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EAN : 9782892950977
Typo (20/09/2005)
3.36/5   91 notes
Résumé :
Une série d'étranges personnages, une histoire à la fois loufoque et tragique, des meurtres en série, en bref un roman à suspense où l'imagination domine.
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Premier roman de Chrystine Brouillet, publié en 1982, qui a reçu le prix Robert-Cliche. Je viens de faire la connaissance de cette jeune femme plutôt décalée qu'est Louise Desbiens, et j'ai eu bien du plaisir à la rencontrer. D'elle, on ne saura pas grand-chose, à part son amour des chats et des dés à coudre. Les humains l'ennuient; elle donne le change. Il ne fait pas bon vivre à Québec cet hiver-là. Des femmes sont assassinées et la police a peu d'indices. Les enquêteurs Deschênes et Côté en viennent cependant à s'intéresser au trio que forme Louise, Roland et Victor, trois résidents du même immeuble, qui semblent dissimuler bien des informations… Des alliances se créent… et se défont, pour notre plus grand plaisir de lecture. Lu en format numérique (nouvelle édition), la présence de nombreuses coquilles et erreurs de ponctuation a quelque peu gâché l'expérience.
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Ce livre, déjà lu en 1983 mais depuis totalement oublié, m'est un peu tombé dans les mains alors que je rangeais ma bibliothèque. Voyant qu'un rôle y avait été réservé à mes amis les chats, je me suis dit que ce serait bien de me rafraichir la mémoire. L'originalité du scénario m'a beaucoup plu. On découvre au départ trois voisins ordinaires, voire sympathiques, qui assez rapidement vont se transformer en êtres bizarres et inquiétants. On croit tout savoir dès le début, puisque l'identité du meurtrier nous est révélée mais ce n'est que la partie apparente de l'iceberg. le pire est à venir....
J'ai beaucoup aimé aussi la description de la relation qu'entretient Louise avec ses chats. Je vous arrête tout de suite : ma passion commune avec l'héroïne pour la gent féline n'ira pas aussi loin...
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Ce premier roman de cette auteure qui deviendra par la suite une écrivaine à succès de romans policiers, au Québec du moins, met en scène un tueuse plutôt flegmatique qui préfère les chats aux humains. Ce personnage sera repris 32 ans plus tard avec “Louise est de retour” et “La mort mène le bal” ce qui donnera ultimement un trilogie amusante dans la mesure où la fameuse Louise tue, jamais sans bonnes raisons toutefois, avec un détachement qui donnerait froid dans le dos si ce n'était qu'on la comprend tellement bien! Dans ce premier opus l'histoire est bien menée et le personnage central bien campé. Par contre l'écriture n'est pas encore complètement maîtrisée; la fluidité qui viendra plus tard n'y est pas encore, le rythme est un peu chaotique et certains personnages secondaires auraient pu être plus développés. Reste que c'est une lecture sympathique qui annonce un avenir brillant à sa conceptrice.
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À Quebec, Louise est une jeune femme, serveuse de profession, célibataire et un tantinet misanthrope. Autre particularité: elle vit dans un petit immeuble où tout le monde se connait et où les liens se tissent: Roland, son voisin du dessous est infirme à la suite d'un accident de voiture et Victor, qui vient d'emménager, est un homme attachant - mais avec lequel elle ne souhaite pas s'attacher.
Louise est très bien comme elle vit, loin de sa famille, avec ses deux chats - dont elle est dingo - et sa collection de dés à coudre.
L'assassinat de ses deux chats par une voisine ivrognesse va déclencher une série de situations dans lesquelles tous les locataires vont exprimer leur personnalité profonde - et cela ne va pas être beau à voir…
Roman psychologique québécois de 1992 qui m'avait totalement échappé, ce livre est une trouvaille de bouquiniste. J'ai beaucoup aimé l'extrême analyse de la psychologie des personnages et leur évolution - qu'on ne devinerait pas au premier abord. Ici, il n'est pas question de jugement moral: aucun des protagonistes n'en a vraiment, ou alors s'ils ont des valeurs au début, à la fin ils les ont oubliées, pour différentes raisons et c'est plutôt sympa de ne pas retomber dans la caricature et le jugement à l'emporte-pièce.
À découvrir.
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• Pour commencer, j'ai trouvé que ce roman paraissait réaliste. J'ai bien aimé parce qu'il se pourrait très bien que l'histoire se passe dans la vraie vie. Je crois que cette histoire réside d'une histoire réaliste, parce que tous les lieux sont à une époque déjà vécus. Les lieux font partie de la vie de tous les jours. Par exemple, dans l'histoire il y a des lieux comme, un bureau de vote, une épicerie, un bloc appartement, etc.
• J'ai aussi aimé le genre et les thèmes abordés dans ce récit. Ce roman m'a surtout accroché pour son thème du meurtre. Au moins, les thèmes allaient dans le même sens que le genre du roman. J'ai aussi aimé ce roman parce qu'il présentait les caractéristiques d'un roman policier. Ce qui veut dire qu'il y a des meurtres, des viols et des enquêtes effectuées par la police.
• Pour terminer, j'ai constaté que ce récit demeurait original. J'ai alors trouvé la fin du roman vraiment originale. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que l'histoire se finisse comme dans un conte. En effet, Louise et Victor finissent leur vie ensemble et ils se sont tous les deux débarrassés de Rolland. J'ai trouvé que les thèmes abordés demeuraient très bien choisis en fonction du genre du récit. Je n'ai jamais pu prédire ce qui allait arriver dans la fin de l'histoire. Cela m'a bien étonné.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Roland avait suivi Nadia lorsqu’elle avait quitté le bar. C'était une chance qu'il se soit souvenu du bar qu’elle fréquentait : L’Épiderme. Elle lui avait assez cassé les oreilles le jour où il l'avait rencontrée alors qu'elle accompagnait Louise. Elle aimait danser ? Eh bien, elle danserait. Et ce qui ne gâchait rien, c'est qu'elle était blonde. Une peau souvent fragile que celle des blondes.

