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Robert WALSER (1878-1956) ou "Le Magnifique" des rives du Lac de Bienne...
Liste créée par dourvach le 21/08/2021
40 livres.

" Né le 15 avril 1878 à Bienne, Robert Walser y a étudié avant de changer plusieurs fois de lieu de résidence et de profession. C’est après 1905 qu’il aura sa période de création littéraire la plus féconde, avec notamment quelques célèbres romans comme "Les Enfants Tanner" ou "Le Commis"/ "L’Homme à tout faire". L’œuvre abondante de Walser, écrite entre Berne et Berlin, restera pourtant méconnue, et sa vie, à l’image de ses livres, suivra un itinéraire sur le fil du rasoir, entre génie et folie. Il s’éteindra le 25 décembre 1956 à l’hôpital psychiatrique d’Hérisau, après 23 ans de silence." [Notice biographique due aux Editions L'aire (Vevey), SUISSE] /// " Entre l’homme exemplaire qui a passé 23 ans interné à Herisau à ne s’occuper que de remplir strictement les tâches imposées, tel un moine, en ne se permettant que la promenade, les jours de congé, et le rebelle qui a dit : « Personne n’a le droit d’en savoir sur moi plus que moi-même », il y a la force d’un écrivain qui fait un avec son narrateur et son héros; qui se connaît lui-même mais ne s’adaptera jamais au monde social ; qu'un rien surprend, quand il cherche un sujet partout dans une pièce, sous le lit et ailleurs, et qu’il s’exclame soudain devant le plus banal objet sous ses yeux, un parapluie défraîchi accroché à un vieux clou : voilà le sujet le plus admirable ! On ne peut que l’aimer à le suivre dans ses textes longs ou ses petites proses. On a envie de le voir joué au théâtre, d’en faire sa lecture quotidienne. Sa modernité tient certainement à la quantité de courts textes qui peuvent être lus rapidement, et à ses thèmes qui parlent à chacun." [Notice biographique dûe aux Editions Zoé (Chêne-Bourg), SUISSE] /// NOTE additionnelle personnelle : "Depuis l'année 1906 et jusqu'en 1909, chaque année et en quelques semaines d'écriture spontanée, un curieux "petit-grand" monde poétique s'inventa tout seul... "Le Commis" (1908) — chef d'oeuvre de "réalisme magique" (lacustre) et si dense roman étrangement méconnu aujourd'hui — fut la pièce maîtresse, centrale, de cette prose poétique. Entre le néoromantisme des "Enfants Tanner" (1907) et les énigmes crépusculaires de "L'Institut Benjamenta" (1909), Robert Walser fut ce Magicien-là... Issu de ces temps — au fond, pas si reculés — où l'écriture se muait étrangement en neiges éternelles... " /// P.-S : à noter encore que ce même parcours chronologique ("Liste" de 40 ouvrages) suivant "L'Oeuvre-vie" de Robert WALSER existe en version TRES illustrée (photographies et citations) sur notre site "Le fleuve Littérature"... [http://fleuvlitterature.canalblog.com/archives/2014/11/23/31011242.html].



1. Cendrillon
Robert Walser
4.25★ (16)

"Cendrillon" [conte], (München), 1901 — traduit de l'allemand par Gérard Lewinter pour les éditions Gérard Lebovici (Paris), 1990 ; rééd. avec une nouvelle traduction de Anne Longuet-Marx pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 2006. /// Argument : "Cette étonnante variation sur le thème de Cendrillon paraît en juillet 1901 à Munich. L'auteur vient de fêter ses vingt-trois ans. L'une des ambitions des poètes de sa génération est de saper l'illusionnisme du théâtre naturaliste. C'est dans ce contexte qu'il faut situer l'originalité et l'audace raffinée de Cendrillon. Jouant sur le fait que les lecteurs et les personnages eux-mêmes connaissent l'heureuse issue de l'histoire, le drame suspend l'action au beau milieu du conte, dilate l'instant où Cendrillon éprouve que son destin va basculer, grevant d'ambiguïté le dénouement attendu."
2. Les rédactions de Fritz Kocher (suivi de) Histoires (et de) Petits essais
Robert Walser
3.33★ (15)

"Fritz Kochers Aufsätze" / "Les rédactions de Fritz Kocher" [proses brèves], Insel Verlag (Leipzig), 1904 ; suivi de "Geschichten" / "Histoires" [proses brèves], 1914 ; et de "Petits Essais", 1913 [proses brèves] — traduit de l'allemand par Jean Launay pour les éditions Gallimard (Paris), coll. "Du monde entier", 1999. /// Argument : "Ces trois recueils ont été composés par Robert Walser lui-même, au début de sa carrière, comme La rose le fut à la fin, en 1925, juste avant qu'il ne cesse de publier. Entre les "Histoires" (1914) et les "Petits essais" (1913), il serait vain de chercher une différence théorique de genre. Rappelons, s'appliquant aux deux, les éloges de Robert Musil (« non pas des jeux d'écriture, en dépit d'une maîtrise de la langue qui ne cesse de vous éblouir, mais des jeux humains... » ) et de Max Brod, qui voyait là l'invention d'un «nouveau genre littéraire». Quant aux "Rédactions de Fritz Kocher" (1904), elles donnent, très tôt dans l'œuvre, la version la plus extrême de l'inimitable vertu d'enfance qui fait le charme de Walser."
3. Les enfants Tanner
Robert Walser
4.00★ (529)

"Geschwister Tanner" / "Les enfants Tanner" [roman], Bruno Cassirer Verlag (Berlin),1907 — traduit de l'allemand par Jean Launay pour les éditions Gallimard (Paris), coll. "Du monde entier", 1985 ; réédition Gallimard , coll. "folio", 1992. /// Argument : ""Les Enfants Tanner" est le premier roman d'un "marginal" né en suisse il y a un siècle. Robert Walser, entré dans l'oubli bien avant sa mort en 1956, est revenu aujourd'hui au rang des plus modernes de ses contemporains, Franz Kafka, Robert Musil, Walter Benjamin. "De tous les endroits où j'ai été, poursuivit le jeune homme, je suis parti très vite, parce que je n'ai pas eu envie de croupir à mon âge dans une étroite et stupide vie de bureau, même si les bureaux en question étaient de l'avis de tout le monde ce qu'il y avait de plus relevé dans le genre, des bureaux de banque par exemple. Cela dit, on ne m'a jamais chassé de nulle part, c'est toujours moi qui suis parti, par pur plaisir de partir, en quittant des emplois et des postes où l'on pouvait faire carrière, et le diable sait quoi, mais qui m'auraient tué si j'étais resté. Partout où je suis passé, on a toujours regretté mon départ, blâmé ma décision, on m'a aussi prédit un sombre avenir, mais toujours on a eu le geste de me souhaiter bonne chance pour le reste de ma carrière." /// NOTE additionnelle : "Son manuscrit est issu d'un "premier jet" réalisé en 3 à 4 semaines entre janvier et février 1906 dans l'appartement berlinois de son frère Karl, peintre et décorateur très estimé en son temps (qui illustra la page I de couverture du roman)... Le texte n'a nécessité que de minimes corrections (syntaxe, ponctuation) avant sa parution. La plasticité et l'imprévisibilité des psychologies et des actes des attachants personnages de Simon, Klara, Kaspar, Hedwig, tout comme le "chant" délié de la langue du jeune Walser (à l'âge de 27 ans...) nous fascinent immédiatement... " On est fait pour les choses dont on rêve. " (comme l'écrit dans le roman, le doux personnage de Klara...).
4. Le commis
Robert Walser
4.14★ (83)

