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Citations de Xavier Grall (139)


Seigneur me voici c’est moi
je viens de petite Bretagne
mon havresac est lourd de rimes
de chagrins et de larmes
j’ai marché
Jusqu’à votre grand pays
ce fut ma foi un long voyage
trouvère
j’ai marché par les villes
et les bourgades
François Villon
dormait dans une auberge
à Montfaucon
dans les Ardennes des corbeaux
et des hêtres
Rimbaud interpellait les écluses
les canaux et les fleuves
Verlaine pleurait comme une veuve
dans un bistrot de Lorraine


Seigneur me voici c’est moi
de Bretagne suis
ma maison est à Botzulan
mes enfants mon épouse y résident
mon chien mes deux cyprès
y ont demeurance
m’accorderez vous leur recouvrance ?
Seigneur mettez vos doigts
dans mes poumons pourris
j’ai froid je suis exténué
O mon corps blanc tout ex-voté
j’ai marché
les grands chemins chantaient
dans les chapelles
les saints dansaient dans les prairies
parmi les chênes erraient les calvaires
O les pardons populaires
O ma patrie
j’ai marché
j’ai marché sur les terres bleues
et pèlerines
j’ai croisé les albatros
et les grives
mais je ne saurais dire
jusqu’aux cieux
l’exaltation des oiseaux
tant mes mots dérivent
et tant je suis malheureux


Seigneur me voici c’est moi
je viens à vous malade et nu
j’ai fermé tout livre
et tout poème
afin que ne surgisse
de mon esprit
que cela seulement
qui est ma pensée
Humble et sans apprêt
ainsi que la source primitive
avant l’abondance des pluies
et le luxe des fleurs


Seigneur me voici devant votre face
chanteur des manoirs et des haies
que vous apporterai-je
dans mes mains lasses
sinon les traces et les allées
l’âtre féal et le bruit des marées
les temps ont passé
comme l’onde sous le saule
et je ne sais plus l’âge
ni l’usage du corps
je ne sais plus que le dit
et la complainte
telle la poésie
mon âme serait-elle patiente
au bout des galantes années ?


Seigneur me voici c’est moi
de votre terre j’ai tout aimé
les mers et les saisons
et les hommes étranges
meilleurs que leurs idées
et comme la haine est difficile
les amants marchent dans la ville
souvenez-vous de la beauté humaine
dans les siècles et les cités
mais comme la peine est prochaine !


Seigneur me voici c’est moi
j’arrive de lointaine Bretagne
O ma barque belle
parmi les bleuets et les dauphins
les brumes y sont plus roses
que les toits de l’Espagne
je viens d’un pays de marins
les rêves sur les vagues
sont de jeunes rameurs
qui vont aux îles bienheureuses
de la grande mer du Nord


Je viens d’un pays musicien
liesses colères et remords
amènent les vents hurleurs
sur le clavier des ports
je viens d’un pays chrétien
ma Galilée des lacs et des ajoncs
enchante les tourterelles
dans les vallons d’avril
me voici Seigneur devant votre face
sainte et adorable
mendiant un coin de paradis
parmi les poètes de votre extrace
si maigre si nu
je prendrai si peu de place
que cette grâce
je vous supplie de l’accorder
au pauvre hère que je suis


ayez pitié Seigneur
des bardes et des bohémiennes
qui ont perdu leur vie
sur le chemin des auberges
nulle orgue grégorienne
n’a salué leur trépas
pour ceux qui meurent
dans les fossés
une feuille d’herbe dans la bouche
le cœur troué d’une vielle peine
de lourdes larmes dans le paletot
et dans les veines des lais et des rimes
Seigneur ayez pitié !



© Xavier GRALL
Extrait de Solo et autres poèmes, 1981
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De Galway, je fis le voyage aux îles d'Aran, sur un steamer incroyable sorti de quelque cimetière marin pour un service aléatoire. A son bord, en effet, nous ne serons que deux ou trois passagers. Inadéquation de tout : en Irlande, c'est comme ça.
Les trois îles d'Aran ( je ne me lasse pas de tourner et retourner ces deux syllabes A-ran dans ma tête ) se trouvent à vingt milles de la côte, dans un abandonnement mythique, durement harponnées par une houle inlassable : Inishmore, Inishman Inisheer. Kilronan est le seul port praticable. Quand notre vapeur rouillé et fantomatique y accoste, après deux heures et demi d'une traversée impassible, un trentaine d'hommes nous attendent sur le quai. Nous attendent ? Mais non - ils n'attendent personne. Ils sont là, cromlechs gris, impassibles eux aussi, immobiles, avec des poitrines creuses comme usées d'attendre, de n'attendre rien, minéraux, comme soudés au roc des quais, avec des pantalons encore trop grands, tissés dans une laine de mouton flasque et grossière. Je m'attendais à voir des cousins de nos matelots sénans. Des marins, quoi ! Nullement. Les hommes d'Aran ressemblent aux hommes de Commana ou de Saint-Thégonnec. Des paysans encore. Mais des paysans sans terre, sans ferme, au chômage, et qui regardent la mer parce qu'elle est là, qu'on ne peut pas faire autrement que de la regarder, cette mer qu'ils haïssent et qui les sépare des vertes prairies de la grande île, là-bas, leur vraie patrie. Cette mer, ils l'ont en telle exécration que dans la flottille d'Aran, je ne verrai qu'un seul chalutier irlandais parmi les navires anglais et bretons. Ces hommes, on les dirait en relégation, étrangers sur leur propre archipel.

