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Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782266273411
256 pages
Pocket (12/01/2017)
3.82/5   73 notes
Résumé :
Tandis que la mafia sévit à Vigàta avec des incendies, des fusillades, des disparitions, le commissaire Montalbano rencontre une
très séduisante voisine qui semble tenir beaucoup à rendre publique leur liaison. Puis un mystérieux correspondant joue au chat et à la souris avec le commissaire, lui tend des pièges où il risque de perdre d’abord son honorabilité et ensuite sa vie. Tiraillé entre le combat contre la corruption qui assaille sa ville et la présence ... >Voir plus
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N°1573 - Août 2021

Jeu de miroirsAndrea Camilleri – Fleuve noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Tout saute à Vigala et on ne compte plus les commerces détruits peut-être à cause de l'impôt mafieux non payé, les fusillades et les disparitions. Pourtant une bombe est disposée de telle manière devant un immeuble comportant également des appartements qu'on aurait dit qu'elle était destinés à un résident et non pas au commerçant. Erreur ou avertissement ou simplement volonté de brouiller les pistes de la part de la sempiternelle mafia, comme dans un jeu de miroirs ? Qu'y a t-il en effet de plus trompeur d'un reflet de miroir , à la fois déformant et générateur d'imagination parce que là est souvent la frontière entre la réalité et l'illusion voire le fantasme, et en ce qui concerne Montalbano entre vérité, et fausse piste, apparence et évidence, innocence et culpabilité.
Dans le même temps Montalbano qui apporte son aide sa voisine en panne de voiture, la belle Liliana, un peu délaissée par son mari et tombe sous le charme de celle-ci. Pourtant le moteur de la voiture a été endommagé volontairement, ce qui n'est pas sans poser des questions au policier d'autant qu'il découvre qu'elle a des moeurs assez libres. Cette incivilité est peut-être le fait d'un amant éconduit ?Dans cet épisode Montalbano a quelque chose du « donnaiolo » (Don Juan) comme disent si joliment nos amis Italiens mais le sex-appeal de Liliana auquel il n'est pas indifférent peut cacher une demande de protection et peut-être un appel au secours … ou d'une volonté de le manipuler. Cette belle femme bouleverse le coeur des hommes qui la croisent mais malheureusement cela va lui porter malheur, sur fond de trafic de drogue, de jeu d'influence entre clans mafieux, de règlement de comptes et de volonté de se débarrasser du commissaire un peu trop curieux et pas mal roublard par la même occasion.
Nous retrouvons un Montablabano toujours aussi éloigné géographiquement de Livia son éternelle compagne et aussi pas mal jaloux au point que chacune de leurs conversations téléphoniques qui devraient normalement être amoureuses se terminent immanquablement en engueulades. S'il a perdu un peu de sa jeunesse et de sa souplesse, il a cependant gardé son appétit pour la cuisine italienne et nous avons droit ici à de nombreuses recettes et peut-être aussi à leur fumet.
Un bon moment de lecture en tout cas.
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Il gioco degli specchi . Selliero 2011

Voici le dernier de ma liste du moment. Je fais une pause avant de la compléter.
Les personnages sont les mêmes, on les connaît bien, on a l'impression de faire partie de leur équipe. Merci à Catarella, l'indispensable.
Cette fois, comme en un jeu de miroirs, quelqu'un semble vouloir compromettre personnellement le célèbre commissaire.
Les reflets trompeurs, les déformations, les demi-vérités, tourbillonnent au gré de la métaphore des miroirs.
Le commissaire est sur ses gardes : qui sont les nouveaux voisins de la villa proche de la sienne ? L'homme s'absente souvent, sa femme est seule, jeune et très belle. (Tiens,tiens)
Lorsque sa voiture ne veut pas démarrer, notre grand coeur s'offre pour la conduire jusqu'au bus.
Mais il n'est pas détendu. Peut-être parce qu'encore étourdi par ses rêves de la nuit.
Il a l'impression d'être manipulé. Quelqu'un, mystérieux et invisible se joue-t-il de lui ?
Il comprend qu'autour de lui, réalité et illusions se confondent. Les miroirs d"forment l'espace.
L'enquête est bien menée; mon intérêt n'a pas faibli.
Bien sûr, et ce n'est pas une rareté, mafia, familles rivales et drogue sont les ingrédients récurrents.
Je n'en révèle pas d'avantage.
