AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean-Marc Albert (Traducteur)
EAN : 9782020510837
267 pages
Seuil (18/05/2004)
3.83/5   238 notes
Résumé :
Mars 1659. Parce qu’Elisa Nuttall a été condamnée pour sorcellerie et exécutée, sa petite fille est contrainte de se faire passer pour une puritaine et de s’enfuir en Amérique.

De la traversée à la découverte du Nouveau Monde, l’adolescente livre ses péripéties à son journal…

Pour décrire un siècle où s’entremêlent étroitement fièvre religieuse et barbarie, Celia Rees a trouvé les accents d’une émotion sobre. Un roman de bruit et de fu... >Voir plus
Que lire après Journal d'une sorcièreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 238 notes
« Je suis Mary.
Je suis une sorcière. »

Et ce n'est pas rien de l'écrire lorsqu'on vit en 1659.

Mary a 13 ans et vit avec sa grand-mère au fond des bois. Une grand-mère guérisseuse qui va tomber entre les griffes d'un découvreur de sorcières, du pasteur et du bourreau. Nous sommes à l'époque où les croyances religieuses ont plus de poids que les sentiments et la vérité, où on croit facilement ce que le pasteur nous sermonne, surtout s'il nous menace de l'enfer ou de la potence au moindre écart de conduite.

Mary fuit l'Angleterre pour l'Amérique avec un groupe de puritains.

Ils débarquent à Salem après une traversée difficile, où Dieu n'a que faire de ces voyageurs, malgré ce qu'en dit le pasteur rigoriste. Le vent n'est pas le souffle de Dieu. On ne peut se fier qu'au capitaine du bateau et à la chance.

De Salem, ils entament une longue traversée sur des chemins quasi inexistants à travers la forêt. Une jungle qu'ils ne pourront franchir qu'avec l'aide de guides indiens.

Ces colons, qui pour certains auraient aimé laisser leur passé dans la vieille Europe, découvrent qu'il est difficile de vivre libre quand on ne peut se passer de la communauté. Seul on ne peut survivre dans ce monde encore sauvage et étrange, ni faire face à la rigueur de ses hivers.

Dans le village qu'ils ont construit, chassant les Indiens de leur terre, l'autorité du pasteur fait loi.
Mary est curieuse et attire sur elle les regards soupçonneux. Elle se fie plus aux lois de la nature, aux bienfaits de ses plantes, qu'à celles des Saintes Écritures et des légendes de bonnes femmes sans cervelles.

Dans ce roman, on fait de belles rencontres. Un monde nouveau où tout est possible si on ose la liberté et l'ouverture d'esprit.
Un roman qui se déroule à une époque où les esprits étaient plus préoccupés de sorcellerie et d'enfer, que de bonheur et de liberté. L'écriture est simple, sombre mais aussi lumineuse quand elle relate la beauté des paysages. On ressent, à travers les mots de Mary, sa force, son courage et sa passion pour la nature, pour le monde qu'elle brûle de découvrir en toute indépendance.
Commenter  J’apprécie          500
Le "journal d'une sorcière" nous raconte la vie d'une jeune adolescente au milieu du XVIIè siècle. Cette jeune fille vivant avec sa grand mère voit sa vie basculer le jour ou cette dernière est accusée de sorcellerie. Dès les premières pages on assiste a son arrestation, la torture qu'on lui inflige et sa mise a mort sur la place publique. Une sensation désagréable est arrivée et ne m'a plus quitté. Ensuite cette adolescente doit se faire passer pour puritaine et embarquer pour les États-Unis. Mais deuxième problème pour moi, je n'ai pas réussi a aimer cette jeune fille. Je l'ai trouvé froide, peu attachante et puis je n'ai pas réussi à me passionner pour son voyage.

Malgré ça, je trouve le travail de documentation fait par l'auteur vraiment remarquable. L'époque est très bien écrite dans le roman et un dossier complet est ajouté à la fin de mon édition pour en apprendre davantage.

J'ai le tome suivant à la maison, je le lirai sans doute plus par curiosité que par intérêt.
Commenter  J’apprécie          432
Un récit plein de vivacité qui nous fait revivre une époque cruelle où les sorcières étaient dénoncées par les voisins et torturées au nom de Dieu et de l'ordre public.

