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Nudités en peinture
Liste créée par Alzie le 26/09/2014
47 livres. Thèmes et genres : peinture , histoire de l'art , nudité , impressionnisme , nu féminin

Deux lectures : "Bethsabée tenant la lettre du roi David : Rembrandt", de Blaise Ducos, et "Ingres : la grande odalisque", de Dimitri Salmon (excellente collection "Solo", éditions musée du Louvre), m'ont suggéré cette liste. Sélection de livres sur le thème de la nudité en peinture : ouvrages généraux, romans, études, essais, réflexions à partir de l'oeuvre des peintres ou catalogues d'exposition traitant ou se faisant l'écho du sujet. Des livres à découvrir, qui permettent de prendre la mesure de l'évolution de la représentation du corps dénudé dans l'art, sujet de choix dans l'histoire de la peinture occidentale où le nu, genre à part entière, trouve ses canons et ses sources iconographiques dans l'antiquité gréco-romaine ainsi que dans la tradition biblique, dans un orient rêvé au XIXe siècle, où plus simplement dans la vie quotidienne au XXe. La présence un peu décalée d'un petit livre plein de drôlerie de Mark Twain, revisitant l'ancien testament : "La vie privée d'Adam et Eve", est là pour rappeler la nudité originelle du paradis, si inspirante pour d'innombrables artistes. Vénus est célébrée en tête, avec un titre emblématique : "La naissance de Vénus" ; la nudité masculine n'est pas non plus oubliée, quoique minoritaire. Image : Jean-Auguste-Dominique Ingres, L'Odalisque à l'esclave, 1839. Source : Les Orientalistes, Christine Peltre.

Liste mise à jour le 10 mars 2015, le 4 juin 2015, le 22 mai 2016.



1. Les plus beaux nus féminins de l'histoire de la peinture
Frédéric Pierret
5.00★ (6)

Il est le premier recueil d'une collection qui s'enrichira d'autres volumes élaborés sur le même principe : "Les plus beaux visages de l'histoire de la peinture" ; "Les plus belles nature mortes ..." etc. Par la singularité des thèmes abordés, par sa dimension didactique, cette collection est destinée à un vaste public, allant des connaisseurs aux simples amateurs d'art pictural.Son propos n'est pas de commenter ni d'analyser les oeuvres qui y figurent, mais de les proposer à notre contemplation. Ces oeuvres sont parfois accompagnées de citations de peintres ou d'extraits de poèmes consacrés au corps de la femme. Il donne à admirer toutes sortes de styles de nus. Des plus académiques aux plus avant-gardistes, des plus chastes aux plus érotiques, des plus paisibles aux plus provocants, des plus naturalistes aux plus abstraits?
2. La Naissance de Vénus
Sarah Dunant
3.62★ (74)

Florence, fin du règne du plus fameux des mécènes, Laurent de Médicis. Jusqu'alors, les artistes glorifiaient Dieu en célébrant, dans une profusion de couleurs et de lumières, son chef-d'oeuvre absolu le corps humain. Mais bientôt, des cadavres affreusement mutilés sont découverts aux abords des églises. Boticelli lui-même doit soustraire sa Naissance de Vénus aux griffes des inquisiteurs. La terreur et la haine se propagent dans le coeur des habitants depuis qu'un prédicateur au profil d'aigle et aux yeux de braise, le moine Savonarole, fustige la nouvelle Sodome et organise la répression. En mettant le destin de Florence en miroir avec celui d'Alessandra Cecchi, une jeune fille rebelle et esthète, taraudée par l'envie de peindre et la curiosité, Sarah Dunant réalise ici une fresque éblouissante.
3. Ouvrir Venus
Georges Didi-Huberman
4.33★ (23)

Botticelli, poète et orfèvre de Vénus : c'est ainsi que nous regardons encore, et à juste titre, le tableau si célèbre que Laurent de Médicis commanda au peintre vers 1484, La Naissance de Vénus. Ce livre propose un contre-motif : Botticelli, bourreau de Vénus. À travers un réexamen des sources littéraires, le lecteur découvrira comment, dès le Quattrocento, l'image de la nuditéforme un ensemble impur, inquiet, menacé et menaçant tout à la fois. Humiliation ou damnation chrétiennes, sadisme ou métamorphoses des thèmes païens : une analyse de quatre panneaux illustrant un conte cruel de Boccace fera découvrir comment, chez le grand peintre, la nudité se tresse de cruauté et la beauté de malaise, en un travail formel qui puise dans le rêve et dans le fantasme ses opérations fondamentales. Botticelli repensé avec Freud, avec Bataille, voire avec Sade ? L'anachronisme n'est qu'apparent. Car c'est d'un même instrument que le peintre se montre tout à la fois l'orfèvre et le bourreau de Vénus : c'est bien avec son style qu'il incise et qu'il ouvre, froid et cruel, l'image du corps féminin. L'humanisme médicéen, dans la longue durée de son histoire, révèle ici toute son ambivalence : entre la Vénus des Médicis du musée des Offices et la Vénus des médecins du musée anatomique de Florence, il n'y a que le mouvement structural, historique et esthétique, d'une nudité offerte transformée inexorablement en nudité ouverte.
4. Le Nu
Gloria Fossi
4.00★ (10)

Miroir des métamorphoses du goût, le nu est probablement l'un des thèmes les plus fascinants de l'histoire des arts figuratifs. Dès les origines de la civilisation occidentale, il pose la question de la ressemblance et déchaîne les réactions les plus diverses. Pour les artistes qui l'ont traité, c'est un sujet brûlant, étroitement lié aux phénomènes de société, tour à tour exercice académique, étude anatomique, citation mythologique ou encore expression plus ou moins voilée de l'érotisme et de la sensualité. Mieux cerner les conventions qui sous-tendent la représentation du nu et qui rapprochent, de façon souvent inattendue, des périodes de l'histoire de l'art, parfois très éloignées entre elles, tel est le but de cet ouvrage.  S'appuyant sur une très riche iconographie, les auteurs, spécialistes des arts figuratifs et de l'archéologie, de musique, littérature et philosophie, offrent des interprétations originales des différents aspects de la naissance et de l'évolution de la représentation du nu dans l'art occidental.
5. La Beauté du corps dans l'Antiquité grecque : En collaboration avec le British Museum, Londres
Fondation Pierre Gianadda
5.00★ (4)

