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Critiques de Willy Vlautin (92)
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Motel Life

Reno, Nevada, une nuit d'hiver. Alors qu’il conduit en état d’ébriété, Jerry Lee Flannigan renverse un ado à vélo. Constatant la mort du jeune homme, il camoufle le corps sur sa banquette arrière et file chez son frère Frank. Ce dernier le convainc d’abandonner la victime devant un hôpital et tous deux partent pour le nord, décidés à faire disparaître la voiture. Commence alors une fuite sans buts, de motels en motels, pour ces hommes désespérément seuls et en totale perdition.



Célèbre chanteur et compositeur du groupe Richmond Fontaine, Willy Vlautin mène en parallèle une belle carrière d’écrivain. Dans ce 1er roman, il met en place les éléments qui caractériseront son œuvre par la suite, à savoir une plongée dans le quotidien des paumés de l’Amérique et une écriture essentiellement descriptive, très cinématographique. A l’évidence, Raymond Carver l’a beaucoup influencé, tout comme le behaviorisme, ce genre littéraire où les auteurs bannissent toute trace de psychologie au profit de la description pure. En France, Manchette a été le chantre du behaviorisme tandis qu’aux Etats-Unis, parmi les écrivains actuels, on pourrait citer Paul Auster où Georges Pelecanos. Personnellement, j’aime beaucoup cette écriture, ce qui est loin d’être le cas de tout le monde.



Vlautin cherche avant tout la sobriété et la justesse. Ses deux anti-héros, losers pathétiques sans aucune perspective d’avenir, ont quelque chose d’attachant. Le texte, traversé par une insondable tristesse, se termine de façon forcément tragique. Un premier roman qui, malgré quelques maladresses, sacre une nouvelle voix de la littérature américaine sur laquelle il va à l’évidence falloir compter.




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Motel Life

J’ai eu un gros coup de cœur pour ce premier roman de Willy Vlautin, découvert grâce au challenge USA, qui met en scène la relation « à la vie à la mort » des frères Flannigan. Lorsque leur mère décède, Frank, le narrateur, et Jerry Lee, son grand frère, se retrouvent vite sans cadre - leur père ne fait plus partie du portrait depuis longtemps -, et en perte de repères. Trop jeunes pour assumer les responsabilités qui leur incombent, ils vont de mauvais choix en mauvaises décisions, jusqu’à cette nuit fatidique et froide où, en état d’ébriété, Jerry Lee commet l’irréparable, entraînant avec lui son frère dans sa spirale descendante… Vlautin donne à voir l’envers du rêve américain: les laissés-pour-compte, quand c’est « la faute à pas de chance », le talent gâché et la subsistance d’un petit boulot à l’autre, nous rappelant dans la foulée que nous ne sommes jamais bien loin de la précarité.
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Devenir quelqu'un

Horace est un gars travailleur, reconnaissant, fidèle. C’est un type bien ; sauf à ses propres yeux. Horace est abîmé. Métis d’Irlandais et d’Indien Païute, il a été très jeune abandonné par son père puis par sa mère, qui a refait sa vie et dont Horace semble avoir encombré le nouveau mari. Elle l’a confié à sa grand-mère, qui boit de la bière dès 11 heures du matin et a peur des Noirs, des Mexicains et des Indiens. Le pauvre gamin. A quatorze ans il rencontre les Reese, Eldon et Louise, un couple âgé qui élève des moutons sur un ranch dans le Nevada. Le courant passe tout de suite entre ces trois-là : les Reese recueillent Horace et deviennent comme sa famille.



Au début du roman, Horace a la vingtaine et il veut Devenir quelqu’un. Il ne peut pas simplement continuer comme ça, il faut qu’il arrive à briller à ses propres yeux. Alors seulement il pourra envisager de reprendre pied dans une vie normale, et revenir au ranch. Passionné de boxe, il jette son dévolu sur ce sport et décide de devenir champion. Les Reese sont très inquiets de ce départ et lui proposent de reprendre le ranch, mais Horace ne peut pas ne pas partir. Un matin, il les quitte et prend le car pour Tucson, Arizona.



Ce roman, c’est le quotidien d’Horace. Le ranch, la boxe, Tucson, les entraînements, les combats. Les coups, la solitude, la chaleur, la peur, les victoires, la douleur. Ce roman, c’est aussi les Reese, Eldon et Louise et leur vie au ranch, le gardien de moutons à ravitailler dans les montagnes, le tracteur à réparer. Ils m’ont tellement touchée.



Les chapitres alternent entre Horace et les Reese et le roman prend corps, le style est simple, sans chichis, qui laisse toute la place à l’humanité et l’émotion. Willy Vlautin a construit un roman poignant et pudique. Devenir quelqu’un se tient sur une certaine ligne de crête, sans jamais déraper ni faiblir. Le lecteur retient souvent son souffle, là ça va lâcher, là… mais non, ni mièvre et jamais sordide ; Devenir quelqu’un est beau et juste, triste et touchant. Bouleversant. Un coup de coeur !