"Der Gehülfe" / "Le Commis" / "L'homme à tout faire" [roman], Bruno Cassirer Verlag (Brelin), 1908 — traduit de l'allemand sous le titre "Le Commis" par Bernard Lortholary pour les éditions Gallimard (Paris), coll. "Du monde entier", 1985 ; nouvelle traduction par Walter Weideli sous le titre "L'Homme à tout faire" pour les éditions L'Âge d'Homme (Lausanne), 2000. /// Argument : ""Un beau matin, un jeune homme..." : ainsi commencent deux des trois romans de Robert Walser, tous trois écrits en quelques semaines en 1907-1909, tous trois largement autobiographiques et tous trois fidèles à la tradition classique du "roman d'éducation" allemand... à laquelle l'auteur ne peut plus croire ! Le "commis" et son unique "année d'apprentissage" sont particulièrement révélateurs de cette impossible fidélité : ce jeune homme n'aboutit ni à l'intégration sociale ni à la maturité spirituelle voulues par les lois du genre. En revanche, le constat de cette impossibilité même est dressé avec une tranquillité implacable, et dans une prose "à plat" qui a séduit et inquiété les plus grands écrivains du siècle. Cette prose romanesque traduit, jusque dans ses détails les plus déroutants, une situation idéologique dont nous ne sommes pas sortis. (Bernard Lortholary) /// NOTE additionnelle : "Deux saisons à peine, à vivre au jour le jour, le suc de chaque journée nous restant au fond de la gorge, la chaleur d'un rayon de soleil sur la peau. Car nous épousons immédiatement la psyché de Joseph Marti, embauché comme "homme à tout faire" de la Maison Tobler, hébergé dans la plus belle chambre — la chambre de la Tour — avec vue imprenable sur le Lac... Monsieur l'Ingénieur Tobler et ses inventions sérieuses, pompeuses... qui ne trouveront (évidemment) jamais preneur ! Ah, ces formidables "horloges-réclames" et autres "distributeurs de munitions pour chasseurs"... à la recherche d'un "capitaliste bienveillant" (association d'idées totalement improbable...) d'où notre sentiment d'une naïveté sans fond et même de profonde compassion pour la figure PRESQUE attendrissante du "Patron" tyrannique de Joseph : ce "Herr Tobler" — bourgeois à son aise, toujours si sûr de lui — condamné peu à peu, sous l'oeil infailliblement obéissant de son employé, à l'échec et la ruine... "Der Gehülfe" respire le chef d'oeuvre par la finesse de l'analyse psychologique — et par sa langue pragmatique, sobre et poétique... Oeuvre dont la thématique se rapproche aussi du presque contemporain et très "flaubertien" second roman de C.F. RAMUZ : "Les Circonstances de la vie" (1907) : l'étude du notaire Emile Magnenat — pauvre hère bientôt entiché de Frieda "sa jeune fille au pair" — n'ouvrait chaque matin pas si loin de la "Villa Tobler"...
5. L'institut Benjamenta
Robert Walser
4.14★ (279)

"Jacob von Gunten. Ein Tagebuch" / "L'Institut Benjamenta" [roman], Bruno Cassirer Verlag (Berlin), 1909 — traduit de l'allemand par Marthe Robert pour les éditions Grasset (Paris), 1960 ; rééditions éd. Gallimard (Paris), coll. "L'imaginaire", 1981 & 1993. /// Argument : « Nous apprenons très peu ici, on manque de personnel enseignant, et nous autres, garçons de l'Institut Benjamenta, nous n'arriverons à rien, c'est-à-dire que nous serons plus tard des gens très humbles et subalternes. » Dès la première phrase, le ton est donné. Jacob von Gunten a quitté sa famille pour entrer de son plein gré dans ce pensionnat où l'on n'apprend qu'une chose : obéir sans discuter. C'est une discipline du corps et de l'âme qui lui procure de curieux plaisirs : être réduit à zéro tout en enfreignant le sacro-saint règlement.Jacob décrit ses condisciples, sort en ville, observe le directeur autoritaire, brutal, et sa sœur Lise, la douceur même. Tout ce qu'il voit nourrit ses réflexions et ses rêveries, tandis que l'Institut Benjamenta perd lentement les qualités qui faisaient son renom et s'achemine vers le drame. « L'expérience réelle et la fantasmagorie sont ici dans un rapport poétique qui fait invinciblement penser à Kafka, dont on peut dire qu'il n'eût pas été tout à fait lui-même si Walser ne l'eût précédé », écrit Marthe Robert dans sa très belle préface où elle range l'écrivain, à juste titre, parmi les plus grands." /// NOTE additionnelle : "Et bien, que de mystères enfouis dans les "ambiances" et les psychologies des personnages-énigmes de ce conte, ou "roman" très court : des enfants-adolescents perdus, comme échoués là pour être "éduqués à l'obéissance absolue"... Une Fée et un Ogre — soeur et frère — comme "patrons" de l'étrange "Institut Benjamenta", école de formation à la domesticité. L'étrange magie Walser, une fois de plus ! L'ambiance y devenue "de tonalité crépusculaire"... Pour Jacob von Gunten, le jeune narrateur, la vie semble en effet s'achever à la fin de l'ouvrage : s'en remettant à Dieu et au bon vouloir de l'Ogre, lui-même sur le départ... Lise Benjamenta, la soeur-fée de ce dernier, vient de s'éteindre à jamais. On sait qu'à cette époque, son créateur-vagabond avait à peine 31 ans... "
6. Au bureau - Poèmes de 1909
Robert Walser
4.19★ (22)

"Au bureau. Poèmes de 1909" [poésie], illustration en page I de couverture par Karl Walser, éditions Zoé (Chêne-Bourg), 2009. /// Argument : "En 1909, à Berlin, alors que ses romans valent à Robert Walser un début de gloire, son éditeur Bruno Cassirer fait paraître un recueil de poèmes illustrés d'eaux-fortes du peintre Karl Walser, frère de l'auteur. Ces poèmes, écrits dix ans auparavant, sont pour certains les premiers textes de Walser à avoir été publiés, en 1898, dans les pages du quotidien bernois Der Bund. Première dans l’œuvre, cette poésie d'un jeune homme de vingt ans a déjà l'intensité musicale, l'inimitable tonalité de ferveur douloureuse et espiègle qui caractérise Walser. Cent ans après leur publication, il était temps de donner à lire ces poèmes au lecteur de langue française, dans une édition bilingue."
7. Petits textes poétiques
Robert Walser
3.67★ (30)