Livre neuf - Catalogue de l'exposition "La beauté du corps dans l'Antiquité grecque", présentée à la Fondation Gianadda, Martigny, Suisse, du 28 Février au 9 Juin 2014.Le British Museum de Londres fondé en 1753 s'ouvre au public en 1759 et ses collections, constituées de plus de sept millions d'objets, sont parmi les plus importantes au monde et proviennent de tous les continents. Parmi toutes ces richesses, vingt-quatre salles représentent Rome et la Grèce antiques : il s'agit de la section la plus importante du musée qui propose des oeuvres s'étendant du début de la préhistoire à l'ère byzantine. Une des responsables de ce département antique a spontanément proposé à Léonard Gianadda d'organiser une exposition avec quelques unes des pièces maîtresses choisies parmi ces antiquités grecques et romaines.Pour célébrer la beauté du corps, sept thèmes sont à l'honneur et entraîneront le visiteur dans une balade éclectique où la beauté des corps féminins et masculins, le sport, la naissance, le mariage et la mort, l'amour et le désir, seront documentés par des pièces archéologiques. L'espace de quelques mois, l'Antiquité gréco-romaine est reine à la Fondation et toutes ces richesses archéologiques rappelleront le passé gallo-romain de Martigny-la-Romaine avec ses témoins comme le temple antique dédié à Mercure, le musée gallo-romain, le taureau tricorne etc. Un heureux mariage de pierre, de bronze et de marbre : Londres dans l'antique capitale du Valais romain : Forum Claudii Vallensium.
6. Masculin / masculin : L'homme nu dans l'art de 1800 à nos jours
Guy Cogeval
3.50★ (18)

Aucune exposition n'a récemment remis en perspective la représentation de l'homme nu, qui constitue pourtant l'une des lignes de force de la création en Occident. Alors que le nu est l'attribut des divinités mythologiques dans les grandes compositions historiques et dans la sculpture classique, Winckelmann enseigne dès le milieu du XVIIIe siècle que les Grecs de l'Antiquité ont laissé en héritage à l'Europe les divines proportions du corps à l'aune desquelles se mesure toute beauté sur terre. Cette exposition propose un panorama des représentations du corps masculin dans l'art, depuis la sculpture antique jusqu'à l'art contemporain. A travers un corpus de plus de 300 oeuvres peintes, sculptées ou photographiques, le nu masculin est exploré sous les angles de l'esthétique, de l'histoire, de la sociologie et de la politique.
7. Le nu dans l'Art : L'apothéose des corps
Jean-Noël von der Weid
4.25★ (13)

Le représenter, une de ses manières d'exister. Cette activité a de lourdes influences sur l'évolution de la société, qu'elle accompagne ou contrecarre. Sur celle de l'artiste aussi. Et l'art rend possible ce que la vie étouffe. La manière qu'il a, de cabosser la réalité - touffeur des chairs, cuisses écarquillées, vulves ombrées, vastes seins -, réjouit notre inépuisable vampirisme. Ces corps, leurs lignes, qui dansent, rêvent ou meurent, leurs couleurs, par elles encloses, sont néanmoins les caractères de l'?uvre. Les artistes, dans leurs mises à nu, se confrontent aux thèmes qui toujours ont préoccupé l'homme: le temps, l'angoisse, la mort et la sexualité, les idéaux, les obsessions; et c'est le corps nu qui exprime le mieux tout ce que nous convoitons et tout ce que nous craignons. Aussi le nu fait-il fonction d'abyme, dans lequel le spectateur peut et doit affronter sa ressemblance, épineuse ou non... Le nu perce à jour, montre ce qu'il cache. Souligne les frustrations. Fait grésiller le désir. Le nu contraint à l'immédiate confrontation avec l'?uvre d'art - dans la voluptueuse complicité de notre regard. Aujourd'hui, n'était la bouillie nauséeuse d'images de corps déshabillés, de beaux cadavres peroxydés que déversent publicités et médias, la pornographie en ligne, le nu peut encore, suivant le goût, les croyances religieuses, le milieu culturel ou l'identité sexuelle de l'observateur, briser des tabous. Il ne fait aucun doute que l'homme du XXIe siècle trouvera dans cette histoire du nu dans l'art occidental - des épaisses Vénus préhistoriques aux femmes-épingles de Giacometti -, la permanence de son identité. Ce vers quoi il tend désespérément.
8. Figures du corps : Une leçon d'anatomie à l'école des Beaux-Arts
École Nationale Supérieure des Beaux-Arts - Paris (ENSBA)
5.00★ (8)

Aucune question n'a occupé autant l'art occidental que celle qui touche à la représentation du corps, à ses conventions et à ses licences. Scandée par des querelles, des ruptures, des crises iconoclastes, la transmission d'un savoir sur le corps, sous forme de règles de proportions, de modèles anatomiques, de poses de référence, est une des missions majeures que se sont données les écoles d'art. A cet égard l'Ecole des beaux-arts de Paris, forte d'une tradition de près de quatre siècles, est exemplaire. Le fonds patrimonial qu'elle conserve est d'une richesse exceptionnelle, et même unique en Europe. Il montre que l'Ecole, depuis sa création en 1648, a été au centre des enjeux esthétiques les plus importants. De l'Ecorché de Michel-Ange à celui de Houdon, des dessins anatomiques de Géricault aux premiers films d'Etienne-Jules Marey, à travers plusieurs centaines d'?uvres qui traversent le champ de l'histoire de l'art et de la science, voici un panorama inédit des instruments pratiques et des outils conceptuels qui ont servi à élaborer les représentations du corps.
9. Nudité sacrée : Le nu dans l'art religieux de la Renaissance entre érotisme, dévotion et censure
Elisa de Halleux
5.00★ (4)

