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Au temps de Toulouse-Lautrec
Liste créée par Alzie le 20/10/2019
38 livres. Thèmes et genres : toulouse lautrec , belle epoque , beaux-arts , estampe , lithographies

Autour d'un artiste à qui le Grand Palais consacrait récemment une exposition : catalogues ou beaux livres parus à cette occasion. La liste raconte aussi le foisonnement de la Belle Epoque, ses splendeurs et ses misères, entre réalités et représentations.



1. Toulouse Lautrec
Anne Roquebert
4.83★ (6)

Le personnage de légende qu'est devenu Toulouse-Lautrec (1864-1901) - forgé autour de ses origines aristocratiques, de son infirmité congénitale et d'une vie aussi brève que nourrie d'excès - a longtemps masqué l'originalité profonde de son travail d'artiste. Sans négliger les incidences d'une biographie romanesque, il est nécessaire de reconsidérer l'oeuvre : plus de 700 peintures, quelque 5000 dessin et près de 400 lithographies et affiches. Replacé dans le contexte socio-culturel foisonnant de la fin de siècle, sa carrière se déploye sur une douzaine d'années, le conduisant à varier les techniques, à enrichir les matières, riches et brillantes, à jouer subtilement des couleurs vives, claires, rehaussées de noir, avec un goût indéfectible pour le portrait, non sans puiser aux sources de l'art japonais. Lautrec est l'un des rares artistes internationalement reconnus dont la faveur exceptionnelle tient pour partie à ses sujets équivoques, dont la prostitution. À une époque de grand conformisme, c'est la singularité qui l'inspire, le menant à créer sa propre voie, hors des conventions sociales, morales et artistiques, passant du milieu fermé de la noblesse à la bohème de Montmartre, du câteau des comtes aux cercles de l'avant-garde.
2. Toulouse-Lautrec
Stéphane Guégan
L'autre dimension de l'?uvre qu'il convient de rattacher à son apprentissage, c'est le désir de représenter le temps, et bientôt d'en déployer la durée plus que d'en figer le mouvement. Qu'il s'agisse de Princeteau, son maître en peinture hippique, de Cormon, peintre énergique par excellence, ou de Degas, qui le pousse à traquer la dynamique au-delà de la danse, Lautrec n'aura cessé de reformuler l'espace-temps de l'image. L'artiste est parvenu à concilier la fragmentation subjective de l'image et la volonté de hisser la vie moderne vers de nouveaux mythes. Comme l'atteste sa correspondance, Manet, Degas et Forain lui ont permis, dès le milieu des années 1880, de transformer son naturalisme puissant en un style plus incisif et caustique. De vraies continuités s'observent de part et d'autre de sa courte carrière. L'une d'entre elles est la composante narrative dont Lautrec se départit beaucoup moins qu'on pourrait le croire. Elle est particulièrement active aux approches de la mort, vers 1900, quand sa vocation de peintre d'histoire prend une tournure désespérée. Entre peinture, littérature et nouveaux médiums, l'exposition trouve donc son chemin, au plus près de cet accoucheur involontaire du XXe siècle. Exposition au Grand Palais du 9 octobre 2019 au 27 janvier 2020.
3. Collection Weisman & Michel Fin de siècle - Belle Époque
Philip Dennis Cate
Catalogue officiel de l'exposition Collection Weisman & Michel Fin de siècle - Belle Epoque (1880-1916) qui se tiendra du 11 octobre au 31 décembre 2019 au musée de Montmartre. Edition bilingue (franças-anglais). Le Musée de Montmartre donne à voir pour la première fois dans sa totalité l'importante Collection de David E. Weisman et Jacqueline E. Michel. Un ensemble unique et rare qui comporte environ 150 pièces (dessins, peintures, aquarelles, pastels, affiches et lithographies) réalisées par les artistes, qui par leur art, ont offert à Montmartre sa réputation universelle. En concentrant leur choix sur la période de la fin du 19e et le début du 20e siècle (1880-1914), les collectionneurs américains David E. Weisman et Jacqueline E. Michel dressent avec ce corpus le portrait d'un Montmartre éclectique où triomphent la créativité et la beauté de l'instantané. Après la défaite de la guerre franco-prussienne de 1871, la France retrouve une certaine insouciance que marquent les grandes réussites économiques. C'est ainsi un moment de libertés et de foisonnement culturel intense où la fête est à l'honneur. Un quartier indépendant de Paris en deviendra le symbole, c'est Montmartre ! Les cafés-concerts, cabarets, cirques, les rues et places seront de véritables sources d'inspiration pour les artistes qui souhaitent rompre avec l'art académique. Ibels, Steinlen, Toulouse-Lautrec, Anquetin, Grasset, Rivière, Chéret, Faverot, Carrière, Valtat, Valadon et Willette... présents dans la collection avec plusieurs oeuvres, en sont les célèbres témoins. Théophile Alexandre Steinlen et Suzanne Valadon tiennent une place importante dans la collection avec un grand nombre d'oeuvres. Des oeuvres de Pierre Bonnard, Georges Rouault, Louis Valtat et Eugène Grasset ont été patiemment recherchées pour compléter le témoignage sur cette période d'avant-garde. Gravures, illustrations, journaux de
4. Henri de Toulouse-Lautrec : Elles
Musée d' Orsay - Paris
Traités avec légèreté et gravité, les thèmes inspirés par les femmes vues dans leur intimité sont si abondants dans l??uvre de Toulouse-Lautrec qu?ils sont inséparables de sa notoriété. Noctambule, le peintre s?est intéressé passionnément au monde des divertissements et au monde du spectacle qui le fascine : danseuses, actrices, stars.
5. La Goulue
Maryline Martin
3.75★ (130)