Récit d'une émigration vers le Nouveau Monde au XVIIè siècle, conté par une adolescente issue d'une lignée de "sorcières", ces femmes qui guérissaient et détenaient des connaissances les rendant suspectes ou dangereuses aux yeux des prêtres et des bigots.
Le navire suit la route parcourue un siècle auparavant par le Mayflower et ses Pilgrim fathers.

Quittant une Angleterre bouleversée par la guerre civile qui oppose les Roundheads de Cromwell aux royalistes partisans de Charles II, la jeune Mary, fille du Roi des Aulnes et de la Reine des Fées s'embarque pour une longue traversée. La destination est Salem...hum, hum!
Partie sans savoir ce qui l'attend de l'autre côté, la jeune fille va devoir faire appel à son courage et à son intuition pour trouver sa place....
Commenter  J’apprécie          290
Une grosse surprise avec ce roman qui m'a emporté là où je ne m'y attendais pas!!Le titre et la couverture m'intriguaient et j'avais imaginé lire un roman fantastique avec potions magiques et autres… Au lieu de cela, un récit historique qui m'a plongé en plein XVIIe siècle au milieu des puritains fuyant l'Angleterre pour construire une nouvelle vie outre Atlantique.

Mary, l'héroïne, s'est joint aux puritains pour échapper à un destin funeste après la pendaison de sa grand-mère pour sorcellerie. A l'époque si l'on possède le don de guérir par les plantes, on risque vite également de mourir pour sorcellerie car qui peut le bien peut le mal et les croyances sont fortes chez ceux qui se réfugient dans leur foi religieuse pour fuir le mal! le voyage vers un nouveau monde promet une vie plus libre cependant le révérend qui a bâtit une ville sur le nouveau continent impose des règles sévères. Comment Mary et ses compagnons d'infortune vont-ils être accueillis ? Vont-ils pouvoir s'installer et vivre enfin heureux?

On découvre donc les préparatifs avant la traversée de l'océan, le voyage en lui-même avec les difficultés et aléas de la vie à bord, l'arrivée sur la terre ferme et la vie quotidienne, le voyage dans la forêt à la recherche des premiers colons de cette communauté, l'installation dans la ville nouvelle riche en découvertes, et le premier hiver.

L'écriture maîtrisée offre un récit trépidant avec des explications juste ce qu'il faut et de superbes descriptions des éléments naturels. J'aime beaucoup le caractère tenace, convaincu et franc de Mary ainsi que sa curiosité face à l'inconnu plutôt qu'une peur idiote et irrationnelle. Les autres personnages sont bien trempés et on s'y retrouve aisément.
L'intrigue est bien menée même si l'on entrevoit assez vite quelle sera l'issue du récit.

Seul bémol: même si le récit est magnifique, il ne correspond pas pour moi au style de journal intime d'une jeune fille et j'ai été déçue par ce manque de crédibilité, c'est pourquoi je ne mets que 3 étoiles.

Une lecture qui ne peut laisser indifférent et permet une belle réflexion sur les problèmes de migration ainsi que le fanatisme religieux.

Challenge 1mot-1livre
Challenge en choeur
Commenter  J’apprécie          180
Angleterre, XVIIème siècle....La grand-mère de Mary est arrêté pour sorcellerie....mary est obligé de fuir et embarque avec un groupe de puritains pour l'Amérique......
Son journal nous raconte la traversée, très difficile pour tous ces gens, ils quittent un pays pour l'inconnu, ne sachant pas du tout ce qui les attend...On assiste à leur arrivée dans les colonies anglaises, la vie difficile, une terre immense qui fait peur, la communauté et surtout la construction d'une société, d'une communauté heureuse de vivre enfin comme elle le veut...Il ne faut pas oublier que les premiers colons fuyaient avant tout les persécutions religieuses....Mary qui a été élevé par sa grand-mère est différente de tous, elle est une femme, seule tout d'abord, elle est instruite et écrit son journal, elle connaît les plantes et sait s'en servir....Elle n'a pas peur d'être seule, dans la forêt en particulier....Et pour toutes ces raisons, elle dérange profondément la communauté....
Parce que malgré des idéaux de liberté, (liberté religieuse notamment), d'envie de construire un pays neuf....
La différence est mal vue.....
Parce qu'évidemment, dans ce pays tout neuf ou il faut d'abord affronter une nature immense, énorme, et survivre, la communauté est essentielle, c'est elle qui permet d'affronter tout cela....

ce roman a été passionnant à lire, au fil du journal, il nous en apprend beaucoup sur la façon dont les états unis se sont construits, et nous aide à comprendre les fondements de ce pays plein de paradoxes....
Puisque fuyant l'intolérance religieuse, les puritains ont reproduit malgré tout la même chose, très vite Mary va être accusé de sorcellerie.....

