Hannah Arendt4.31/5
8 notes
Heureux celui qui n’a pas de patrie
Résumé :
La poésie fut la grande affaire de sa vie : pendant près de quarante ans, de 1924 à 1961, moment du procès Eichmann, Hannah Arendt ne cessa d’en écrire. Ses poèmes, où l'on croisera les figures de Martin Heidegger et de Walter Benjamin, parlent d'exil, d'amour et de mort, de nature et de nostalgie.
Rassemblés ici pour la première fois, souvent totalement inédits, ils nous font pénétrer dans le jardin secret de la plus grande philosophe du XXe siècle.
J'ai eu beaucoup de peine à pénétrer dans l'univers d'Hannah. La taille de ses poèmes, leur ton et leur construction sont parfois aussi fascinants qu'inaccessibles. Il y a une puissance, un parfum, une poésie et je regrette de n'en avoir saisi la portée qu'à la marge.
Sa poésie est sans doute un carnet intime qui n'était pas destiné à être partagé largement.
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Une occasion d’adoucir notre regard et de tenter de rencontrer la femme sous un autre jour, dans une démarche plus esthétique qu’analytique, laissant place à l’improvisation des mots.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
La tristesse est comme une lumière dans le coeur allumée,
L'obscurité est comme une lueur qui sonde notre nuit.
Nous n'avons qu'à allumer la petite lumière du deuil
Pour, traversant la longue et vaste nuit, comme des ombres nous retrouver
chez nous.
La forêt est éclairée, la ville, la route et l'arbre.
Heureux celui qui n'a pas de patrie ; il la voit encore dans ses rêves.
(page103)
La blessure du bonheur
veut dire stigmate, et non cicatrice.
Seule en témoigne
la parole du poète.
La fable écrite par lui
est demeure et non refuge.
(page 185)
La théorie des couleurs de Goethe
Jaune est le jour.
Bleue est la nuit.
Verte l’étendue du monde.
Lumière et ténèbres se marient
dans l’obscurité comme dans la clarté.
La couleur fait apparaître l’univers,
les couleurs séparent les choses des choses
Quand la pluie et le soleil
las de la querelle des nuées
unissent encore la sécheresse
et l’humidité dans les noces des couleurs,
l’obscurité luit autant que la clarté –
Sur ciel une arche rayonne.
Décharge mes souhaits de leur lourd chargement.
La vie est vaste et ne se presse pas.
Il y a beaucoup de pays sur cette terre
Et beaucoup de nuits sous le firmament.
Qui donc sait l'équation
De la vie, des souffrances ?
Peut-être qu'en des jours ultérieurs
Tout cela s'évanouira.
Puis je courrai comme autrefois je courais,
A travers prés, champs et forêts;
Puis tu t'arreteras comme un jour tu t'es arrêté,
Le plus tendre salut de la terre.
Puis on comptera nos pas
A travers le lointain et la proximité;
Puis on racontera cette vie
Comme ayant été le rêve à jamais
La pensée de la philosophe Hannah Arendt a marqué son siècle, en particulier sa conception du travail et de la condition humaine. Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Perrine Simon-Nahum, docteure en histoire, directrice de recherches au CNRS et professeure attachée au département de philosophie de l'École normale supérieure.
Visuel de la vignette : Fred Stein / Getty
#travail #philosophie #societe
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