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EAN : 9782940719228
Balland (18/08/2022)
4.25/5   6 notes
Résumé :
A l'occasion du centenaire de la naissance de l'URSS (30 décembre 1922)
Derrière l'action actuelle du président russe se profile le retour de l'URSS 100 ans après sa fondation. Dans Poutine, l'Ukraine, les faces cachées, l'auteur a évoqué les figures qui se profilent derrière Poutine, de Staline a Gorbatchev. Dans ce nouveau livre, Nicolas II, Lénine, le roman d'une révolution, il met en lumière le destin de Lénine, fondateur de l'URSS, comme clé historique ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Nicolas II, Lénine - le roman d'une révolution (18 août 2022)
Editions Balland.
Vladimir Fédorovski (1950-....)

Le monde entier sera concerné par cette révolution de 1917 qui va essaimer peu ou prou dans 150 pays du globe où un parti communiste installé directement aux ordres de Moscou se déploiera au même bruit de bottes. Peut-on imaginer plus grand rêve collectif qui va se présenter aux yeux du monde sous les meilleurs hospices et faire naître pour les peuples en souffrance une chance unique.

Le sang des insurgés avait déjà coulé dans la Neva, Nicolas II fait des promesses qu'il ne tiendra pas, et quand bien même, ce sera sa perte ; juste un répit pour le tsarisme qui a plus que du plomb dans l'aile, il est miné ; une révolution inexorable est lancée, pourrait-on dire même qu'elle a germé depuis les années 60. Et pourtant Nicolas II n'était pas le pire des tsars, il apparaissait même plutôt libéral ! Tout un tas d'obscurs intellectuels tous plus excités les uns que les autres vont finir par avoir raison de tout un tas de braves types, des paysans, nettement les plus nombreux, eux aussi voulaient changer les choses résolûment qui furent dépossédés de leur outil - n'oublions tout de même pas le postulat sur lequel se fonde la révolution : la collectivisation des biens de production au profit du peuple, des peuples.. Les années pré-révolutionnaires marquent cette confusion où des fous idéologues veulent légitimer le crime, l'attentat contre les dignitaires du régime. Au milieu de tout ça, émerge à son tour un certain Lénine, un homme à poigne dont on parle encore de sa harangue contagieuse un siècle après, qui ne restera pas moins aveuglé par un dessein chimérique, ses dérives nécessaires selon lui pour accélerer la révolution qui bascule dans un monde nouveau où tout se justifie par elle...

Je ne sais pas comment Vladimir Fédorovski le romancier le plus français des russes, ou le plus russe des français, qui a toujours cherché à comprendre les mystères de l'histoire de son gigantesque pays, à en faire miroiter ses lumières, va faire son entame. Rendez-vous dans huit jours pour la sortie de son livre ci dessus nommé.

20 août 2022.
Fédorovski est avant tout un romancier qui butine sur un siècle et demi russe exceptionnel en terrain conquis. Il réduit même parfois ses histoires à mon goût préférant les survoler, c'est comme ça qu'il faut le lire. Un peu comme l'abeille emportant le meilleur, le nectar des dieux. Je ne suis pas sûr qu'il aurait été bon peintre, il aurait été embarrassé avec les neutres, les complémentaires ; il veut tout de suite mettre dans son art de la couleur vive, chamarrée qui donne le sentiment d'un récit rapide, sur survoltage. C'est en tout cas un excellent conteur qui met toute sa passion et son coeur, appuyé d'une vraie sincérité, à dire ses récits pour le plaisir du partage.
Historiens s'abstenir, car son histoire est romancée, à part qu'il s'y connait vraiment sur l'ête Gorbatchev pour l'avoir vécue et pour en avoir été, en modeste part bien sûr, l'artisan

Alors ici Fédorovski est parti de l'idée que Poutine renvoie à Lénine et à Nicolas II. Il semble battre le fer rouge et les hostilités en Ukraine l'inspirent sur ce que la Russie prétend toujours être, la Sainte Russie, la Russie éternelle, qu'elle a un regard impérieux sur son passé à la fois contrasté et grandiose.