Aux XVe et XVIe siècles, la nudité se diffuse largement au sein des arts figuratifs, essentiellement dans les représentations profanes mais aussi, et parfois de manière surprenante et incongrue, dans les images religieuses, suscitant de la sorte un faisceau d'interrogations et ouvrant un vaste champ d'étude qui a encore été insuffisamment approfondi et thématisé. Cet ouvrage rassemble les actes d'un colloque organisé par le Centre d'Histoire de l'Art de la Renaissance (HiCSA, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) à l'Institut National d'Histoire de l'Art en 2008, colloque consacré aux relations souvent ambiguës qui se tissent entre le nu et le sacré dans l'art de la Renaissance. Si la nudité sert fréquemment de support didactique et dévotionnel au message religieux et à la piété, son potentiel érotique, qui s'affirme très nettement à la Renaissance, risque aussi de les déborder et de les contredire, l'accord entre nu et sacré se trouvant alors menacé, troublé, voire rompu. Les différents articles de cet ouvrage prennent ainsi en considération non seulement la manière dont les artistes ont exploité les potentialités sémantiques et expressives de la nudité à des fins dévotionnelles et théologiques, mais également les décalages et les tensions entre art et religion. Partagée entre le propos religieux et l'attrait sensuel de la chair, la nudité est un lieu d'ambiguïté et de trouble qui interroge jusqu'aux fondements de la religion chrétienne et de son rapport au corps, aussi fut-elle en butte aux critiques et à la censure, surtout après le concile de Trente. Au service de la piété du spectateur mais susceptible d'éveiller son désir, la nudité sacrée est au coeur d'une réflexion sur la réception de l'art de la Renaissance. Cet ouvrage, préparé sous la direction d'Elisa de Halleux et de Marianna Lora, est le troisième volume de la collection Histo.art présentant les travaux de l'École doctorale Histoire de l'art de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
10. Nudité et pudeur. Le mythe du processus de civilisation
Hans Peter Duerr
4.00★ (8)

La théorie de la civilisation communément admise de nos jours prétend que, comparés à nous, les hommes du Moyen Âge, mais aussi les membres des sociétés dites primitives, auraient moins réprimé et régulé leurs pulsions et leurs émotions. Hans Peter Duerr apporte aujourd'hui la preuve que cette théorie est erronée, qu'elle ne rend justice ni aux peuples étrangers à notre civilisation ni à notre passé. En analysant les représentations de la nudité, de la sexualité et des fonctions corporelles, l'auteur entreprend une réévaluation (en fait une réinterprétation) des sources qui fondent la théorie courante, notamment la notion du processus de civilisation de Norbert Elias. Ainsi, Hans Peter Duerr développe une histoire de la culture et une ethnologie de la pudeur sexuelle, englobant non seulement l'histoire occidentale depuis ses débuts, mais aussi celle des peuples ayant vécu à la périphérie des prétendues hautes civilisations.
11. Une histoire indiscrète du Nu féminin : Cinq siècles de beauté, de fantasmes et d'oeuvres interdites
Thomas Schlesser
4.43★ (28)

La quête de l'éternel féminin parcourt toute l'histoire de l'art et devient un thème de prédilection à partir de la Renaissance. Pourtant, l'histoire du nu en peinture est celle d'un combat pour représenter cet obscur objet de désir, sans cesse attaqué, censuré, muselé par la pudeur. Explorant la façon dont les peintres contournent les interdits, s'emparent des archétypes et jouent avec les codes de l'histoire de l'art, ce beau livre retrace cinq siècles de représentations de la femme occidentale. Des Vénus idéales de Botticelli aux créatures spectaculaires de Lucian Freud, en passant par les courtisanes de Titien, les pauvres mortelles de Rembrandt, les libertines de Fragonard, les femmes fatales des symbolistes ou les grandes amoureuses des surréalistes, cette Histoire indiscrète du Nu féminin interroge l'évolution des canons esthétiques, les significations politiques, religieuses ou philosophiques du nu. Mais il dévoile également la vie secrète et parfois sulfureuse des plus grands chantres de la nudité. Etudiant les relations des peintres à leurs modèles, racontant les secrets d'ateliers, voire les secrets d'alcôves, cet ouvrage fait se rejoindre la grande et la petite histoire à travers une sélection d'oeuvres magnifiques, parfois interdites, souvent érotiques et toujours sublimes. Un passionnant décryptage dont le but ultime est de redonner à ces nus toute leur charge émotionnelle et sensuelle.
12. L'art du nu
William Dello Russo
4.00★ (2)

Si le nu traverse toutes les époques et toutes les cultures, de la préhistoire à aujourd?hui, de l?Inde à l?Océanie, de l?Afrique à l?Europe, seule la culture occidentale l?a codifié comme un « genre » autonome. Reflet d?une culture, de ses goûts esthétiques et surtout de la morale de son temps, le nu fut considéré avec une grande suspicion du Moyen-Age à l?ère moderne. Il n?a pénétré les lieux sacrés de la chrétienté qu?au prix d?âpres batailles, et même après être devenu un « sujet » dans les académies, au XVIIIe siècle, il continuera de susciter la réprobation, voire le scandale. C?est cette histoire que retrace le premier chapitre de cet ouvrage. On y constate que nombre d??uvres, autrefois tenues pour scandaleuses, n?ont plus rien de choquant. La notion même du nu a évolué : montrer un bras provoqua jadis un intérêt tout autre qu?aujourd?hui. Le nu fut attaqué par la censure, la morale, la culture artistique ou la critique : c?est l?objet du chapitre suivant. Le lecteur suivra les diverses formes prises par le nu : il a été décliné à tous les âges de l?homme, de l?enfance à la vieillesse, et jusqu?à sa mort, chaque époque élisant parmi ces phases de l?existence une « forme idéale ». Les poses, présentées ensuite, ont des significations symboliques précises, que leur confère chaque artiste. Enfin, l?ouvrage examine les sujets les plus traités, et l?évolution de la symbolique attachée au nu au fil des siècles. Deux index et une orientation bibliographique complètent cette documentation, richement illustrée.
13. Femmes au bain : Du voyeurisme dans la peinture occidentale
Jacques Bonnet
4.50★ (5)

Vénus auprès de Mars. Diane et ses nymphes, Aréthuse, Suzanne, Bethsabée, Mélusine, sans parler des nus à la rivière ou au tub de Courbet, Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec ou Bonnard : les femmes se baignant ont toujours fasciné les artistes et... les spectateurs. Outre ses enjeux plastiques, leur représentation picturale constitue une trace fiable de l'évolution de la pudeur occidentale. Elle témoigne aussi de la complexité du regard porté sur la nudité féminine et des dispositifs propres aux images, conçus pour entretenir le désir à distance.
14. Indiscrétion : Femmes à la toilette
Pascal Bonafoux
5.00★ (13)