À seize ans, la future reine du cancan est blanchisseuse. Mais le soir, Louise Weber « emprunte » les robes des clientes pour courir à l'Élysée Montmartre. Celle que l'on va surnommer La Goulue se fait rapidement remarquer par sa gouaille et son appétit de vivre. Au Moulin Rouge, elle bouscule les codes en arrivant avec un bouc en laisse, détournant ainsi l'interdiction faite aux femmes d'entrer dans un lieu public sans être accompagnées par un mâle ! Immortalisée par Toulouse-Lautrec et Renoir, elle va également s'imposer dans le milieu mondain et côtoyer les plus grandes personnalités de son temps - le prince de Galles, le shah de Perse, le baron de Rothschild, le marquis de Biron... - avant de tomber en disgrâce. Pour mener à bien cette biographie, Maryline Martin s'est plongée dans le journal intime de la danseuse, conservé au Moulin Rouge. Elle a également consulté les archives de la société des amis du Vieux Montmartre, le service de la mémoire et des affaires culturelles de la préfecture de Police et les divers documents des bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris. À partir de ses recherches, elle a pu dessiner le portrait tendre et intimiste d'une figure incontournable de la Butte Montmartre : une femme libre, fantasque, généreuse et attachante.
6. La Chanson de ma vie : Mes mémoires
Yvette Guilbert
4.00★ (3)

Etoile mondiale de la chanson populaire française au début du siècle, Yvette Guilbert livre d'ici d'étonnants, d'amusants Mémoires (1927) dans le Paris de Zola, Lorrain, Toulouse-Lautrec. Après une jeunesse pauvre et des débuts à l'Eldorado, sa silhouette définitive" fera sa gloire: longs gants noirs, robe de satin vert et petite tête coiffée de cheveux roux. Le trait est parfois féroce, mais le ton ne trompe pas: cette femme de gouaille a du coeur."
7. Mes mémoires suivi de Cours de danse fin-de-siècle
Jane Avril
3.83★ (14)

Tous les amoureux de la Belle Epoque professent pour ces Mémoires un véritable culte. Pourtant, parus en feuilleton dans la presse des années 30, ils n'ont jamais été publiés sous forme de livre. Jane Avril, étoile du Moulin-Rouge, égérie de Toulouse-Lautrec et "fiancée" d'Alphonse Allais, y distille, au fil d'une jolie galerie de portraits, la quintessence de cet esprit montmartrois dont allaient bientôt se nourrir Apollinaire, Picasso et Mac Orlan... Surtout, elle y raconte son incroyable histoire : celle d'une gamine internée à 14 ans dans le service des hystériques de la Salpétrière et qui se guérira seule, par la magie de la danse... dont elle aura la révélation au cours d'un bal de la mi-carême organisé par les internes de Charcot. Ecrit dans un style vif et gouailleur qui envoie promener toute fioriture et ne triche jamais avec ce qui fut, Mes mémoires auront été à l'insu de leur auteur le texte fondateur d'un mouvement d'émancipation du corps de la femme qui n'a pas, aujourd'hui encore, dit son dernier mot. A suivre, un petit bijou : le cours de danse fin-de-siècle d'Erasthène Ramiro, confident des secrets de l'étonnante Nini-Patte-en-l'air.
8. L'incroyable histoire du Cancan
Nadege Maruta
4.00★

Le cancan surgit au carnaval de Paris de 1825 comme une improvisation réservée aux hommes. Simple image de la gaîté parisienne ? Pas seulement... Qu'une femme s'avise d'entrer dans la danse et voici la subversive arrêtée, puis traînée devant les tribunaux. Au bal Chicard, à la Closerie des Lilas, au bal Mabille, à l'Élysée-Montmartre ou au Moulin Rouge, les pas du cancan se moquent de l'armée, de l'Église et de la morale bourgeoise. Le cancan, ce n'est pas une danse, c'est un délit ! Battant la cadence de leurs gambettes gainées de noir, Rigolboche, la Goulue, Grille d Égout, Nini Patte en l'Air et tant d'autres agitent leurs jupons comme le drapeau de leur émancipation.
9. Au coeur du Cancan
Sylvie Astruc
4.00★ (1)

Dans ses vers vifs et pétillants, Sylvie Astruc plie la langue française afin d?en faire la matière musicale et vive, qui pourra seule rendre hommage à cette danse de tous les diables ? et certainement de toutes les diablesses ? qu?est le French Cancan? Grande connaisseuse de l?univers montmartrois de la fin du XIXe siècle, rappelant à nos mémoires les figures phares du cabaret parisien, que ce soit Toulouse-Lautrec, la Goulue ou Nini Patte en l?air, la musicienne vante la virtuosité et l?explosion de joie de vivre d?une danse passée à la postérité. Elle nous entraîne dans une vie nocturne émoustillante, avant de nous conduire jusque dans les coulisses? Intenses et emportés par un tempo alerte, les poèmes de Sylvie Astruc empruntent assurément au cancan ses rythmes soutenus? Mise au service d?une remontée dans ce Paris licencieux où les peintres côtoyaient les danseuses, et de portraits de celles qui conférèrent ses lettres de noblesse à l?un des hauts lieux de la nuit et de la revue, Au c?ur du cancan enivre, grise, et sait nous communiquer une passion dévorante.
10. Le Moulin Rouge
Jacques Pessis
5.00★ (2)

