AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Willy Vlautin (92)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Plein nord

Plein nord est le deuxième roman de Willy Vlautin, après motel life paru en 2009 et qui avait vu les critiques américaines enthousiastes, voyant chez cet illustre inconnu, un digne héritier de Raymond Carver et de John Fante.

Ce livre est une oeuvre mouvementée à la narration simple et limpide, peuplée de personnages attachants, de gens ordinaires.

A travers les pages de Plein nord, on découvre Allison, 22 ans, une jeune fille paumée mais néanmoins coriace, qui relève la tête en s'inventant une route à travers le Nevada, s'éloignant de la décrépitude de Las Vegas et de son copain, s'entichant de Paul Newman, son ange gardien, un soutien dans les moments difficiles.

Vlautin décrit une Amérique condamnée au silence, celle de l'ombre, mais avec une empreinte d'humanité et sans mélo. Une rage tout en tendresse.

Une belle découverte :)
Commenter  J’apprécie          40
Motel Life

Un roman au sujet des white-trashs extrêmement bien réussi et exceptionnellement bien écrit. On ne peut pas dire que l’auteur ait voulu se perdre en descriptions ou en phrases compliquées. Mais chaque phrase reste un bijou ; un peu comme des punchlines de rap. C’est un romain hyper contemporain, qui se lit d’une traite, qui se lit en trois petites heures. Elles passent à une vitesse folle ces trois heures, on est absolument absorbé. Réellement, on ne peut hurler à la grande littérature, et pourtant, ce livre, il remue quelque chose, quelque part.



Les personnages principaux sont-ils attachants ? Oui ? Peut-être ? On ne sait trop. Quoi qu’il en soit, entre hallucinations totales dues à l’alcoolisme, réalité désespérante, macabre même, et aussi mélangé de souvenirs et d’arts… C’est un mélange extrêmement bien dosé, un jeu de funambule sans aucune faute ni aucune tâche. Comme les mots, précis et efficace, cette histoire ne vous lâchera plus.



Première page : le plus grand des frères entre chez le narrateur. Ils ont tous les deux passés une sale nuit, ils sont un peu bourrés. Vous connaissez cet adage, celui qui dit qu’un vrai ami c’est celui qui vous aide à planquer un corps à n’importe quel moment ? Bah voilà, grand frère n’a plus que petit frère.

Ainsi, dans leur cavale, car une partie du livre est un road trip – mais pas que ! – ils vont faire ce qu’ils ont toujours fait de mieux : se soutenir. Ils se soutiennent et se remémorent : les filles, les copains, les bêtises, mais aussi et surtout, la rue, les galères, les mauvais choix…



C’est une belle histoire, drôle aussi, touchante, et très bien écrite bien que ce soit du contemporain. Entre fantômes du passé et du présent, c’est réellement un beau livre, une belle histoire. Par un auteur sincèrement amoureux de l’art : un ôde à la création qui nous permet de nous échapper du quotidien, de le réécrire, de se l’approprier, de le fuir…
Lien : https://barauxlettres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          30
Devenir quelqu'un

Horace Hopper à vingt et un ans et vit dans le ranch des Reese. le couple est devenu pour lui une famille de substitution. Mais il aspire à autre chose, à devenir quelqu'un. N'assumant pas ses origines indiennes, il se rêve champion de boxe mexicain. Alors il décide de tenter sa chance en se faisant appeler Horace Hidalgo et en partant pour le sud. Idéaliste, il se retrouve malheureusement très vite confronté au cynisme et à la violence du milieu.



Willy Vlautin traite de la question de la quête de soi de manière très sensible. On s'attache rapidement à Hector. le jeune homme peine à dissimuler ses blessures sous sa carapace. Abandonné par son père et sa mère, empêtré dans une haine de ses origines païutes, il traine sa douleur sur le ring. Il rêve de se construire un destin en encaissant et donnant des coups. Se forçant à manger épicé et à apprendre l'espagnol, il cherche à se réinventer. Mais, d'un naturel aimable et serviable, il peine à trouver sa place dans ce monde si dur. Il reste profondément seul et cela devient un fardeau. de leur coté, le couple Reese tente de maintenir la ferme en état malgré l'absence d'Horace. Inquiets pour le jeune homme, ils espèrent son retour.



Le récit alterne entre le calme du ranch des Reese et la vie frénétique des villes. L'auteur nous raconte le quotidien du couple et leurs angoisses avec beaucoup de détails. Eldon Reese, est devenu un père de substitution pour Horace. Il porte sur le monde un regard plein de sagesse. Il sait qu'Horace prend les mauvaises décisions mais il demeure impuissant pour le raisonner. Malgré son inquiétude, il reste soutenant et présent pour le jeune homme. C'est un personnage très beau. A l'agitation d'Horace et à ses questionnements identitaires, Eldon répond par son calme et son ancrage dans sa terre.