"Kleine Dichtungen" / "Petits textes poétiques" [poésie & proses brèves], 1914 — traduit de l'allemand par Nicolas Toubes pour les éditions Gallimard (Paris), coll. "Du monde entier", 2005. /// Argument : "Minimaliste avant la lettre ou plutôt - comme disait de lui Stefan Zweig - "miniaturiste par excellence", Robert Walser est un maître de la forme brève. Il a publié des centaines de textes courts, mais le présent recueil, datant de 1914, est du très petit nombre qu'il a composés lui-même. Son indolente vivacité, sa mélancolie narquoise, son charme modeste et poignant ont ici toute la densité littéraire qui, depuis un siècle. suscite l'admiration des plus grands écrivains et l'attachement de lecteurs inconditionnels."
8. Morceaux de prose
Robert Walser
3.75★ (10)

"Prosastücke" / "Morceaux de prose" [proses brèves], 1916-1917 — traduit de l'allemand pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 2008. /// Argument : "Morceaux de prose, publié en 1917, est l'un des rares recueils composés par Robert Walser lui-même. L'auteur y propose des textes très brefs, écrits expressément pour être réunis en volume. De là, l'unité et l'harmonie de ce petit bouquet de dix-huit proses. Contes, paraboles, petits tableaux, moralités, souvenirs et rêveries juxtaposent leurs motifs et leurs intonations vives et malicieuses. Des pages à savourer avec gourmandise, où il est question, entre autres, de la nouvelle italienne, d'un célibataire et d'un autre célibataire, d'une meurtrière, d'un preste et d'un lent, d'une rage de dents et d'une saucisse, hélas. trop vite mangée."
9. Petite prose
Robert Walser
4.12★ (39)

"Kleine Prosa" / "Petite Prose" [proses brèves], 1917 — traduit de l'allemand pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 2010 ; réédition éd. Zoé, coll. "Zoé poche", 222 pages, 2020. /// Argument : "Comme "Au bureau", "Petite Prose" de l'écrivain suisse Robert Walser révèlent l'envers et l'endroit d'une malicieuse humilité. /// "Recueil publié en 1917 et composé de 21 proses de longueur inégale dans lesquelles l'écrivain fait résonner toutes les possibilités du genre, mêlant fiction et éléments autobiographiques. Il propose une galerie de portraits, réels et fictifs, parfois des doubles de lui-même, au sein de farces burlesques ou satiriques, évoquant notamment le temps où il était laquais dans un château de Silésie. [©Electre 2021]
10. La promenade
Robert Walser
3.98★ (251)

"Der Spaziergang" / "La Promenade" [proses brèves] 1917 — traduit de l'allemand par Bernard Lortholary pour les éditions Gallimard (Paris), coll. "Du monde entier", 1987 ; réédition éd. Gallimard, coll. "bilingue folio", 192 pages, 2000 [épuisé] ; réédition éd. Gallimard, coll. "L'Imaginaire", 2007. /// Argument : « Un matin, l'envie me prenant de faire une promenade, je mis le chapeau sur la tête et, en courant, quittai le cabinet de travail ou de fantasmagorie pour dévaler l'escalier et me précipiter dans la rue. Dans l'escalier, je fus croisé par une femme qui avait l'air d'une Espagnole, d'une Péruvienne ou d'une créole, et qui affichait quelque majesté pâle et fanée. Pour autant que je m'en souvienne, je me trouvai, en débouchant dans la rue vaste et claire, d'une humeur aventureuse et romantique qui m'emplit d'aise. Le monde matinal qui s'étalait devant moi me parut si beau que j'eus le sentiment de le voir pour la première fois... »
11. Vie de poète
Robert Walser
4.48★ (104)

"Poetenleben" / "Vie de poète" [proses brèves], 1917 — traduit de l'allemand par Marion Graf avec une postface de Peter Utz pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 2006 ; réédition éd. du seuil (Paris), coll. "points. Signatures", 2010. ; réédition éd. Zoé, coll. "Zoé poche", 224 pages, 2021. /// Argument : "Je viens d'agencer solidement et de terminer un nouveau livre : 55 pages manuscrites, 25 proses, dont "Maria". L'ouvrage s'intitule "Poetenleben", et je le considère comme le meilleur, le plus lumineux, le plus poétique de tous mes livres jusqu'ici... Le choix porte exclusivement sur des pièces qui parlent de poètes dans un style narratif, en sorte que l'ensemble se lit comme une histoire romantique. C'est en 1917, à Bienne, que Robert Walser, au lendemain de ses années berlinoises, rassemble ces vingt-cinq proses brèves. Cette biographie éclatée d'un poète ressemble à une autobiographie stylisée. L'écrivain évoque de nombreuses figures qui ont accompagné sa carrière, et ce qui le hante : son frère peintre, plusieurs figures féminines, le critique, le public, le mécène, les milieux artistiques, l'éditeur, mais aussi Hölderlin, et puis, la grande route, la forêt, les contes, un poêle, un bouton... Une tonalité changeante, à la fois facétieuse et fervente pour dire la solitude de l'artiste, ses déguisements, ses déboires et ses joies, les valeurs à contre-courant auxquelles obéit sa vocation. Si les trois romans publiés durant les années berlinoises font désormais partie des classiques du XXe siècle, et si les circonstances de sa vie l'auréolent de légende, Robert Walser reste cependant un auteur à découvrir." /// « Je le considère comme le meilleur, le plus lumineux, le plus poétique de tous mes livres jusqu'ici », écrit Robert Walser à son éditeur lorsqu’en 1917, il lui présente Vie de poète : vingt-cinq proses brèves où se côtoient les figures du mécène et du critique, plusieurs portraits féminins, Hölderlin aussi, et puis la grande route, la forêt, les contes, un poêle ou un bouton de chemise... ce recueil dessine la biographie éclatée d’un poète, qui laisse entrevoir celle de Walser lui-même. "
12. Seeland
Robert Walser
3.61★ (46)

"Seeland" [proses brèves], 1920 — traduit de l'allemand pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 2004 ; réédition éd. Zoé, coll. "Zoé poche", 283 pages, 2020. /// Argument : "Après un début de carrière fulgurant dans les avant-gardes berlinoises, Robert Walser revient s’installer en 1913 à Bienne, dans sa région natale du Seeland. Il y passera sept ans de dénuement, arpentant en promeneur infatigable ce pays de lacs, montagnes et forêts, y puisant la matière de l’écriture : Seeland, le dernier recueil de cette période, rassemble six nouvelles — au centre desquelles « La Promenade » — interrogeant la condition de l’artiste et sublimant la marche comme une manière d’être au monde et aux mots. Plusieurs recueils paraissent durant ces années, dont "Seeland". Cet ensemble de six nouvelles constitue l’aboutissement de la période biennoise de l’écrivain, avec sa dualité caractéristique de ferveur romantique et de truculence, de rêverie et de réflexion, d’observation espiègle et d’abstraction. Maître des petites proses et poète du quotidien, paradoxal dans son destin comme dans ses textes, Robert Walser (1878-1956) est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands écrivains du XXe siècle. Son œuvre littéraire, célébrée par Franz Kafka, Elfriede Jelinek ou W. G. Sebald, ne cesse de fasciner et de gagner de nouveaux lecteurs." /// NOTE additionnelle : "Un voyage au Pays des Lacs, ce "Seeland" enchanteur servant de cadre aux "Enfants Tanner" et au "Commis"...
13. La rose
Robert Walser
4.11★ (59)