J'ai du mal à suivre cette logique car je suis convaincu que Poutine ne s'inscrit nullument dans cet ordre ou encore moins comme impérialiste. Poutine ne veut pas que des missiles otaniens soient flanqués à ses portes et soient braqués sur lui et son peuple. On a crié au loup, mais il eût fallu regarder plus loin que le bout de son nez ; on crie moins au loup après 6 mois de conflit ouvert parce qu'on voit bien, hormis la propagande occidentale, les intérêts des américains et des acolytes anglais allant dans le sens d'une déstabilisation du monde de l'est, voire européen. Poutine a assez de chiens à fouetter avec les ennemis héréditaires de la Russie augmentés des ennemis d'aujourd'hui sur un territoire 40 fois grand comme la France. Poutine ne veut pas à ses portes des missiles otaniens pointant sur lui et son peuple !

On se doute bien que Fédorovski n'est pas un courtisan de Poutine, mais néanmoins, il fait la part des choses .

Alors où est la plus value dans cette histoire dont on se doute bien qu'elle remplit les gazettes du monde entier avec maintes réitérations sous le spectre de l'actualité . Depuis queqlues années, il lui est possible de consulter les archives sur la révolution et ses acteurs, il nous le montre en abordant notamment des aspects de la vie privée des protagonistes qu'ont été Nicolas II et Lénine ..
C'est un livre remarquable et utile au lecteur avec ce regard nouveau, simple et instructif que porte Fédorovski sur ces géants du monde russe eu égard à la révolution de 1917

Effectivement Fédorovski remonte jusqu'aux années 60 pour expliquer la Révolution.
Il utilise de nombreuses citations des acteurs célèbres dans son récit, des citations qu'il puise dans les archives de l'Etat désormais accessibles.
Lors de la présentation de Lénine, je n'ai pas compris pourquoi il parle du père et ne fait mention de la mère. Est-ce un oubli ?
Fedorovski nous inonde d'anecdotes intéressantes, parfois cocasses, dans les entourages respectifs de Nicolas II et de Lénine et se complaît à faire remonter les intrigues de part et d'autre, le rôle de la police secrète, les doubles jeux, les taupes, les embrouilles dans les rangs révolutionnaires .. le role grandissant des femmes en politique ..
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Il m'aura fallu attendre de lire ce livre pour enfin comprendre les différentes étapes de la terrible histoire russe au siècle précédent.
Dans ce „roman“ Vladimir Federovsky traverse la Russie du XXème siècle à grandes enjambées et brosse le portrait des personnages connus et inconnus qui ont changé le cours des choses en donnant au lecteur une vision d'ensemble tout à fait remarquable.
Mais l'intérêt de ce récit c‘est l‘envers du décor : comment la révolution russe de 1917 avait été préparée et était devenue inéluctable . Même si la Russie n‘avait jamais été aussi prospère au tournant du XX ème siècle, le gouvernement des tsars était sapé depuis plusieurs décennies par des mouvements révolutionnaires en partie inspirés par la Commune de Paris de 1870. le caractère et la vie du tsar Nicolas II et surtout de Lénine sont minutieusement étudiés et nous apportent des renseignements inédits particulièrement intéressants. Des personnages restés dans l‘ombre de la grande Histoire apparaissent en pleine lumière tels que Inès Armand , la maîtresse de Lénine ainsi que Azev et surtout Parvus ,deux révolutionnaires sans lesquels ,probablement ,Lénine ne serait pas parvenu au pouvoir.
Ce livre qui n‘est pas un roman se lit , il est vrai, comme un roman tellement les événements et les êtres semblent .relever de la fiction.
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Dans la lignée de "Poutine et l'Ukraine : Les faces cachées", que cet essai complète bien, permet de comprendre un peu mieux la genèse de ce conflit et son ancrage dans la chute des tsars et la montés en puissance des communistes. Une histoire riche et dramatique dans laquelle le locataire actuel du Kremlin puise quelques justifications à son action.
Instructif, bien mené, se lit comme un roman!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait tout de même des accents bourgeois chez Lénine, chose dont il se chargea ensuite de se défaire comme la peste.