Créer voici plus d'un siècle, le Moulin Rouge demeure le plus célèbre cabaret du monde, l'un des symboles de Paris.
11. Toulouse-Lautrec : L'Art de l'affiche
Bertrand Lorquin
En 1891, les rues de Paris se couvrent d'une affiche pour le Moulin Rouge, au style radicalement différent des compositions habituelles. C'est le peintre Toulouse-Lautrec qui fait ainsi descendre l'art dans la rue. En moins de dix ans, avec ses audaces de mise en page, son goût de la synthèse et des contrastes de couleurs, le peintre s'affirme comme l'un des maîtres de l'affiche artistique. Parmi les plus célèbres, il y a celles qui vantent les plaisirs de la nuit, Le Moulin Rouge, Aristide Bruant, Le Divan Japonais, mais aussi celles réalisées pour des revues d'art comme La Revue blanche ou The Chap Book, ou encore les publicités pour Sescau, son ami photographe, ou les cycles Simpson. «C'est épatant de volonté, de toupet et de rosserie», s'enthousiasmait le critique Félix Fénéon. Toutes montrent en effet que Lautrec n'avait pas son pareil pour manier la ligne et simplifier les formes, les faire spirituelles, élégantes ou tristes, toujours décoratives.
12. Toulouse-Lautrec, au coeur des nuits parisiennes
Sylvie Girard-Lagorce
3.50★ (2)

Grâce à cette exposition consacrée à Henri de Toulouse-Lautrec, découvrez près de 65 tableaux emblématiques de cet artiste, familier des cabarets parisiens, qui a "croqué" comme nul autre les personnalités de Montmartre et de sa vie nocturne. Comme son maître Degas, il ne cesse de dessiner et ses affiches sont restées célèbres. Mais c'est oublier qu'il fut aussi un grand peintre qui a su représenter avec la même humanité les bourgeois, les saltimbanques ou les filles de joie. "Les crayons c'est pas du bois et de la mine, c'est de la pensée par les phalanges." Henri de Toulouse-Lautrec.
13. Toulouse Lautrec - Nuits de Paris
Valérie Sueur-Hermel
22 planches détachables choisies parmi les plus belles créations de Toulouse-Lautrec. Une plongée dans le milieu interlope des nuits parisiennes, de Montmartre aux Grands Boulevards, en compagnie d?Aristide Bruant et de la Goulue. Une façon originale de découvrir ou de redécouvrir l?un des plus grands maîtres de l?estampe et de l?affiche de son temps.
14. Lautrec/Valadon : Montmartre Belle Époque
Yonnick Flot
3.00★ (2)

En nous contant la vie et la brève aventure amoureuse de ces deux peintres célèbres du postimpressionnisme, Yonnick Flot nous décrit cette tourbillonnante période montmartroise au tournant des XIXe et XXe siècles en éclairant aussi son revers : une époque socialement très dure, notamment pour les femmes, telle que Lautrec nous la donne à voir magistralement dans ses toiles. Un homme d?une lignée aristocratique et une femme du peuple née de père inconnu?Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) décide d?être en marge de son milieu, quittant ce monde à presque 37 ans en laissant une ?uvre novatrice et multiforme, incomprise par la majorité des contemporains ; Marie-Clémentine Valadon (1865-1938) Suzanne ? c?est lui qui la prénomme ainsi ? n?aura de cesse de sortir de sa condition et de réussir en tant qu?artiste peintre à l?égale de ceux dont elle fut le modèle : elle apprendra en observant, jamais découragée par les difficultés. Reconnue de son vivant, elle décède dans sa 73e année. Leur liaison sur la Butte Montmartre des artistes et des « noceurs », alors qu?ils ont une vingtaine d?années, sera courte et passionnelle ? surtout pour Henri, amoureux de Suzanne. Leur histoire sera plus féconde sur le plan artistique.
15. Toulouse-Lautrec à la Belle Époque: Levers de rideaux. OEuvres graphiques
Fondation Pierre Gianadda
Présentation d'une collection privée européenne qui compte plus d'une centaine d'affiches et d'estampes couvrant la quasi-totalité de la période de production lithographique de l'affichiste français, entre 1890 et 1900 : épreuves inédites, tirages uniques ou encore estampes rares. L'exposition est complétée d'un ensemble de peintures et de feuilles originales de ses contemporains.
16. Toulouse Lautrec peintre de la lumière froide
Pierre Mac Orlan
Pourquoi l'auteur choisit-il Montmartre plutôt qu'un autre quartier? A cause de ce peintre. Pour ce jeune provincial, Paris n'existe qu'à travers l'image donnée par Toulouse-Lautrec : les filles, les cafés, les noctambules, les lumières du Moulin-Rouge...
17. Montmartre : Mémoires
Pierre Mac Orlan
5.00★ (3)