« C’est épuisant de passer son temps à se haïr et à essayer d’être ce que l’on n’est pas. Ça laisse des traces. »
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Devenir quelqu'un

Devenir quelqu'un, c'est le désir le plus cher d'Horace Hopper, jeune rancher employé par un couple âgé, les Reese, qui le considère comme leur fils. Et c'est avec ses poings, sur les rings, qu'Horace compte atteindre son but...



Découverte grâce au Picabo River Book Club et aux éditions Albin Michel (merci à eux !), cette histoire m'a beaucoup plu par sa simplicité et son aspect touchant.



Deux personnages émergent de ce récit : Horace, une belle personne, mais aussi un idéaliste victime quelque part de son orgueil, de sa soif de reconnaissance, de sa quête d'identité (il boxe en se faisant passer pour un mexicain, embarrassé par ses origines indiennes). Et puis, il y a surtout Eldon Reese, magnifique d'empathie et de bienveillance, attentif aux autres, si prévenant envers sa femme et Horace. Qui remuera ciel et terre pour retrouver ce dernier après son départ, et le réconforter...



Et que dire de ce dernier paragraphe, poignant et tout en retenue... quelques lignes ultimes qui, même si on sentait cette conclusion venir, vous laisse, tel un boxeur sonné de coups, un peu groggy, faut quand même le reconnaître...

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Devenir quelqu'un

Âgé de vingt et un ans, Horace a du sang irlandais et du sang indien, mais il veut se faire passer pour un Mexicain, afin de devenir un autre. Les personnes qui ne le connaissent pas pensent qu’il est mexicain. Lui est persuadé que les Mexicains sont les boxeurs les plus coriaces. Il rêve d’être champion de ce sport de combat pour prouver qu’il est quelqu’un. Pour cela, il quitte le ranch des Reese ; il est pourtant heureux auprès de ce couple âgé. Eldon et Louise s’inquiètent, mais le laissent réaliser ses rêves. Ils espèrent que ce parcours initiatique ne lui fera pas trop de mal. Horace a été abandonné par son père, puis par sa mère, qui l’a confié à une grand-mère qui, elle, le rejetait en raison de ses origines païutes. Il a ensuite été recueilli par les Reese, qui ont été les premiers à lui donner de l’affection et qui l’aiment comme un fils. Comme des parents, ces derniers ne veulent pas lui briser les ailes, même si sa présence leur est indispensable : autant d’un point de vue affectif que pratique, pour faire tourner le ranch. Ils ne lui disent pas pour le laisser vivre ses rêves. Ils seront là pour lui quand il reviendra.





Arrivé à Tucson, il change son nom : désormais, il est Hector Hidalgo. Il trouve un emploi et un entraîneur. Ce dernier est peu motivé, mais il lui permet de s’inscrire à des combats. Idéaliste, cependant lucide, Horace perçoit qu’il se fait arnaquer par son coach. Il voit les billets échangés, il sait qu’ils devraient lui revenir, mais il n’est pas prêt à s’affirmer. Il doit d’abord prouver qu’il peut résister à la pression. Il sait encaisser les coups, il faut aussi qu’il les rende. Le ring semble être une allégorie de la vie d’Horace.





Eldon Reese sait ce que c’est d’abandonner ses rêves. Il espère, cependant, qu’Horace comprendra que sa place est auprès de lui et de son épouse. Il ne l’entrave pas, il souhaite que son protégé se trouve lui-même, sans vivre trop de souffrances. Son abnégation et sa vigilance à distance sont touchantes. Horace est doué avec les animaux. Comprendra-t-il qu’il est quelqu’un ? Trouvera-t-il qui il est ? Moitié blanc, moitié indien païute, il est riche de ses origines qu’il réfute.





Cette quête d’identité est troublante, j’avais envie de dire à Horace qu’il n’avait rien à prouver et que des personnes adorables l’aimaient. Cependant, il me manquait l’élément qui me marquerait, qui ferait que ce roman ne serait pas qu’une lecture agréable, le moment où l’émotion me cueillerait et me ferait penser que lire ce livre était important pour moi. Ce que j’attendais s’est produit à la fin, avec cette conclusion qui est surprenante et emplie d’émotion et qui a fait basculer mon ressenti. Alors, que pendant ma lecture, j’avais eu la sensation, d’être maintenue à distance, les pages précédentes ont défilé dans mon esprit et se sont teintées de messages et de sentiments, qui n’étaient pas parvenus jusqu’à moi, au départ.