Le thème de la femme à la toilette est l'un des rares, très rares qui traversent l'histoire de l'art de l'antiquité à nos jours. Du bain à la mise en place d'une dernière boucle d'oreille, cette succession de soins et de rites met en évidence le corps de la femme et sa volonté, une fois parée, de provoquer le désir. Or ce désir est lui-même une métaphore de la peinture? L'ambition de ce livre est donc de révéler ce qu'a pu être, ce que continue d'être cette stratégie du désir. Que certaines des femmes qui « posèrent » pour les peintres aient été des déesses, comme Diane ou Vénus, des personnages de la Bible, comme Suzanne ou Esther, et que d'autres aient été parfaitement anonymes, ne change rien à l'affaire. C'est toujours de femmes qu'il s'agit.
15. La toilette : Naissance de l'intime
Georges Vigarello
5.00★ (10)

Le musée Marmottan Monet présente du 12 février au 5 juillet 2015 une exposition intitulée : La Toilette : Naissance de l'intime, réunissant des oeuvres d'artistes majeurs du XVe siècle à nos jours, concernant les rites autour de la propreté, leurs espaces et leurs gestuelles. L'historienne d'art Nadeije Laneyrie-Dagen et l'historien de la culture Georges Vigarello assurent le commissariat de cette exposition et signent le catalogue de l'exposition. Des musées prestigieux, des collections internationales se sont associés avec enthousiasme à cette entreprise et ont consenti des prêts majeurs, parmi lesquels des suites de peintures qui n'avaient jamais été montrées depuis leur création et sont présentées dans l'ouvrage. Une centaine de tableaux, des sculptures, quelques pièces exceptionnelles de mobilier, des estampes, des photographies permettent de proposer un ouvrage d'exception. Des gravures de Dürer, du Primatice, des peintures de l'école de Fontainebleau, parmi lesquels un Clouet, l'exceptionnelle Femme à la puce de Georges de La Tour, un ensemble unique et étonnant de François Boucher, montrent l'invention de gestes et de lieux spécifiques de toilette dans l'Europe d'Ancien Régime. Avec le XIXe siècle s'affirme un renouvellement en profondeur des outils et des modes de la propreté. L'apparition du cabinet de toilette, celle d'un usage plus diversifié et abondant de l'eau inspirent à Manet, à Berthe Morisot, à Degas, à Toulouse Lautrec et à d'autres artistes encore - non des moindres - des scènes inédites de femmes se débarbouillant dans un tub ou une cuve de fortune. Les gestuelles sont bouleversées, l'espace est définitivement clos et réservé à une totale intimité ; une forme d'entretien entre soi et soi se lit dans ces oeuvres, d'où se dégage une profonde impression d'intimité et de modernité. L'ouvrage présente ensuite au lecteur l'image à la fois familière et
16. Lucas Cranach l'Ancien : Les Trois Grâces
Elisabeth Foucart-Walter
3.50★ (3)

Un nouveau Cranach pour les collections du Louvre : "Les Trois Grâces", acquises à la suite d'une souscription publique au succès sans précédent, entrent aussi dans la collection Solo, consacrée aux oeuvres majeures du musée du Louvre. Resté jusqu'à une date récente inaccessible, et de ce fait fort peu connu, ce tableau, signé du dragon ailé, la marque de l'artiste, et daté de 1531, s'avère une oeuvre capitale de ce peintre majeur de la Renaissance allemande, proche du réformateur Martin Luther. Elisabeth Foucart-Walter entreprend ici de donner une analyse iconographique et stylistique de ce chef-d'oeuvre de Lucas Cranach l'Ancien, venu enrichir si opportunément les collections du musée.
17. Nudités de Venise
Alain Buisine
3.00★ (3)

C'est au XVIe siècle que le nu triomphe à Venise. Il devient omniprésent en peinture, jusqu'à couvrir les façades des palais le long du Grand Canal. On peut voir alors des gondoles glisser sur les immenses nus de Giorgione qui se reflètent dans l'eau. Giorgione est bientôt suivi par tous les grands peintres vénitiens, Titien, Tintoret, Véronèse. Figures mythologiques et bibliques autorisent la célébration de la nudité féminine : Suzanne exposée au voyeurisme des vieillards, Danaé recevant l'aurifère semence divine, Léda subissant les assauts du cygne... Venise valorise la couleur, incarne les chairs dans la somptuosité des chromatismes. Une manifestation picturale qu'accompagne l'épanouissement érotique d'une ville devenue le grand bordel de l'Europe, la Venise de Casanova, Baffo, lord Byron, où se rendent les libertins fortunés pour profiter des charmes des courtisanes
20. Bethsabée tenant la lettre du roi David : Rembrandt
Blaise Ducos
4.62★ (10)

Que disent les corps des contemporains de Rembrandt et Vermeer, tels que nous les voyons sur les images parvenues jusqu'à nous ? Les tentatives pour élucider les rapportes entre l'apparence extérieure des personnes et leurs émotions, l'idée même qu'elles se font de leur intériorité, se multiplient chez les historiens du XVIIe siècle hollandais. Le Siècle d'or adopta, en effet, mais pour le transformer, l'héritage d'Erasme et de Castiglione quant à l'éducation et au comportement souhaitable des élites. C'est un pan entier de la culture hollandaise qui est en jeu : il s'agit rien de moins que du problème de l'étiquette en république. La nudité et sa représentation en peinture forment-elles, à cet égard, un champ clos ? Le fait que des écrivains hollandais du Siècle d'or, fustigeant l'immoralité du regard porté sur la peinture, aient pris pour exemple la figure biblique de Bethsabée, alors présentée comme suprême tentatrice, n'est pas à sous-estimer... Bethsabée tenant la lettre de David, nu grandeur nature peint par Rembrandt en 1654, peut et doit être abordé à la lumière de ces valeurs. En quoi la toile du Louvre se démarque-t-elle justement des représentations traditionnelles de l'histoire de David et Bethsabée ? Pour le comprendre, cet ouvrage tâche de situer la Bethsabée dans la quête artistique du maître d'Amsterdam. Or, cette quête n'est compréhensible qu'après avoir identifié les préjugés voilant le tableau à nos yeux : mythes nés au XIXe siècle sur Rembrandt, sa vie et son génie, mais aussi présupposés actuels sur le corps féminin. Comment donc accéder à la beauté et à l'éloquence de cette peinture religieuse? Savons-nous encore l'admirer ?
21. Ingres : La Grande Odalisque
Dimitri Salmon
4.50★ (3)