" Pour bien comprendre Montmartre, ce Montmartre où j'ai vécu pendant trois années morcelées en mois comme un train sur une voie de garage, il faut le peindre comme un paysage provincial peuplé d'êtres éphémères mais charmants. [...] Parmi ces oubliés - leur identité n'offrirait que peu d'intérêt - beaucoup furent d'humbles garçons et des filles qui n'avaient qu'une grâce très précaire pour subsister. Cette pauvre assemblée de gosses mal vêtus pouvait constituer pour certains les fondations d'un avenir aisé et respectable. C'est donc à vous, jeunes filles souvent friponnes, qu'il faut dédier ces quelques lignes consacrées aux rues qui vous virent naître. " En 1946, Pierre Mac Orlan rassemble ses souvenirs de la bohème montmartroise des années 1900. Il évoque avec nostalgie le Montmartre - désormais mythique - de la place du Tertre, du Château des Brouillards, du Moulin de la Galette, etc., et adresse un dernier salut en forme d'hommage à Nerval, Bruant, Toulouse-Lautrec, Picasso, Utrillo, Dorgelès, Carco, et tant autres, célèbres ou anonymes, qui peuplèrent le " Montmartre de [ses] vingt ans "
18. Toulouse-Lautrec : Les lumières de la nuit
Claire Frèches-Thory
4.06★ (35)

Lorsque Toulouse-Lautrec découvrit Montmartre, Aristide Bruant chantait au Mirliton ; le Moulin Rouge, après le Moulin de la Galette, ouvrait ses portes aux danseurs, la Goulue et Valentin le Désossé y tenaient la vedette. Spectateur passionné, Lautrec devint l'ami des stars et, par ses affiches, l'artisan de leur gloire. Claire et José Frèches nous entraînent sur les pas de ce jeune aristocrate d'Albi que la maladie avait rendu différent. À la nature et au paysage du Sud-Ouest, aux subtiles nuances des ciels, il préféra vite Paris et les cabarets, les feux de la rampe et les lumières de la nuit qui font les femmes plus belles.
19. Misia, reine de Paris
Marie Robert (II)
4.33★ (4)

Misia Godebska (1872-1950), figure de légende de la vie artistique de la Belle Époque aux Années folles, commence à se faire connaître par son talent de pianiste. Son premier mariage en 1893 avec Thadée Natanson, le directeur de La Revue blanche, la propulse au centre d'un groupe de créateurs défendant un art symboliste et décoratif. Au sommet de son influence, elle devient l'une des femmes les plus portraiturées de son temps, posant pour Bonnard, Vuillard, Vallotton, Toulouse-Lautrec, Renoir. Amie de Diaghilev, Nijinski, Stravinski, Cocteau, Chanel, elle finance, grâce à la fortune de son deuxième époux, Alfred Edwards, un magnat de la presse, les Ballets russes pendant plus d'une décennie. Son troisième mari, le peintre catalan José María Sert, créera de nombreux décors, en particulier pour cette compagnie. Tombant peu à peu dans l'oubli, elle disparaît en 1950. Coco Chanel la maquille et l'habille alors pour la dernière fois. Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition «Misia, reine de Paris» présentée au Musée d'Orsay, Paris, du 12 juin au 9 septembre 2012, et au Musée Bonnard, Le Cannet, du 13 octobre 2012 au 6 janvier 2013.
20. Les français de la belle époque
Antoine Prost
3.88★ (22)

C'est seulement autour de 1940 qu'on parle de la Belle Époque. Ces quelques années qui précèdent la Première Guerre mondiale ont suscité beaucoup de curiosité, maintes recherches, mais rarement donné un tableau d'ensemble. Tel est l'objet du présent ouvrage. Il a l'ambition d'embrasser toutes les facettes de ces deux décennies brillantes, remuantes, d'un essor économique remarquable, d'une créativité sans égale, traversées néanmoins de conflits récurrents, violents, parfois meurtriers. Antoine Prost va à la rencontre des Français, dans leurs villages, leurs quartiers, leurs échoppes, leurs ateliers... Il interroge leur quotidien, leurs traditions, leurs habitudes alimentaires, leur manière de se vêtir, leur hygiène précaire, leur intimité... Il restitue les passions qui les travaillent et les opposent, sur la place des ouvriers dans la Cité, la religion, l'école, la laïcité - en plein conflit entre l'Église et l'État ; mais aussi sur la mission de l'armée dans la République, alors que la France achève ses conquêtes coloniales, fière d'être redevenue une grande puissance. À la veille d'une guerre que peu voient venir, la France est-elle en mesure de la soutenir ? Cette société divisée entre des élites toujours puissantes et un peuple toujours pluriel d'où commencent à émerger des classes moyennes a pourtant trouvé dans la République son principe d'unité. Tel est le legs méconnu de la Belle Époque. En la revisitant, ce livre fait comprendre comment le pays a pu traverser sans se défaire quatre années d'épreuves terribles qui allaient le transformer en profondeur.
21. La véritable histoire de la Belle Epoque
Dominique Kalifa
4.17★ (23)