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Devenir quelqu'un

Le lecteur va ici faire la connaissance du jeune Horace Hopper, un jeune homme en quête d'un destin et d'une identité, un jeune homme perdu entre ses origines indiennes et blanches, entre sa famille "adoptive" et son rêve de grandeur.



Ce titre met en exergue le thème universel de la réussite et surtout la recherche d'une destinée : devenir quelqu'un. À notre époque, tout le monde se questionne sur ce qu'est cette réussite, cet accomplissement personnel : est-ce la célébrité, le succès, la richesse ? Ou est-ce tout simplement la capacité de se satisfaire de sa vie ?



Le jeune Horace va ainsi remettre en question ses certitudes, au travers des coups qu'il prendra, des échecs qu'il subira, des victoires et de l'espoir suscité par celles-ci. Les combats se suivent et aucun ne se ressemblera. Horace fera de multiples rencontres : certaines lui permettront de mûrir, d'autres l'amèneront à plier le genou.



Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce livre est le fait de suivre à la fois Horace et en même temps sa famille "de cœur" et plus particulièrement Eldon Reese. Je trouve que ce genre de roman permet de souligner ce qui est réellement important dans l'existence, de remettre en perspective notre propre perception de la vie. Après ce n'est pas mon livre préféré de l'auteur car je pense qu'il aurait pu être un peu plus émouvant et un peu moins répétitif sur certains points narratifs.



En définitive, Willy Vlautin nous propose ici une histoire touchante et inspirante.
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Plein nord

Plein Nord... la route d'une vie. Une route faite de bosses, de montées et de descentes ; de rencontres aussi. De Las Végas à Réno (Nevada), le parcours initiatique d’une jeune femme de vingt deux ans à la recherche de son bonheur avec comme guide spirituel un Paul Newman imaginaire. Johnny Cash n'est jamais très loin lui non plus, sa musique enrobe cette histoire particulièrement touchante.



A 22 ans et enceinte, rongée par l'alcool, empêtrée dans de mauvaises fréquentations et de tristes hasards, Allison quitte Las Vegas et compte rebondir sur quelque chose ou quelqu'un de bien. Une sorte de quête, si possible même, de rédemption. On suit la trajectoire d'Allison avec beaucoup d'empathie, son installation à Reno, on veut croire avec elle que s'effaceront toutes les grosses mochetés et saloperies du passé. Allison doit se reconstruire, quitter la spirale poussiéreuse de la dévalorisation et de l'autodestruction. Apprendre à s'aimer et à envisager d'aimer la vie…



Dans une atmosphère mélancolique, avec justesse, simplicité et un regard aiguisé, sans fioriture, Willy Vlautin nous dépeint une jeunesse en perdition, qui coûte que coûte avance, en encaissant coups après coups, les épreuves de la vie.



Ne pas s'y méprendre, ce livre est un bout d'espoir, car il y a toujours au bout de la route la possibilité d'en suivre de nouvelles, celles que l'on choisi de construire soi-même car même si tout nous échappe, ce tout n'est rien par rapport à ce que l'on peut édifier et découvrir en soi.

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Devenir quelqu'un

Quel livre ! Un véritable coup de cœur et bien que je l'ai terminé depuis déjà quelques temps, ses personnages continuent de m'accompagner....

Comment trouver les mots pour exprimer les émotions que ce livre à provoquer ? Comment lui rendre justice ?



Une histoire de boxe, mais bien plus que ça...Une histoire toute simple mais qui charrie tant de sensibilité et d'émotions...



Horace est un jeune métis amérindien abandonné par ses parents. A 14 ans, il est placé chez Ed et Louise Reese, un couple de ranchers qui élèvent des moutons. Le jeune homme est une aide précieuse au quotidien, Ed ayant de gros souci de santé, et une affection profonde les unit. Le vieux couple qui a vu partir loin leurs deux filles, projette de laisser leur exploitation à ce "fils" sur lequel ils s'appuient.



Mais Horace ne sait se contenter de ce bonheur tout simple, il doit se prouver des choses à lui-même, compenser l'abandon, prendre une revanche sur la vie, devenir quelqu'un, lui qui n'est rien pour ses parents....Passionné de boxe depuis tout petit, il rêve de devenir un champion, devenir quelqu'un qui compte. En quête d'identité et d'estime de soi, n'assumant pas ses origines indiennes, il est persuadé que se faire passer pour un mexicain lui ouvrira les portes de la gloire.



Après un départ plein d'espoir, commence une longue descente en enfer et le rêve s'effrite peu à peu sur les rings, sous les coups, les traitrises... Violence de la vie, solitude abyssale, Horace se perd peu à peu mais Ed est là qui s'inquiète, qui veille, qui ne le laisse jamais tomber...



