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Citations de Victor Hugo (8700)


Tholomyès était un viveur de trente ans, mal conservé. Il était ridé et édenté ; et il ébauchait une calvitie dont il disait lui-même sans tristesse : crâne à trente ans, genou à quarante. (...) Il avait eu une pièce refusée au Vaudeville. Il faisait ça et là des vers quelconques. En outre, il doutait supérieurement de toute chose, grande force aux yeux des faibles. Donc, étant ironique et chauve, il était le chef. Iron est un mot anglais qui veut dire fer. Serait-ce de là que viendrait ironie ?
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Il paraît que la porte s'était ouverte, l'avait vomi, puis s'était refermée sans que je m'en fusse aperçu. Si la mort pouvait venir ainsi !
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Victor Hugo
Que peu de temps suffît pour changer toutes choses !
Nature au front serein, comme vous oubliez !
Et comme vous brisez dans vos métamorphoses
Les fils mystérieux où nos cœurs sont liés !
(Les Rayons et les Ombres, "Tristesse d'Olympio")
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(...) Il semble que les vivants indistincts de l'espace viennent nous regarder et qu'ils aient une curiosité de nous, les vivants terrestres ; une création fantôme monte ou descend vers nous et nous côtoie dans un crépuscule ; devant notre contemplation spectrale, une vie autre que la nôtre s'agrège et se désagrège, composée de nous-même et d'autre chose ; et le dormeur, pas tout à fait voyant, pas tout à fait inconscient, entrevoit ces animalités étranges, ces végétations extraordinaires, ces lividités terribles ou souriantes, ces larves, ces masques, ces figures, ces hydres, ces confusions, ce clair de lune sans lune, ces obscures décompositions du prodige, ces croissances et ces décroissances dans une épaisseur trouble, ces flottaisons de forme dans les ténèbres, tout ce mystère que nous appelons le songe et qui n'est autre chose qu'une réalité invisible. Le rêve est l'aquarium de la nuit.
Ainsi songeait Giliatt.
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Dans un vaste espace laissé libre entre la foule et le feu, une jeune fille dansait.
Si cette jeune fille était un être humain, ou une fée, ou un ange, c’est ce que Gringoire, tout philosophe sceptique, tout poète ironique qu’il était, ne put décider dans le premier moment, tant il fut fasciné par cette éblouissante vision.
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Les privilégiés n'ont pas d'oreille du côté des déshérités. Est-ce la faute des privilégiés? non. C'est leur loi, hélas! Pardonnez-leur. S'émouvoir, ce serait abdiquer. Où sont les seigneurs et les princes, il ne faut rien attendre. Le satisfait, c'est l'inexorable. Pour l'assouvi, l'affamé n'existe point. Les heureux ignorent, et s'isolent. Au seuil de leur paradis comme au seuil de l'enfer, il faut écrire “Laissez toute espérance.”
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Aimer ou avoir aimé, cela suffit. Ne demandez rien ensuite. On n'a pas d'autre perle à trouver dans les plis ténébreux de la vie. Aimer est un accomplissement.
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Terre inculte fait laine rude. Le Chess-Hill d'aujourd'hui ne ressemble en rien au Chess-Hill d'autrefois, tant il a été bouleversé par l'homme, et par ces furieux vents des Sorlingues qui rongent jusqu'aux pierres.
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L'ENLISEMENT DANS LES SABLES DE LA BAIE
Le misérable essaye de s’asseoir, de se coucher, de ramper ; tous les mouvements qu’il fait l’enterrent ; il se redresse, il enfonce ; il se sent engloutir ; il hurle, implore, crie aux nuées, se tord les bras, désespère. Le voilà dans le sable jusqu’au ventre ; le sable atteint la poitrine, il n’est plus qu’un buste. Il élève les mains, jette des gémissements furieux, crispe ses ongles sur la grève, veut se retenir à cette cendre, s’appuie sur les coudes pour s’arracher à cette gaine molle, sanglote frénétiquement ; le sable monte. Le sable atteint les épaules, le sable atteint le cou ; la face seule est visible maintenant. La bouche crie, le sable l’emplit ; silence. Les yeux regardent encore, le sable les ferme ; nuit. Puis le front décroît, un peu de chevelure frissonne au-dessus du sable ; une main sort, troue la surface de la grève, remue et s’agite, et disparaît. Sinistre effacement d’un homme.
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Il ne condamnait rien hâtivement, et sans tenir compte des circonstances. Il disait: Voyons le chemin par où la faute a passé.
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Rien d'hypocrite comme ce mot qu'on se dit à soi-même : Je veux savoir à quoi m'en tenir. Au fond, on ne le veut pas du tout. On a une peur profonde. L'angoisse se complique d'un effort obscur pour ne point conclure. On ne se l'avoue pas, mais on reculerait volontiers, et quand on a avancé, on se le reproche.
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Victor Hugo
Et puis, il y a ceux que l'on croise, que l'on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure et changent le cours de votre vie.
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La République affirme le droit et impose le devoir
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Le périple, la singularité et le mystère de ce temps-ci, c'est que c'est une époque forte livrée à des hommes faibles.
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Tout ce peuple rira, battra des mains, applaudira. Et parmi tous ces hommes, libres et inconnus des geôliers, qui courent pleins de joie à une exécution, dans cette foule de têtes qui couvrira la place, il y aura plus d'une tête prédestinée qui suivra la mienne tôt ou tard dans le panier rouge. Plus d'un qui y vient pour moi y viendra pour soi.
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L'infini mal rempli par l'univers manqué,
Le mal faisant toujours au bien quelque rature,
Telle serait la loi de l'aveugle nature ;
De là les contresens de la création.
(Le poème du jardin des plantes - extrait)
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Enfant ! Si j'étais roi, je donnerais l'empire,
Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux.
Et ma couronne d'or, et mes bains de porphyre,
Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire,
Pour un regard de vous !

Si j'étais Dieu, la terre et l'air avec les ondes,
Les anges, les démons courbés devant ma loi,
Et le profond chaos aux entrailles fécondes,
L'éternité, l'espace, et les cieux, et les mondes,
Pour un baiser de toi !
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Victor Hugo
Être de cette majorité !Préférer la consigne a' la conscience ! non !
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Le prosaïsme du mobile n'ôtait rien à la bravoure du mouvement. La décroissance d'une pile d'écus faisait chanter à des banquiers la Marseillaise. On versait lyriquement son sang pour le comptoir; et l'on défendait avec un enthousiasme lacédémonien la boutique, cet immense diminutif de la patrie.
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Victor Hugo
« Bon appétit, Messieurs !
Ô ministres intègres ! »

Ruy Blas, III, 2, 1838
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