"Die Rose" / "La rose" [proses brèves], 1925 — traduit de l'allemand par Bernard Lortholary pour les éditions Gallimard (Paris), coll. "Du monde entier", 1987 ; réédition Gallimard, coll. "L'Etrangère", 1995 ; rééd. Gallimard, coll. "L'Imaginaire", 2009. /// Argument : "La rose se compose d'une quarantaine de courtes proses, prenant la forme de récités, monologues, portraits, dialogues ou petits essais. Que les héros s'appellent Wladimir, Perceval ou Fridolin, qu'ils soient des amoureux tranquillement transis ou de capricieuses jeunes filles, des personnages de la littérature ou bien des enfants, ou encore des animaux, ces croquis tendres et narquois sont autant d'autoportraits de l'artiste, qui fait devant ses miroirs brisés une dernière promenade. Ils révèlent aussi ce regard propre à Walser, regard distancié porté sur le monde alentour, mais d'une acuité tendre, animée de sollicitude, de sympathie pour les petites gens, pour le quotidien. Pour Robert Walser, "La rose" est "le plus indocile et le plus jeune" de ses livres, où il y aurait à la fois "beaucoup à comprendre et à pardonner". Il s'agit surtout du dernier livre publié de son vivant, trente ans avant sa mort... il prend donc une singulière valeur, à la fois testament, certainement le plus fin et le plus littéraire de l'auteur de "L'Institut Benjamenta", et témoignage de celui qui, de son vivant, a provoqué l'admiration de Musil, Stefan Zweig, Max Brod, Hermann Hesse, Walter Benjamin et bien d'autres." /// NOTE addictionnelle : il s'agit du dernier ouvrage paru du vivant de l'auteur.
14. Sur quelques-uns et sur lui-même
Robert Walser
4.50★ (14)

"Sur quelques-uns et sur lui-même" [essai], publication POSTHUME — traduit de l'allemand par Jean-Claude Schneider pour les éditions Gallimard (Paris), coll. "Arcades", 1994. /// Argument : "Kleist, Goethe, Hölderlin, Don Juan, Hamlet, Van Gogh, Cézanne, ou tels protagonistes d'un opéra de Mozart. Toutes ces figures, énigmatiques ou complexes, Robert Walser les évoque dans des proses courtes, poétiques, légères, graves, à sa manière inimitable, tour à tour pénétrante et allusive. Le voici désormais pourvu de toutes ces identités, successives ou simultanées. Mais les autres ou lui-même, quelle différence ? Et pourquoi ne pas regarder sa propre personne comme s'il s'agissait d'une quelconque créature mythique ? Promenade et écriture, ici, sont la même démarche entre les lignes et les chaussées incertaines de la vie. Une démarche, on le sait, étonnamment illusoire."
15. Le brigand
Robert Walser
4.05★ (98)

"Der Raüber" / "Le Brigand" [roman inachevé], rédigé en 1925 — traduit de l'allemand par de Jean Launay pour les éditions Gallimard (Paris), coll. "Du monde entier", 1993 ; réédition Gallimard, coll. "folio", 1996 ; réédition Gallimard, coll. "L'Imaginaire", 2014. /// Publication POSTHUME /// Argument : « Une plume préfère dire une chose incongrue plutôt que de se reposer ne fût-ce qu’un moment. Peut-être est-ce là le secret d’une écriture de qualité, c’est-à-dire qu’il faut toujours que quelque chose d’impulsif entre dans l’écriture. »
16. L'Etang
Robert Walser
3.00★ (10)

"L’Étang" [drame] rédigé autour de 1902 — traduit de l'allemand par Gilbert Musy, postface et colophon de Bernhard Echte, pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), coll. "Mini Zoé", 32 pages,1999. /// Argument : "Rédigé en dialecte bernois, "L’Étang" met en scène le suicide simulé par le jeune Fritz pour regagner l'amour de sa mère. Vraisemblablement écrit en 1902, ce texte subtil peut être lu comme un récit clé qui préfigure d'autres œuvres de Walser."
17. Félix
Robert Walser
4.50★ (10)

"Félix" [théâtre] — traduit de l'allemand pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 81 pages, 1998. ///Argument : "Les vingt-quatre dialogues de Félix composent une mosaïque de souvenirs. Walser y met en scène, autour de Félix, les figures des parents, des frères et sœurs, des camarades et autres familiers du monde de son enfance. Ces dialogues, où se jouent les conflits du jeune âge, sont autant de petits univers, sans liens apparents, qui rayonnent d'une rare intensité et cristallisent la vision du monde, à la fois tendre et irrespectueuse, de Robert Walser. "Félix" a paru en allemand sous le titre de "Felix Szenen" en 1986, à partir d'un nouveau déchiffrement des microgrammes laissés par Robert Walser. Ces dialogues, traduits pour la première fois en français, ont été écrits en avril-mai 1925, juste avant la dernière œuvre publiée du vivant de l'écrivain, La Rose. Peu après, Robert Walser entre à l'asile psychiatrique où il passera les trente dernières années de sa vie. Robert Walser (1878-1956), écrivain suisse de langue allemande, reconnu par les plus grands, Hesse, Hofmannsthal, Musil, Benjamin, Zweig, Mann et Kafka, est l'auteur de "L'Institut Benjamenta", "Le Commis", "Les Enfants Tanner".
18. L'étang - Félix
Robert Walser
3.83★ (13)

"L'Etang" et "Félix" [théâtre] — traduit de l'allemand par Gilbert Musy pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), coll. "Zoé Poche", 96 pages, 2016. /// Argument : "Les deux textes de théâtre réunis dans ce volume mettent en situation l’enfant et l’adolescent dans leur rapport avec le monde. "L’Etang" est un texte de jeunesse que Walser offrit à sa sœur sous forme manuscrite. C’est la seule œuvre que Walser ait écrite en dialecte. Elle met en scène le suicide simulé d’un adolescent, le jeune Fritz, qui ne se sent aimé de personne et voudrait reconquérir l’amour de sa mère. Ce récit clé préfigure la création future de Walser, maître des retournements subtils. Les vingt-quatre épisodes de "Félix", dialogues et monologues écrits en 1925, sont issus des microgrammes. Quelques traits d’une psychologie raffinée dépeignent avec humour l’éveil de la personne, sa rouerie distanciatrice dans l’affrontement avec les adultes et l’exercice de ses pouvoirs, les nuances de l’affirmation et de la conscience de soi. Le contenu biographique est évident, de même que dans "L’Etang".
19. Rêveries et autres petites proses
Robert Walser
3.00★ (4)