Quel extraordinaire bonhomme que Ed, avec tant d'humanité ! Les relations sont tellement belles entre le jeune homme et ce vieux couple débordant d'amour qui respectent tous les choix d'Horace, qui l'accompagnent au mieux... il y a cette affection pleine de pudeur et de réserve, ces silences étourdissants de tendresse et cette impossibilité à combler les vides....



Une narration toute simple qui raconte un morceau de vie criant de réalisme, une plume sensible sans pathos aucun, un propos d'une grande profondeur et un immense coup de cœur pour ce livre qui restera inoubliable, une dernière phrase bouleversante qui résonne encore en moi...



Je remercie le Picabo River Book Club. Léa ainsi que les Editions Albin Michel et la traductrice pour cette magnifique lecture.


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Devenir quelqu'un

Horace, 21 ans, rêve de devenir boxeur. Il n'a jamais eu la vie facile. Ses parents l'ont abandonné à sa grand-mère, qui elle même l'a laissé à un vieux couple, les Reese. Si ceux-ci lui ont offert tout l'amour dont il pouvait avoir besoin, et un avenir, puisqu'ils veulent lui laisser leur ranch, cela ne suffit pas à Horace. Horace a lu des livres de développement personnel qui lui ont expliqué que l'on peut devenir ce que l'on veut si l'on s'en donne les moyens. Alors Horace est persuadé, il peut devenir champion de boxe, et il est prêt pour ça à renier ses origines indiennes pour se faire passer pour un mexicain. Il quitte le ranch dans le Nevada et les animaux qu'il aime tant, il quitte les Reese pour partir vivre seul à Tucson et s'entraîner pour devenir un champion. Il est loin d'être ingrat, il reviendra quand il sentira qu'ils pourront être fiers de lui.

A Tucson, c'est une solitude totale qui attend le jeune garçon. La tante qui l'héberge le considère à peine, il trouve un travail précaire et son entraîneur est loin d'être honnête. Mais cela ne décourage pas Horace dans son rêve. Il doit prouver qu'il peut devenir quelqu'un...



Willy Vlautin a un réel talent d'écriture. Tant de bienveillance envers ses personnages mais en étant aussi juste ce n'est pas évident. On est d'emblée touché par Horace, mais aussi par Eldon et Louise Reese qui donneraient tant pour ce garçon. J'ai dévoré ce livre, pas seulement parce que je l'ai adoré, mais parce que je n'avais pas envie de laisser Horace encore plus seul qu'il n'était...Et quand j'ai du le laisser à la toute fin, j'en étais bouleversée...

Un grand merci au PicaboRiverBookClub grâce à qui j'ai lu ce livre, ainsi qu'aux éditions Albin Michel, pour cette lecture, mais aussi pour cette collection Terres d'Amériques qui ne déçoit jamais...





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Devenir quelqu'un

Horace Hopper (vingt et un ans) travaille dans le Nevada, sur le ranch d’Eldon Reese (soixante douze ans). Eldon et sa femme Louise lui ont ouvert leur maison et leurs coeurs. Sa mère l’a laissé chez sa grand-mère lorsqu’il avait huit ans et n’est jamais revenue le chercher, avant qu’il ne soit finalement accueilli sur le ranch. Horace est en quête de ses racines, mi-irlandaises, mi indiennes (païutes) Bien qu’il ait une vraie passion pour les chevaux et les chiens, c’est avant tout à travers la boxe qu’il désire exister (ses héros sont des boxeurs mexicains) Depuis un an, il tente d’apprendre l’espagnol (sans trop de succès d’ailleurs !) afin de mieux s’identifier à eux …



Malgré sa vive affection pour les Reese, devenus ses parents de substitution depuis plusieurs années, Horace s’est décidé à les quitter et à s’installer à Tucson, pour s’y faire un nom dans le milieu de la boxe. Même si le souvenir de son match catastrophique à Las Vegas demeure une cuisante humiliation qu’il aimerait effacer de sa mémoire … Horace Hopper rêve de devenir quelqu’un (un champion tant qu’à faire !) sous le nom d’Hector Hidalgo. Alors quand Alberto Ruiz accepte de l’entrainer à Tucson, Horace se sent pousser des ailes ! Pour Louise et Eldon dont les deux filles (Cassie et Lynn) vivent à Reno et à Denver, la séparation est très douloureuse. Eux qui rêvaient tant de le voir reprendre le ranch …



Pour Horace, qui supporte également très mal la solitude, et doté d’une nature plutôt sentimentale, se pose alors une question primordiale : a-t-il réellement les épaules et le coeur assez solides pour devenir le boxeur invincible et charismatique de ses fantasmes ?…



Un roman particulièrement nostalgique, presque désespéré dont l’impression principale reste les regrets et les non-dits. Une lecture plaisante et pourtant mitigée pour ma part … Je suis un peu moins enthousiaste que le Times ou le Guardian … J’ai eu la sensation d’avoir survolé l’histoire d’Horace sans avoir jamais eu le loisir d’entrer en communion avec lui. Comme une tentative d’approche non aboutie … Un récit convenablement construit, une trame qui tient la route, mais pas de véritable adhésion. Donc pas non plus de réel coup de coeur pour moi …
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Devenir quelqu'un

Willy Vlautin revient avec une histoire émouvante sur la recherche d’identité d’un jeune homme, mi-irlandais mi-Paiute.