Chapitre IV, les illuminés.
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LE BARON

L'écume crémeuse de la rivière dans la bouche,
des sargasses d'herbes dans les cheveux,
le Baron s'en est allé au rendez-vous des taciturnes
Dans le silence des berges, novembre crachait
son glacial crachin.
Les barques de la rivière furent plus heureuses
que ses pensées.
Il rêvait de germons bleus et des îles
Suicide sans corde dans la vasière

Pleurez, auberges, les fières baronnies des marins
À tout rêveur, miséricorde


p.46
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Cette maison-là, je n'en ai pas visité l'intérieur. J'avais oublié la clé. Comme ci , inconsciemment, innocemment, il me suffisait d'en visiter une seule. comme si, dans l'année passante, il m'était trop pénible de penser aux soleils éteints, aux rires de ceux et de celles qui sont partis, comme si je voulais nier l'hiver dans les maisons amie, ces maisons mortes au bout de la Bretagne où je vis jusqu'au bout des ouragans, des pluies et des Noëls...
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MENHIR

Tout est bien de ce qui est
Tout est bien de ce qui sera
J’ai vécu mes journées
Viendra ma nuit
La mort ailleurs continue les songes de la vie
Le soleil ne se lasse
De caresser le menhir funéraire
Sans que la terre en tire ombrage
Et les pluies adoucissent la rigueur ossuaire.

Menhir
Tout ce qu’il est possible d’aimer
Je l’aime
J’ai fait aller le mythe avec la théologie
Et le rêve toujours épousa ma raison
Ainsi par les chemin d’Argol
La pierraille chante avec l’ancolie

Menhir
Je veux ma mort verticale
Parmi les ronces paysannes
Que nul féalement ne grave mon nom
Nulle épitaphe sur la pierre
Nulle dédicace au granit
Je veux seulement des vocables de lichen
Et la jaune écriture que silencieusement burinent
Les brunes hivernales et les vents d’océan.
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                                                                       Solo (3)



Solo de mes années passantes
haleurs et musiciens
désertent les bordées
mon âme est cette Marie-Galante
que défoncent les vins
et les rhums boucanés
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BALLADE DE LA BONNE VIE

C'était au temps de la bonne vie
Doucement à l'automne
La pluie glissait sur les saules
Mes pensées épaulaient les rêveries
Et j'écrivais des livres
Entre deux virées

C'était au temps de la vie copine
Les Bars de l'Aven chantaient les sonatines
Peintres et braconniers
Forains et journalistes
Buvaient à la fraternité

C'était au temps des corps agiles
Et de la bonne vôtre
Ô la santé Ô beau trésor
Pays, pays aimé
Pays épousé dans l'or des vagues
Et les grèves de l'été
Et la vraie vie était présente
Au fond des cabarets
Car la vie est une sainte chose
Et une chose toute simple
La vie est une jeune paysanne
Qui va dans le chemin ancien
Gonflée de lait et de bonté

C'était au temps de la bonne vie
Mes cantons de tourterelles
Étaient plus beaux que les royaumes
Du Pérou
Au poing et au cœur
Je portais la Bretagne fraternelle

Je vivais de rêve et de pain blanc
Ainsi avec mon âme
Mon corps vivait en harmonie
C'était avant la solitude
Et retranchement
Des hideuses maladies

Que n'ai-je loué alors
La terre bien-aimée
Que n'ai-je loué le plaisir quotidien
De l'eau vive et de la fontaine
Que n'ai-je loué l'amour féal
La lumière et le vent qui respire
Que n'ai-je loué la mesure
Et la raison, l'enfance, la comptine
Que n'ai-je loué le temps des cerises