"Rêveries et autres petites proses" [proses brèves] — traduit de l'allemand par Julien Hervier, avec une préface de Frédéric Brument, une postface & un colophon de Walter Benjamin, éditions Le Passeur (Paris), 125 pages, 1996 ; réédition éd. L'Aire (Vevey), coll. "L'aire Bleue", 122 pages, 2020. /// Argument : "Comment admirer la beauté d’un paysage, se faire couper les cheveux, observer des gens sur un rocher, tout en gravitant autour pour s’inscrire au plus près de l’ineffable? Quelques notes cocasses, d’autres plus sombres, où la fiction n’est jamais donnée comme telle, mais montrée du doigt, malmenée, tout en conservant une sorte d’enveloppe irréelle et magique. Robert Walser nous invite à cheminer au-delà du banal et de l’absurde vers un quotidien recomposé, à lire ses petites proses comme on fait quelques pas. Au gré d’une nature emplie de songes et de mystères, le texte fait de la promenade un art de vivre, une manière irréelle et solitaire de regarder le monde pour y trouver sa place. Né le 15 avril 1878 à Bienne, Robert Walser y a étudié avant de changer plusieurs fois de lieu de résidence et de profession. C’est après 1905 qu’il aura sa période de création littéraire la plus féconde, avec notamment quelques célèbres romans comme Les Enfants Tanner ou L’Homme à tout faire. L’œuvre abondante de Walser, écrite entre Berne et Berlin, restera pourtant méconnue, et sa vie, à l’image de ses livres, suivra un itinéraire sur le fil du rasoir, entre génie et folie. Il s’éteindra le 25 décembre 1956 à l’hôpital psychiatrique d’Hérisau, après 23 ans de silence."
20. Retour dans la neige
Robert Walser
3.87★ (168)

"Retour dans la neige" [proses brèves] — traduit de l'allemand par Golnaz Houdichar pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 1999 ; réédition aux éd. du Seuil (Paris), coll. "Points", 142 pages, 2006. /// Argument : "Un voyage en tramway, une escapade à la campagne, un hall de gare ou une rêverie dans les rues de Berlin : Robert Walser, flâneur d'exception, nous emmène dans un univers poétique et nostalgique, à la lisière du merveilleux. Chacun de ces textes, parus en feuilletons entre 1899 et 1920, possède une grâce particulière, dévoilant la profondeur des choses qui se cachent "à la surface"... "Avec une sorte de félicité, je me mêlais à la cohue pleine de charme, et cette élégante bousculade me rendait, moi aussi, léger et élégant".
21. La dame blanche et autres petites proses
Robert Walser
"La Dame blanche et autres petites proses" [proses brèves] — traduit de l'allemand pour les éditions Ulysse, 1999.
22. Cigogne et porc-épic
Robert Walser
4.00★ (2)

"Cigogne et porc-epic" [proses brèves] — traduit de l'allemand par Marion Graf pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 64 pages, 2000. /// Argument : "Entre l’homme exemplaire qui a passé 23 ans interné à Herisau à ne s’occuper que de remplir strictement les tâches imposées, tel un moine, en ne se permettant que la promenade, les jours de congé, et le rebelle qui a dit « Personne n’a le droit d’en savoir sur moi plus que moi-même », il y a la force d’un écrivain qui fait un avec son narrateur et son héros ; qui se connaît lui-même mais ne s’adaptera jamais au monde social ; qu'un rien surprend, quand il cherche un sujet partout dans une pièce, sous le lit et ailleurs, et qu’il s’exclame soudain devant le plus banal objet sous ses yeux, un parapluie défraîchi accroché à un vieux clou : voilà le sujet le plus admirable ! On ne peut que l’aimer à le suivre dans ses textes longs ou ses petites proses. On a envie de le voir joué au théâtre, d’en faire sa lecture quotidienne. Sa modernité tient certainement à la quantité de courts textes qui peuvent être lus rapidement, et à ses thèmes qui parlent à chacun."
23. Porcelaine
Robert Walser
4.00★ (4)

"Porcelaine. Scènes dialoguées" [théâtre & dialogues] — traduit de l'allemand par Marion Graf pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 59 pages, 2000. /// Argument : "Les brèves scènes dramatiques qui ont marqué les débuts et la fin de la carrière de Robert Walser (1878-1956), retrouvées, pour certaines, dans les célèbres microgrammes, sont à lire autant qu'à jouer. Comme un mobile, le moindre souffle suffit à faire bouger le délicat filigrane de ces dialogues. Tout Walser est là, dans cette théâtralité du langage, dans cette rhétorique précise, tour à tour grandiloquente et joyeusement contradictoire, et surtout, dans ces duels acérés entre des personnages assujettis à des rapports de force subtils et impitoyables."
24. Nouvelles du jour
Robert Walser
4.00★ (12)

"Nouvelles du jour" ou "Proses brèves II" [proses brèves] — traduit de l'allemand pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 173 pages, 2000 ; réédition éd. Zoé, coll. "Zoé Poche", 176 pages, 2009. /// Argument : "À présent, je suis un petit peu mieux habillé qu’avant, je porte un chapeau ultra-chic, je me comporte en conséquence, je paie mes factures ponctuellement, et ma logeuse est mère de deux filles qui ont été liées à deux docteurs en philosophie. Avec le temps, ces messieurs, en quête de nouvelles relations, se sont éloignés de ces dames. Fi, que la froideur et l’infidélité sont laides ! Bref, quoi de neuf ? Récemment, on a donné une conférence sur Dostoïevski, ensuite, il a été question de la valeur de la psychiatrie dans la société. Un prédicateur s’est prononcé sur le sectarisme, il était contre. Au théâtre, on a représenté Marie Stuart ; à cette occasion, j’ai revu Mme Else Heims." /// "« À quoi peut bien servir l’énergie, en l’absence de génie ? À propos, aujourd’hui, je me suis levé énergiquement, c’est-à-dire d’assez bonne heure, et de ce fait, je peux écarter le reproche d’être velléitaire. »
25. Blanche-neige (bilingue allemand)
Robert Walser
4.00★ (16)

"Blanche-Neige" [conte] — traduit de l'allemand par Hans Hartje et Claude Mouchard, avec une postface & un colophon de Fabienne Raphoz, pour les éditions José Corti (Paris), coll. "merveilleux", édition bilingue, 147 pages, 2001. /// Argument : Blanche-Neige est l'un des écrits décisifs de Robert Walser (né en 1878 à Bienne et mort en 1956 près de l'établissement psychiatrique d'Herisau), comme le souligne Walter Benjamin, dès 1929 (...) Blanche-Neige, l'une des œuvres les plus profondément significatives de la poésie récente. Elle suffit à elle seule à faire comprendre pourquoi cet écrivain, apparemment le plus fantaisiste de tous, fut un auteur de prédilection pour l'inflexible Kafka. » « Cendrillon et Blanche-Neige, écrit l'auteur à l'éditeur Ernst Rowoht, sont entièrement Poésie... Elles visent le style et la beauté ; l'essentiel dans ce cas est le plaisir qu'on prend au livre... Elles sont accordées pour la parole et la langue, pour la mesure et le plaisir du rythme. » Mais, alors, que reste-t-il du conte éponyme ? « C'est un mensonge noir et fou, dur à entendre, bon à faire peur aux enfants. Va-t'en mensonge ! » répond Blanche-Neige. Soit, mais pas seulement, car la Blanche-Neige des Grimm sert de prologue implicite à cette œuvre poétique-dramatique où tout se joue une fois « qu'ils furent heureux » entre une Belle-mère équivoque et bien vivante, un chasseur viril et un prince fuyant."
26. Le territoire du crayon : Microgrammes
Robert Walser
4.21★ (63)