A 21 ans, Horace Hopper est fermier dans le Nevada dans le ranch de Mr et Mme Reese, un couple d’éleveurs vieillissants. Ils sont en quelque sorte sa famille depuis que ses parents l’ont abandonné. Il a passé la majorité de sa vie ici, au milieu des moutons sous le regard bienveillant et affectueux des Reese. Pourtant Horace ne peut échapper au sentiment qu’il n’appartient pas vraiment à cette famille, qu’il ne mérite pas ce qu’on lui donne, qu’il doit prouver sa valeur. Au grand désespoir du couple, laissant derrière lui la ferme et sa fragile stabilité, le jeune homme part vers le Sud pour se réinventer en tant que boxeur mexicain sous le nom d’Hector Hidalgo.



Vlautin explore la relation entre père et fils de substitution tout en dessinant le portrait touchant d’un garçon blessé qui court dans le vide, pris dans le monde miteux de la boxe et incapable de lâcher son rêve irréaliste.  Avec ses mains, ses poings et son grand cœur, Horace tente de se construire, de se montrer à la hauteur. Mais à quel prix ?  et qu'en est-il de ceux qu'il a laissés derrière?



Un roman très cinématographique et qui montre deux Amériques. Calme et presque immobile quand on est au ranch, citadine et agitée quand il s’agit de boxe. Lors des scènes où Mr Reese rencontre divers membres de sa petite communauté, on n’est pas loin de la beauté tranquille représentée par Kent Haruf dans sa ville fictive de Holt, ce qui bien évidemment n’a pu que me charmer.



Le style de l’auteur est tout en simplicité. Une simplicité typique de la littérature américaine que j’aime. Pourtant dans cette prose franche et sans chichi j’ai à un moment craint l’overdose de bons sentiments. Les personnages principaux sont tous incroyablement bons et moraux alors que la vie est si horrible avec eux. J’ai parfois eu envie de secouer Horace pour qu’il cesse de prendre les mauvaises décisions, que la spirale cesse. Je ne voyais d’ailleurs pas comment l’auteur allait s’en sortir. C’était sans compter sur le talent de Vlautin qui délivre un final tellement inattendu que j’en ai été sonnée. Cette conclusion décevra de nombreux lecteurs mais pour moi elle est un parfait contrepoids au reste du roman.



Avec le récit des désirs de célébrité pugiliste d’Horace, qui ne sont que les illusions d’une âme perdue, j’ai vécu un moment à la fois tendre et dur, une très belle lecture traversée par une insondable tristesse.



Traduit par Hélène Fournier
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Ballade pour Leroy

Leroy, jeune soldat américain, revient de la guerre d'Irak, gravement blessé et mentalement perturbé. Après de nombreux séjours à l'hôpital, son séjour dans un foyer pour handicapés non loin de Seattle a raison de son envie de vivre et une tentative de suicide le ramène au point de départ. Cloué sur un lit d'hôpital, Leroy, inconscient la plupart du temps, reçoit la visite d'amis et de parents avec lesquels on fait connaissance et avec qui on partage leur désarroi et leur quotidien. Willy Vlautin, avec une maîtrise exceptionnelle, nous propose un condensé de l'« american way of life » pour la classe moyenne en voie de disparition, faite de compromis financiers, de doubles emplois précaires et de petits boulots au noir. C'est un roman sur la précarité sociale dans un l'un des pays les plus riches au monde. Aberrant mais d'une réalité implacable.
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Plein nord

Challenge ABC 2013-2014

Allison a vingt ans. Elle a quitté le lycée avant d'obtenir son diplôme. Elle survit, entre sa mère, sa soeur, son petit ami violent et sa bande, un boulot de serveuse, les films de Paul Newman, et l'alcool, trop d'alcool... Une fête de trop, et elle décide de quitter Las Vegas pour Reno. Partir vers le Nord, pour recommencer,, trouver un nouveau travail, un appartement... W.Vlautin n'épargne rien du cheminement douloureux, ,de la dépendance à l'alcool contre laquelle elle lutte, de sa honte et de son dégoût d'elle-même. Pourtant le roman n'est pas si pessimiste: au plus sombre de sa vie, Allison trouve un réconfort dans ses "dialogues " avec Paul Newman, fait des rencontres bienveillantes et finira, peut-être, par retrouver une existence moins douloureuse, heureuse même,encore que la fin du roman, ouverte, évite un happy end.



