance des dictateurs

Saviez-vous que les jeunes Hitler et Staline furent des enfants battus ? Tous deux eurent des pères infidèles et ivrognes. Amin Dada a vu sa sorcière de mère concocter des élixirs à base de fœtus et a assisté à des scènes horribles de cannibalisme. Pol Pot adolescent a vécu des expériences sexuelles traumatisantes dans le harem du roi du Cambodge avant de se radicaliser à Paris au sein d'un syndicat étudiant très à gauche. Franco eut également un père absent et coureur de jupons. Tous eurent des mères aimantes et protectrices à l’exception de Saddam Hussein, enfant non désiré dont sa mère en dépit de tous ses efforts ne parvint pas à avorter. Tous ces dictateurs sans exception eurent des enfances douloureuses, malheureuses et traumatisantes, mais tous les enfants pauvres, mal aimés, violés ou battus ne deviennent pas des dictateurs aux mains couvertes de sang !

« L’enfance des dictateurs » est un essai historique portant sur les récits d’enfance d'une dizaine de dictateurs célèbres : Pol Pot, Amin Dada, Staline, Kadhafi, Hitler, Franco, Mao, Mussolini, Saddam Hussein et Bokassa. Certains y verront peut-être une Histoire vue par le petit bout de la lorgnette. En réalité, Véronique Chalmet rassemble dans son ouvrage une riche matière pour le philosophe ou le pédopsychiatre qui souhaiterait comprendre comment on devient dictateur, sur quel terreau s’épanouit ce besoin maladif de tyranniser les autres, de les faire souffrir et même de les tuer. Il ne faut pas oublier que toute cette tyrannie s’est faite sur des flots de larmes et de sang. Cet ouvrage bien écrit et documenté permettra au lecteur lambda de s’interroger sur les causes d'un tel phénomène. Ces dix « cas » étayent le principe bien connu que tout dans la vie d’un homme se joue avant six ans. Que trop de mauvais traitements peuvent déséquilibrer gravement le mental de tout individu. Que tout enfant battu a tendance à devenir un adulte reproduisant ce schéma. Et sans doute que qui a pris goût à faire souffrir et à tuer ne peut plus arrêter. À cela s’ajoute pour presque tous un passage par l’armée et bien sûr des circonstances historiques particulières permettant la mise en place d’une dictature, sans oublier, la sottise des masses, leur soumission à l’autorité et leur besoin d’un homme providentiel. Livre intéressant, mais qui fait froid dans le dos…
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Peggy Guggenheim : Un fantasme d'éternité

Voilà vraiment un bouquin qui n'a pas trouvé le ton juste. Une biographie du personnage assez odieux de Peggy Guggenheim, séductrice richissime, égoïste et autodestructrice qui, à force de côtoyer tout ce qui comptait dans le monde de l'art contemporain a fini pas construire une collection qui vaut le détour. Assez mal écrit, le récit s’embarrasse de myriades de détails insignifiants ou inutiles, répète à l'envi la description des frasques de l’insupportable héritière. On oscille sans cesse entre la biographie romancée et le travail à prétention historique sans réussir ni l'un ni l'autre tant l'auteure imagine sentiments et mobiles de son personnage tout en ne parvenant pas à donner une vraie dimension littéraire à son texte. En fait, j'ai eu l'impression qu'il s'agissait d'un travail de commande, un livre de mercenaire de la plume, tiré à la ligne, croustillant et finalement assez peu intéressant.
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Cadillac, l'asile des fous dangereux

Le nom "Cadillac" n'a pas la même résonnance pour tous. Certains penseront immédiatement aux prestigieux véhicules, alors que d'autres songeront à la commune de Gironde réputée pour ses vins blancs liquoreux. Un nom synonyme de luxe et d'opulence, qui fait oublier que Cadillac est aussi un hôpital qui s'est spécialisé dans le traitement des maladies mentales depuis le XVIIIe siècle. On apprend d'ailleurs que jusqu'en 1965, la ville organisait chaque année une "Kermesse des fous", une occasion donnée à la population locale de venir se mêler aux aliénés pour trois ou quatre jours de ribouldingue ! Si le Centre hospitalier spécialisé de Cadillac abrite des pensionnaires plutôt tranquilles, il en est tout autre pour le site de Boissonnet construit sur le même domaine. Hautement sécurisée et surveillée, cette portion de l'hôpital fait partie des dix UMD (Unité pour malades difficiles) présentes en France (on ne comptait que cinq unités à l'époque où Véronique Lesueur a publié ce document).