"Le Territoire du crayon. Microgrammes" — traduit de l'allemand par Marion Graf, choix de textes et postface de Peter Utz pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 394 pages, 2003. /// Argument : La bohème à Berlin au début du siècle, quelques succès suivis d'années d'errance, de solitude, de travail harassant dans les mansardes de Bienne et de Berne, puis vingt-six années d'internement, dont vingt-trois ans de silence littéraire, avant de mourir dans la neige un jour de Noël : le tragique destin de Robert Walser (1878-1956), à la fois choisi et subi, est mystérieusement relié à son œuvre, reconnue aujourd'hui comme l'une des plus importantes de la modernité littéraire. Au cours des années 1920, extrêmement productives, son art s'affermit, souverain, avec une liberté, une drôlerie, une ferveur, une légèreté et une acuité époustouflantes. C'est aux choses de rien, aux hasards du quotidien, que Walser frotte l'allumette d'une écriture qui, l'espace de quelques pages, transfigure le monde. En témoignent les 77 proses choisies parmi les fameux "microgrammes". Il aura fallu une vingtaine d'années pour déchiffrer ces manuscrits inédits notés au crayon d'une écriture minuscule sur 526 feuillets disparates : enveloppes, marges de journaux, formulaires officiels, etc. Le présent recueil offre un premier aperçu en français de leur merveilleuse richesse."
27. Le territoire du crayon : Microgrammes
Robert Walser
4.21★ (63)

"Le Territoire du crayon" [proses brèves/microgrammes] — traduit de l'allemand par Marion Graf, choix de textes et postface de Peter Utz pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), coll. "Zoé poche", 441 pages, 2020. /// Argument : "A Berne, du début des années 1920 jusqu'en 1933, Robert Walser mène une double vie littéraire : il publie proses et poèmes dans les principaux journaux et revues de tout l'espace germanophone ; mais au revers de cette vie publique, à l'insu de tous, il élabore ses textes en toute liberté dans son territoire secret, d'une écriture microscopique, au crayon. Dos d'enveloppes, marges de documents officiels, les supports les plus hétéroclites lui offrent un espace de créativité débridée que la sélection de proses présentée ici invite à découvrir, comme un continent textuel insoupçonné. Maître des petites proses et poète du quotidien, paradoxal dans son destin comme dans ses textes, Robert Walser (1878-1956) est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands écrivains du XXe siècle. Son oeuvre, célébrée par Franz Kafka, S. Sontag ou W. G. Sebald, ne cesse de fasciner et de gagner de nouveaux lecteurs. Traduit de l'allemand par Marion Graf. Choix de textes et postface de Peter Utz. "L'optimisme est une chose magnifique, voilà la réflexion que m'a inspirée une voix retentissante qui sortait de la bouche d'un promeneur".
28. Histoires d'images
Robert Walser
3.17★ (16)

"Histoires d’images (1920-1933)" — traduit de l'allemand par Marion Graf, préface de Bernhardt Echte, pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 2006 ; réédition éd. Zoé, coll. "Zoé Poche", 112 pages, 2019. /// Argument : "Saveurs des tableaux galants de Fragonard, bruissements de vie au détour d’un album d’Anker, conversation avec l’Olympia de Manet ou coup d’œil désopilant sur les miniatures de Daumier : à travers ces vingt et un textes et les œuvres d’art qui leur correspondent, Robert Walser nous fait découvrir sa galerie intérieure empreinte d’une sensibilité perçante, virtuose et délicieusement espiègle. Le premier interlocuteur de Robert Walser fut un peintre, Karl Walser, son frère aîné. Même dans les années 1920 à 1933, lorsque cessent leur complicité et leur collaboration, le dialogue avec la peinture reste pour l'écrivain une source d'inspiration essentielle. En témoignent les textes présentés dans ce volume. L'exactitude de la description importe moins, ici, que l'aventure d'une transposition: les tableaux, ou parfois leur reflet dans la mémoire, libèrent l'imaginaire, la réflexion et le style. Pensant à Fragonard ou à Delacroix, à Bruegel ou à Anker, à Daumier, à Renoir ou à Beardsley, Walser entraîne le lecteur dans un jeu qui allie de façon inimitable l'insolence et l'admiration." (Marion Graf)
29. Poèmes : Edition bilingue français-allemand
Robert Walser
4.00★ (10)

"Poèmes" — traduit de l'allemand par Marion Graf, postface & colophon de Jochen Greven, pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), édition bilingue, 149 pages, 2008. /// Argument : "Robert Walser est un poète à découvrir. Il publie ses premiers poèmes, âgé de vingt ans à peine, dans les plus prestigieuses revues de son temps, puis revient assidûment à la poésie dans les années bernoises, qui précèdent son silence définitif en 1933. Publiés jusqu'à Prague ou à Berlin pour certains, restés esquissés dans le territoire secret des microgrammes pour d'autres, ces poèmes tardifs vibrent d'une liberté et d'une audace à la fois souriante, fragile et souveraine. Voici, en cinquante poèmes, une première approche d'une œuvre poétique tout en contrastes : autant de textes qui émeuvent et amusent, surprennent, déroutent, envoûtent."
30. Robert Walser, l'écriture miniature
Peter Utz
4.00★ (9)

"Robert Walser, l'écriture miniature" [proses brèves/microgrammes] — recherches effectuées par Peter Utz, Werner Morlang et Bernhard Echte pour cet ouvrage traduit de l'allemand par Marion Graf pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 91 pages, 2013. /// Argument : "Cinq cent vingt-six feuillets couverts d'une écriture minuscule au crayon ont été retrouvés dans les archives de Robert Walser. La précision, l'élégance de leur graphisme les désignent comme un chef-d'œuvre de calligraphie. Déchiffrés, puis publiés au prix de vingt ans de travail, ils ont révélé un pan bouleversant de la création du grand écrivain suisse : proses, poèmes, roman, scènes dialoguées, aboutis dès leur gestation, cueillis à fleur d'improvisation. L'enjeu littéraire et le geste du calligraphe entrent ici dans un rapport de réciprocité : la belle écriture embellit ce dont elle s'empare. Pourquoi cet atelier installé dans une maison de poupée ? Pourquoi ces supports disparates ? Pourquoi le choix du crayon ? Pourquoi une graphie aux limites de l'illisible ? Sans prétendre élucider des secrets dont nul sans doute n'aura jamais toutes les clefs, ce livre aborde le territoire du crayon d'une façon entièrement nouvelle. Le lecteur découvre ici quelques-uns des feuillets dans leur matérialité et dans le mouvement même de leur élaboration grâce aux reproductions grandeur nature, l'harmonie gracile de leur présentation apparaît en pleine lumière ; l'enchaînement des textes restitue le cours primesautier de l'inspiration, qui conduit le poète d'un genre à l'autre, d'un sujet à l'autre. Peter Utz explique pourquoi et comment cet ouvrage a été conçu. L'homme de lettres Werner Morlang, l'un des déchiffreurs des microgrammes, présente leur " singulier bonheur ", tandis que Bernhard Echte, lui aussi déchiffreur des microgrammes et actuel directeur des archives Robert Walser, propose une chronologie illustrée de la vie et de l'œuvre du poète."
31. Lettres : De 1897 à 1949
Robert Walser
4.60★ (15)