Le style parfois trop simple m'a quelque peu dérouté. Il n'y a aucun effet dans l'écriture mais au fil des pages on se laisse séduire. L'errance autodestructrice d'Horace se termine d'une manière très forte et j'ai refermé le roman émue par ce dénouement.
Commenter  J’apprécie          30
Ballade pour Leroy

Cet été, j’ai enfin eu l’occasion de découvrir la plume de Willy Vlautin que l’on m’avait vivement recommandé. Et je dois dire que ce fut une excellente surprise. J’ai été transportée et touchée par l’histoire de ces gens ordinaires qui tentent de faire face comme ils le peuvent aux difficultés de la vie. L’auteur nous dresse avec un réalisme saisissant une facette de l’Amérique d’aujourd’hui avec des personnages pour lesquels l’empathie est inévitable. C’est beau, fort et marquant.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          30
Ballade pour Leroy

Il y a deux histoires dans ce livre : celle de la réalité des proches et de l'entourage de Leroy , survivant en état de coma , et celle des cauchemars qu'il vit dans le circuit fermé de son cerveau . Ces cauchemars sont dignes d'une oeuvre de science-fiction ( genre que Leroy a aimé étant plus jeune ) et effrayants car vécus dans un univers ou l'on détecte par la réaction à une piqûre tout citoyen opposé ou inadapté au système et dont la société se débarrasse en les tuant , un peu comme dans " 1984 " d'Orwell .

La première histoire nous montre l'univers des petites gens , des paumés , des drogués , des chômeurs sans espoirs de retour à meilleure situation , bref de toute une faune larguée qui correspond bien à ceux que la société élimine dans le délire comateux de Leroy . La quatrième de couverture , à juste titre , compare le monde des personnages de Vlautin avec l'univers des marginaux de Steinbeck . Willy Vlautin que je ne connaissais pas semble être un écrivain engagé qui ne dénonce pas le système mais en le montrant à voir nous le rend antipathique et ne menant que dans le mur . Nul doute que si il avait vécu durant le Maccarthysme on l'aurait classé parmi les sympathisants communistes tout comme Steinbeck le fut .
Commenter  J’apprécie          30
Ballade pour Leroy

« Trois jours plus tard, une femme blonde qui travaillait pour une agence immobilière se gara devant chez lui. Elle prit des photos depuis le siège conducteur puis sortit et alla frapper à la porte. Freddie l'invita à rentrer et lui fit faire le tour de la maison. Il lui dit qu'il avait refait la cuisine pour sa mère, fabriqué les placards dans le garage d'un voisin et carrelé et peint la pièce pendant que ses parents étaient partis en croisière. Puis il avait posé les placards, un nouveau plan de travail, et installé une cuisinière et un lave-vaisselle neufs. La femme prit des photos et Freddie l'emmena au salon et dans la salle à manger où il avait lui-même posé les boiseries en sapin et le parquet en chêne. Il lui montra le cellier qu'il avait transformé en bureau pour sa femme. Il y avait posé une fenêtre, des placards et des étagères, et il avait fabriqué un bureau avec le bois entreposé par son grand-père dans le garage.

La femme ouvrit les placards et les armoires, descendit au sous-sol et jeta un coup d’œil à la salle de bains. Une fois la visite terminée, elle se chauffa près du feu. Le prix de l'immobilier avait chuté en l'espace d'une année, expliqua-t-elle, mais elle était sûre de pouvoir vendre la maison. Comme Freddie était incapable de la regarder, elle lui demanda s'il était toujours prêt à la vendre. ''Oui'', se contenta-t-il de répondre. Alors ils s'installèrent à la table de la cuisine et remplirent les documents nécessaires. »



La violence discrète de cette scène est identique à celle que subissent des millions d'individus à travers le monde aujourd'hui. Il s'agit en l'occurrence de Freddie, l'un des personnages principaux du dernier roman de Willy Vlautin, Ballade pour Leroy.

Vous voyez le type qui raconte les multiples vies de sa maison, hypothéquée par deux fois, la vie des parents, la sienne, celle de la famille qu'il a bâtie par la suite entre ses murs. Vous l'entendez parler de la valeur inestimable de tout ce qui a été créé à l'intérieur de cette maison par la force de ses bras, dans le but de faire plaisir au siens. Valeur qui ne fait pas le poids devant la « chute des prix de l'immobilier », mots couverts par le crépitement des flashs de l'appareil photo que l'agent interpose entre lui et l'histoire que lui raconte ce « bien à vendre ».

Freddie n'est pas un marginal. C'est un individu comme vous et moi qui marche sur le fil et que le moindre imprévu peut faire basculer. Son imprévu à lui, des factures médicales. En lisant le bouquin vous comprendrez pourquoi. Il cumule donc deux boulots, vendeur chez Logan's Paint en journée, veilleur de nuit dans un foyer pour handicapés mentaux en suivant.