La caractéristique commune de ces malades ? Ils présentent tous un danger pour la société ou pour eux-mêmes (parfois les deux). Quand la psychiatrie dite "classique" a échoué, l'UMD reste la solution de dernier recours. Dans ces unités, on retrouve principalement des détenus condamnés (D.398), des patients reconnus comme pénalement irresponsables (médico-légaux) et des malades qui présentent des troubles majeurs du comportement (principalement des psychotiques).

La plupart de ces hommes appelés péjorativement "les fous dangereux", agissent sous l'impulsion d'automatismes mentaux souvent aggravés d'hallucinations. Les équipes soignantes doivent redoubler de vigilance face à ces patients aux comportements parfois violents et inattendus. Afin de canaliser et d'endiguer leur violence, les équipes soignantes proposent des séances d'ergothérapie dont l'objectif est de renforcer l'effet des thérapies classiques et des traitements médicamenteux : des ateliers d'artisanat et des séances de sport en salle, en présence de nombreux miroirs incassables afin de leur apprendre à réapprivoiser une image souvent morcelée. Des soins qui ne suffisent pas toujours à juguler leurs pulsions destructrices, les infirmiers sont parfois obligés d'appliquer la solution extrême : "la contention-injection".



"Cadillac" ? Une enquête à haut risque pour cette journaliste intrépide, qui n'a pas hésité une seconde à aller à la rencontre de cette population hors-norme, parfois ébranlée par des faces-à-faces très éprouvants : tueurs d'enfants dépourvus de remords ; patients ultra-agressifs comme ce malade réfractaire au contact physique qui n'accepte d'être touché qu'avec un bâton ou ce patient qui en état de crise se montre capable de soulever une plaque d'égout avec la seule force de son petit doigt...

Le Boissonnet regorgeant de surprises, il arrive aussi que l'on y fasse des rencontres du "troisième type", tel ce schizophrène paranoïde ramassé sur la rocade de Bordeaux alors qu'il s'en prenait violemment aux passants en leur réclamant du jus de pamplemousse pour alimenter son vaisseau spatial et rejoindre sa petite planète bleue. Pour l'aider à s'épancher, son thérapeute lui remettra un carnet et un crayon, l'invitant à rédiger un journal dont voici un extrait :



"Lundi vinte n'euf mars mille n'euf sang quatre vins 13



20h15 minute papillon. Je suis dans le salon en compagnie du copilote Alain et du laveur de chiottes Alfred. Alfred tire sur un joint éteint depuis trois quarts d'heures. Il n'arrête pas de de m'emmerder avec son pied à coulisse, pour mesurer mes oreilles, mes yeux et le nez, et la bouche, et la tête, alouette. Accroché à la table d'à côté, Pompier triche au rami avec Philippe et richard. La partie est serrée comme un écrou sur un boulon. Pompier risque d'y perdre sa paye, sa chemise, son froc et ses bretelles. Ma vue ne baisse pas trop car j'arrive à écrire sur mon carnet de bord avec mes lorgnons."



Stabilisé, il changera de base quelques mois après... Rejoignant l'unité de psychiatrie de l'hôpital de Grenoble !



Voilà un ouvrage paru il y a un peu plus de quinze ans, mais qui est loin d'être obsolète. Le flot des arrivées en UMD ne cessant de croître, la France a vu doubler son nombre de structures sécurisées depuis le passage de Véronique Lesueur dans les murs de Cadillac... Est-ce suffisant ? Pas vraiment... Surtout quand on sait que 25% de la population pénale souffre de troubles psychotiques graves* !



* Selon les chiffres du rapport 2011 de l’OIP
Lien : http://leslecturesdisabello...
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L'enfance des dictateurs

Comment allier lecture d'été et documentaire instructif ?



Voici des faits qui sont la preuve qu'une complicité étroite entre l'inné et l'acquis associée à des actions peu scrupuleuses du monde occidental peuvent aboutir à un résultat réellement explosif pour des millions d'individus.

...On ne peut s'empêcher de ruminer cette sempiternelle question : avec l'expérience des faits dans l'histoire de l'humanité, pourquoi n'arrivons nous toujours pas à éviter le pire ?...