"Lettres, de 1897 à 1949. " [correspondance] — traduit de l'allemand par Peter Utz et Marion Graf pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 460 pages, 2012. /// Argument : "Au fil de ces 266 lettres, c’est toute la vie de Robert Walser, de ses débuts presque enchantés jusqu’aux sombres années de silence littéraire, qui prend un relief nouveau. Écrites à Zurich, Berlin, Bienne, Berne et Herisau, adressées à ses sœurs, à ses éditeurs, mais aussi à deux femmes, Frieda Mermet, qui fut sa muse et sa confidente, et la toute jeune Therese Breitbach, elles sont des pièces essentielles de son atelier d’écriture ; habitées de tendresse et de colères, d’intransigeance, d’indépendance, d’humour, d’ironie, d’un constant goût de vivre, elles donnent un coup de projecteur sur la carrière et le combat étonnant de l’un des écrivains les plus brillants et les plus mystérieux de la littérature moderne."
32. L'enfant du bonheur et autres proses pour Berlin
Robert Walser
4.00★ (10)

"L'Enfant du bonheur et autres proses pour Berlin" [proses brèves] — traduit de l'allemand par Marion Graf pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 272 pages, 2015. /// Argument : "Après ses Lettres, les Editions Zoé traduisent les proses de Walser parues dans le "Berliner Tageblatt". Les quatre premiers textes (1907-1908) correspondent au genre prisé du jeune Walser : la composition. Ils font entendre la voix d’un écrivain déjà profondément singulier. Tous les autres, soixante-huit, sont écrits entre 1925 et 1933, spécialement destinés à ce quotidien berlinois au moment où Walser est à la tête d'une véritable entreprise de feuilletoniste pour les journaux de Suisse, d'Autriche, d'Allemagne et de Prague. Ils abondent en digressions, excentricités lexicales, rouerie langagière pour traiter les sujets du temps, nationalismes, émancipation de la femme, automobile, opéra, cinéma et littérature. Sa vitalité aiguise le sens du paradoxe et sape brillamment l’échelle des valeurs en cours."
33. Ce que je peux dire de mieux sur la musique
Robert Walser
3.88★ (12)

"Ce que je peux dire de mieux sur la musique" [proses brèves] — traduit de l'allemand par Golnaz Houchidar, Jean Launay, Bernard Lortholary, Jean-Claude Schneider, Nicole Taubes et Marion Graf, choix de textes par Roman Brotbeck et Reto Sorg pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 224 pages, 2019. /// Argument : "Passer une soirée avec Robert Walser à l’opéra ou au café-concert, le suivre dans un salon bourgeois ou dans une ruelle nocturne où flotte un air d’harmonica, écouter en sa compagnie Chopin, Mozart, des interprètes virtuoses ou débutants, partager son regard acéré sur l’institution musicale... entre Walser et la musique, les soixante textes rassemblés ici dessinent une relation empreinte de ferveur et d’irrévérence. Ecrits entre 1899 et 1933, ces proses et poèmes, dont la moitié sont publiés pour la première fois en français, dressent le portrait littéraire d’un inventeur de formes et improvisateur sans préjugés qui n’a rien à envier à Erik Satie ou à Alban Berg."
34. Promenades avec Robert Walser
Carl Seelig
4.28★ (68)

"Promenades avec Robert Walser" de Carl SEELIG [évocation] — traduit de l'allemand par Bernard Kreiss pour les éditions Payot & Rivages éd. (Paris), 173 pages, 1992 ; nouvelle traduction de l'allemand par Marion Graf pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), postfaces de Lukas Gloor, Reto Sorg et Peter Utz, 224 pages, 2021. /// Argument : "De 1936 à 1956, Carl Seelig accompagne Robert Walser dans ses longues promenades. Au fil de la marche et autour de tables bien garnies, leurs conversations donnent à entendre toutes les inflexions de la voix de l’auteur biennois. Elles composent sur le vif un portrait tout en finesse : on découvre un écrivain qui porte un regard aigu sur le milieu culturel et sur les évolutions politiques, mais aussi sur les étapes de sa propre carrière littéraire, interrompue en 1933. Témoignage unique des vingt ans de silence de Walser, ce livre propose une véritable rencontre avec ce « vagabond de génie » dont l’œuvre ne cesse de surprendre et d’émerveiller. Journaliste littéraire et écrivain, Carl Seelig (1894-1962) rencontre Robert Walser en 1936 à Herisau, maison de santé où le poète cessera d’écrire, se soumettant sans rechigner à son traitement : plier et coller des sacs en papier, écosser des petits pois. Seelig s’imposera alors comme le porte-parole du « poète muet ». Il contribuera de façon décisive à la diffusion de l’œuvre walsérienne."
35. Le vagabond immobile
Marie-Louise Audiberti
4.00★ (1)

"Le vagabond immobile : Robert Walser" de Marie-Louise AUDIBERTI [essai biographique], éditions Gallimard (Paris), coll. L'un et l'autre", 220 pages, 1996. /// Argument : "« L'œuvre de Robert Walser, toutes en séquences égrenées sur des notes fines, entre rire et pleur, grâce et gravité, il faut la feuilleter d'une main légère. Ce grand promeneur invite à la promenade. Le fil rouge, c'est lui-même en ses multiples versions. Il a beau se choisir des masques, de toute façon il est là. Sous couleur d'être marginal, relégué dans l'ombre, il se retrouve toujours au centre. "Le roman auquel je travaille sans cesse, reste toujours le même et pourrait être défini comme un roman du moi, découpé, fragmenté." Fritz, Félix, Simon, Jacob, Joseph et les autres, tous parlent d'une seule et même voix, celle de l'homme qui joua son destin sur des mots et passa les vingt-sept dernières années de sa vie dans un asile psychiatrique. On pourrait se laisser abuser par la netteté de la phrase, sa clarté, l'humour sous-jacent et ne pas sentir ce tremblement derrière les mots, cette insistance qui trahit la volonté d'exorciser quelque mal. "Ai-je cueilli des fleurs pour les déposer sur mon malheur ?" demande Robert Walser. Étrange fascination de cette vie pleine de trous qui ressemble tellement à la vie. » (Marie-Louise Audiberti)
36. Robert Walser : danser dans les marges
Peter Utz
4.00★ (4)