C'était au temps de la bonne vie
Ardent de gin et d'amitié
Je descendais à Pont-Aven
Les cafés bruissaient comme des moulins

Pp.193-194
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Les vieux de chez moi ont des îles dans les yeux
Leurs mains crevassées par les chasses marines
Et les veines éclatées de leurs pupilles bleues
Portent les songes des frêles brigantines

les vieux de chez moi ont vaincu les récifs d'Islande
Retraités, usant les bancs au levant des chaumières
Leurs dents mâchonnant des refrains de Marie-Galante
Ils lorgnent l'horizon blanc des provendes hauturières

Les vieux de chez moi sont fils de naufrageurs
Leurs crânes pensifs roulent des trésors inouïs
Des voiliers brisés dans les goémons rageurs
Et luisent leurs regards comme des louis

...
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Nous ne possédons le monde que dans la mesure
où nous savons en reconnaître les plaies,
en sonder les reins déchirés,
et y porter l'onguent et le remède.
p 65
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il faut bien que se créent les abîmes pour que s'y engouffrent les forces de vérité,
l'eau coule où se lézarde la terre.
p 13
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Mais il y avait la douleur humaine
Les mouches dans les yeux blancs
Il y avait les crues
Naturelles et surnaturelles
Il y avait les plaies les chancres
Il y avait les fleuves
Il y avait les cadavres dans les eaux
Il y avait la détresses des flûtes
Dans les villages écrasés
Il y avait les grands fleuves
Il y avait l'incommensurable douleur humaine
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J’aimerais partir
À la mémoire de Georges de Braux



extrait 4

J’aimerais partir le jour premier du printemps
dans les doux plis de la mort primevère
J’aimerais partir à l’heure matinale des tourterelles
les lèvres pressées sur les lèvres de mon pays fatal
Amant de ma terre, mon cœur au vent, ô mon navire
j’aimerais partir ivre et bon, chérissant l’ombelle et
     l’embellie
j’aimerais partir sur la mer paradis
scellant les pleurs et les chagrins
sous la pudeur du chaume et le grain des pierres
     rituelles


J’aimerais partir le jour premier du printemps
dans les doux plis de la mort primevère
car il reviendra le temps des vivants
dans la divine enfance des grèves et des îles
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Longtemps, je fus un bénisseur. Je balançais des éloges et des églogues dans des proses mielleuses. J'allais par la ville en prince aimable. Les charlatans devaient m'aimer, à leur façon. Ils daignèrent me couronner de quelques lauriers.
Aujourd'hui, je prononce mon propre bannissement des capitales puissantes. Je m'ensevelis en Herminie, me retranche. J'opère l'ablation du bras, me crève l'oeil. Je crie " avec mes lèvres autour des dents".
On ne me retrouvera pas. Je quitte les nations rationnelles où je fus assez stupide de nourrir quelques ambitions.
Les glas vibrent sur la terre. Les sphères rient dans l'azur. Les lichens mièvres dévorent les jeunes mortes sur les pentes de l'Arrée. Je tiens des secrets. Je règle la danse funéraire.
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[...]. On imaginait des villes étincelantes dans la tristesse de Dublin, où, plus que partout ailleurs, les oiseaux de mer volaient haut, criaient fort, transperçant les docks de crasse et les immeubles sombres de leur flèche rêveuse et maritime. J'aimais par-dessus tout que ces prolos toujours fourrés dans des vêtements trop grands ou trop petits, et que ces femmes mal fagotées, gardassent leur fierté. La bourgeoisie n'avait pas gâté les âmes dans l'île de Patrick. L'Irlande, chargée d'un passé fabuleux, miséreux, semblait vivre au jour le jour, ruminant de vieilles soupes et des souvenirs, mâchant ses brumes et ses chants de guerre, sans daigner regarder la réalité pratique. Celle-ci, pour ceux qui en voulaient, se trouvait là-bas, aux U.S.A, dans le seul exil.
Eire, errance mentale et physique !
Il fallait traverser ce pays pour comprendre la dualité de son âme. C'était au mois d'avril. Dans les comtés du centre, les tourbières prises dans la crache des pluies et des brumes, engluées de poisse, semblaient ne jamais devoir donner à l'homme que le spectacle de la décomposition du monde. Peu de villages, des masures isolées dans l'aire des solitudes. Viscosité générale, chaumes pourris, et dans le ciel liquide, les seules lueurs perceptibles montraient des violets de crépuscule. Comment vivre là ? Comment faire l'amour là ? Comment gagner son pain dans ces champs stériles où cependant des ombres humaines faucardaient les marais, coupaient les tourbes ? O coeur désespéré de l'Irlande ! Rien que de grands corbeaux dans les saules squelettiques, et parfois des chevaux tristes, stupéfiés, statufiés, pétrifiés dans la désolation de la grisaille. Comment vivre là, sans se parler à soi comme les clodos de Beckett, se faire le spectateur de sa propre misère, de sa propre inutilité, dans un dédoublement continuel, dans un mouvement perpétuel de fantasmes et de pensées ? Seule échappée dans ces limbes enténébrées : le rêve. Le rêve fou. Le rêve quotidien.