C'est dans ce foyer que Leroy atterrit après six mois d'Irak et combien d'autres mois de réparations inefficaces sur son corps à jamais cassé. Il avait rejoint la National Guard en pensant pouvoir se rendre utile sur le sol américain, sa brigade a été déployée en Irak. Un moment de lucidité, une nuit, au foyer, un espoir : se tirer, tirer sa révérence. Mais il se rate. Désormais, entre Logan's Paint et le foyer, Freddie trouvera encore le temps pour visiter son ancien patient à l'hôpital du comté.



Ce que Freddie ne saura jamais, tout comme Darla, la mère de Leroy ou Jeanette, sa copine, c'est que Leroy s'était désormais retranché dans un monde dystopique, son cerveau tournant sans discontinuer pour l'aider à échapper aux « hommes libres ». Sous l'effet de la morphine, Leroy est peut-être plus lucide que jamais et ses hallucinations sont incroyablement, horriblement... envisageables.



Il y a une douceur, une tendresse dans la façon dont Willy Vlautin accompagne ses personnages, que j'ai rarement vues ailleurs. On a l'impression de le deviner, lui, sous les traits de la grosse Mora, auprès de qui Freddie vient chercher tous les matins des donuts. « Tu as l'air fatigué » devient plus tard « Je suis désolée de te le dire, mais tu as de plus en plus mauvaise mine. Je me fais beaucoup de souci. » et une trentaine de pages plus loin, lorsque Freddie craque, « Mora contourna le comptoir, s'approcha de lui et le prit dans ses bras. Elle sentait les donuts et le savon parfumé, elle était douce et son corps réchauffa Freddie, qui ferma les yeux... »

Chaque personnage est source d'empathie pour un autre, chacun d'entre eux trouve des ressources au-delà de sa solitude et des misères du quotidien pour tendre une main.



Pauline. Infirmière de nuit de son état elle vit seule (avec un lapin), s'occupe de son père qui a complètement levé le pied, s'autorise de temps à autre une cuite en solitaire et veille sur chacun de ses patients comme s'ils étaient ses propres enfants. Pauline est un ange, comme il y en a plein, des invisibles. Lorsqu'une gamine fugueuse, abusée et paumée arrive dans son service, Pauline veut la sauver.

« Elle s'était toujours battue pour que sa vie professionnelle n'empiète pas sur sa vie privée. Au début, il arrivait parfois que ses patients la hantent. Qu'ils la dévorent et que leurs vies s'entremêlent. Il lui avait fallu des années pour construire un mur autour d'elle, et pourtant il lui arrivait encore de devoir batailler. Mais elle se ressaisissait très vite. Cependant, Jo lui faisait vraiment penser à elle et à ce qu'elle avait éprouvé au même âge. Elle aussi s'était sentie seule, de trop, privée de voix, et bonne à rien. »



A moins que vous viviez sur une autre planète ou que vous soyez parfaitement imperméables au monde qui vous entoure, ce roman vous touchera par la grâce et la dignité avec laquelle il rend justice aux gens qu'on n'entend pas. Rendre justice dans le sens donner des visages, des vies, donner la parole. Freddie, Leroy, Pauline, Jo, Darla, Jeanette, tant et tant de visages perdus dans la nébuleuse d'une société mortifère, tant de visages et de vies qui tiennent debout et qui brillent de leur propre lumière.



A voir aussi l'entretien avec l'auteur sur le site des Nyctalopes :

http://www.nyctalopes.com/category/entretiens/



Ballade pour Leroy, Willy Vlautin, Traduction Hélène Fournier, Ed. Albin Michel 2016





Publié sur le site Unwalkers


Lien : http://lavistelquilest.blogs..
Commenter  J’apprécie          30
Ballade pour Leroy

http://liliandtheworldofbooks.blogspot.com/2016/02/ballade-pour-leroy.html



Ne vous attendez pas à de l'action, des rebondissements... Attendez-vous pus tôt à de l'émotion, de la sincérité et du courage.



Je suis resté bouche bée par cette histoire. On découvre l'histoire d'un soldat revenu dans un sale état et surtout traumatisé. On découvre aussi quelques personnages très importants dans sa vie et qui fait toute l'histoire.



L'auteur nous d'écrit magnifiquement bien les personnages qui sont présentés dans ce livre. On voit bien qu'ils essaient de s'en sortir comme ils peuvent et cela fait réfléchir sur nos propres choix de vie. Le message de l'auteur est très clair et pour ma part il est bien passé.

Il nous décrit aussi une Amérique comme on ne l'a jamais vu. Je peux vous dire que son histoire et sa plume m'ont énormément touché.



Habituellement, j'ai beaucoup de mal à m'accrocher à ce genre d'histoire, mais ici Vlautin a un quelque chose qui a fait que j'ai adoré ma lecture. J'avoue avoir pris une bonne claque tellement, cette histoire m'a transporté et surtout m'a ému.



Enfin, bref, une histoire pas comme les autres et surtout une histoire qui nous fait réfléchir.



