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Citations de Victor Hugo (8666)


Les despotes sont pour quelque chose dans les penseurs. Parole enchaînée, c’est parole terrible.
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Et tandis que je lis, rêvant, presque priant,
Celui qui me verrait me verrait souriant,
Car, loin des bruits du monde et des sombres orgies,
Tes pudiques chansons, tes nobles élégies,
Vierges au doux profil, sœurs au regard d’azur,
Passent devant mes yeux, portant sur leur front pur,
Dans les sonnets sculptés, comme dans des amphores,
Ton beau style, étoilé de fraîches métaphores !

-Écrit sur la première page d’un Pétrarque -
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Voilà, depuis cinq ans qu’on oubliait Procuste,
Que j’entends aboyer au seuil du drame auguste
La censure à l’haleine immonde, aux ongles noirs,
Cette chienne au front bas qui suit tous les pouvoirs,
Vile, et mâchant toujours dans sa gueule souillée,
Ô muse ! quelque pan de ta robe étoilée !
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1ère phrase: En 1815, M.Charles-François-Bienvenu Myriel était évêque de Digne.
Dernière phrase: Sans doute, dans l'ombre, quelque ange immense était debout, les ailes déployées, attendant l'âme
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[L’AIGLE DU CASQUE]

Ce fut dans on ne sait quel ravin inconnu
Que Tiphaine atteignit le pauvre enfant farouche ;
L'enfant pris n'eut pas même un râle dans la bouche ;
Il tomba de cheval, et morne, épuisé, las,
Il dressa ses deux mains suppliantes, hélas !
Sa mère morte était dans le fond de la tombe,
Et regardait.

Tiphaine accourt, s'élance, tombe
Sur l'enfant, comme un loup dans les cirques romains,
Et d'un revers de hache il abat ces deux mains
Qui dans l'ombre élevaient vers les cieux la prière ;
Puis, par ses blonds cheveux dans une fondrière
Il le traîne.
Et riant de fureur, haletant,
Il tua l'orphelin et dit : Je suis content !
Ainsi rit dans son antre infâme la tarasque.

*

Alors l'aigle d'airain qu'il avait sur son casque,
Et qui, calme, immobile et sombre, l'observait,
Cria : Cieux étoilés, montagnes que revêt
L'innocente blancheur des neiges vénérables,
Ô fleuves, ô forêts, cèdres, sapins, érables,
Je vous prends à témoin que cet homme est méchant !
Et cela dit, ainsi qu'un piocheur fouille un champ,
Comme avec sa cognée un pâtre brise un chêne,
Il se mit à frapper à coups de bec Tiphaine ;
Il lui creva les yeux ; il lui broya les dents ;
Il lui pétrit le crâne en ses ongles ardents
Sous l'armet d'où le sang sortait comme d'un crible,
Le jeta mort à terre, et s'envola terrible.
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La vertu, c’est un livre austère et triomphant
Où tout père doit faire épeler son enfant
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Tout à coup un des marchands colporteurs logés dans l’auberge entra, et dit d’une voix dure :
- On n’a pas donné à boire à mon cheval. 
[…]
La Thénardier chercha Cosette des yeux. Elle se pencha et découvrit Cosette blottie à l’autre bout de la table, presque sous les pieds des buveurs.
- Vas-tu venir ? cria la Thénardier.
Cosette sortit de l’espèce de trou où elle s’était cachée. La Thénardier reprit :
- Mademoiselle Chien-faute-de-nom, va porter à boire à ce cheval.
- Mais, madame, dit Cosette faiblement, c’est qu’il n’y a pas d’eau.
La Thénardier ouvrit toute grande la porte de la rue :
- Eh bien, va en chercher !
Cosette baissa la tête et alla prendre un seau vide qui était au coin de la cheminée. Ce seau était plus grand qu’elle, et l’enfant aurait pu s’asseoir dedans et y tenir à l’aise.
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« Pas malade ! En effet, je suis jeune, sain et fort. Le sang coule librement dans mes veines; tous mes membres obéissent à tous mes caprices; je suis robuste de corps et d'esprit, constitué pour une longue vie; oui, tout cela est vrai; et cependant j'ai une maladie, une maladie mortelle, une maladie faite de la main des hommes. »

Ma critique: http://justemechapper.over-blog.com/2015/10/dernier-jour-d-un-condamne-critique.html
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Partout, sur les parois du morne monument,
Quelque chose d’affreux rampe confusément ;
Et celui qui parcourt ce dédale difforme,
Comme s’il était pris par un polype énorme,
Sur son front effaré, sous son pied hasardeux,
Sent vivre et remuer l’édifice hideux !
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Le bien qu’on fait parfume l’âme ;
On s’en souvient toujours un peu !
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Lorsque ainsi que des abeilles
On a travaillé toujours ;
Qu’on a rêvé des merveilles ;
Lorsqu’on a sur bien des veilles
Amoncelé bien des jours ;

Sur votre plus belle rose,
Sur votre lys le plus beau,
Savez-vous ce qui se pose ?
C’est l’oubli pour toute chose,
Pour tout homme le tombeau !