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Devenir quelqu'un

Mi blanc, mi indien païute, Horace Hopper ne supporte pas ses origines. Abandonné par son père, puis délaissé par sa mère qui a confié sa garde à la grand-mère, l’enfant a été pris en charge par les Reese, un couple de rancher . A vingt-et-un ans, il vit dans un camping-car et travaille pour Eldon Reese qui, à soixante-douze ans, a bien besoin de son aide. Alors que leurs deux filles ont quitté la région, Eldon et sa femme considèrent Horace comme leur propre fils. Ils espèrent bien qu’il reprendra le ranch. Tant d’exploitations périclitent suite au vieillissement des propriétaires et au départ des jeunes



Mais Horace veut devenir quelqu’un. Lorsqu’il monte dans les montagnes pour ravitailler Pedro, gardien du troupeau de moutons, il écoute du rock ou des cours d’espagnol. Car il veut devenir mexicain pour faire carrière comme boxeur professionnel.



Mr Reese, aucun boxeur digne de ce nom n’est un Indien Païute. Les Païutes sont des bons à rien.



Horace part à Tucson où il trouve un petit boulot et un entraîneur, Alberto Ruiz. Il devient Hector Hidalgo et prépare ses premiers combats en amateur. Horace frappe fort, gagne quelques matchs, prend des coups. Ruiz, alcoolique et radin, l’exploite. Mais Diego, un entraîneur plus sérieux, rechigne à s’occuper de lui.



Je vais être honnête avec toi : tu n’es pas un bon boxeur, tu es un bagarreur, et tu en paieras le prix.



Horace est toujours prêt à prendre des risques pour atteindre son but. Il ne vit ou plutôt ne survit que pour cela, s’enfermant de plus en plus dans la solitude. Souvent, il ne répond même pas à Eldon, toujours inquiet de savoir comment il va. Le vieil homme, et surtout sa femme, rêvent de le voir revenir, enfin apaisé de la honte de ses origines qui l’empêche d’être lui-même.



Willy Vlautin conte une histoire prenante et sensible. Les blessures de l’enfance , les origines non acceptées surtout à cause des moqueries, des préjugés des bien-pensants laissent des traces. Malgré toute l’humanité, l’écoute des Reese, Horace n’est pas prêt à se satisfaire d’un cocon bien tranquille. Il ne veut pas être vu comme un indien incapable mais être reconnu comme un champion, un homme courageux. Même si pour cela il doit souffrir des coups et de la solitude.



Même si l’auteur évoque les conditions de vie des ranchers, l’impossible survie des exploitations avec le vieillissement des propriétaires et le désintérêt des nouvelles générations, le récit est centré sur le parcours d’Horace. C’est donc avant tout une histoire humaine, attachante narrée avec rythme et émotion.
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Devenir quelqu'un

Tout comme dans son précédent roman La route sauvage (Ma chronique ici), tenant très certainement du fait que l’auteur est très attaché à son grand-père, il met en scène un jeune homme assez écorché par la vie et un couple d’anciens, bienveillants et protecteurs.



Horace, ce jeune métis amérindien cherche désespérément à prouver qu’il peut à travers son rêve devenir quelqu’un, lui qui manque cruellement d’assurance. Tandis que ce couple confronté à la crise économique en plus de la vieillesse ne rêve que de transmettre leur ranch à ce jeune rêveur.



À travers ce trio, où l’auteur confronte les générations on découvre des personnages combatifs, profondément humains qui poursuivent leur route entre désillusion et optimisme.



Willy Vlautin, est écrivain mais également musicien folk, rien d’étonnant à ce que ce récit résonne comme un blues poignant et triste où pointent des notes d’espoir.



Quelqu’un de bien nous met un coup de poing en plein cœur et nous laisse K.O à la dernière page, en regrettant secrètement un dernier round, une dernière note, un dernier souhait, un nouveau rêve avant de quitter le ring.



Sous sa plume, les gens ordinaires deviennent de véritables héros.



Si un jour Willy Vlautin a rêvé de Devenir quelqu’un, qu’il soit rassuré, il est un formidable écrivain, incontournable dans le paysage littéraire américain.



Chronique complète sur mon blog ma dose d’encre, lien ci-dessous :
Lien : https://madosedencre.overblo..
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Devenir quelqu'un

Livre lu grâce au Picabo river book Club et à Terres d'Amérique des éditions Albin Michel qui m'ont envoyé ce roman.

Je connaissais cet auteur car j'avais, après vu un film, lu "cheyenne en automne" ou "la route sauvage", selon les éditions. Ce texte était déjà le portrait d'un jeune adolescent, qui venant de s'installer à Portland et découvrait le monde du cheval et des champs de course.

