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Citations de Vladimir Fédorovski (344)


... Dans les rues provinciales, de vieilles maisons à colonnes s'alignaient. On y trouvait le palais du gouverneur puis une modeste bibliothèque portant le nom d'un célèbre historien russe ; de magnifiques arbres offraient leur ombrage aux promeneurs. Sans pavage, les rues se creusaient d'ornières tout au long des habitations de bois et se couvraient, suivant la saison, d'une boue collante au printemps ou de monticules de poussière durant l'été..
(Simbirsk, avant la révolution, où est né Vladimir Oulianov, pseudo : Lénine)
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[…] la perestroïka ne fonctionnera pas comme prévu. L’arrIvée de Gorbatchev au pouvoir résulte avant tout de luttes intestines. L’homme le sait et entretient une totale ambiguïté avec ses opposants. Il sous-estime aussi les problèmes de l’empire, en particulier la crise.
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Gorbatchev appartient à la génération du peuple soviétique qui a été marquée par les plus profondes contradictions intérieures : l’idéalisme et le pragmatisme au quotidien, le dogme officiel et les doutes, la foi et le cynisme. Le clivage de ses jeunes années — penser une chose, en dire une autre et agir autrement — a marqué durablement notre homme. […] Gorbatchev redoute de se regarder dans un miroir, de communiquer ouvertement avec lui-même, « d’apprendre quelque chose qu’il ne connaît pas et qu’il craint de savoir » [Alexandre Yakovlev].
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Brejnev était un homme de compromis […]. Le système clanique et relativement complexe, qu’il avait instauré avec les républiques permettait à chaque dirigeant influent de disposer de son fief. […]
Mais cette liberté toute relative eut rapidement des effets pervers.Tirant à la fois parti des « biens du peuple » et de la main-d’œuvre rétribuée par l’État, une économie souterraine se mit insidieusement en place […]. Le terreau fertile de ce « marché noir » favorisa, dans la seconde partie du règne de Brejnev, la production en chaîne des premiers millionnaires rouges.
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Gorbachev appartient à la génération du peuple soviétique qui a été marquée par les plus profondes contradictions intérieures : l'idéalisme et le pragmatisme au quotidien, le dogme officiel et les doutes, la foi et le cynisme. Le clivage de ses jeunes années _ penser une chose, en dire une autre et agir encore autrement _ a marqué durablement notre homme.
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Pourquoi est-ce plus dangereux qu'à l'époque de la guerre froide ? Parce qu'à cette période, nous avons toujours su faire la distinction entre la propagande et la politique réelle. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, et le tableau n'en est que plus angoissant.
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Ainsi Tourgueniev donna-t-il son cœur à Pauline sans jamais le .reprendre.
[….]
« Quand je ne serai plus, lorsque tout ce qui était en moi sera dispersé en poussière. À l’ami absent tends cette main. Je ne pourrai la serrer dans la mienne : ma main, inerte, sera sous la terre. Mais aujourd’hui il m’est doux de penser qu’alors peut-être, tu sentiras une caresse légère effleurer ta main. Et tu me verras, et des larmes couleront de tes paupières closes, comme celles qu’autrefois, tous deux émus par la Beauté, nous avons versées ensemble, ô toi, mon unique amie, toi que j’aimais d’un amour si tendre, et si profond. »
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Quand votre fils sera mécontent en France, usez de ma recette, dites-lui « Allez en Russie ». C’est un voyage utile à tout étranger, quiconque a bien vu ce pays se trouvera content de vivre partout ailleurs. Il est toujours bon de savoir qu’il existe une société où nul bonheur n’est possible parce que, par une loi de la nature, l’homme ne peut être heureux sans liberté.
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« Ici, mentir c’est protéger la société, dire la vérité c’est bouleverser l’Etat. » Et encore, dans la capitale russe, « mentir c’est faire acte de bon citoyen, dire la vérité, même sur les choses les plus indifférentes en apparence, c’est conspirer. Vous perdez la faveur de l’empereur si vous avouez qu’il est enrhumé du cerveau. La vérité, voilà l’ennemi, voilà la révolution ; le mensonge, voilà le repos, le bon ordre, l’ami de la constitution, voilà le vrai patriote !… »
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Grand charmeur, Alexandre, en jetant les yeux sur la comédienne, ne cachait pas qu’à son auguste désir s’ajoutait une curiosité d’ordre historique. En effet, après la rencontre de Tilsit, il lui plaisait de se mesurer à l’autre empereur, celui qui recevait la jeune actrice dans la bibliothèque de Compiègne. Il alla même, dit-on jusqu’à laisser échapper ce mot : « Je voudrais goûter l’eau au puits même oû mon rival s’est désaltéré. »
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En 1985, Vladimir Poutine fut envoyé à Moscou pour suivre une formation à l'Institut du Drapeau Rouge pour se préparer à se rendre à l'étranger. Son nom de code devient alors Platov, probablement en hommage au chef de guerre cosaque de l'époque napoléonienne.
