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EAN : 9782070781935
152 pages
Gallimard (16/11/2006)
4.19/5   8 notes
Résumé :
Comment expliquer la stupéfiante pérennité
d'une oeuvre, celle d'Albert Camus, que personne,
pendant longtemps, ne songeait à placer parmi les plus grandes.

En journaliste qui n'a cessé de réfléchir sur la philosophie de son métier, Jean Daniel, grâce au souvenir de ses rapports avec l'auteur de L'homme révolté et après une relecture de l'oeuvre entière à la lumière des urgences contemporaines, propose de découvrir chez Camus une véritab... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique


Relecture, en écho à la lecture du livre de Maria Santos-Sainz « Albert Camus, journaliste »
Quand Jean Daniel , natif lui aussi d'Algérie, fait la connaissance de Camus, en 1953, il anime la revue Caliban, un instrument au service de la paix. Dix ans d'amitié suivront suivis de dissensions liées aux événements d'Algérie.
En 2006, cinquante- trois ans après, avec cet essai, il entend rendre un ardent hommage à celui dont il partage les valeurs, morales, la même posture intellectuelle. « Pour moi, mon air, c'était lui. Sans même l'avoir décidé, je me suis aussitôt approprié, une fois pour toutes, son éthique de comportement. L'air du temps me trouverait désormais toujours à l'état de vigilance, sinon de résistance. »
J'ai relu ce témoignage émouvant avec bonheur.
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Dans ce court essai écrit 45 ans après la mort du prix Nobel, Jean Daniel tente de nous faire partager les composantes majeures de la pensée de Camus. Pour ma part, j'en ai retenues trois :
- en tant que journaliste : la recherche de la vérité "à l'état pur" et le refus de la travestir pour quelque raison que ce soit ;
- le refus de la tyrannie et de l'oppression, ce qui l'éloignera du communisme alors qu'il défendait des idées de justice sociale, lui l'enfant pauvre d'Alger, très proche :
- la raison doit l'emporter sur la violence, ou la violence ne justifie pas la violence : c'est ainsi qu'il s'éloignera de nombreux intellectuels de gauche, en refusant de prendre parti pour le FLN dans la guerre d'Algérie, au motif que les attentats ne peuvent pas justifier la répression et inversement.

Sur le fond, j'ai trouvé cet ouvrage intéressant et utile. Sur la forme, je l'ai trouvé un peu brouillon : il est par exemple découpé en deux parties sans qu'on comprenne bien pourquoi. J'ai également été un peu énervé par la pédanterie dont fait preuve l'auteur...
Utile et intéressant donc, mais aurait pu mieux faire.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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C'est un livre intéressant comme l'ensemble des oeuvres de Camus.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
J’ai dit que Camus fut heureux dans son métier d’éditorialiste. Devant certains portraits que l’on a pu tracer de lui , l’impatience vient de ce que les images de bonheur y sont par trop négligées. Or pour ceux qui l’ont connu, ces images restent en définitive les plus vives.
Pour savoir ce que peut être un homme heureux, il faut sans doute avoir vu Camus devant la mer et dans le soleil, passionné par un match de football, ou ravi de se mêler aux danseurs dans un bal populaire
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Chacun, partout, parle de déclin parce qu'il n'a comme repère que la nostalgie. Par-dessus tout nous découvrons, comme jamais sans doute l'humanité ne l'a fait, le règne de l'imprévisible. Le sentiment se répand partout et à chaque moment que tout est possible : d'effroyables recours en arrière comme les génocides, les famines et les grandes épidémies et d'audacieux bonds en avant dès qu'il s'agit de calculer le parcours 'une nouvelle planète. Si tout est possible et si l'on ne peut rien prévoir, alors il ne nous reste plus rien qu'à vivre au présent avec les seuls appétits et les seuls principes que nous nous donnons à nous mêmes. Dans un certain sens, c'est c que je crois avoir compris lorsque Camus préconisait que pour faire notre métier d'homme, il fallait arriver à être des Sisyphe heureux.Mais je sais de même, aujourd'hui, à l'aube convulsive du XXI e siècle, que les hommes n'y arrivent jamais vraiment et qu'ils sont tenté de chercher partout dans le passé les mythes identitaires qui leur donnent des raisons de vivre et, plus souvent de mourir.
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Camus lui-même, dans le Discours du Nobel, ne disait-o=il pas que la vérité est "mystérieuse, fuyante, toujours à conquérir" ? Et j'aime aussi cette citation.
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Pour savoir ce que peut être un homme heureux, il faut sans doute avoir vu Camus devant la mer et dans le soleil, passionné par un match de football, ou ravi de se mêler aux danseurs dans un bal populaire ; mais pour avoir le spectacle d'un homme comblé, il faut avoir surpris Camus en train de préparer une mise en scène de théâtre, ou encore, et c'est ce qui nous occupe ici, étudier une mise en page. Au marbre parmi les typographes, dans la salle de rédaction rédigeant un éditorial, dans une conférence de rédacteurs réagissant sur l’événement, il vivait la plénitude d'un équilibre dynamique.
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J’ai souvent repensé à nos entretiens. J’ai fini par découvrir que l’on ne peut rien comprendre aux sentiments algériens de camus si l’on néglige deux choses.D’une part la pauvreté et d’autres part la terreur.Le fils d’une femme de ménage inculte et sourde,élève dans un quartier ouvrier,ne peut se considérer comme l’heritieer D’une longue histoire d’oppression coloniale.Il est humilié,opprimé,exploite comme les autres dans le cas de camus.Quelle signification peut bien bien avoir le terme de pour cet enfant à ce point par la misère.
✍️
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Videos de Jean Daniel (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Daniel
L'écrivain et journaliste Jean Daniel est décédé ce mercredi à l'âge de 99 ans. Il avait fondé en 1964 avec Claude Perdriel « Le Nouvel Observateur », un journal qui demeura un espace de débats, notamment pour la gauche en France. Proche de Camus et fidèle partisan de la paix au Proche-Orient, il était resté directeur de la publication du « Nouvel Observateur » jusqu'en 2008. Retour sur une vie qui a marqué l'histoire du journalisme. Pour nous parler de celui qui a consacré toute sa vie au journalisme, nous accueillons deux anciens compagnons de route de Jean Daniel, Laurent Joffrin, directeur de la publication de « Libération » et Guy Sitbon, journaliste, écrivain, (il a participé à la fondation du « Nouvel Observateur » en 1964 auprès de Jean Daniel et Claude Perdriel).
L'Invité des Matins de Guillaume Erner - émission du 21 février 2020 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/saison-26-08-2019-29-06-2020
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