Dans "devenir quelqu'un", " don't skip out on me" littéralement "ne me laisse pas tomber", c'est de nouveau le portrait d'un jeune homme qui va chercher son chemin et essayer de devenir quelqu'un.

C'est un garçon abandonné très jeune par sa mére, chez une grand mère revêche mais qui a été recueilli dans un ranch par un couple de fermiers, qui le considère comme leur fils adoptif. Il y travaille, va dans les plaines pour ravitailler le berger qui s'occupe des troupeaux. Il part alors à cheval et retrouve un berger, mexicain, qui vit plus ou moins bien cette solitude. Horace, mi indien paiute, mi irlandais, n'a qu'un rêve : devenir un boxeur professionnel. Il décide alors de prendre la route, de se trouver un entraîneur et faire des matches pour enfin devenir professionnel. Mais le monde de la boxe n'est pas simple, Ce monde où bien sûr il faut se battre pour gagner sa place, mais aussi où il faut faire quelques concessions pour s'élever dans la hiérarchie des boxeurs. Horace va tenter de se faire une place. Tout en restant en contact avec le couple Reese, qui ont la bienveillance d'attendre qu'il rentre et reprenne le travail de la ferme. Monsieur et Madame Reesse, est un vieux couple qui veulent tenter de garder le ranch et essaient de le maintenir à flot. Un portrait très touchant d'un Mr Resse, qui n'a pas vraiment réalisé ses rêves de jeunesse, mais préfère encore finir sa vie dans sa ferme que de vendre ses terres, aller vivre avec ses filles et jouer au golf avec d'anciens ranchers.

Des portrait touchants d'américains qui tentent de trouver leur place dans une société qui se transforme, plus beaucoup de ranchers, propriétaires de leurs terres et qui vont faire paître leur troupeau dans des canyons, loin du monde. D'autres qui croient dans l'ascension sociale grâce à la boxe. Horace va faire des rencontres d'hommes qui eux aussi ont tenté de devenir quelqu'un, que ce soit un entraîneur, qui lui propose de participer à des matches, que ce soit de l'autre côté de la frontière, au Mexique ou à Las Vegas. Horace est volontaire, il fait son chemin, seul, il trouve un petit boulot, un logement, chez une éloignée tante et s'entraîne sérieusement mais il n'a pas ce qui peut en faire un champion. Va t il réussir dans ce monde, pas sûr, il va en prendre des coups, réels mais aussi au moral.

Mais le titre anglais le disait bien, "ne me laisse pas tomber" que ce soit le discours d'Horace pour les entraîneurs de boxe ou que ce soit pour le couple Reesse qui souhaite qu'il revienne sur le ranche et reprenne la vie de fermier.

Un texte touchant avec de sacrés portraits d'êtres qui essaient en effet de devenir quelqu'un ou du moins essayer de réaliser leurs rêves. Des descriptions de canyons, de petites villes qui vivotent, de Las Vegas et ses lumières mais aussi ses coins sombres.

Un roman qui sonne comme une bonne chanson de country, avec l'image persistante de cow boys, mais qui ont de moins en moins le contact avec la nature mais nous sommes aussi en Amérique et du rêve américain, que l'on peut réussir en partant de rien avec sa volonté. Mais Horace va t il arriver à son rêve de devenir boxeur professionnel et pouvoir prouver qu'il est quelqu'un ?

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La route sauvage (Cheyenne en automne)

RÉSUMÉ: "La Route sauvage scelle la rencontre sincère et émouvante entre un gamin en cavale et un vieux cheval : Charley, quinze ans, délaissé par un père insouciant, et Lean on Pete, une bête destinée à l'abattoir. Afin d'aider l'animal à échapper au destin funeste qui l'attend, Charley vole un pick-up et une remorque, et tous deux entreprennent un voyage vers le Wyoming où vit, aux dernières nouvelles, la tante de Charley. Ce périple de près de deux mille kilomètres sur les routes de l'Ouest américain ne sera pas de tout repos, et l'adolescent vivra en un seul été plus d'aventures que bien des hommes au cours de toute une vie... "



Ce fut un voyage difficile en compagnie de Charley. Car ce gamin de 15 ans va subir bien des épreuves, heureusement contre-balancées par des rencontres salvatrices.

Une écriture simple, comme l'est le jeune Charley, cabossé par la vie mais opiniâtre et courageux. Une longue route vers hypothétiques retrouvailles familiales, au travers de paysages rudes, peu hospitaliers.



J'ai apprécié la sensibilité retranscrite par Willy Vlautin de Charley avec les chevaux et cette belle relation qu'il aura avec Lean on Pete, ce cheval de course qu'il sauvera de l'abattoir. Un trés beau moment de lecture.
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Ballade pour Leroy

Avec cette Ballade pour Leroy, Willy Vlautin nous plonge dans une Amérique des fracassés de la vie, de celles et de ceux qui tentent désespérément de s'en sortir, oubliés par un système qui privilégie argent et réussite.