La « Belle Époque », qui désigne les quinze premières années du XXe siècle, fait partie de notre héritage culturel. Mais sait-on vraiment ce que recouvre cette notion et les différents usages qu?on en a faits ? Ce livre raconte quand et comment l?expression fut forgée ? beaucoup plus tard qu?on ne l?a dit ? et retrace les multiples visages d?une période perçue, en France et à l?étranger, comme un moment heureux, emblématique d?un certain art de vivre « à la française ». Un instant privilégié d?insouciance et de joie de vivre, de froufrous et de flonflons, d?audaces esthétiques et d?innovations scientifiques. Le Moulin-Rouge voisine avec l?Exposition, Toulouse-Lautrec dialogue avec Marie Curie et la belle Otero, Fantômas inaugure l?écriture automatique. Traquant les représentations de « 1900 » que nous ont données les mémoires et les souvenirs, la littérature et le cinéma, l?art et l?histoire, Dominique Kalifa lève le voile sur un pan méconnu de notre contemporain, expliquant pourquoi nous avons eu besoin, depuis un siècle, d?inventer et de réinventer sans cesse ce moment pensé comme « fondateur ». Car la « Belle Époque » des années 1930 n?est pas celle qui triomphe dans le cinéma des années 1950 ou celle qui s?exhibe en 1980 dans les collections de cartes postales. C?est tout l?imaginaire et la nostalgie d?un monde perdu qui se découvrent, offrant une lecture originale de ce qu?est vraiment l?histoire : une méditation sur le temps et ses interactions.
22. Vivre la Belle Époque à Paris
Editions Mare et Martin Arts
4.00★ (2)

Evocation de la vie parisienne de la comtesse Olga de Hohenfelsen et de son époux le grand-duc Paul de Russie, qui ont été contraints à l'exil en 1902 suite au refus de leur union par l'empereur russe. Les relations mondaines du couple, ainsi que celles nouées avec les plus grands fournisseurs, le marché de l'art et ses industries à Paris sont évoquées.
23. Les Juifs à Paris à la Belle Epoque
Béatrice Philippe
Ils étaient 500 en 1789, 40 000 en 1891, d'origine française ou étrangère, à vivre à Paris la vie de tous les Parisiens : intellectuels, petits commerçants, officiers ou riches mécènes, les uns en voie d'intégration, les autres totalement assimilés. Lorsque l'antisémitisme renaissant les rattrape au moment de l'affaire Dreyfus, ils en seront étonnés et meurtris, mais leur indéfectible attachement à la patrie des Droits de l'homme s'en trouvera à peine écorné. Avec verve et érudition Béatrice Philippe raconte dans ce livre ce qui aurait pi être une intégration réussie. Docteur en histoire contemporaine, Béatrice Philippe enseigne l'histoire des juifs de France à l'Institut national des langues et civilisations orientales.
24. Les En-dehors
Anne Steiner
4.07★ (51)

Ils ont vingt ans en 1910 et se définissent comme des " en-dehors". Hors du troupeau, ils refusent de se soumettre à l'ordre social dominant, mais rejettent aussi tout embrigadement dans les organisations syndicales ou politiques. Pour eux, l'émancipation individuelle doit précéder l'émancipation collective. Leur refus des normes bourgeoises, comme des préjugés propres aux classes populaires, les amène à inventer d'autres rapports entre hommes et femmes et entre adultes et enfants, à prôner l'amour libre et la limitation volontaire des naissances. Leur rejet du salariat les conduit à expérimenter la vie en milieu libre, à réfléchir à d'autres modes de consommation et d'échanges, mais aussi à emprunter la voie de l'illégalisme -jusqu'au célèbre périple de la "bande à Bonnot ". En révolte contre sa famille, Rirette Maîtrejean débarque à Paris à l'âge de seize ans et devient l'une des figures de ce milieu. Son parcours sert de fil conducteur à ce récit qui fait sortir de l'ombre bien des acteurs de cette épopée anarcho-individualiste ayant fait leur ce précepte de Libertad : "Ce n'est pas dans cent ans qu'il faut vivre en anarchiste". Exigence que plus d'un paya de sa liberté, et même de sa vie.
25. Les milieux libres : Vivre en anarchiste à la belle époque en France
Céline Beaudet
4.00★ (13)

A la fin du XIXe siècle, les anarchistes se lancèrent à l'assaut du Vieux Monde. Poignard, revolver, bombe..., tout était bon pour zigouiller les rois, les patrons, les militaires, les juges, les flics, les curés... L'objectif était de " terroriser " les puissants et d'insuffler l'esprit de révolte aux petites gens. Ce fut un fiasco total ! Comprenant que la révolution sociale c'était aussi une longue marche d'organisation et d'exemplarité, les anarchistes se retroussèrent alors les manches. La plupart mirent sur pied des Bourses du Travail et construisirent un syndicalisme révolutionnaire (via la CGT) prônant le sabotage (à mauvaise paye, mauvais travail) et la grève générale insurrectionnelle et gestionnaire (les ouvriers s'emparent des usines et les font tourner au profit du peuple). D'autres, parfois les mêmes, afin de démontrer ce qu'il pouvait en être de la société future, enfilèrent le bleu de chauffe d'expériences en tous genres, en espérant en sortir drapés des habits de lumière de l'exemplarité. Et c'est ainsi, qu'au début du XXe siècle, en France, à la Belle Epoque, les anarchistes créèrent des centaines de Milieux Libres. Ici, il s'agissait de communautés de vie. Là, de coopératives ouvrières de production et de consommation. Ailleurs, d'expériences naturistes, végétariennes, d'amour libre... Ailleurs, encore, d'écoles libertaires, d'éducation intégrale (physique, manuelle, intellectuelle), de contraception... Ce livre nous brosse un panorama de cette volonté de changer les choses et la vie, tout de suite, ici et maintenant. Tous ceux et toutes celles qui ne confondent pas la nouvelle jeunesse de la révolte avec l'éternelle révolte de la jeunesse devraient en faire leur miel. Cet ouvrage est en fait l'édition d'un mémoire de maîtrise d'histoire et de sociologie soutenu à Nanterre en 2003 sous la direction de Anne Steiner et Francis Démier
26. La vie quotidienne dans les maisons closes, 1830-1930
Laure Adler
3.59★ (72)