Si vous n'êtes pas convaincu, je vous invite à lire un extrait sur le site d'Albin Michel.
Commenter  J’apprécie          30
La route sauvage (Cheyenne en automne)

Charley Thompson a quinze ans, il vit avec son père volage et célibataire qui multiplie les boulots sans lendemain. Quelques temps après leur installation dans l’Oregon, Charley se retrouve seul et devient sans-abri. Livré à lui-même, il se réfugie dans la sellerie de l’hippodrome délabré où travaille durant l’été. Il se prend d’affection pour Lean on Pete, cheval de coures à la gloire passée, qu’une compétition ratée condamne à l’abattoir. Charley vole alors un pick-up pour rejoindre avec Lean on Pete sa tante qui, aux dernières nouvelles, habite dans le Wyoming.



Cheyenne en Automne est un roman formidable !



« Heureux qui comme Ulysse » à la sauce américaine, c’est un road-trip simple et pourtant si profond. Une rencontre sincère entre ce gamin en cavale, l’Amérique des grands espaces et les marginaux de l’American dream.



Le rapport singulier qu’entretien Charley à l’animal en regard du traitement qu’on impose chevaux, métaphore minimaliste d’une société dévoyée ne plombe pas le récit comme on pourrait s’y attendre. La critique est fine, le propos juste.



La quête initiatique dans laquelle nous entraine l’auteur passionne dès les premières lignes et bouleverse à chaque occasion. La faute à un style intelligemment épuré qui offre au roman toute sa richesse.



On frémit sans cesse pour ce héros que chaque pas rapproche un peu plus du gouffre et sa course en avant que rend folle nos perversions de faits-divers.



Cheyenne en Automne est un roman précieux de presque vrai. On y croisera Dan Fante, un peu de Mark Twain et de Kerouac. Que c’est bon !
Lien : http://madamedub.com/WordPre..
Commenter  J’apprécie          30
Plein nord

J'ai commencé la lecture de ce nouveau roman comme si j'étais au fond de l'océan : en apnée, angoissée par la nuit et l'inconnu. Et puis, la remonté, lente et laborieuse, se fait malgré tout vers l'oxygène et la vie.

J'ai aimé lire cette vie en déroute car, en tournant les pages j'attendais la même chose qu'Allison : l'espoir qu'elle trouve un peu de réconfort, de sécurité et d'amour. Avec la peur au ventre que son espèce de tyran ne la retrouve pas... peut être... peut être pas !
Lien : http://les-mots-sillons.fr
Commenter  J’apprécie          30
Plein nord

Las Vegas, Allison, 22 ans a une vie de ce qui est l’opposé du rose et des étoiles. D’ailleurs les étoiles, elle les voit plutôt quand elle s’évanouit pour avoir bu de trop une fois de plus. Son petit copain Jimmy la traite comme une moins que rien. Allison est à côté de la plaque. Elle a quitte le lycée sans diplôme, elle enchaîne des boulots de serveuse. Quand elle découvre qu’elle est enceinte, elle décide de tout plaquer, c'est-à-dire : rien, et de partir pour Reno



Les premières pages sont comme une gifle en pleine figure ! Allison est dans les toilettes d’un bar avec Jimmy. Elle est complètement saoule, vomit et s’évanouit. Et, Jimmy lui file des coups de pied. Là, je me suis demandée dans quoi je m’embarquais et surtout si j’étais prête pour cette lecture. Pas une question de cœur bien attaché mais plutôt de moral. Est-ce que j'avais envie de suivre Allison ? Cette gamine paumée qui s’accroche à Paul Newman en rêve jusqu’à inventer qu’il lui donne des conseils. Car au concours une fée ne s’est pas penchée sur mon berceau, Allison gagnerait le prix haut la main. Sa mère se contrefiche d’elle et Allison accumule les bleus à l’âme et au corps. A 22 ans, son vécu est terrifiant et l’alcool vient naturellement. Une échappatoire à cette vie. Et voilà qu’elle se retrouve enceinte de Jimmy. Cerise sur le gâteau. Alors elle part pour Reno, pour essayer de prendre un nouveau départ et pour que son bébé connaisse autre chose. Même si elle se considère comme une ratée, elle veut encore croire. Entre espoir et désespoir, Allison tente d'avancer.

Alors, oui, c’est un livre sombre, dur où l’on côtoie l’autre face des Etats-Unis.



Lasuite sur : http://fibromaman.blogspot.com/2011/01/willie-vlautin-plein-nord.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          30
Motel Life

Motel life

Willy VLAUTIN



Un jour d’hiver, Jerry Lee qui a picolé une fois de plus, heurte un jeune cycliste et le tue.

Pris de panique il l’embarque dans sa voiture et va trouver son frère Frank pour tout lui raconter.

Ils décident alors d’abandonner le cadavre devant un hôpital avant de quitter le Nevada pour rejoindre le Nord et laisser la voiture.

De là ils vont vivre de petits boulots et petites combines.

Mais Jerry Lee est tellement rongé par la culpabilité qu’il va commencer à créer des problèmes...



