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Bernard Lortholary (Traducteur)
EAN : 9782070740741
155 pages
Gallimard (24/01/1995)
4.11/5   23 notes
Résumé :
La rose se compose d'une quarantaine de courtes proses, prenant la forme de récités, monologues, portraits, dialogues ou petits essais. Que les héros s'appellent Wladimir, Perceval ou Fridolin, qu'ils soient des amoureux tranquillement transis ou de capricieuses jeunes filles, des personnages de la littérature ou bien des enfants, ou encore des animaux, ces croquis tendres et narquois sont autant d'autoportraits de l'artiste, qui fait devant ses miroirs brisés une d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'avais aime, il n'y a pas si longtemps, “La promenade”. Ce livre est dans une veine pareille, mais j'ai moins apprecie. Je ne saurais vraiement dire pourquoi. Ici aussi ce sont des textes courts, des vagabondages, en campagne et en ville, des rencontres fortuites, mais aussi des promenades litteraires, souvenirs de lectures ou comptes-rendus – malicieux, des fois ironiques et railleurs – d'oeuvres consacrees. Des dialogues derisoires, hors de tout contexte, absurdes. Des portraits de personnes qu'il a connus ou vus une seule fois. Des souvenirs d'enfance et de jeunesse. Des remarques sur sa propre ecriture, sur sa propre oeuvre, et des divagations sur son acceptation, par les editeurs et par les lecteurs.

Ca a ete trop pour moi. Trop decousu. J'ai failli, ennuye par endroits, lacher le livre, abandonner. Mais ce n'est pas dans mes habitudes, et a chaque fois je me rends compte que les habitudes sont plus fortes que les convictions. Je l'ai donc fini.

Il aurait pu me plaire. Ces instantanes ont souvent une certaine fraicheur. Derriere leur apparence triviale j'ai quand meme cru saisir une sorte de poetique de l'instant, celebrant la fugacite du quotidien, l'absurdite de tout ce a quoi le plus grand nombre donne de l'importance. L'absurdite de la recherche du succes, alors que le bonheur est dans le pre, dans le vagabondage physique autant que dans le vagabondage mental. Walser laisse ses pensees voler, ephemeres, et ses ecrits se cacher derriere une feinte naivete. “Quoiqu'il n'y ait pas dans ma tete deux idees et demie, et quoique j'aie mal aux dents, je raconte toutefois qu'un jour une jeune fille vetue d'un costume d'homme fit son apparition en societe. Je continue d'une main tremblante le splendide joyau qu'est cette nouvelle. Est-ce que jamais auteur ecrivit ainsi au petit bonheur ?
Ici je bute et m'arrete un moment, et je demande au lecteur autant de patience qu'il faut pour que je me recueille. Que l'arome d'une cigarette veuille bien me conferer de l'elan”.