Elles s'appelaient Divine. Elisa, Marie en Tête, Marie Coups de Sabre, Marguerite, Aglaé, Caca, Bijou, Olympia, Pépé la Panthère, Poil ras, Poil long, Crucifix, Irma, Amanda, Octavie, Belle Cuisse, Titine, Pieds fins, Paulette, La Grimpée, Gina, Nana, Fernande, Rosa... On les nommait courtisanes, filles de joie, de nuit, d'allégresse, de beuglant, d'amour, filles en circulation, filles à parties, à barrière, pierreuses, soupeuses, marcheuses, cocottes, hétaïres, horizontales, trotteuses, visiteuses d'artistes, lorrettes, frisettes, biches, pieuvres, aquatiques, demi-castors, célibataires joyeuses, venus crapuleuses. A travers le récit de la vie de ces femmes d'amour, Laure Adler voudrait qu'enfin justice leur soit rendue. Ni obscènes, ni esclaves, les prostituées ont marqué du sceau du désir qu'elles inspiraient toute une histoire des moeurs.
27. La Vie littéraire à la Belle Époque
Géraldi Leroy
5.00★ (5)

Au terme d'une vaste enquête incluant les livres de souvenirs, les journaux intimes, les revues consacrées d'avant-garde, les correspondances d'écrivains et les archives d'éditeurs, les auteurs restituent les grandes caractéristiques de la Belle Époque littéraire (marché du livre, structures de diffusion, instances de consécration, formes de production, stratégies des écrivains). La précision des données recueillies, souvent chiffrées, a permis d'éliminer des anachronismes, de démentir ou au moins de nuancer bien des généralités aventureuses et des théories prématurées. Ainsi débarrassée de clichés récurrents, la période apparaît dans sa réalité, riche et contradictoire.
28. La Revue blanche. Histoire, anthologie, portraits, 1889-1903
Pascal Ory
4.00★ (6)

Grâce au talent et aux libéralités de Thadée Natanson et de ses frères, «l'amicale, à tous prête Revue blanche» (Mallarmé) constitue le plus éblouissant carrefour intellectuel de 1900. Symboliste et dreyfusarde, elle réunit dans le sérieux et la fantaisie, entre 1889 et 1903, les grands écrivains ? Gide, Blum, Proust, Renard, Péguy, Jarry, Verlaine, Apollinaire... ? et les grands peintres ? Toulouse-Lautrec, Bonnard, Signac, Redon, Vuillard, Vallotton, Denis. Aucun débat du temps ne lui aura été étranger.
29. Les poètes du chat noir
André Velter
4.23★ (101)

« Imagine-t-on un lieu qui tiendrait à la fois du salon littéraire, du cabaret, de la salle de rédaction d'un journal et du théâtre d'ombres ? Un lieu canaille et intello, fréquenté par tous : poètes, musiciens, peintres, chansonniers, critiques, comédiens, voyous, cléricaux, anarchistes, énergumènes, bourgeois... Ce lieu a existé de 1881 à 1897, au 84, boulevard de Rochechouart, puis au 12, rue Victor-Massé. La se réunissaient les Hydropathes et les Fumistes, passaient quelques Vivants, voire des Naturalistes et des Amorphes, se côtoyaient inconnus et célébrités. L'ambiance était bruyante, joyeuse, irrespectueuse et copieusement arrosée. Pour les poètes, Le Chat Noir était aussi bien un lieu de rendez-vous qu'un banc d'essai pour tester leurs élucubrations les plus récentes. Sa création marqua la translation de la vie artistique et intellectuelle du Quartier latin vers Montmartre. » André Velter.
30. La véritable histoire de La Belle Otero et de La Belle époque
Marie-Hélène Carbonel
4.50★ (4)