Un bon bouquin qui transmet bien l’amour des deux frères l’un pour l’autre.

Le titre est très parlant parce qu’ils vivent vraiment de motels en motels.

L’auteur est le chanteur d’un groupe célèbre : Richemond fontaine.
Commenter  J’apprécie          20
La route sauvage (Cheyenne en automne)

Charley, 15 ans est un adolescent marqué par la vie. Tout bébé, sa mère les abandonnera, lui et son père. Depuis, Charley est livré à lui même. Même s'il vit avec un père aimant, cet adolescent doit apprendre à vivre seul, à travailler et à se débrouiller pour remplir le réfrigérateur. Il ne peut compter sur son père qui sans argent, préfère passer son temps à multiplier les conquêtes que d'offrir une vie stable à son fils.

Alors, Charley se promène pour passer le temps. Lors de ces promenades il va découvrir un champs de courses, s'interessé à ce monde et particulièrement aux chevaux.

C'est là qu'il va faire une rencontre qui va changer son destin.

Charley, va entrer dans le monde des courses hippiques par la petite porte. Alors qu'il est embauché par un employeur un peu véreux, Charley va très vite se lier aux chevaux au point de partir en cavale avec l'un deux pour le sauver.



Une très belle histoire d'amour entre l'homme et le cheval, une belle leçon de vie également avec cet adolescent courageux auquel on s'attache très vite. Le tout dans un décor de grands espaces au Wyoming.

Une belle évasion!

Un livre adapté au cinéma, qui mérite d'être lu.
Commenter  J’apprécie          20
La route sauvage (Cheyenne en automne)

Charley Thompson vit avec son père. Ils viennent d’emménager à Portland. C’est le début de l’été, Charley a quinze ans, il est livré à lui-même. Pour entretenir sa forme et espérer entrer dans l’équipe de football de son futur lycée, il court dans le quartier. Un jour, il entre dans un champ de courses et propose ses services pour gagner un peu d’argent. Del, un vieil homme lunatique, le charge de le seconder avec ses chevaux. Charley Thompson s’entiche de Lean on Pete, un cheval qui ne gagne pas souvent et que Del compte un jour envoyer à la boucherie. Le père de Charley, qui a eu le malheur de sortir avec la femme d’un Samoan, se fait battre à mort par celui-ci. Charley se retrouve seul et s’enfuit avec Lean On Pete sur les routes d’Amérique pour retrouver sa tante, sa dernière famille.

La Route sauvage est un formidable roman initiatique, un road-book qui se dévore tant on est tenu par l’urgence qui presse le jeune héros de vivre et de survivre en volant à manger, trouvant un endroit où dormir, faisant du stop. Charley va rencontrer des personnes qui vont l’aider et d’autres malintentionnées mais il va garder jusqu’au bout son courage et une certaine grandeur d’âme.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          20
Ballade pour Leroy



Il est des livres qui touchent, émeuvent, bouleversent, bousculent et marquent, qu'on lit avec avidité mais qu'on appréhende de terminer tant on n'a pas envie de quitter leur  univers, leurs personnages avec lesquels on se sent si bien. The Free de Willy Vlautin (traduit en français sous le titre "Ballade pour Leroy") fait partie de ces livres. Ce roman est bouleversant. Touchant, sensible et émouvant. Triste mais jamais larmoyant. Réaliste et sobre. Simplement et terriblement humain et, de ce fait, d'une grande beauté.



The Free, c'est Leroy qui, à 31 ans, végète dans un centre pour handicapés depuis qu'il a été touché par une bombe artisanale en Irak 7 ans plus tôt. Totalement absent et dépendant d'autrui, il retrouve un jour de façon tout à fait  inattendue sa lucidité. La prise de conscience sur l'irrévocabilité de sa situation est brutale, le poussant à commettre un acte désespéré.



The Free, c'est Pauline, une infirmière travaillant dans l'unité où est soigné Leroy. Célibataire, abandonnée par sa mère alors qu'elle était toute petite et partagée entre amour et haine pour son père, elle mène une vie simple, rythmée par les allers-retours entre son travail, ses patients et son père dont elle s'occupe malgré tout avec dévotion.



The Free, c'est aussi Eddie, un père divorcé qui croule sous les dettes, cumule deux jobs et pourtant ne s'en sort pas. Un père courage, sensible, honnête et droit. Et sur le point de basculer.