Il marcha derrière la jeune femme pendant quelques instants puis il la devança et s'arrêta net devant elle lorsqu'elle se trouva à la hauteur d'une entrée de cour, sombre et heureusement déserte. Il était une heure du matin. Il l'aborda en lui demandant si elle avait du feu. Il lisait une interrogation craintive sur son visage. Il lui sourit longuement. Elle le regardait comme si elle ne le reconnaissait pas.

« Alors, tu ne te souviens pas de moi, Nadia ?

- Vous, vous devez vous tromper, balbutia-t-elle.

--Je ne me trompe jamais. Roland ne se trompe jamais.

- Ah Roland » Le visage de Nadia s'éclaircit « Mais tu es guéri ? Tu marches ?

J'en reviens pas

--Oui, c'est très agréable. Je suis bien sûr que tu vas comprendre que j 'ai envie de toi après tous ces mois de chasteté... »

Il la prit par les poignets en disant ces mots. Elle tenta de l'éviter mais il était plus rapide qu'elle.

« Lâche-moi !Lâche-moi ! Je suis trop fatiguée ce soir.

-Ce n'est pas grave, j'ai de l'énergie pour deux »

Il éclata de rire. Il la fixa droit dans les yeux et put y lire qu'elle avait enfin saisi qu'il s'agissait d'un viol. Elle allait crier lorsqu'il la frappa à la tempe. Elle s'écroula. Il l'entraîna dans la cour et se jeta sur elle. Il lacéra les vêtements pour la dévêtir, empoigna brutalement ses seins et assouvit en elle un désir dément. Il ne résista pas à l'envie de lui taillader le visage et la poitrine. Il regrettait seulement de devoir faire vite.

Ce n’était pas aussi bien que ce qu’il faisait habituellement.

Quand Louise arriva au restaurant le lendemain, elle remarqua que Johanne avait l’air particulièrement surexcitée. Elle attendait Louise en tenant un journal ouvert devant elle. Elle était pâle :.

« Louise !Louise ! » Johanne criait : «Il a tué Nadia !»

Louise frémit :

« Nadia ? Où ?

- Juste à côté de la tabagie ! À une rue d’ici. Je pense que je vais croire Nadia ! Nadia ! C’est pas vrai !»

Johanne se mit à pleurer en tremblant. Louise ne dit rien. Il n'y avait rien à dire. Elle se sentait engourdie.

Elle prit le journal et lut.

« Tard dans la nuit, les policiers de la Sûreté du Québec ont découvert le corps d’une jeune femme de la région. Il s'agit de mademoiselle Nadia Trenneau, 23 ans, de la rue Jean, à Limoilou. La victime a été sauvagement assaillie ; le meurtrier l’aurait mutilée après l'avoir violée. Le vol ne semble pas le motif de l’agresion. Les enquêteurs songent évidemment au meurtre de Pierrette Beaulieu-Paré. S’agit-il du même assassin ?

Un fou criminel dans la ville ? »

S'agit-il du même assassin ?
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Le lendemain, Louise ne travaillait pas mais elle se leva quand même tôt. Elle alla acheter les journaux qui ne lui apprirent pas grand-chose de plus on poursuivait l'enquête, on croyait à un crime de sadique, l'autopsie avait révélé que la jeune femme avait été mutilée sexuellement après avoir été étranglée. Un éminent psychiatre déclarait que les mutilations infligées à la victime indiquaient qu'on avait affaire à un psychopathe ; un individu probablement impuissant que sa carence avait exacerbé. Le cas n'était pas sans rappeler celui de l'étrangleur de Boston. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'il allait répéter son geste ; le meurtre pouvait être un instant de délire dans sa vie. Un instant unique. On signalait aussi qu'il était possible que l'auteur du meurtre de Jeanne Lesboens ait récidivé, deux ans plus tard, les mutilations étant étrangement similaires.