Rien n'est plus romanesque que la vie de la danseuse et interprète de pantomimes Caroline Otero. Cette Galicienne née de père inconnu (ou fille d'un curé ?), chassée par sa mère à l'âge de douze ans, quitta son foyer avec comme seul atout ses charmes. Après avoir débuté dans les cabarets de Barcelone, une prestation spectaculaire au Grand Vefour marqua le commencement d'une carrière fulgurante et internationale : d'abord au Cirque d'Été, puis aux États-Unis en 1890 où elle devint la Diva adulée. De retour à Paris, elle conquiert pendant presque vingt ans son public : des Folies-Bergères au Théâtre des Mathurins, elle interprète surtout des rôles de belle étrangère, (Une fête à Séville, La Chulapa, Rêves d'opium, La Dominicaine) sans oublier le rôle de Carmen. Amie de Colette, rivale de la Carmencita, autre Espagnole et plus tard de Liane de Pougy, de Cléo de Mérode ou d'Émilienne d'Alençon, la reine de l'élégance fréquente les hauts lieux parisiens, aux bras de riches banquiers ou de rois, et de celui qui fut longtemps son amant, le président du Conseil Aristide Briand. A quarante ans, en pleine gloire, la Belle Otero décide de se retirer et s'installe à Nice, jusqu'à la fin de sa vie. Son amour du jeu lui fait perdre presque toute sa fortune au casino de Monte Carlo. Elle meurt seule, dans la plus grande indigence, dans sa chambre meublée de l'hôtel Novelty, à l'âge de quatre-vingt-seize ans, en 1965. Cette biographie, enrichie de documents d'archives inédits et d'une centaine de photographies, retrace un destin incroyable qui fut intrinsèquement lié à celui de la Belle Époque parisienne. C'était aussi la naissance de la Côte d'Azur qui accueillit Otero parmi tant d'autres.
31. Loïe Fuller, danseuse de la Belle Epoque
Giovanni Lista
Lorsque Loïe Fuller arriva à Paris, en 1892, elle était encore inconnue. Qui alors aurait pu deviner qu'elle allait révolutionner la danse, connaître le succès et la gloire, inspirer les plus grands sculpteurs de son temps, les plus grands peintres, de Rodin à Toulouse-Lautrec ? Si une vie peut être qualifiée d'extraordinaire, c'est bien la sienne. On ne saurait trop s'étonner, en effet, que cette américaine replète en vînt à personnaliser la " Parisienne ", son charme et sa légèreté ; que du fond de l'Illinois elle sût trouver le chemin des bras de la reine de Roumanie. Il suffit de lire les réactions qu'elle suscitait pour comprendre à quel point ses danses étaient fascinantes. Un journaliste écrivait par exemple : " Voilà la grande attraction du moment. C'est miss Fuller, cette Américaine qui Tourbillonne sous la lumière électrique et fait flotter autour d'elle comme des ailes de papillon, des calices de fleurs ou des nuages irisés, les longs plis de sa robe traînante. Est-elle jolie cette Américaine ? Je n'en sais rien et elle n'a pas besoin d'être jolie. Elle est supérieure à la vie même ". Il fallait la finesse de Giovanni Lista et sa profonde connaissance des arts du début du vingtième siècle pour restituer la figure de Loïe Fuller dans toute sa complexité. Salué par les spécialistes lors de sa première édition, cet ouvrage de référence est aujourd'hui publié dons une version corrigée et augmentée. Il saura à n'en pas douter séduire le lecteur tant par la clarté de son propos que par la richesse de l'iconographie et des documents exploités.
32. La belle époque de Massenet
Christophe Ghristi
Massenet a dominé la vie lyrique française, de la création du Roi de Lahore au Palais Garnier en 1877 jusqu'à sa mort en 1912. Cette carrière a connu de grands succès, comme Manon et Werther, et, à l'Opéra de Paris, Le Cid, Thaïs et Grisélidis, sans oublier les merveilles que sont, entre autres, Cendrillon, Le Jongleur de Notre-Dame ou Chérubin. Massenet aimait les chanteuses et il s'est entouré des plus talentueuses et des plus belles : Sibyl Sanderson, Rose Caron, Lucienne Bréval, Marie Heilbronn, Lucy Arbell. En cette fin du XIXe siècle il est le représentant de l'élégance et de la sensualité françaises sur les scènes lyriques du monde entier. Mais en même temps, Massenet est une autorité musicale et un professeur recherché et aimé : Gustave Charpentier, Reynaldo Hahn, George Enescu, Ernest Chausson ou encore Gabriel Pierné furent ses élèves. Et celui qui ne le fut pas, Claude Debussy, ne cachait pas son admiration. Cet ouvrage est illustré par des maquettes de costumes et de décors et des photographies d'interprètes et de spectacles provenant du fonds de la Bibliothèque-musée de l'Opéra. Il explore les relations entre Massenet et l'industrie théâtrale de son époque et s'attache à mettre en valeur l'esthétique particulière du compositeur, si caractéristique de cette époque. Le caractère complet et exhaustif de l'approche de l'oeuvre du compositeur font de cette publication un ouvrage de référence pour tous les spécialistes d'opéra et plus largement pour tous les amateurs d'histoire de la musique et du goût.
34. Du côté de chez Jacques-Emile Blanche : Un salon à la belle époque
Jérôme Neutres
4.00★ (2)

Jacques-Emile Blanche, peintre portraitiste, héritier et pilier de la haute société qui tenait salon à Paris et à Dieppe à la fin du XIXe siècle, incarne la Belle Epoque, celle de la vie artistique parisienne, des personnages de roman proustien, et de la naissance des "intellectuels". C'est pourquoi l'exposition qui lui est consacrée à la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent le défend comme "le Proust de la peinture". En effet, il a, au tournant du XXe siècle, reflété, au-delà de la chronique mondaine peinte, "les usages de son époque avec un talent pointu post-impressionniste" (Jean Cocteau) à travers mille cinq cents portraits parmi lesquels figurent les plus grands noms de la vie intellectuelle de l'époque. Cette monographie s'attache d'une part à faire la lumière sur le talent de portraitiste de cet artiste peu mis en avant jusqu'à présent (c'est la première fois qu'une exposition lui est consacrée à Paris) grâce à la reproduction de qualité de bon nombre de ses peintures, mais aussi en explorant son travail de manière plus intime à travers des autoportraits peints, dessinés ou photographiques et des extraits de correspondance. Ce livre a en outre pour ambition de présenter l'atmosphère d'émulation créatrice dans laquelle a baigné cette élite ambivalente, entre insouciance et interrogation devant les bouleversements industriels, politiques et sociaux, par la reproduction généreuse des portraits peints de grands noms comme Proust, Stravinsky, Bergson, Gide, Debussy, Rodin, Colette et bien d'autres et grâce à un florilège de textes de Blanche lui-même, auteur de plus de trente livres, ainsi que de quelques-uns de ses modèles et amis dont Proust, Cocteau et Gide.
35. Marcel Proust à 20 ans : Le Temps de la recherche
Jean-Pascal Mahieu
3.36★ (12)