Voici un ouvrage dont le thème, accablant, laisse tout de même la place à une écriture légère et une lecture intéressante.

J'aurai parfois aimé avoir plus de détails mais je ne regrette pas de l'avoir lu.
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Les écorchés

La Chine et le trafic d'organes, deux journalistes un peu trop curieux, un artiste contemporain serial-killer et des cadavres en guise d'oeuvre d'art.

Voici les éléments qui compose l'intrigue que nous offre ici Véronique Chalmet. Elle nous fait voyager entre Pékin et New-York pour atterrir ensuite dans la forêt amazonienne et découvrir au fur et à mesure de récit les liens étonnamment ténus entre le trafic d'organes et l'art contemporain.

Une manière d’interroger les excès de notre société contemporaine et les limites entre art, morale, célébrité et argent.



Un roman qui se lit vite avec une intrigue bien ficelée grâce à des personnages crédibles et savoureux. En particulier notre artiste sanguinaire au nom évocateur de Joseph Farkas auquel il nous est même permis de nous identifier de par la narration alternée de ce récit à plusieurs voix.
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Les écorchés

D'un coté, un taxidermiste inspiré de Gunther Von Hagens (l’exposition Our Body). D'entrée Joseph Farkas est présenté comme un malade, serial killer, chasseur et accessoirement taxidermiste d'humains. Il possède sa fabrique de cadavres, sans n’être aucunement inquiété et se balade à travers le monde pour présenter ses œuvres.



De l'autre coté un immense réseau de trafic d'organes en Chine. Des prisonniers sont choisis comme au supermarché pour prélever leurs organes pour les riches occidents.



Les choses nous sont présentés en l'état sans aucune justification ni raison d'être, ce qui est bien dommage. C'est trop fort pour être crédible.



Reste notre journaliste qui finalement ne sert pas a grand chose, alors qu'elle nous semblait avoir compris la véritable nature de Farkas , elle fonce droit dans la gueule du monstre.

Ses deux acolytes qui enquêtent sur le réseau chinois de trafic d'organes sont eux plus intéressants. On les suit dans leurs différentes découvertes mais pour quoi ? au final on n'en sait rien.



Voila à part démontrer que l'on ne peut pas grand chose comme des réseaux très organisés, au final il n'en sort pas grand chose de ce livre. Ca se lit facilement mais les sujets de fond ne sont pas suffisamment développés.



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Les écorchés

Ouf ! Un thriller exotique… qui ne vienne pas de Scandinavie. Je commençais à avoir froid ! Les Ecorchés raconte la cavalcade entre les sbires de l’impitoyable Farkas, un richissime artiste renommé de jour, serial killer de nuit, et nos héros enquêteurs, Rebecca, Darwin et Elvis à travers la Chine, le Brésil, le Kirghizstan et New York City. Attention, il ne s’agit pas d’un défilé de cartes postales. L’intrigue est costaude et le contexte d’autant plus effrayant que le roman de Véronique Chalmet s’appuie souvent sur des faits réels. A découvrir au plus vite !
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Fanatiques

Je remercie vivement les équipes Babelio ainsi que les éditions Prisma pour m’avoir fait découvrir ce livre.

A la base, les « livres-documents » me font un peu peur, je me sens très vite perdue mais bizarrement pas cette fois-ci.

Bien-sûr le thème de ce livre y est pour quelque chose : découvrir l’envers de la personnalité de quelques-uns des personnages fanatiques les plus « célèbres » est fascinant.

Chaque personnage a son histoire et chaque histoire est racontée sous forme de petit roman.

L’auteure est une narratrice hors pair. Elle a su m’intéresser, me captiver même. De Ravaillac à Chapman en passant par Himmler, le dénominateur commun est bien le pouvoir, le contrôle. Rien n’a véritablement changé finalement…

Belle découverte.

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L'enfance des dictateurs

Tous les grands tyrans et dictateurs de ce monde ont été de jolis petits poupons et des enfants pleins d'avenir.

Ce livre nous fait traverser les pays, les époques, et nous décrit l'enfance des hommes les plus tyranniques que ce monde ait connu.

De Pol Pot à Hitler, on arrive à comprendre la fragilité et l'instabilité de ces hommes.