Sur sa route par un hasard des circonstances, il va rencontrer une française Ines Armand qui va devenir sa maîtresse. Ines fut une des dames avant la révolution russe des plus remarquées de la haute bourgeoisie moscovite. Elle aimait sortir aux fêtes, aux bals ou au théâtre, particulièrement quand l'hiver faisait préférer les danses des spectacles du Bolchoï aux promenades noctures, accompagnée d'un mari fort attentionné. Ce dernier appartenait à une vieille et riche famille française russifiée, la famille Armand. Elle en prit donc le nom. Une fois la chose installée, il s'avera que le mari était un homme très occupé, partait à son bureau du matin au soir et Inès s'en trouvait désoeuvrée.

"Le gel, la tempête, les tourbillons de neige dansant dans la lumière laiteuse des lampadaires, rien ne semblait tirer Inès de ses pensées, pas plus que les traineaux à deux chevaux avec leurs grelots, qui se rangeaient à tour de rôle davant le péristyle. Les cochers juraient en tirant sur leurs rennes. Des nuages de vapeur hésitantes des lanternes de voitures, des valets s'affairaient pour aider à descendre quelque notable aux favoris blancs ou des jeunes femmes délicatement apprêtées. (...)
Ines avait donné naissance à deux garçons et à deux filles. Pourtant, elle ne comptait pas enfermer sa personnalité dans une maternité qui ne suffisait pas à la combler et elle ne voulait nullement ressembler à l'héroïne de Guerre et Paix décrite par Tolstoï : " Après la naissance de ses enfants, Natacha devint une véritable femelle ".

A propos des jounées désoeuvrées d'Ines, elle les combla par des longues promenades avec Vladimir, sensible aux idées révolutionnaires, un jeune frère de son mari. Les deux amants eurent tout loisir d'évoquer la révolution, le féminisme .. et l'amour libre.
Quand ils eurent un enfant, le mari malheureux ne les blâma pas : il réagit néanmoins d'une manière intransigeante : l'enfant porterait son propre nom et Vladimir devrait terminer ses études avant de faire des projets. Et du coup, on a l'impression de sauter de Guerre et Paix à Anna Karénine ..
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Notre agent double était-il le parfait exemple auquel se référait Freud ? Lorsqu'il avait analysé le plus célèbre de ses patients, Pankéév, un autre Russe surnommé "l'homme des loups", le
fondateur de la psychanalyse avait montré toute l'ambiguïté passionnelle de son caractère.Il affirmait qu'à l'instar des héros de Dostoïevski, les Russes sont facilement ambivalents. A ses yeux, l'opposition des sentiments subsiste profondément dans l'âme russe "qui, tour à tour pêche, expie et se donne de grands objectifs éthiques". Elle y est bien plus présente que dans l'âme de tout autre peuple. Azev essaya d'ailleurs lui-même de trouver son autojustification dans les écrits de Freud.
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... Dans les rues provinciales, de vieilles maisons à colonnes s'alignaient. On y trouvait le palais du gouverneur puis une modeste bibliothèque portant le nom d'un célèbre historien russe ; de magnifiques arbres offraient leur ombrage aux promeneurs. Sans pavage, les rues se creusaient d'ornières tout au long des habitations de bois et se couvraient, suivant la saison, d'une boue collante au printemps ou de monticules de poussière durant l'été..
(Simbirsk, avant la révolution, où est né Vladimir Oulianov, pseudo : Lénine)
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L'apparition de Raspoutine à la Cour avait été le signe de faiblesse psychologique du couple impérial, du relâchement d'un pouvoir à bout de souffle. Lorsque la guerre avait été déclarée, Raspoutine était naturellement apparu comme l'une des causes majeures de la chute de la dynastie et de l'Empire.
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Selon le constat qui anime encore aujourd'hui les kamikazes islamistes, seule la stratégie de la terreur semblait apte à produire un déclic. Mais en Russie, les acteurs surent masquer les ravages de la terreur et tourner le regard des foules vers de nobles objectifs. " On ne tue pas un homme concret, non, en sa personne, on tue le mal lui-même."
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