Archétype de la sensualité, La Grande Odalisque affiche depuis bientôt deux siècles cette "volupté profonde" (Baudelaire) emblématique des fantasmes que peut susciter le corps féminin. Audacieuse à bien des égards, cette figure à l'érotisme d'autant plus exacerbé qu'il ne sert aucune narration, ne pouvait que provoquer l'incompréhension de ses contemprorains. Evoquant la question complexe de ses diverses versions dessinées, peintes et gravées, réexaminant avec minutie son histoire à la lueur d'informations inédites, l'auteur apporte un éclairage nouveau sur un chef-d'oeuvre jadis décrié et peu à peu élevé au rang de la beauté idéale.
23. L'Art du nu au XIXe siècle : Le Photographe et son modèle
Bibliothèque nationale de France
5.00★ (4)

Le nu, qui est le fond nécessaire des arts du dessin, de la sculpture et de la peinture, serait en photographie, inavouable. » Cette façon de mettre d'accord la morale bourgeoise du XIXe siècle et l'esthétique académique fait sourire aujourd'hui, où nous savons que le nu est précisément l'un des aspects essentiels de la photographie de cette époque. Dans l'ombre des arts traditionnels et à leur service, au-delà de la production de clichés érotiques plus ou moins soignés, cet art du nu photographique a produit des chefs d'oeuvre. Bannis, au XIXe siècle, du discours et des manifestations officielles, ils apparaissent à nos yeux avec tout l'éclat de la jeunesse. Cet ouvrage a été publié à l'occasion des deux expositions parallèles « Le photo-graphe et son modèle » organisées par le département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France sur le thème de la figure humaine, et présentées du 14 octobre 1997 au 18 janvier 1998.
24. Degas et le nu
Xavier Rey
4.42★ (20)

Première grande exposition monographique consacrée à Edgar Degas (1834-1917) à Paris depuis la rétrospective de 1988 au Grand Palais, Degas et le nu participe de l'ambition du musée d'Orsay de donner à voir l'avancée des connaissances sur les grands maîtres de la deuxième moitié du XIXe siècle, après les hommages à Claude Monet (1840-1926) et Edouard Manet (1832-1883). Cette exposition explore l'évolution de Degas dans la pratique du nu, de l'approche académique et historique de ses débuts à l'inscription du corps dans la modernité au cours de sa longue carrière. Occupant avec les danseuses et les chevaux une place prédominante dans l'oeuvre de l'artiste, les nus sont présentés à travers toutes les techniques pratiquées par Degas, la peinture, la sculpture, le dessin, l'estampe et surtout le pastel qu'il porte à son plus haut degré d'achèvement. Organisée avec le Museum of Fine Arts, Boston, l'exposition bénéficie du très riche fonds d'oeuvres graphiques du musée d'Orsay, rarement montré pour des raisons de conservation, auxquels s'adjoignent des prêts exceptionnels des plus grandes collections, comme celles du Philadelphia Museum of Art, de l'Art Institute de Chicago ou du Metropolitan Museum of Art de New York.
26. Le nu de Gauguin à Bonnard
Véronique Serrano
5.00★ (6)

Depuis la naissance de la peinture de chevalet, la figure d'Eve habite les peintres de Masaccio à Rubens en passant par Michel-Ange, Bosch ou Brueghel. Au XXe siècle, l'image de la première femme apparaît comme étant le fil rouge qui réunit peintres et sculpteurs autour de la problématique du corps. Première femme ou femme unique dans l'univers d'un artiste, Eve est la représentation intrinsèque du nu. Gauguin avec l'idée de son Eve exotique ou Bonnard avec Marthe-Eve ont comme nombre d'artistes succombé à cette représentation d'une nudité coupable ou idéale, primitive en soi. Le catalogue présente près de soixante-dix oeuvres symbolistes, nabis, fauves, cubistes et surréalistes : Gauguin, Bonnard, Rodin, Sérusier, Denis, Redon, Matisse, Dufy, Picasso, Le Douanier Rousseau, Arp, Giacometti ou Chagall. Cet ouvrage s'attache à retracer dans un espace-temps plus étendu, cette histoire d'Eve, fondatrice d'un corps figuré, à travers les essais de Jean Louis Schefer et de Véronique Serrano, ainsi que les focus de Gilles Genty, Laurence Madeline, Mine Magnien et Elisabeth Pacoud-Rème. La vision contemporaine de Roberto Mange, parle de la nécessité de la présence d'Eve aujourd'hui dans ce qu'elle porte d'immuable pour la peinture et l'art en général.
27. L'ABCdaire de Maillol
Isabelle Cahn
3.75★ (9)

Un guide qui permet de comprendre ce grand sculpteur français (1861-1944), à travers sa vie, son temps et la présentation méthodique de son oeuvre.
28. Maillol peintre
Bertrand Lorquin
5.00★ (5)

A 20 ans, Aristide Maillol voulait devenir peintre. Mais c'est la sculpture qui lui apportera le succès, passé la quarantaine. Or, il a fait un oeuvre peint que l'on ne connait pas en dehors de quelques chefs-d'oeuvre de la période nabi. Dès l'adolescence, ce fils de paysans catalans, né à Banyuls en 1861, se fait remarquer pour son aptitude au dessin. Il décide de "monter à Paris" pour apprendre la peinture. Académique, l'enseignement des Beaux-Arts, où il suit les cours de Cabanel et de Gérôme, le déçoit. Le réalisme en vogue l'ennuie. Maillol comprend alors que "la peinture, la vraie peinture, celle qui lui permettrait de concilier son exigence de la forme et le monde de rêve qu'il porte en lui, il lui faudra la trouver ailleurs, hors de l'école". Il admire surtout Puvis de Chavannes, comme beaucoup d'artistes de sa génération, ainsi que Seurat le postimpressionniste, dont "Un dimanche après-midi à la Grande Jatte", présenté à la dernière exposition impressionniste de 1886, lui inspirera "La Couronne de fleurs" (1889). Mais c'est de Gauguin dont il fera la connaissance en 1891 que lui vient la véritable "révélation". Un nouveau Maillol va naître à partir de 1895, lorsqu'il passe au nu. Avec le corps nu, il aborde l'univers des formes. La sculpture - qu'il découvre alors d'abord comme une activité récréative - suscitera également son intérêt pour le volume. Maillol se met à faire une peinture de sculpteur.  Dans les années 30, il reprend ses pinceaux, après les avoir délaissés, trop accaparé par la sculpture. Sa rencontre avec Dina Vierny réveillera d'autant plus son désir de peindre.
29. Les Nus de Renoir
Isabelle Cahn
4.50★ (8)