Leroy et sa mère Darla, Jeanette, Eddie, Mora et le vieux voisin d'Eddie, Pauline et sa petite protégée Jo, Monsieur Flory, tous ces personnages qui s'accrochent et avancent envers et contre tout, m'ont touchée en plein coeur. Ce sont des êtres humains dans toute leur simplicité et dans toute leur splendeur, avec leurs joies et leurs peines, leur fragilité et leur grande générosité. Grand coup de coeur pour ce roman, une pépite d'humanisme.
Commenter  J’apprécie          20
Motel Life

Jerry Lee et Franck Flanningan sont deux frères, orphelins de mère et abandonnés par leur père, qui vivent de motel en motel, de petits boulots journaliers en job harassant à la cimenterie de la ville, et passent leur temps libre à descendre des packs de bière et du whisky bon marché. Jerry Lee et Franck sont des garçons gentils, au vrai sens du terme, mais ils sont tirés vers le bas dans leur vie sans repères depuis que leur mère est morte prématurément. L’aîné a continué à travailler, et Franck a finalement très vite arrêté le lycée. Tout pourrait être tranquille dans leur petite vie sans prétention à Reno, malgré l’accident idiot qui un jour a coûté à Jerry Lee un bout de sa jambe, mais lors d’une nuit d’ivresse de trop, celui-ci renverse avec sa voiture un jeune garçon, qu’il tue sur le coup. Cédant à la panique, il s’est enfui emportant le corps désarticulé du garçon sur le siège arrière de sa vieille Dodge, pour aller chercher de l’aide auprès de son frère Franck. Sans réfléchir longtemps, les garçons décident de s’enfuir, se débarrassant d’abord du corps et continuant leur chemin, sous la neige qui tombe en rafales, vers le Montana pour se débarrasser de la voiture. Mais au cours de leur périple, Jerry Lee abandonne Franck qui rentre désœuvré à Reno, sans savoir s’il reverra un jour son frère dévasté par l’acte irréparable qu’il a commis…

On retrouve dans ce roman tous les codes de Plein Nord : des jeunes gens paumés, les packs de bière, le Jim Beam, Reno et ses casinos, l’errance, les destinées auxquelles on essaie d’échapper sans vraiment avoir de plan, la figure paternaliste qui vient guider le protagoniste.

Franck et Jerry Lee sont des personnages extrêmement attachants, foncièrement gentils malgré leur vie compliquée. Leurs épreuves familiales les ont soudés, et ils sont installés dans une relation d’amour forte, quasi gémellaire. L’un raconte des histoires pour faire plaisir aux personnes qui l’entourent, des histoires pour s’endormir, des histoires pour rêver et s’échapper de son ordinaire. L’autre dessine, et raconte sa ville et ses rêves à travers ses dessins. Lorsque Jerry Lee tue le jeune garçon, il ne s’apitoie pas seulement sur son sort et sa peur de passer son existence en prison, même si c’est ce qui le pousse à fuir. Non, le pire pour lui, c’est de devoir continuer à vivre, alors que le garçon avait peut-être plus de raisons que lui de continuer à vivre.

Jerry Lee pourra-t-il surmonter la peur d’être arrêté, et le chagrin incommensurable qu’il éprouve ?

Ce que j’aime, dans ce deuxième roman comme dans le premier, c’est qu’il y a toujours des personnages bienveillants pour aider le protagoniste, et moi, j’aime ça la bienveillance ! Franck et Jerry Lee ne méritent pas la méchanceté, et les personnages que l’auteur met sur leur chemin le leur rendent bien. Et en cela, malgré toute la noirceur que ce roman peut dégager, il fait du bien, et nous donne à croire en la bonté d’âme, aux rencontres fortuites qui peuvent changer les choses.

Je n’aurais qu’un reproche à faire, et c’est à moi-même que je l’adresse : je n’aurais pas dû enchaîner directement de Plein Nord à Motel Life. Trop de déjà vu entre les deux romans –ce qui est en fait l’essence-même du style de Willy Vlautin, mais qui pour moi s’est un peu transformé en bis repetita.

Toutefois, je peux affirmer que j’aime définitivement et viscéralement Willy Vlautin, qui a une place de choix dans mon idée de la littérature américaine. A noter un petit «plus » dans le roman : les croquis qui parsèment le début de chaque chapitre, réalisés par le dessinateur Nate Beaty, dont on comprendra rapidement la raison d’être dans le roman.


Lien : https://booksmoodsandmore.com
Commenter  J’apprécie          20
Ballade pour Leroy

A son réveil, il se souvient. Il se souvient qui il est, ce qu'il fait à cet endroit précis et surtout il comprend qu'il est assez lucide pour mettre fin à ses jours. Mais Leroy se rate et la souffrance reprend le dessus tandis qu'il se débat entre rêve et réalité...



Quelques mois après s'être engagé dans la National Guard, Leroy est gravement blessé. S'ensuit donc de graves blessures, un long coma et des douleurs insoutenables. Un jour il se réveille parfaitement lucide, ce qui n'était plus arrivé depuis des mois, et il prend une décision, la sienne : en finir avec tout ça. Mais Leroy se rate et les douleurs reprennent, les douleurs physiques mais aussi psychologiques. Bien que quelque peu soulagé par la morphine, il navigue entre hallucinations et réalité. Alors que lui reste immobile dans son lit, les autres, sa mère, sa petite amie ou encore Freddie le gardien de nuit, continuent à vivre ou plutôt même à survivre aussi...