"Tanz auf den Rändern : Robert Walsers "Jetztzeitstil" / "Robert Walser : danser dans les marges" de Peter UTZ [essai], Suhrkamp Verlag, 1998 — traduit de l'allemand par Colette Kowalski pour les éditions Zoé (Chêne-Bourg), 576 pages, 2001. /// Robert Walser, promeneur solitaire, écrivain en marge dans la retraite de ses mansardes : telle est l’image que nous renvoie une légende littéraire opiniâtre. C’est un autre aspect de Walser, encore mal connu, que ce livre veut mettre en évidence à travers l’ensemble de l’œuvre, y compris les « microgrammes » récemment décryptés : un Walser qui réagit en sismographe aux secousses et aux frémissements de son temps, en hume l’air, en partage les engouements et les angoisses, en ausculte le langage, pour tout de suite reprendre ses distances et transformer les impulsions reçues en énergie cinétique pour sa plume dansante. C’est d’abord Cendrillon, figure marginale mais centrale à l’époque, qui conduit le bal. Puis le mouvement dansant entraîne le lecteur à travers une maladie du temps, la « nervosité », rabote au passage le massif alpin et les mythes qui l’exaltent, gambade autour des monuments de Nietzsche et de Kleist. Partout Walser tend l’oreille à son temps, sans jamais s’en faire l’écho. Sa souveraineté littéraire et ludique prend ses aises dans le « feuilleton », ce genre marginal relégué au « bas de page », méprisé de la « grande littérature » mais très prisé des lecteurs. Il peut s’y jouer des contraintes, comme le danseur s’y joue de la pesanteur. Il peut s’y égarer dans des discours labyrinthiques qui le rapprochent de Kafka ou de Benjamin, y exécuter, en dansant avec les mots, des enchaînements hardis et inattendus. Toujours en mouvement, Walser a échappé à son époque ; toujours en mouvement, il séduit la nôtre : ce danseur ne vous lâche jamais, car jamais on n’arrive à le saisir. Né à Bienne en 1954, Peter Utz est professeur de littérature allemande à la Faculté des Lettres de l'Université de Lausanne. Spécialiste de l'oeuvre de Robert Walser, il a publié un essai critique sur cet auteur, paru en allemand sous le titre "Tanz auf den Rändern : Robert Walsers "Jetztzeitstil " (Suhrkamp, 1998) et en français : "Robert Walser : danser dans les marges" (Zoé, 2001).
37. Robert Walser
Catherine Sauvat
5.00★ (7)

"Robert Walser" de Catherine SAUVAT [biographie], Editions du Rocher (Monaco/Paris), coll. "Biographies", 2002. /// Argument : "Personne n'a le droit de se comporter avec moi comme s'il me connaissait", disait Robert Walser (1878-1956), écrivain suisse reconnu de son vivant par les plus grands : Kafka, Musil, Benjamin. Catherine Sauvat révèle l'étonnante personnalité de cet auteur, qui passa les trente dernières années de sa vie à l'asile, dans l'unique biographie française à lui être consacrée. "
38. Robert Walser, le promeneur ironique
Philippe Lacadée
3.00★ (4)

"Robert Walser, le promeneur ironique" de Philippe LACADEE [essai biographique], éditions Cécile Defaut (Nantes), 224 pages, 2010. /// Argument : "Robert Walser, écrivain Suisse d'expression allemande, reconnu de son vivant par les plus grands – Franz Kafka, Robert Musil, Walter Benjamin – est « un de ces artistes de la langue » tels que les définira André Breton. Il se voue à incarner une sorte de poète moderne : « C'est pour moi une sorte d écrivain pointilliste. Comme un kaléidoscope. Son univers est tout entier contenu dans chaque point. Cette fragmentation fait qu'il est à mes yeux l'un des écrivains majeurs du vingtième siècle, du moins pour la littérature allemande. » Les parutions récentes "Le territoire du crayon" et "L'écriture miniature" nous ont donné accès à la lecture de 526 de ses «microgrammes», traduits par un jeune chercheur allemand Jochen Greven qui a découvert ces textes miniaturisés à l'extrême et qui a consacré 30 ans de sa vie à déchiffrer l'ensemble soit 4000 feuillets. Philippe Lacadée fait le choix ici de ne pas tenter une « biographie » classique de cet homme si secret, si à l'écart du monde et des autres, mais de la déduire de ses écrits. Ce sont les héros de Walser qui le présentent au monde. Lui-même ne se représente pas dans une mise en scène pour un Autre toujours improbable, mais se donne tel quel, dans une foule de détails, si singuliers, dont foisonne cette écriture d'apparence tantôt naïve, honnête et simple, tantôt si déroutante. Robert Walser est dans son écriture, dans ce qu il nomme son roman du réel, qui structure tous ses romans. C est à partir du récit de ses héros que nous chercherons à déduire ce qu'a été sa vie. Dans cet essai, Philippe Lacadée montre que le poète, tout en devançant la psychanalyse, nous éclaire : son écriture miniature radicalise en quelque sorte les deux modes de l'écrit, soit le signifiant et la lettre, elle marque la distinction entre l'écrit qui ne parle que pour lui et le dessin de l écriture miniature. C'est un Walser avec Lacan qui nous est ici proposé et qui éclaire aussi bien le psychanalyste que le poète."
39. Robert Walser : le rien et le provisoire
Nicole Pelletier
5.00★ (2)

"Robert Walser : le rien et le provisoire" de Nicole PELLETIER et Michel DENTAN [essais] ; éditions Zoé (Chêne-Bourg), coll. "MiniZoé" 48 pages, 2008. /// Argument : "Ce MiniZoé rend hommage à deux pionniers des études walsériennes en français : tout d’abord Nicole Pelletier, germaniste à Bordeaux, dont nous reproduisons une conférence récente. Son texte, synthèse d’une longue fréquentation de l’oeuvre, est comme une boussole pour aborder le continent Walser. Michel Dentan, l’un des premiers lecteurs de Walser en Suisse romande, publie en 1962 « Robert Walser ou l’existence provisoire », un essai où il discerne, déjà, la singularité de l’écrivain, avec une netteté stupéfiante. Nicole Pelletier, professeur à l'Université Michel de Montaigne Bordeaux III, est l'auteur de nombreuses publications sur la littérature narrative de langue allemande au début du XXe siècle, notamment F. Kafka et R. Walser. Michel Dentan, l’un des premiers lecteurs de Walser en Suisse romande, publie en 1962 « Robert Walser ou l’existence provisoire », un essai où il discerne déjà la singularité de l’écrivain, avec une netteté stupéfiante. "
40. Robert Walser
Marion Graf
"Robert Walser, lecteur de petits romans populaires français" par Marion GRAF [essai], éditions Zoé (Chêne-Bourg), coll. "Mini Zoé", 46 pages, 2016. /// Argument : "Lecteur presque omnivore, Robert Walser était séduit par le roman populaire, ses ficelles et ses maîtres, Stendhal, Balzac, Sue et Dumas. Sans être vraiment bilingue, mais ayant grandi à la frontière des langues, il les lisait en français. Plusieurs proses écrites à Berne à la fin des années 1920 s’inspirent de petits romans à l’eau de rose parus sous couverture illustrée. Walser lit assidûment ces brochures à deux sous, écrites et produites en série (collection « Le Petit Livre », chez Ferenczi) : il s’interroge, résume, parodie, s’approprie leurs intrigues et se délecte de la moralité ambiguë de ces récits aux titres suggestifs. Ce "Mini Zoé" présente et commente trois de ces proses, dont l’une est inspirée par « Le Semeur de larmes », un roman signé Sim, un pseudonyme de Georges Simenon. Marion Graf est la traductrice de Robert Walser depuis une quinzaine d’années, critique littéraire et directrice de la Revue de Belles Lettres. Sa vaste connaissance des écrits de Walser l’a entraînée vers une découverte : son attrait pour les petits romans populaires français qu’il lisait en quantité dans les années 1925-1930."
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