J'aime l'humour et les prises de position de Camilleri. Quels beaux coups de griffes contre les politiques, les entrepreneurs etc..........


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Ou " ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces".
Montalbano a une nouvelle voisine...Ravissante et souvent seule...La voila maintenant privée de voiture et, toujours poli, notre commissaire lui propose de la déposer tous les matins à Vigata. Elle lui manifesta alors une reconnaissance...éperdue.
Montalbano ne croit pas une seule seconde que son charme légendaire soit à l'origine de ce débordement d'enthousiasme. Que lui veut-on ? N'y-a-t-il qu'une seule actrice dans cette comédie ? A-t-elle un complice ? Qui et pourquoi ? Est-elle manipulée et elle même menacée ? Par qui ?
Méfiance, prudence sont les deux maîtres mots de notre héros...
Pendant ce temps des bombes explosent, devant des magasins vides, sans faire de victimes. Là encore, de quoi s'agit-il ? Des lettres anonymes circulent...
J'avoue avoir trainé un peu dans la première moitié du livre, mais la seconde m'a complètement réconciliée avec l'auteur. Il faut dire que le cahier des charges est parfaitement respecté, tout le personnel de commissariat avec notre cher Catarella, dont on voit une fois de plus qu'il peut se rendre utile si on ne lui confie pas de message à transmettre et Enzo et Adelina aux cuisines (qu'ils me donnent faim, ces deux là)
Et bien sûr la Sicile, la mer, la plage, les terres desséchées de l'intérieur..
Encore un très bon roman...
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sans doute pas le meilleur livre mais en tous cas , le commissaire Montalbano est vraiment, lui à son meilleur niveau, frôlant une inculpation mais bien entendu , pour retourner cela vers un succès retentissant....On y retrouve toute la complexité des intrigues de Camilleri dans cette identité sicilienne tellement particulière ( on a même parfois l'impression de sentir les fumets des plats que déguste( ou enfourne) Montalbano) à savourer comme tous les autres!
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Montalbano s'angoisse car il ne peut plus remettre son pantalon et quand on se fait expertiser par un psychiatre c'est embêtant...Évidemment le psy lui ayant demandé «Si vous voyez un beau derrière de femme, à quoi pensez-vous ?» on comprend son émoi.

j'ai trouvé que Montalbano, dans cette investigation policière , passait beaucoup de temps chez Enzo à grignoter le hors d'oeuvre son premier plat le second et qu'il mangeait beaucoup trop. Il est vrai que Livia est a Gêne et donc loin des yeux...
Et il ne mange pas d'horribles ragougnasses mais des pâtes ‘ncasciata au four avec fromage (provolone fumé), tomate, saucisse, oeuf dur, et une grosse portion d'aubergines à la parmesane, des arancini ,grosses boulettes de riz pannées contenant un coeur de mozzarella ou de viande et des petits pois, du sartù de riz à la calabraise: timbale de riz fourrée de boulettes, oeufs durs, mozzarella (notée mozarella par Serge Quadruppani )… d'origine napolitaine, des paupiettes d'espadon, des pâtes à la charretière Avec huile d'olive, ail cru, poivre et pecorino râpé.
Pour mener l'enquête il faut bien tout ça Surtout qu'il se fait mettre le grappin par une belle radasse mais pas une cocodette qui pour lui a des yeux de velours
Des bombes posées par-ci par la, puis des catafari l'un carbonisé, l'autre égorgé, poignardé, des attaques à la mitraillette Ah la Sicile n'est pas un pays de tout repos pour la maréchaussée
Mais bon Montalbano qui n'a pas une coucourdette mais une coucourde, certes parfois fatiguée, mais bien remplie la fait travailler et ça donne de bons résultats Il faut néanmoins préciser qu'il est entouré d'une équipe performante Augello le bellâtre et Fazio le flic dans l'âme et Catarella l'indispensable portier /téléphoniste/ hôte d'accueil qui si, il a des difficultés a retenir et prononcer les noms de famille, a des qualités certaines de geek.
Sans parler du légiste Pasquano, irascible mais compétant capable de distinguer un cadavre calciné d'un morceau de charbon
Une enquête bien menée et amusante qui fleure bon la Sicile.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Dès qu’ils furent hors du pays du côté de Montereale, Gallo prit une route de terre en pleine campagne. Après quelques kilomètres, il tourna à gauche, entrant dans une draille pleine de bosses et de pertuis, qu’on se serait cru à bord d’un bateau par mauvais temps.