C'est fort, percutant, saisissant ce qui vous attend dans Ballade pour Leroy. On ne sait pas vraiment finalement ce que nous réserve Willy Vlautin en se plongeant dans ce roman, mais après l'avoir lu on s'accordera tous à dire que c'est marquant.



Ce sont de multiples rencontres qui vous attendent dans ce livre. Leroy tout d'abord, qui nous fera naviguer avec lui entre réalité et hallucinations que lui procurent les fortes doses de morphine qui lui sont injectées. Le jeune homme est meurtri au plus profond de lui-même et survit cloué au fond d'un lit d'hopital. Il y a Darla sa mère qui jour après jour vient lui tenir compagnie dès qu'elle a un instant, Pauline la jeune infirmière qui est autant dévouée à son travail qu'à son père malade ou encore Freddie le gardien de nuit qui s'est attaché un peu malgré tout à Leroy. Tous ces personnages vont se croiser, se connaître mais surtout tous ont un point commun : ils survivent chacun à leur façon à beaucoup d'épreuves.



A travers ses personnages qui reflètent une certaine banalité, Willy Vlautin met l'accent sur la dureté de la vie, les épreuves qui la ponctuent mais surtout le combat que certains mènent jour après jour pour se sortir la tête de l'eau.



L'auteur nous livre tout cela sans tomber dans le pathos mais plutôt avec ferveur mais aussi avec une tendresse toute particulière pour ses personnages. Il nous met face à une réalité brute, sans fioriture et met en lumière ces personnes qui devraient l'être plus souvent.



Ballade pour Leroy m'a permis de découvrir l'écriture de Willy Vlautin à travers un roman qui en temps normal ne m'aurait pas attiré plus que cela, et la découverte en a été alors que plus belle. Et c'est dans un roman très réaliste, qui s'intègre parfaitement dans notre époque et qui est d'autant plus percutant et même parfois touchant que vous vous apprêtez à plonger si vous ouvrez Ballade pour Leroy.



Découvrez Willy Vlautin et son roman Ballade pour Leroy disponible aux Editions Albin Michel dans la collection Terres d'Amérique.
Lien : http://www.poleculture.net/c..
Commenter  J’apprécie          20
Motel Life

Les descriptions sont sobres et sans "psychologie". Elles permettent de nous former notre propre jugement sur ces 2 frères paumés dans l'Amérique d'aujourd'hui. Ce livre me rappelle les films de Gus Van Sant, contemplatifs, sur la jeune génération américaine, désillusionnée, à qui des drames arrivent. Ayant de l'affection pour ces losers attachants rejetés par l'American Dream, j'ai apprécié.
Commenter  J’apprécie          20
Ballade pour Leroy

Durant sa vie et parmi les innombrables livres lus, le lecteur tombera forcément sur un roman qui lui coupe le souffle et dont le style de l’auteur le happe et l’entraîne dans une odyssée littéraire et poétique, épique et formidable. Ballade pour Leroy de Willy Vlautin fait irrémédiablement parti de cette catégorie-là. Cette nouvelle parution dans l’excellente collection « Terres d’Amérique », dirigée par Francis Geffard, aux éditions Albin Michel confirme plusieurs éléments : en premier lieu, le talent de Willy Vlautin qui est, avec ce roman, une véritable découverte pour ma part, et en second, l’ambition de la collection de Francis Geffard de révéler les nouvelles voix de la littérature américaine contemporaine.



Ballade pour Leroy s’inscrit clairement parmi les romans réalistes, cherchant à décrire et comprendre leur époque, à l’instar d’un Steinbeck ou d’un Faulkner : comme ses illustres prédécesseurs, l’écriture de Willy Vlautin dresse, au détour d’une phrase, le quotidien sans fard, l’envers du rêve américain. Le roman débute lorsque Leroy Kervin sort du coma. Ancien combattant s’étant engagé dans la Garde Nationale pour défendre la bannière étoilée tout en pensant qu’il ne serait jamais appelé, Leroy est victime d’une bombe artisanale qui lui cause un grave traumatise crânien.



La suite sur le blog :

http://unepauselitteraire.com/2016/02/29/ballade-pour-leroy-de-willy-vlautin/
Lien : http://unepauselitteraire.co..
Commenter  J’apprécie          20
Devenir quelqu'un

Abandonné très tôt par ses parents, couvé par le couple de vieux ranchers qui l'a adopté comme son fils, Horace Hopper travaille depuis ses quatorze ans au Little Reese Ranch dans le Nevada. À 21 ans, le jeune homme souhaite tourner le dos à ses racines métisses d'Indien Païute mâtinées de sang irlandais et s'écrire un destin... Rêvant d'être mexicain pour devenir champion du monde de boxe, il se rebaptise Hector Hidalgo, écoute des CD pour apprendre l'espagnol et se force à manger épicé: "Parce que les boxeurs mexicains sont les plus coriaces. Tout le monde le sait." Arrivé à



