Elvis

Les auteurs Taï-Marc le Thanh et Rebecca Dautremer, couple d'artistes à la ville comme à l'atelier, choisirent de se pencher sur une autre idylle remarquée avec cet album.

Il s'agira des amours du King.



Les jeunes générations n'entendront à la légende du King que celle du lion.

Vous a t-on parlé du Rock 'n Roll, jeunes lecteurs?

Oui, cela vous dit quelque chose?

C'est en effet cette musique dont parle vos parents et les parents de vos parents dans une langue fiévreuse qui vous dépasse.

Le Thanh et Dautremer ont décidé de vous mettre au secret et de vous raconter cette musique au travers d'une de ses plus inoubliables légendes.

Enfin, elle le sera encore quand les jeunes lecteurs l'auront découverte, c'est le propre des légendes, il faut qu'on les raconte pour qu'elles survivent à l'oubli.

Asseyez-vous, vous dis-je, petits ouistitis.



Avant même Simba, il y eut un autre King, adulé par les jeunes, c'était un chanteur du nom d'Elvis.

Il était tombé en amour avec la musique celui-là, encore plus lorsque son père lui offrit une guitare pour un anniversaire.

Son plaisir et son coeur chantaient le blues, et,nous le savons, ils feraient bientôt connaissance avec le Rock.

Les auteurs font l'impasse sur la mauvaise réputation du Rock à l'époque, pour aller à l'essentiel de leur propos.

Nous en arriverons bien vite au deuxième amour d'Elvis, chers lecteurs.

Mais, nous ne pouvons pas vous laisser dans le flou artistique avec ce Rock n' Roll.

C'était la musique du diable disait-on, le Rap de l'époque en quelque sorte, mis à l'index par l'autorité adulte qui n'y voyait que des déhanchements dansés indécents et des allusions au flirt trop explicites.

Elvis était devenu le prince de ces jeunes troupes d'ados qui voulaient s'encanailler et sortir des chansonnettes de bons sentiments.

Que dis-je? On l'avait proclamé roi.



Quand il se déhanchait en chantant les filles se pâmaient, tournaient de l'oeil vers le plafond.

Quand il grattait de la guitare, les garçons rêvaient de se coiffer d'une "banane" de mauvais garçon à son image et ronronner à l'identique sur le rythme des pianos pour faire tomber les filles qui tournent de l'oeil vers le plafond.



Les auteurs s'inspirent librement de sa légende et reviennent aux heures tendres de sa jeunesse, lorsqu'il croisa donc ce deuxième amour que l'on vous promettait: Priscilla.

Elvis est jeune, Dautremer lui a fait les cheveux longs, il est au carrefour de rêves et d'ambitions. Les auteurs l'imaginent prenant la route vers Las Vegas pour faire sa fortune

Mais il y a Priscilla, elle représentera bien plus dans la vraie vie mais ici, dans cette histoire, c'est une apparition sans pareil dans le public pendant qu'il chante.

Et Elvis eut envie de lui écrire une chanson d'amour.

Mais comment faire lorsque l'on ne connaissait rien à l'amour?



L'itinéraire vers Las Vegas sera presque mystique, croisant des personnages bien différents de son Mississipi natal.

L'histoire des auteurs s'apparente presque à une alternative à la véritable histoire.

Et si Elvis avait décidé de choisir une autre destiné?

Qu'en serait-il de notre Histoire, nous poserions-nous comme question?

Qu'en serait-il des rêves d'Elvis, vous posons-nous la question?

La fin de l'album est ouverte, ce qui nous laisse tout imaginer sur cette question.



Une bonne façon de faire découvrir un personnage illustre et un genre musical.

Une bonne façon de dévoiler l'homme derrière l'étoile, ce qui en fait un récit délicat et touchant au final.

Ce n'est pas vraiment l'histoire d'Elvis Presley, mais Elvis, l'album de Taï-Marc le Thanh illustré par Rébecca Dautremer fait un énorme clin d'oeil à celui qui s'est éteint il y a un quart de siècle.

L'Elvis imaginé par le tandem le Thanh/Dautremer, qui vient d'un milieu défavorisé, reçoit pour ses dix ans une guitare. Il verra ainsi toute sa vie transformée à cause de celle-ci, de la passion qu'elle va susciter et de tous les projets qui y sont rattachés, notamment celui d'écrire une chanson d'amour pour une certaine Priscilla qu'il a laissée derrière lui pour aller vers l'Ouest. Car c'est dans l'Ouest que tout se joue. C'est ce que lui confirmeront tous ceux qu'il croisera dans sa traversée du désert. Mais à quel prix? La solitude?

Elvis nous enseigne le prix de la gloire, nous fait voir les sacrifices qu'il faut faire pour l'obtenir et nous montre qu'aucun honneur ou succès ne vaut l'amour. Tout ça dans un album très grand format avec des illustrations toutes plus belles les unes que les autres. Elles plairaient même au grand Elvis, j'en suis certaine.
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Ce livre est magnifique, les images sont superbes. Il raconte l'histoire d'un garçon ''Elvis'' qui vit une grande aventure. Il est super simple à lire. J'ai adoré
cet album. Il est pour tout public. Je vous conseille de le lire.

Il y a un peu d'Elvis dans "Elvis" : des personnages comme Priscillia ou le Colonel, des lieux mythiques comme Las Vegas, la tenue blanche du King... mais la comparaison s'arrêtera là car ici, une histoire douce dont je tairai la fin, des êtres tellement plus humains que la machine à tubes des années 60-70. Une rêverie en somme de ce qu'aurait pu être le vrai Elvis. Les illustrations sont évidemment à la hauteur de cette déambulation : sublimes !

Nouvelle découverte d'un titre illustré par Rebecca Dautremer avec cette fois Taï-Marc le Thanh en duo avec elle comme dans Cyrano, Babayaga et Yeti. L'album est un très bel hommage à Elvis Presley dans lequel les deux auteurs racontent une version romancée et édulcorée de son histoire. 

Le duo d'auteurs s'adresse aussi bien aux petits qu'aux grands, car c'est un livre à plusieurs niveaux de lectures. Les petits y verront une jolie histoire d'amour et de passion pour la musique. Les plus grands y chercheront les petites références à Elvis : la vie dans le Mississippi, les tenues blanches, la Cadillac rose, Las Vegas, Priscilla etc.

La narration à la troisième personne est un procédé qui m'a toujours un peu déplu, c'est le cas ici. Il empêche les dialogues et donne une distance avec le lecture que je n'aime pas trop. Mais au fil de l'album c'est passé parce que du coup l'histoire est vraiment racontée tel un conte pour enfants.

Les dessins sont juste superbes. Ils collent à merveille avec le texte. J'aime beaucoup le choix des teintes terreuses qui correspondent bien à l'histoire, de même que cette prédominance d'un vert d'eau bien particulier. Cela donne une ambiance nostalgique et hors du temps parfaite. le choix des points de vue est aussi très réussi, ça permet de transmettre le message juste, au bon moment.

Ainsi, j'ai eu le sentiment de lire une superbe histoire très poétique sur un jeune homme et son amour de la musique, mais également un récit doux-amer quand il réalise jusqu'où sa passion dévoyée par les autres et lui-même peut l'amener.

Taï-Marc le Thanh et Rebecca Dautremer nous donnent donc à lire un très bel album hommage à une figure emblématique de la musique mondiale et de la culture américaine !
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