Chapitre IV, Les illuminés
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Seigneur me voici c’est moi
j’arrive de lointaine Bretagne
O ma barque belle
parmi les bleuets et les dauphins
les brumes y sont plus roses
que les toits de l’Espagne

je viens d’un pays de marins
les rêves sur les vagues
sont de jeunes rameurs
qui vont aux îles bienheureuses
de la grande mer du Nord

Je viens d’un pays musicien
liesses colères et remords
amènent les vents hurleurs
sur le clavier des ports

je viens d’un pays chrétien
ma Galilée des lacs et des ajoncs
enchante les tourterelles
dans les vallons d’avril

me voici Seigneur devant votre face
sainte et adorable
mendiant un coin de paradis
parmi les poètes de votre extrace
si maigre si nu
je prendrai si peu de place
que cette grâce
je vous supplie de l’accorder
au pauvre hère que je suis
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Le rituel breton
– poème lyrique –
Pour Ulysse, s’il revient en Armorique



extrait 26

je vous célèbre matelots des errances
je vous célèbre pirates
grands amoureux des terres
je vous célèbre anarchistes de l’univers
pêcheurs de lune et de trésors
ô vous les escrocs des anses
ô vous les ducs de la mer !

Et l’on reviendra
de l’Ohio ou bien de Porto
disant la geste et la Saga
aux filles de Lorient
et de Port Navalo.
Good bye, kénavo
nous allons respirer tous les parfums
nous allons danser la pavane de la mer
Dieu et le vent pour suzerains
nous allons fonder l’empire des paladins.

*

Ah quand je mourrai
enterrez-moi à Ouessant
avec mes épagneuls
et mes goélands
ah quand je mourrai
mettez-moi en ce jardin de gravier.

*
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Je voudrais, face à la vie, vous savoir sans crainte et sans tremblement. Si Dieu vous l'a donnée cette vie, c'est quelle est bonne et féconde. L'athéisme est un recroquevillement, une barque immobile. La foi est porte ouverte, seuil franchi, affranchissement, bruit des pas sur la route, bonne brise, voilier filant aux îles. Mes Divines, la foi est aventure, vent claquant, souffle, envolée de colombes, voile gonflée. Partez, partez au nom de Dieu.
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Son âme dans le couloir


Extrait 1

    Il a mis son âme dans le couloir, avec l’horloge, les manteaux
et les haillons. Il ne partira pas. Il ne partira plus jamais.

    Son âme dans le couloir gît, veuve des voyages et pèlerinages
qui ne le verront pas cueillir les oranges de Californie, les mangues
de Ceylan, boire les vins guerriers et mystique des Espagnes.

    Il a mis son âme dans le couloir comme quelqu’un qui a long-
temps marché dans les friches, et qui n’en pouvant plus de l’atroce
labeur paysan, jette le chapeau et le veston parmi les hardes moisies
du coffre de merisier.

    Son âme dans le couloir rêve de s’en remettre au Néant parmi
les armoires de brocante, les vieilleries trouées, les charpies pourries.
« Va-t-en, dit-il, ma trop fière, ma trop belle, je suis las ! Si tu savais... »
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(...)

La mort vient tôt frapper à notre porte
Les vents d'hiver emportent les poitrinaires
Et pour flétrir les pâles primevères
Il suffit que l'ondée se conforte
D'un peu de givre et de galerne
La vie s'en va la vie s'en vient
Ma belle passante mon Etrangère
Ysolde de mon navire ma passagère
La vie s'en vient la vie s'en va
Lonla lonlaire et caetera

(p.136)
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Entre plages océanes et troupeaux de genêts, presque emmuré dans un hameau gris et jaune, lui-même faisant partie d'une étrange commune, je vis chaque été. Trois mois. Pleins, ronds, solaires. Dans la Basse-Cornouaille des bateaux et du cidre. Et je me suis si bien incorporé, moi Léonard, à ce pays, que je me demande parfois si je n'y suis pas né, en d'autres temps, quand la flibuste y comptait ses butins, ou quand les princes dansaient dans les brandes, autour des feux, gorgés d'hydromel.
(p.21)
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