Tucson, entre un petit boulot dans un magasin de pneus, un entraîneur margoulin et un flirt mort-né avec Marianna, la serveuse du diner, le vrai combat pour la survie se joue sur le ring



du quotidien.
Commenter  J’apprécie          10
La route sauvage (Cheyenne en automne)

L’histoire d’un môme en cavale



La quatrième de couverture compare le héros de ce roman, Charley Thompson, à un Huckleberry Finn moderne. En effet, le jeune Charley, après avoir perdu son père tragiquement, pense pouvoir s’en sortir seul en travaillant pour Del, un entraîneur de chevaux qui va rapidement s’avérer être un satané briscard. L’adolescent se prend alors d’amitié pour Lean on Pete, l’un des chevaux de Del, seul être qui finalement lui apporte un peu de réconfort. Mais lorsqu’il est question d’amener l’animal à l’abattoir, Charley ne peut le supporter et décide de s’enfuir et de se lancer dans un véritable road movie avec ce cheval. Le roman nous présente alors leurs pérégrinations à travers l’Amérique profonde, leurs rencontres avec des personnages tous aussi paumés les uns que les autres à quelques exceptions près. L’objectif : sauver Lean on Pete et retrouver Margy, la tante de Charley, seule famille qui lui reste. Mais les choses ne vont pas se révéler aussi simples que cela et nombreuses seront les embûches sur le chemin des fuyards.



La quête d’une vie meilleure



Charley est un gentil gars, débrouillard, bien élevé et s’il vole ou s’il se venge , ce n’est que par nécessité. C’est surtout cela qu’il est important de retenir de ce héros. Il ne recherche qu’une chose : retrouver sa vie d’avant Portland, l’époque où finalement il était heureux avec sa tante Margy et son père, époque où il ne se sentait pas déraciné. Car c’est cela qui manque à Charley, ses repères dont son père l’a privés en partant de Spokane. Livré à lui-même malgré un père aimant mais trop souvent défaillant, Charley s’initie à la vie au fil des pages en comprenant peu à peu que ce qu’il veut obtenir il va devoir le prendre et se débrouiller seul, unique moyen d’atteindre son objectif.



La quête de Charley, c’est aussi celle d’une cellule familiale. A quoi peut aspirer d’autres un gamin de 15 ans. On sent bien cette idée notamment à travers les différentes femmes qu’ils croisent sur sa route et qui, d’une certaine manière, vont se révéler protectrices envers lui : Lynn, la maîtresse de son père, Bonnie, la jockey qui partagera discussions et beignets avec lui, une serveuse de fast-food qui lui sauvera la mise malgré sa tentative de vol et, bien sûr, Margy, sorte de mère de substitution pour Charley. Les figures paternelles de remplacement ne manquent pas non plus tout au long du roman même si elles se révèlent plus éphémères : entre Del qui, malgré son opportunisme, lui donnera, certes involontairement, la force et le courage de se lancer vers son destin, Guillermo le mexicain qui l’aidera sans aucune contrepartie, et bien sûr Santiago qui, à la tête d’une famille heureuse, incarnera à ses yeux ce rêve auquel il aspire tant.



Un road movie au cœur d’une Amérique désespérée



Les rencontres multiples que fait Charley au cours de sa fuite révèlent la face cachée et sombre du rêve américain. On ne peut pas dire que les personnages qu’il croise incarnent l’American way of life. C’est une véritable galerie d’êtres totalement perdus, abandonnés à leur propre sort et tentant de survivre autant qu’ils peuvent à la vie de ratés qui est la leur. Il n’y a qu’à voir : Dallas et Mike, les deux soldats en permission que Charley rencontre, se retrouvent cantonnés à vivre dans un vieille caravane pour les quelques heures dont ils disposent avant de retourner au charbon. Bonnie, bien qu’elle soit une gentille fille, ne trouve son salut que dans le sexe et la drogue. Quant à Silver, le sans-abri qui l’aide pourtant à un moment, il se révèle alcoolique et quasi schizophrène.



Derrière le destin de Charley, c’est le destin de la majorité des américains qui est dépeinte, cette population qu’on ne voit pas ou qu’on ne voit plus car pas à la hauteur de l’image de la grande Amérique. Mais c’est aussi cette confrontation à cette Amérique déchue qui donne d’une certaine manière la force et le courage à Charley d’affronter sa destinée sans jamais renoncer. Malgré les épreuves, à aucun moment, on ne le sent totalement prêt à abandonner et c’est finalement ce qui le sauvera.



En définitive, un très beau roman d’apprentissage (et presque picaresque) en plein cœur d’une Amérique rarement mise en valeur.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Willy Vlautin (232)Voir plus

Quiz Voir plus

Louison et Monsieur Molière

Comment s'apelle la maman de louison.

louise
margaux
jeanne
julie
riri

6 questions
240 lecteurs ont répondu
Thème : Louison et monsieur Molière de Marie-Christine HelgersonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}