On a parfois l'impression que Marcel Proust a passé une jeunesse dorée de dilettante et que soudainement, une fois la trentaine passée, il fut comme touché par la grâce littéraire qui lui permit d'écrire son chef-d' oeuvre : A la recherche du temps perdu. Ce portrait de Marcel Proust à 20 ans permet de mesurer au contraire la continuité qui existe entre le jeune Marcel fasciné par les salons et le Proust de la maturité qui les dissèque avec ironie. Les femmes et les hommes du monde qu'il a rencontrés durant sa jeunesse au seuil de la Belle Epoque étaient déjà des personnalités, il en fera ses personnages.
36. L'esprit de Montmartre et l'art moderne (1875-1910) : & Guide du Musée de Montmartre
Jean-Manuel Gabert
4.00★ (4)

L'exposition "L'esprit de Montmartre et l'art moderne" vous invite à découvrir la philosophie radicale et contestataire des artistes montmartrois au tournant du XXe siècle. Mettant à l'honneur les Arts incohérents, les Hydropathes, le fumisme ou encore le cabaret des Quat'z'Arts et la Vachalcade, elle montre l'importance de Montmartre en tant que centre de l'avant-garde artistique. Deux cents pièces d'archives et cent cinquante oeuvres, issues de la collection du Musée de Montmartre mais également de collections publiques et privées, présentent au visiteur les moyens d'expression des artistes de l'époque (satire, caricature), leurs médias de prédilection (affiches, illustrations, chansons), et leurs lieux d'expression favoris (cabarets, cirque). La variété des oeuvres reproduites, conservées au Musée de Montmartre, fait également de cet ouvrage un précieux guide qui incite à découvrir l'histoire de ses bâtiments et de ses jardins, de ses artistes en résidence - Emile Bernard, Suzanne Valadon et Maurice Utrillo - ainsi que leurs chefs-d'oeuvre.
37. Fumisteries. Naissance de l'humour moderne. 1870-1914
Daniel Grojnowski
4.00★ (8)

A la fin du XIXe siècle, une bande d?insolents jeunes gens vient secouer l?ordre établi. Ils se donnent comme nom les Vilains Bonshommes, les Zutistes, les Hydropathes, Les Fumistes, les Hirsutes ou les Incohérents, ils fréquentent les alentours du Quartier latin et du Chat Noir montmartrois. Dans leur sillage, un volcan d?inventivité fait éruption, balayant sur son passage les institutions, la famille, l?honorabilité, les poètes officiels ? et jusqu?au langage lui-même. Tout est prétexte à fantaisie, parodie, non-sens et sarcasme. De Xavier Forneret, Erik Satie, Alphonse Allais ou Cami à Gustave Flaubert, Anatole France, Jules Renard en passant par Lautréamont, Jules Laforgue, Léon Bloy, Villiers de l?Isle-Adam ou Alfred Jarry ? sans compter une pléiade d?écrivains méconnus ou oubliés ? s?expérimente l?humour moderne dans tout ce qu?il a de plus subversif, d?inventif et d?irrespectueux. Les trois cents textes de cette anthologie ? récits, contes, poèmes, aphorismes ou saynètes ? permettent de retrouver les formes les corrosives d?un rire qui sait prendre des risques.
38. Montmartre du plaisir et du crime
Louis Chevalier
4.40★ (14)

On pourrait dire que ce livre est déguisé. En apparence c'est une oeuvre, somme toute traditionnelle, du grand historien de Paris que fut Louis Chevalier ? des parties et sous-parties, des notes, des références ? mais sous ces dehors académiques, c'est d'une féerie qu'il s'agit. En l'ouvrant à n'importe quelle page, on y rencontre des personnages fabuleux, Salis au Chat Noir, Bruant au Mirliton, Lautrec au Moulin-Rouge avec la Goulue et Valentin, et Yvette Guilbert, Damia, Fréhel. Au fil des chapitres, les belles courtisanes, Liane de Pougy, la belle Otéro, Emilienne d'Alençon, côtoient Barrès et Mac Orlan, Carco et Zola qui s'en inspirera pour ces grandes héroïnes du plaisir et du crime, Gervaise dans son lavoir de la rue des Islettes, et Nana, inoubliablement représentée par cet autre montmartrois que fut Edouard Manet. Les lieux parcourus sont ceux du crime, "décor d'ombre, de misère, de vengeance, de peur" ? plutôt à l'est, du côté de La Chapelle ; et ceux du plaisir, la scintillante place Blanche, le boulevard de Rochechouart où, à l'Elysée-Montmartre, on regarde danser Grille d'Egout, "laquelle fait exercice avec sa jambe gauche comme avec un Remington". "Vous êtes la Sybille conduisant Enée dans le royaume des ombres" dit à Chevalier un ami américain. "Montmartre, pour vous, c'est le temps retrouvé. Non pas seulement votre Montmartre, celui de vos souvenirs et de ces romans qui se mêlent à vos souvenirs, mais Montmartre lui-même qui, à vous entendre, n'a d'autre réalité, d'autre forme assurée d'existence, de durée, que d'être, en permanence, une féerie ou un délire de sensations et toujours les mêmes." Prodigieux livre où il faut accepter de se perdre entre Barbès et Clichy, de se laisser aller à un plaisir non défendu, l'enchantement de l'écriture et d'une impeccable érudition
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