Le nu est certainement le sujet préféré de Renoir qui en a peint tout au long de son oeuvre et jusqu'aux derniers jours de sa vie, faisant de ce thème le témoin de l'évolution de sa peinture. cette immixtion dans l'univers intime du peintre nous plonge dans un monde extrêmement sensuel et innocent où la femme s'épanouit en toute liberté.cette femme, tour à tour nymphe, baigneuse, femme-fleur pou femme-fruit, il l'aime charnelle et douce, les seins lourds, le ventre fécond, la peau de nacre. par delà son oeuvre,il aura créé un archétype féminin que l'on n'hésite plus aujourd'hui à qualifier de "Renoir".
30. Les nus bleus
Henri Matisse
5.00★ (2)

Le coffret Les Nus bleus (3 volumes) présente les papiers gouachés découpés de Matisse créés pendant la période des Nus bleus de 1951 à 1952. Les illustrations sont accompagnées d'un texte d'Anne Coron, historienne d'art. L'ensemble des 3 volumes sur les Nus Bleus est rassemblé dans un coffret collection de prestige recouvert de papier d'Arches et orné du pochoir de La Chevelure. Illustrations : les illustrations sur vélin d'Arches sont mises en couleurs au pochoir à la main par un atelier d'art d'après la couleur des chutes des papiers gouachés découpés d'origine procurés par la Succession Henri Matisse. L'éclat et l'intensité des couleurs ainsi restitués font toute la richesse et l'originalité de ce Cahier. Les formes des pochoirs sont découpées en respectant le geste incisif des originaux. 5 illustrations au pochoir par volume. Au total, les 3 volumes comportent 15 illustrations au pochoir. Artistes : Henri Matisse - © Succession Henri Matisse
31. Beaux Arts Magazine, n°63
Beaux Arts Magazine
Pour Picasso, parce que le nu féminin hante sa peinture.
32. Picasso érotique
Musée des Beaux-Arts - Paris
4.00★ (12)

À chaque corps, un nouveau langage. À chaque femme, une nouvelle approche de la sexualité, enrichie de nouvelles explorations artistiques. De la sexualité et de l'art, Picasso disait que c'était "la même chose". Affaire d'intimité et d'oeil. Un oeil à la Georges Bataille, une sensualité inspirée de celle du Titien. Des dessins, des peintures, des autoportraits, Picasso faisait plus qu'effleurer l'origine du monde. Il l'auscultait, tel un anatomiste. Et la mettait en scène. À commencer par les femmes, qu'elles soient en bas noirs, de dos, transfigurées à l'intérieur d'un phallus. La femme et l'homme, relation charnière d'un art intemporel mythique (Dora avec le Minotaure), cubiste (études sur l'accouplement réalisé en 1933) ou tout simplement érotique (Scène érotiqueen 1917)? Des eaux-fortes (La Fête de la patronne)aux héliogravures en couleurs et encre de Chine (Compositions humoristiques) des pointes sèches sur cuivre aux encres et aquarelles sur papier, des bronzes aux huiles sur toile,Picassoérotiqueest complet. Tant par la qualité des reproductions que par l'analyse des textes présentés. Pour Jean Clair,Picasso est le premier artisteà respecter, à prendre en compte l'irréductibilité de chaque être? de chaque femme, de chaque sexe, se refusant à l'inscrire dans un schéma directeur.. Un catalogue d'exposition que l'on se plaît à décortiquer, à lire, presque à palper.--Nathalie Robert
33. Lucian Freud : Peintre de la nudité
Philippe Comar
2.83★ (7)

Né à Berlin en 1922, Lucian Freud est le petit-fils du fondateur de la psychanalyse. Pendant la montée du nazisme, sa famille migre en Grande-Bretagne. Indifférent aux modes et tendances artistiques de son époque, n'usant que de moyens traditionnels, Lucian Freud consacre sa vie à la peinture. Les différents ateliers qu'il a occupés à Londres servent de cadre aux portraits qu'il met en scène. Ce sont surtout des «portraits nus», non pas de modèles professionnels aux proportions idéales, mais des gens ordinaires, souvent liés à son entourage immédiat. Le regard impitoyable qu'il porte sur eux transcende leur disgrâce et nous les rend étrangement familiers. Dans une société qui fait du corps jeune, beau, aux formes lisses, le seul corps digne d'être exposé, l'oeuvre de Lucian Freud, dans son réalisme sans concession, apparaît comme l'une des plus lucides et des plus subversives de son époque. 
34. Poser me va si bien
Aïcha Liviana Messina
3.00★ (1)

« Mes notes de pose ». Tu as trouvé que c?était un bon titre, tu as reconnu... une écriture ? Plutôt un devenir. » Deviens l?écriture » : je crois que, tacitement, c?est ce que tu m?as dit. Je ne savais pas écrire mais je ne pouvais que devenir modèle ; et l?écriture a été le modèle de mon devenir. Tu te souviens de cette dame qui disait que les modèles étaient « en chair et en os » ? J?ai fait une moue que tu sais bien faire aussi. Non, un modèle devient le silence d?une pose. Que cela fût hors langage, et ne soit pas non plus ni danse, ni philosophie, cela nous a permis de bien cerner notre sujet : celui-ci n?est ni le corps ni l?esprit. Une pose est l?âme de toutes les contradictions du temps et de l?espace. Ce n?est qu?un geste, il semble ne rien faire, mais il joue pourtant avec une question inquiétante : celle de la reconnaissance. Poser me va si bien te revient comme ce vertigineux moment de méconnaissance qui, suspendu, est devenu pose.
35. Le Nu dans l'art : 106 peintures, dessins, fresques et croquis
Malcolm Cormack
5.00★ (2)