-Soirée en mer-
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CHANSONS D'AMOUR ET DE PRINTEMPS


La pauvre fleur disait au papillon céleste :
« Ne fuis pas !
Vois comme nos destins sont différents. Je reste,
Tu t’en vas !

Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes
Et loin d’eux,
Et nous nous ressemblons, et l’on dit que nous sommes
Fleurs tous deux !

Mais, hélas ! l’air t’emporte et la terre m’enchaîne.
Sort cruel !
Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine
Dans le ciel !

Mais non, tu vas trop loin ! Parmi des fleurs sans nombre
Vous fuyez,
Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre
À mes pieds !

Tu fuis, puis tu reviens, puis tu t’en vas encore
Luire ailleurs.
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
Toute en pleurs !

Oh ! pour que notre amour coule des jours fidèles,
O mon roi,
Prends comme moi racine, ou donne-moi des ailes
Comme à toi ! »

p.122-123
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Et elle se mit à courir devant moi avec sa taille fine comme le corset d'une abeille et ses petits pieds qui relevaient sa robe jusqu'à mi-jambe. Je la poursuivis, elle fuyait ; le vent de sa course soulevait par moments sa pèlerine noire, et me laissait voir son dos brun et frais.

J'étais hors de moi. Je l'atteignis près du vieux puisard en ruine ; je la pris par la ceinture, du droit de la victoire, et je la fis asseoir sur un banc de gazon ; elle ne résista pas. Elle était essoufflée et riait. Moi, j'étais sérieux, et je regardais ses prunelles noires à travers ses cils noirs.
- Asseyez-vous là, me dit-elle. Il fait encore grand jour, lisons quelque chose. Avez-vous un livre?

J'avais sur moi le second tome des Voyages de Spallanzani. J'ouvris au hasard, je me rapprochai d'elle, elle appuya son épaule sur mon épaule, et nous nous mîmes à lire chacun de notre côté, tout bas, la même page. Avant de tourner le feuillet, elle était toujours obligée de m'attendre. Mon esprit allait moins vite que le sien.
- Avez-vous fini? me disait-elle, que j'avais à peine commencé.

Cependant nos têtes se touchaient, nos cheveux se mêlaient, nos haleines peu à peu se rapprochèrent, et nos bouches tout à coup.
Quand nos voulûmes continuer notre lecture, le ciel était étoilé.

Chapitre XXXIII
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GUBETTA. Attendez ! attendez, madame ! laissez-moi respirer ! Quels ordres me donnez-vous là ? Ah ! mon Dieu ! il pleut des pardons ! il grêle de la miséricorde ! je suis submergé dans la clémence ! je ne me tirerai jamais de ce déluge effroyable de bonnes actions !
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L'oeil de l'homme est ainsi fait qu'on y aperçoit sa vertu. Notre prunelle dit quelle quantité d'homme il y a en nous.
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Vrai ou faux, ce qu' on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur
vie et surtout dans leur destinée que ce qu' ils font .
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L'homme est clémence et colère ;
Fond vil du puits, plateau radieux de la tour ;
Degré d'en haut pour l'ombre et d'en bas pour le jour.
L'ange y descend, la bête après la mort y monte ;
Pour la bête, il est gloire, et, pour l'ange, il est honte ;
Dieu mêle en votre race, hommes infortunés,
Les demi-dieux punis aux monstres pardonnés.

(Ce que dit la bouche d'ombre)
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IL était content, joyeux, ravi, charmant, jeune. Ses cheveux blancs ajoutaient une
majesté douce à la lumière gaie qu' il avait sur le visage. Quand la grâce se
mêle aux rides, elle adorable. IL y a on ne sait quelle aurore dans la vieillesse
épanouie .
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Gavroche, complètement envolé et radieux, s’était chargé de la mise en train. Il allait, venait, montait, descendait, remontait, bruissait, étincelait. Il semblait être là pour l’encouragement de tous.
Avait-il un aiguillon ? oui certes, sa misère; avait-il des ailes ? oui certes, sa joie.
Gavroche était un tourbillonnement. On le voyait sans cesse, on l’entendait toujours. Il remplissait l’air, étant partout à la fois. C’était une espèce d’ubiquité presque irritante ; pas d’arrêt possible avec lui. L’énorme barricade le sentait sur sa croupe.
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LA DUÈGNE, faisant une révérence pour se retirer : - Je vous baise la main.
DON CÉSAR, lui donnant une poignée de doublons : - Je te graisse la patte.
Tiens, vieille !

Acte IV, scène 4.
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