L'enfance est le ciment de la personnalité, et s'il est fêlé...
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Dans la tête des tueurs

En grande fan de thriller que je suis, difficile de ne pas être subjuguée par les portraits de ces profilers. C'est tout bonnement passionnant que de plonger dans leur vie, leur enfance, et de découvrir les événements qui les ont conduits sur la trace de tueurs terrifiants. La force de caractère qu'il faut avoir pour résister à leur côté sombre et en même temps les failles nécessaire pour entrer dans leur monde et les mettre suffisamment à l'aise pour qu'ils se dévoilent, sont autant de compétences qui ne sont pas donnés à n'importe qui...



Tous les profilers présentés ici ont des parcours de vie assez différents et pourtant plusieurs d'entre eux vont voir leurs chemins se croiser. Ils sont excellents dans leur domaine, qu'ils soient homme ou femme, et montre des compétences que peu de gens pourraient développer. Je dois admettre que la fascination est bien là, mais la chair de poule aussi. C'est assez terrifiant de voir des personnes approcher des serial killer parfois tellement près qu'ils pourraient sombrer eux aussi à tout moment. Quelque part est-il possible de les côtoyer si nous n'avons pas nous-mêmes nos zones d'ombre? Je pense que non... Simplement la différence entre eux et les assassins qui leur font face c'est la capacité à ne pas franchir les limites, mais la frontière est bien fine au final...



L'auteur nous subjugue dès les premières lignes et elle arrive à nous dépeindre magistralement la vie de ces personnes sans que le lecteur ne se lasse. Les pages se tournent très rapidement et le sentiment qui prédomine à la fin c'est la frustration de ne pas en avoir plus. Et oui si j'ai un défaut à relever à cet ouvrage c'est que les chapitres auraient pu être encore plus longs et plus détaillés. J'ai eu la sensation de découvrir ces profilers et pourtant de ne pas en apprendre autant que j'en aurais voulu. En même temps, la plupart ont vu des ouvrages paraître qui parlaient d'eux, donc à moi d'aller puiser dans les sources existantes et cette frustration montre bien à quel point le livre est intéressant.



En bref, si ce domaine vous intéresse cet ouvrage vous permettra de plonger avec délice dans ce monde si particulier des profilers. Cela vaut vraiment la peine d'être dans la vraie vie pour une fois et de voir que la réalité peut être bien pire que la fiction... De quoi vraiment vous glacer le sang!
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L'enfance des dictateurs

Tout d'abord, je tiens à remercier le concours Masse Critique pour m'avoir permis de découvrir ce livre.



Je dois avoué que j'ai beaucoup appris au travers de ces pages. Bien sûr, certains de ces dictateurs me sont familiers, pour certains autres, dont j'avais vaguement entendu parler, ça a été une vrai découverte. De plus, en général, on connait leurs exactions, mais là, ce qui est intéressant et qui m'a attiré pour sélectionner ce livre, c'est davantage leur enfance.

L'auteur nous parle de la jeunesse de ces hommes cruels, et il est intéressant de constater que ce n'est pas tant leur enfance malheureuse et parfois cruelle que leur frustration et leur ambition qui semblent avoir poussé ces hommes à commettre leurs crimes.

Je dois avoué qu'en lisant l'histoire de leur jeunesse, j'ai eu pitié pour eux, mais après ce qu'ils ont commis, je me suis reprise. "Heureusement que tout les gens qui ont eu une triste enfance ne finissent pas dictateur !"



Je pense qui ce livre est une bonne entrée en matière pour mieux comprendre ces personnages de l'histoire. Ce que j'ai d'ailleurs trouvé intéressent, c'est qu'il y a, de temps en temps, des parallèles entre leur enfance et leur crime une fois adulte. Ainsi, on ne découvre pas seulement l'enfance de ces hommes mais également leur vie après.



En ce qui concerne la forme de ce livre, il est illustré de photos d'enfance de ces dictateurs. De plus, le livre est ponctué de notes de référence bibliographique qui prouvent que le travail d'investigation est sérieux, et qui nous permet, à nous, de nous y référer si on veut approfondir le sujet.



Pour ma part, c'est un très bon livre, facile à lire et qui nous apprend beaucoup sur ces hommes dont nous avons oublié qu'un jour, ils ont été des enfants.
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