106 peintures, dessins, fresques, gravures et croquis, choisis et présentés par Malcolm Cormack. La grâce, le charme ou le mystère du nu dans l'art occidental. Il n'est pas de plus beau sujet artistique, ni de plus riche et de plus varié, que le corps humain. Pourtant, par pudeur sans doute, bien des civilisations n'ont pas osé le montrer dans sa beauté originelle, nu. Et il est vrai que beaucoup de nus en Occident sont puissamment érotiques ? le sujet étant, en réalité, savamment déshabillé. (Les thèmes bibliques ou héroïques ont d'ailleurs légitimé des audaces à la limite du scabreux !) Mais, déguisé ou non, l'érotisme n'est pas la seule source, tant s'en faut. de la peinture de nus. À la Renaissance, les peintres déploient leur virtuosité dans la précision anatomique et la vigueur de la musculature; lors de la Réforme, il s'agit de montrer que la Création est belle : le corps humain resplendit comme au premier jour. À l'époque classique, le nu se fait gracieux ? mais les canons de la beauté ont quelque peu évolué depuis ! Au XIXe siècle, le corps humain devient impudemment objet de désir; et la peinture atteint alors une netteté presque photographique. Aujourd'hui toutes les inspirations sont possibles. Si pour un Matisse le corps féminin n'est guère plus qu'un prétexte à des compositions délicieusement fluides et dépouillées, chez un Modigliani ou un Picasso l'élément sensuel redevient dominant. Pour Léger, le corps semble mécanique; pour Delvaux, fantomatique, lunaire; pour Chagall, c'est une merveilleuse invitation au bonheur, toute simple, souriante, épanouie. Il n'est pas de genre qui témoigne mieux du talent ? et qui révèle davantage la personnalité d'un artiste.
36. L'homme nu
Philippe Comar
3.33★ (8)

Jusqu'ici, aucune exposition n'a été consacrée au nu masculin. Attribut des divinités mythologiques dans les grandes compositions historiques et la sculpture classique, il est ensuite représenté aux XVIIIe et XIXe siècles dans les proportions idéales héritées de la Grèce. Malgré les remises en cause parfois radicales du XXe siècle, comme la révélation prosaïque du corps dénudé dans toute sa vérité ou même certaines violences faites au corps, ces valeurs sont toujours en vigueur chez les artistes d'aujourd'hui. Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition «Masculin-masculin : l'homme nu dans l'art au XIXe et XXe siècles», présentée au Musée d'Orsay, du 24 septembre 2013 au 2 janvier 2014.
37. Le nu, modèle vivant
Jean-Claude Gérodez
3.00★ (4)

Le modèle vivant nu obsède l'histoire de l'art, la ponctuant d'oeuvres universelles. Le corps questionné, désirable, sublime ou disloqué, au-delà des codes de représentation du "beau idéal", suscite des sentiments complexes imposant formes, lignes et couleurs. De la fécondité éternelle des Vénus de Lespugue ou de Willendorf, d'Ève à saint Sébastien, d'Apollon à Aphrodite, jusqu'au corps réaliste d'une "fille" chez Courbet ou Degas, et aux remises en cause des formes par Picasso ou Bacon, le nu tend à l'homme un miroir dans lequel il se cherche. Le nu, modèle vivant s'adresse aux amateurs dont le désir d'approcher les différentes versions de la nudité - classique, moderne et contemporaine - se double du besoin d'une méthode rigoureuse d'apprentissage du dessin et de la peinture. Cet ouvrage vous permet d'acquérir ou d'approfondir les bases fondamentales : espace, lumière, couleur, matière... Des croquis rapides du corps statique ou en mouvement aux pochades accomplies à partir de l'histoire de l'art, jusqu'aux esquisses approfondies, cet ensemble vous engage sur des projets et réalisations d'envergure. Toutes les techniques sont abordées : crayon, encre, gouache, aquarelle, pastel, huile, acrylique... Un répertoire de poses vient compléter ces analyses techniques. Des exercices commentés, illustrés de travaux d'élèves réalisés dans les ateliers de l'auteur, jalonnent l'ouvrage. Ils s'organisent enfin sous forme de huit séances de travail thématiques. L'exigence picturale, les expressions personnelles intuitives, les interprétations de toute nature vous procurent progressivement confiance et connaissance, contribuant à la réalisation de votre propre langage.
38. Le Nu Feminin
Flaminio Gualdoni
5.00★ (2)

Le corps féminin sans voiles dans l'art antique et moderne. Une présentation du genre artistique, avec 60 chefs-d'oeuvre. Les fiches techniques des oeuvres et les conseils bibliographiques, en 96 pages en couleurs.
40. Le Nu impossible
François Jullien
4.00★ (14)

Tout désigne le Nu comme un phénomène qui a si bien collé à la culture européenne que nous n'en sommes jamais sortis. Tant il relie l'Occident d'un bord à l'autre, d'une époque à l'autre, et a servi continûment de base dans la formation des Beaux-Arts. L'Eglise a pu rhabiller le sexe, mais elle a gardé le nu. En revanche, s'il est un espace culturel où le nu est resté complètement ignoré, c'est bien en Chine. Donnée d'autant plus surprenante que la tradition artistique chinoise a largement développé la peinture et la sculpture des personnages. Une absence aussi radicale, et qui ne souffre pas d'exception, renvoie à une impossibilité. Nous voilà donc conduits à nous interroger sur la condition de possibilité du nu : à quoi, d'un point de vue théorique, a-t-il dû de s'interposer entre la chair et la nudité, le désir et la honte ? Rouvrant ainsi un accès sensible à l'ontologie, François Jullien en fait le révélateur de notre quête de l'en-soi et de la présence, en même temps qu'il met au jour un nouvel objet, d'autant plus intéressant à penser qu'il est identifié par son absence : le " Nu impossible ".
42. Nu féminin
Patrick de Bayser
3.50★ (7)