On ne l'avouait pas franchement mais les paris étaient ouverts ; certaines personnes croyaient que les autorités policières étaient beaucoup plus fortes qu'on ne le pensait et que le meurtrier serait arrêté sous peu, certaines personnes étaient persuadées que l'assassin coulerait des jours heureux sans être inquiété et certaines étaient sans opinion.

Parce qu'elle était d'humeur joyeuse ce matin-là, Louise décida de porter le quotidien à son voisin. Auparavant elle déjeuna. Le déjeuner était pour la jeune femme un moment privilégié : on pouvait en profiter pleinement parce qu'il n'était rien arrivé de fâcheux, encore, dans la journée.

C'était aussi un grand moment d'intimité avec Mozart et Rose qui déjeunaient avec elle. Beaucoup de chats aiment les omelettes au jambon et au fromage. Ils grimpaient sur la table de la cuisine et mangeaient à ses côtés en ronronnant. Louise aurait adoré ronronner, cela semblait si agréable. Elle miaulait pour se faire comprendre de ses chats mais elle ne réussissait pas à ronronner. N'est pas chat qui veut. Elle se fit le plaisir de ne pas laver la vaisselle tout de suite. Elle s'alluma une cigarette--ce qui lui arrivait rarement--, la fuma en buvant son café instantané, elle chercha psychopathe dans le dictionnaire et l'explication lui parut bien succincte. Elle éteignit sa cigarette, mit le cendrier dans l'évier de la cuisine, troqua ses pantoufles contre des souliers et sortit.

Son voisin parut plus qu'heureux de la voir. Il n'avait pas déjeuné mais il n'avait pas faim et prendrait seulement un café, Si elle voulait bien l'accompagner

« Pourquoi pas ? »fit Louise.

« Alors quelles nouvelles ?

--Rien. Ils savent pas ? Qu'est-ce que ça veut dire psychopathe ? »

Il haussa les sourcils

« C'est écrit dans le journal ?

--Ouais. Ça veut dire quoi ?

--Pourquoi tu me demandes ça ?

--J'sais pas, tu lis tellement, tu dois savoir ce que ça veut dire.

--C'est quelqu'un qui est atteint de troubles mentaux.

- Ah! »

Louise avait l'air déçu. Roland releva la tête, il avait parcouru l'article du quotidien.

«Je ne trouve pas ça lumineux comme explication. Je me demande même si l’entrevue avec le psychiatre n'est pas fictive. »

Louise était fort étonnée :

« Pourquoi ils l'auraient inventée ? »

Roland sourit.

« Ne m'écoute pas, je dis n’importe quoi »
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Tout ce qu'il y avait d'intéressant dans l'immeuble, c'était sans hésitation les chats. Il fallait reconnaitre que Balthazar était splendide. Voilà l'unique raison qui poussait Louise a être aimable avec Victor.. Le chat la fascinait. Elle ne comprenait pas comment on pouvait aimer les êtres humains, hommes ou femmes, quand on avait vu un chat. L'humain était si lourd, si maladroit, si peu subtil, si corrompu, si peu intéressant.
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Elle introduisit la clé dans la serrure, s'y prit à deux fois parce qu'elle ne voyait pas bien ; on n'avait pas encore installé de lampe dans l'entrée. Elle prit son courrier - des comptes, toujours des comptes - puis pénétra dans son appartement. Mozart et Rose accourraient vers elle. Louise s'accroupit - s'affala, pour être plus juste - et leur dit comme elle avait eu peur et qu'ils étaient bien chanceux d'être des chats, qu'ils ne mourraient pas assassinés dans leur lit .
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Elle avait déjà été à la cour de justice; elle n’avait vraiment pas aimé l’expérience. Elle avait dû témoigner contre un client qui avait tout cassé un soir « d’ivresse et de détresse ». Elle s’était assise avec d’autres témoins, avec des accusés, avec des gens qui étaient venus pour voir. Tous dans des sièges genre bancs d’église. Et cela lui rappelait l’école, le couvent et la maîtresse à l’avant qui distribuait les punitions. Ici, c’était le juge. Tout était propre et c’est précisément ce qui gênait Louise; il y avait une trop grande distance entre des lieux solennels où chaque chose était à sa place, où les bois vernis brillaient, où les pas des gardiens, décidés, résonnaient clairement et une humanité misérable qui avait l’air de se demander ce qu’elle faisait dans ce décor et qui voulait croire qu’il s’agissait d’un mauvais rêve, d’un cauchemar. Même les menottes brillaient.
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Vidéo de Chrystine Brouillet
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Avec: Chrystine Brouillet, Autrice Michelle Lapierre-Dallaire, Autrice Myriam Vincent, Autrice Maguy Métellus, Animatrice
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