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Quand elle portait ces fragrances, elle se sentait invincible. La robe moulait sa silhouette que trois maternités avaient magnifiquement épanouie.
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La priorité donnée par Staline à l'industrie lourde pour le plan quinquennal et une politique de grands travaux rendent désormais nécessaire et urgent l'emploi d'une main-d’œuvre gratuite à grand échelle. Les détenus du Goulag, dont le nombre augmente en proportion des besoins, sont affectés aux gros travaux d'infrastructure : route, canaux et ponts, de même que l'abattage d'arbres, sans autres outils que leurs mains, des pelles, des pioches, des haches et des brouettes.
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En Russie, les monarques peuvent devenir ermites, les fols en Christ gravir les marches les conduisant au trône et les écrivains, comme Tolstoï, prétendre au rôle de prophète. Si les frontières demeurent floues entre la religion, la littérature, la politique et l'érotisme, cette étonnante symbiose fut souvent éclairée à travers les siècles par la quête incessante de la spiritualité. En effet, une pareille terre, sous le froid du ciel du nord, éveille aisément le sentiment de l'inanité de la vie, inclinant l'âme à la recherche de la spiritualité, à la méditation intérieure, et souvent au mysticisme.
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Aux relèves, il retournait en ville, occupant les intervalles de repos à rassembler ses impressions dans ses "Récits de Sébastopol", profitant de la toute récente vogue journalistique des « correspondances de guerre » initiées à Londres par le Times, à l'occasion précisément de la campagne de Crimée.
Toutefois, Tolstoï n'écrivait pas comme un correspondant de guerre, mais comme un initié. Là résidait la nouveauté. À l'idée abstraite, diplomatique, souvent pompeuse, de la guerre, il opposait l'authenticité du vécu. Il ne commentait pas : il décrivait ce que ressent un simple soldat sous le feu.
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Massif, carré, avec son épaisse chevelure grise, Eltsine ressemble à l'homme de la rue, tandis que la population considère avec méfiance l'allure trop occidentale de Gorbatchev. Quand Eltsine part en tournée politique aux États-Unis, Raïssa propose de le faire suivre jour et nuit par une équipe de télévision. Et elle obtient ce qu'elle veut : un film d'horreur montrant Boris ivre mort avec des députés américains, pissant au pied de son avion sous le nez des journalistes et donnant l'image pathétique du boyard russe à l'ancienne. Elle jubile et fait diffuser les images sur toutes les chaînes de télé russes. L'effet est catastrophique pour elle, mais immédiat pour Boris : sa popularité monte en flèche. Les Russes se retrouvent en lui.
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Gorbatchev considère les combinés alignés sur son bureau. Il pense à une époque pas si ancienne où ces téléphones transmettaient jusqu'aux confins de l'Empire la voix du maître. Là-bas, très loin, la sonnerie vrillait le cœur d'un homme qui se croyait puissant, prince ou boyard, mais se découvrait après l'impérieux appel, simple sujet, serf, condamné en sursis, cadavre virtuel. Staline parlait peu, mais la moindre inflexion de sa voix valait ordre. Vie ou mort, paix ou guerre, promotion ou déchéance, grands travaux, déviation du cours des fleuves, fusées tirées vers la Lune, vers Vénus, nuages nucléaires, arasement de quartiers séculaires, dynamitages d'églises, tout était possible.
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Pour se rapprocher de Dieu, il faut beaucoup pécher.
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Le père Alexandre s'arrêta de marcher. Pointant son index crevassé sur ma tête, il poursuivit : "La Russie reflète la lumière comme les ténèbres, la beauté comme la grisaille. l'invisible cristallisé dans le visible se débouble constamment, passant sans cesse de la réalité au mirage, de l'éclat à l'obscurité."
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Si l’arrivée au Kremlin de Mikhail Gorbatchev n’a rien changé à la vie matérielle de la population, la peur et l’idéologie, les deux piliers du système totalitaire, ont été détruits. Mais rien ne vient s’y substituer. Et c’est là la question majeure, car ces deux carcans cèdent la place à l’imprévisibilité et à l’instabilité propres aux périodes de transition. (…)
Par ailleurs, la question de l’économie n’avance pas. Le seul moyen de la circonvenir consisterait à associer les représentants influents de la nomenklatura à la libéralisation. (…) Gorbatchev ne parvient pas à proposer un tel pacte national – qu’il ne veut pas, d’ailleurs.
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Neveu d'un homme illustre qui a écrasé la France et l'Europe de son génie, je n'ai guère de mal à me faire élire, au suffrage universel (masculin) président de la République, en balayant le général Cavaignac, qui avait réprimé dans le sang l'émeute populaire après la chute de la monarchie, et le malheureux Lamartine. Je soigne ma popularité pendant mon mandat, que la constitution veut unique. On dit que mes dettes, et la perspective de retrouver mes créanciers au sortir de l'Elysée, m'ont convaincu de faire le coup d'Etat qui me maintint au pouvoir. Grâce à moi, Victor Hugo a eu le loisir d'écrire de bien beaux romans et poèmes.

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