Malgré l’état de la route et la recommandation qui lui avait été faite, Gallo fonçait et Montalbano avait du mal à suivre.
Ce fut un long chapelet de jurons.
Au bout d’un quart d’heure, durant lequel ils n’avaient pas rencontré âme qui vive hormis un chien à trois pattes et un oiseau en vol, ils virent, avant un virage, un homme au milieu de la chaussée qui leur faisait signe de s’arrêter.
Ils coupèrent les moteurs, descendirent. L’homme s’était approché. C’était un paysan quinquagénaire, sec comme un coup de trique, grand, le visage recuit de soleil.
– Vous êtes monsieur Melluso ? lui demanda le commissaire.
– Oh que oui, c’est moi. Donato Melluso.
– Où est la voiture ?
– Juste après le virage.
La voiture brûlée était là, sur l’esplanade derrière un abreuvoir qui n’avait plus d’eau depuis une centaine d’années. Il n’y avait plus de plaque, on ne discernait pas la marque.
Sur ce qui avait dû être le siège arrière, il y avait une chose noire, un corps humain, tordu dans une position bizarre.
Homme ou femme ?
Montalbano s’approcha pour mieux voir, se pencha en avant et alors seulement lui arriva aux narines, la terrible, la collante odeur de chair brûlée.
Elle n’était pas forte, elle s’était en grande partie dissoute dans l’air, signe que la voiture était là depuis un moment, mais cela suffit pour que le commissaire ait une brusque envie de vomir.
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- Dottori, il y aurait qu'il n'y pas sur la ligne mais en tant que se trouvant sur les lieux M. Carrossier qui désire parler avec vosseigneurie en pirsonne pirsonnellemnt.
- Comment tu as dit qu'il s'appelle ? Carrossier ?
Catarella n'arépondit pas.
- T'es devenu muet ?
- Oh que non, parlant je suis, mais , dottori, j'ademande compréhensivité et pardonnement mais je le sais pas comment le susdit s'appelle, si vosseigneurie le désire, je lui ademande.
- Alors, pourquoi tu as dit Carossier ?
- Passqu'il est carrossier.
Montalbano comprit, il devait s'agir de Todaro, le carrossier qui besognait sur sa voiture.
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Chez Enzo, il s’empiffra. Hors d’œuvre variés, spaghettis au noir de seiche, une dégustation de pâtes aux palourdes, rougets de roche frits (deux grosses portions).
Donc la promenade tout le long du môle jusqu’à la roche plate sous le phare s’imposa, malgré la chaleur.
Il passa une heure à fumer et déconner avec un crabe et puis s’en retourna au bureau.
Il se gara, descendit, mais pour pénétrer dans le commissariat, il dut déplacer du pied un gros paquet qui obstruait l’entrée.
Comme un éclair, une pinsée lui traversa la coucourde.
– Catarè, c’est quoi, ce paquet ?
– Esscusez-moi, dottori, maintenant tout de suite immédiatement les gens de l’administration vont venir le prendre. Il y a huit paquets de formulaires, documents et imprimés qui sont arrivés.
Comment se faisait-il que le ministère trouve de l’argent pour augmenter les machins bureaucratiques emmerdants et ne le trouve pas pour l’essence des voitures de patrouille ?
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Il se but le deuxième café, s’alluma la cigarette.
— Ça va être dur pour vous, dit-il.
— Pour moi ?! demanda le commissaire.
— Oui. Mais je ne parlais pas de la morte. Je pinsais en fait, en vous plaignant, à quel point ce sera difficile dans quelques années de laisser c’te belle maison pour aller à l’asile de vieux.
L’inévitable provocation du docteur. Il fallait répliquer, sinon, il ferait durer.
— Étant donné qu’à l’hospice, on sera dans la même chambre, ça sera plus supportable, arépondit Montalbano. On pourra jouer au poker avec les
infirmières.
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Une fois, j’ai eu l’occasion de voir un film d’Orson Welles dans lequel il y avait ‘ne scène qui se déroule dans une pièce aux murs couverts de miroirs et on ne comprenait plus où on s’atrouvait, on perdait le sens de l’orientation et on croyait parler à quelqu’un devant soi alors qu’il était derrière. Il me semble qu’avec nous ils veulent jouer exactement au même jeu, nous emmener dans une pièce aux murs de miroirs.
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Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
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