Arnaud Ducamp, marchand d'art international, tableauiste obsessionnel toujours sur la piste d'un chef d'oeuvre perdu, est à la dérive depuis son divorce. Un matin, après une nouvelle soirée trop alcoolisée, c'est le déclic. Il doit repartir à la chasse : cette fois, ce sera un tableau de Modigliani, un mystérieux nu féminin mentionné dans les mémoires du commissaire-priseur Maurice Rheims.  Le cas est compliqué : le parcours de l'oeuvre, depuis son exécution en 1916, est chaotique et laisse de nombreuses zones d'ombre. Mais toutes semblent ramener à un secret de famille, lié à la vie tumultueuse de Modigliani. Accompagné d'Ilona, jeune chercheuse polonaise à la beauté sensuelle et moqueuse, Arnaud se lance à corps perdu dans son enquête. Car il n'y a qu'un moyen pour retrouver le nu féminin : se plonger dans son passé tout en réactualisant ses connaissances anatomiques. Patrick de Bayser est marchand de dessins et expert pour les ventes publiques. Nu féminin est son premier roman.
43. Masculin/Masculin : L'homme nu dans l'art de 1800 à nos jours
Vincent Huguet
Entre voile pudique et nudité provocatrice, le musée d'Orsay présente une exposition dédiée au corps masculin dans l'art, du xixe siècle à nos jours. Le musée ne se contente pas de mettre en scène le nu masculin, mais cherche à éclairer les multiples facettes et les métamorphoses de la représentation de l'homme nu. La nudité masculine n'a pas toujours un lien avec l'érotisme ou la sexualité. C'est ce que l'exposition et ce hors-série montrent de manière saisissante.
44. Le nu : Tome 1
Kenneth Clark
4.00★ (9)

Loin d'une simple image du corps dévêtu, le nu est une forme d'art tributaire des croyances de la Grèce du Ve siècle. Son apparition, pour Kenneth Clark, est liée à la passion des Grecs pour les proportions parfaites et l'harmonie des nombres qui habite les premiers nus antiques. L'art grec du nu s'est emparé de l'objet le plus sensuel, le corps, pour le placer hors d'atteinte du désir et du temps et a fait du concept le plus rationnel, l'ordre mathématique, une joie pour les sens. Dans cette magistrale étude, Kenneth Clark invoque une impressionnante galerie d'artistes, des antiques aux cubistes, autour de personnages mythologiques qui ont construit nos représentations du corps humain. Et l'on découvre la postérité d'Apollon, incarnation de la sérénité de l'ordre, de Dionysos, allégorie de la folie générale et de l'inconscient collectif et de Vénus, symbole d'une femme à la beauté exceptionnelle. Histoire de l'art, histoire de notre rapport au corps, Le Nu nous initie à la compréhension du plaisir des formes.
45. Le nu : Volume 2
Kenneth Clark
4.17★ (8)

L'artiste, par la représentation d'un corps nu, donne chair à sa conception du rapport de l'esprit au corps. Implicitement, il exprime une appréhension de la relation qu'entretient l'homme avec la nature, la mort, Dieu, la sexualité et la liberté. Le nu, exprimant l'énergie, exalte le corps victorieux et nous donne à voir un homme maître de son destin. Le nu que Kenneth Clark qualifie de pathos représente un homme vaincu par la douleur et la colère des dieux. Dans l'extase, le corps, libéré de l'attraction terrestre, est possédé par une force irrationnelle. Dans cette étude de référence, l'auteur prouve que si nous ne croyons plus que Dieu est semblable à un homme très beau, nous sommes toujours proches de la divinité dans de brefs instants d'identification, où nous croyons percevoir, à travers notre propre corps, un ordre universel. Biographie de l'auteur Kenneth McKenzie Clark (1903-1983) est l'un des plus célèbres historiens d'art britanniques. Il a enseigné à Oxford et fut producteur de télévision. Il est notamment l'auteur de L'Art du paysage (G. Montfort, 1998) et de Léonard de Vinci (Le Livre de poche, 2005).
46. Qui veut la peau de Vénus ?
Bruno Nassim Aboudrar
4.00★ (37)

C'est une femme nue, allongée de dos, qui, dans le plus tranquille naturel, offre au regard ses courbes voluptueuses. Avec un sourire énigmatique, elle se contemple dans un miroir au cadre d?ébène, semblant à peine souffrir des sept entailles qui lacèrent son corps parfait, de la nuque jusques aux fesses. Nous sommes en 1914 : l'un des tableaux les plus célèbres de l'histoire de l'art, la Vénus au miroir de Velázquez, vient d'être vandalisé par la suffragette Mary Richardson. Pourquoi la féministe s?en est-elle prise à un tableau ? À celui-ci plutôt qu'à un autre ? C'est ce que cherche à comprendre Bruno Nassim Aboudrar en reconstituant minutieusement la « scène du crime », et en contant le destin hors norme d'une toile subversive, seul nu connu à ce jour dans la peinture espagnole du XVIIe siècle. Tour à tour passent sur l'oeuvre, pour mieux la révéler, les mains de la profanatrice, d'un restaurateur de tableaux, du conservateur en chef de la National Gallery ou encore d un professeur de chimie interrogeant pigments et vernis. De l'Angleterre puritaine de 1914 à l'Espagne austère et pieuse de la cour de Philippe IV, c'est aussi à une méditation sur la représentation du corps féminin que ce voyage nous convie : un corps tour à tour sacralisé et mortifié ; à la fois caché, contraint, brimé, et célébré dans le secret des alcôves et des galeries bien gardées. Mêlant l'enquête à l'analyse érudite, Qui veut la peau de Vénus ? nous fait entrer dans l'intimité trouble d'un tableau : son aura de rêveries et de fantasmes qui fait de la puissance d'une oeuvre, aussi, la condition de sa vulnérabilité.
47. Le bain et le miroir : Soins du corps et cosmétiques de l'Antiquité à la Renaissance
Isabelle Bardiès-Fronty
5.00★ (2)

Pyxides, fards, onguents, parfums, peignes, miroirs, ces accessoires de la toilette côtoient les ?uvres d'art de l'Antiquité à la Renaissance dans cette double exposition. Moment important de la vie quotidienne dans l'Antiquité, presque médical au Moyen Age, le bain devient une affaire esthétique et sociale à la Renaissance. Un reflet de la beauté à travers les âges...
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