J'ai peut-etre manque de patience. Je n'aurais pas du lire ce livre d'une traite. de grandes pauses entre chaque chapitre, a chaque coude du chemin de Walser, m'auraient ete plus payantes. Mais cet auteur continue de m'intriguer, me pousse a me lancer dans une grande randonnee, pas une courte promenade, dans un de ses romans.
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Publié en 1925, ce recueil de très courts textes ou microgrammes est le dernier à être édité avant la mort de Robert Walser qui entrera dans une institution psychiatrique quelque temps après.
Est-ce judicieux d'entrer dans l'univers de Robert Walser avec ces textes? J'en doute fort! J'avoue rester songeuse après cette lecture. Certes la brièveté des nouvelles ne retire rien à leur pertinence, en quelques mots, quelques phrases les personnages prennent corps, leurs silhouettes se dessinent, leurs physionomies et leurs caractères se profilent nettement , prouesse de l'auteur incontestablement. Cependant je l'avoue certains textes m'ont laissée interrogative, je n'en ai pas compris la finalité , et n'en retiens que la musicalité ..
Un auteur que je me réjouissais de découvrir, un recueil de textes servis par une écriture étincelante et une lecture au final décevante
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Tous ces petits textes de Robert Walser sont emprunts d'ingénuité, d'une fausse naïveté qui lui permet de garder ses distances pour mieux observer et apprécier ce qui l'entoure tout en préservant sa singularité. Et c'est ainsi qu'il atteint l'intemporel. Quand je lis Robert walser je vois parfois apparaître le prince Mychkine de l'Idiot de Dostoievsky ou Bartleby le scribe de Melville.
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Magnifique moment de lecture. Ecriture entraînante, enveloppante , à la manière de Thomas Bernhard mais plus légère. Non moins sévère pour autant sur la société de son temps. La force critique est contenue dans l'envers du décor en négatif de l'indolence apparente. le refus s'immisce dans la marginalité vis à vis des valeurs bourgeoises. Très belle écriture du détail, de la pénétration au-delà de la surface des choses. Walser extrait une force des positions de faiblesse. Force de l'échec, du non fini, de la fuite.
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
[ parlant de Jesus ]
Comme il gemissait, sur la croix, lui qui etait si noble, dont les manieres, les gestes etaient si peses, dont la prestance etait constamment si belle. Puisqu’il se rangeait du cote des plus pauvres, voila qu’il etait lui-même l’un d’eux, il y a peut-etre la une justice, mais je n’aime pas ce que je suis en train d’ecrire. Il ne faut pas que les ecrivains se croient grands parce qu’ils se frottent a la grandeur, ils doivent au contraire essayer d’etre significatifs dans les petites choses. Qu’est-ce que j’ai pense à ce propos, recemment ? Qu’il fallait apprendre a parler de l’objet le plus infime d’une maniere belle, ce qui vaudrait mieux que de s’exprimer pauvrement sur un sujet copieux.
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Je jouais la raffinée, lui le délicat, nous avons changé, et voilà qu'une autre l'a. De ses quelques particularités, elle a fait un sanctuaire. Comme soudain j'y vois clair ! Il a besoin de caresses. Il ne connaît de plus haute loi que sa félicité à elle. D'un seul coup, je devine tout, et je le connais et me connais, alors qu'il est déjà trop tard.
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Ce qui ne payait pas de mine peut, à force de vertu, avoir une beauté radieuse ! Parfois je lis de petits livres tout à fait ordinaires, comme par exemple ceux qu'on achète dans les kiosques, comme si on était un voyageur trop affairé pour se permettre d'être difficile dans ses choix. Il est bien connu que, dans ce qu'on lit, on fait entrer des pensées à soi, il n'y a donc pas lieu de redouter aucun livre.
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Dire que jamais il n'avait pu s'empêcher, en se promenant d'imaginer des choses et de faire de la littérature ! Mais c'est justement cela qui faisait la richesse desdites promenades, et leur agrément toujours renouvelé. A la lisière de la forêt, on voyait une ferme et, à côté, une maison d'habitation avec un modeste atelier de cordonnier, et la forêt respirait bien la tendresse.
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Un écrivain peut avoir quelque maladie mais pourtant, comme écrivain, être en bonne posture. Si un être en bonne santé est mauvais écrivain, eh bien c'est un écrivain malade. Si quelqu'un de malade est un bon écrivain, il fait partie des écrivains qui sont en bonne santé.
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Videos de Robert Walser (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Walser
Marion Graf présente le premier roman de Thilo Krause, "Presque étranger pourtant", qu'elle a traduit de l'allemand. Parution le 6 janvier 2022.
Un homme hanté par son enfance rentre au pays. Il y retrouve ses souvenirs intacts, les meilleurs comme les pires. Les allées de pommiers. le ciel immense. Les falaises de grès. Et Vito, l'ami d'enfance qui fut, dans un système asphyxiant, son compagnon d'apesanteur. Mais avec lui ressurgit le spectre de l'accident originel. Bientôt, la présence aimante de sa femme et de sa petite fille ne suffit plus à chasser le vertige. Des néo-nazis rôdent, une sourde menace plane, diffuse mais persistante. La nature échappe, se déchaîne. Quelle force pourra lever la chape de silence et d'hostilité ? le suspense subtil de ce roman place le lecteur au plus près du narrateur.
Thilo Krause est né à Dresde, en ex-Allemagne de l'Est, en 1977. Il est l'auteur de trois recueils de poèmes, tous primés. Presque étranger pourtant est son premier roman, lauréat du prix Robert Walser. Thilo Krause a l'art de traduire physiquement les émotions avec une précision et des images à couper le souffle.
https://editionszoe.ch/livre/presque-etranger-pourtant
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