Leroy Kervin portait l'uniforme US en Irak, dans une brigade de la National Guard. Il avait 24 ans quand une bombe fit sauter son véhicule. Quand il se réveille en Allemagne, il n'est plus le même. Transféré dans un foyer pour handicapés mentaux de l'État de Washington, il retrouve sa lucidité et ne voit que deux solutions : se suicider ou s'enfuir.

Son choix change la vie de Freddie McCall, le veilleur de nuit, qui aime bien Leroy parce qu'il n'est pas violent. Pour s'en sortir, Freddie est obligé de cumuler un autre emploi dans un magasin de peintures dont le patron est un incapable et un profiteur. Malgré cela, il ne s'en sort pas.

Pauline est infirmière et s'occupe de son père qui vit seul. Son humanité illumine le roman. Darla Kervin, quinquagénaire mince et brune, est la mère de Leroy. Elle lui lisait des romans de science-fiction quand il était à l'hôpital militaire.

À plusieurs reprises, l'auteur nous plonge dans le cauchemar de Leroy qui fuit avec Jeannette, l'amour de sa vie. Pris dans le tourbillon d'une société totalitaire d'une violence inouïe, une société peut-être pas si éloignée de la leur où on élimine les parasites, les plus faibles, ceux qui vivent aux crochets de la nation.

Pauline tente de sauver Jo, une ado prise dans les filets de la drogue, exploitée par des camarades sans scrupules. Freddie est prêt à tout pour sauver sa dignité mais doit vendre sa maison pour assurer la garde de Kathleen et Virginia, ses filles adorées dont la mère se débarrasse…



Roman passant de l'épique au glauque, mêlant tragédie et solidarité, Ballade pour Leroy ménage tout de même une issue plutôt optimiste, même si rien n'est définitivement résolu.
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Ballade pour Leroy



Ballade pour Leroy.

Willy VLAUTIN



Le soldat Leroy est sagement dans son lit au centre spécialisé pour handicapés où il a échoué après avoir été blessé en Irak.

Mais il a réappris à marcher ce qui lui laisse la possibilité de sa tentative de suicide.

Cette dernière est ratée, il est toujours vivant mais inconscient alors que ceux qui l’entourent vivent ou essaient de survivre.

D’abord Freddie, le gardien de nuit du centre qui le trouve juste après sa tentative de suicide.

Freddie est un homme d’âge mur qui cumule 2 jobs pour payer les factures des interventions chirurgicales de sa fille qui vit loin de lui depuis le divorce.

Freddie est d’une humanité touchante, rendant visite à Leroy et faisant de son mieux dans tous les domaines.

Ensuite Pauline, l’infirmière de l’hôpital où est Leroy.

Elle s’occupe de lui, discute avec sa mère, tente de sauver une de ses patientes adolescente et paumée.

Et quand sa journée est terminée elle prend en charge son propre père à la personnalité difficile.

Darla la maman de Leroy qui continue à lui lire de la SF chaque jour, les amies de Pauline, le patron de Freddie…



Un très beau roman sur l’humanité des gens qui vous entourent.

Leroy n’est vraiment pas seul même s’il reste emmuré dans sa tête où se joue de drôles de scénarios.

La particularité de ce roman tient à cette double histoire : celle de la vraie vie extérieure et celle imaginaire de la vie intérieure de Leroy.

Cette histoire dans l’histoire est surprenante (et pas très interessante à mon sens) mais chaque personnage de ce roman est un diamant à l’état brut.

On y entrevoit aussi le sort des soldats brisés par la guerre.

Un Willy Vlautin très réussi

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Devenir quelqu'un

Je ne présenterai pas à nouveau l'intrigue, qui me tentait beaucoup. Une lecture agréable, pour ce roman court mais riche.

Au début, j'ai éprouvé de la difficulté à m'accrocher, gênée par la mise en place de l'intrigue : à plusieurs reprises, un personnage rappelle à un autre ce que ce dernier sait très bien ; cet artifice est trop appuyé.

Heureusement, l'intérêt pour le roman a finalement pris le dessus.

Si le parcours du jeune Horace - avec force combats de boxe et les inévitables nez cassés, yeux pochés et côtes brisées - est l'objet du roman, mention spéciale à Eldon Reese, son père adoptif. Il m'a beaucoup touchée, me rappelant parfois les "gens de Holt County", et des autres romans de Kent Haruf. Si comme au cinéma, on pouvait décerner un prix au meilleur second rôle, Eldon Reese le mériterait ! Sa manière de traverser la vie et de soutenir ses proches forcent l'admiration, et c'est ce personnage qui restera pour moi le véritable héros de ce récit.



Roman découvert grâce au partenariat @ Picabo River Book Club que je remercie !
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