Passionnant, prenant....Ce livre garde en plus jusqu'au bout une part de mystère et de secret.....Ce n'est pas seulement un livre qui parle des premiers colons d'Amérique.....Il y a autre chose.....
Commenter  J’apprécie          140

Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
La conversation allait durer jusque dans la nuit mais, tout d'un coup, elle s'est arrêtée. Le vent s'était levé. Au-dessus de nous, la voile claquait, craquant comme un canon. Les pieds des marins tambourinaient sur le pont et l'air résonnait d'ordres. Le navire a pris de la gîte et a tourné. Et nous avons recommencé à entendre, sur le côté, le sifflement de la coque qui transperçait les vagues. Maître Morse a perdu son auditoire. Des voix se sont élevées tout autour de lui, exprimant leur gratitude pour cette délivrance. Ne sommes-nous pas les Élus ? Elias Cornwell n'a-t-il pas vu la destination promise ? Les mains se sont jointes en marque d'accord. Beaucoup prennent le vent pour le souffle même de Dieu.
Commenter  J’apprécie          110
Je ne savais pas quoi dire. Je n'avait pas pensé que nous nous séparerions comme cela, je ne m'attendais pas à ce que ce soit si soudain. Jack était comme le frère que je n'avait jamais eu, et plus. Confuse j'ai tourné la tête.
"Ne sois pas triste. Je reviendrai et je te trouverai. Ceci..."
Il a brandi sa moitié de pièce.
"Ceci sera un signe. Un jour les deux moitiés seront réunies. Tu as ma parole. Je ne t'oublierai jamais, Mary, et je tiens toujours parole."
Juste au moment ou il se penchait vers moi, comme pour me donner un baiser, une voix rugi :
"Toi, Jack ! Monte au poste de vigie !"
Il la levé la tête, sur le point de me quitter, mais s'est quand même rapproché pour m'embrasser malgré tout.J'ai cru voir sourire le capitaine, et déjà Jack grimpait dans les cordages. Je l'ai observé, assis tout là-haut, pas plus grand qu'un jouet d'enfant. J'avais la bouche brulante et le point fermé sur la moitié du shilling. Je sais que je ne le reverrai jamais plus.
Commenter  J’apprécie          70
Je suis Mary.
Je suis une sorcière. Ou du moins est-ce ainsi que certains m'appellent. "Progéniture du diable", "petite sorcière", siffle-t-on dans la rue, alors que je ne me connais ni père ni mère. Je ne connais que ma grand-mère, Eliza Nuttall ; mère Nuttall pour ses voisins. Elle m'a élevée depuis ma naissance. Même si elle a su qui étaient mes parents, elle ne me l'a jamais dit.
"Fille du roi des aulnes et de la reine des fées, voilà qui tu es."
Commenter  J’apprécie          160
Le texte qui va suivre est tiré d'une remarquable collection de documents signés sous le nom de "Manuscrits de Mary". Trouvés à l'intérieur d'une couverture en patchwork de la période coloniale, ces documents constituent une sorte de journal intime, tenu sans régularité. Toutes les dates sont le fruit de déductions établies à partir des événements rapportés. Les premiers documents ont été datés de mars 1659. L'original a été modifié aussi peu que possible, mais la ponctuation, le découpage en paragraphes et l'orthographe ont été modernisés pour le lecteur d'aujourd'hui.

Alison Ellman
Boston, Massachusetts
Commenter  J’apprécie          110
Je n'avais jamais vu la mer, mais avant même que le charretier ne me secoue de son bras musclé, j'ai senti une différence dans l'air, l'humidité contre ma joue et l'odeur du sel et du poisson pourrissant. Puis j'ai entendu le cri des mouettes, comme un rire moqueur. Mes yeux se sont ouverts sur des bancs ondulant de brume blanche. Ils laissaient voir les mâts et les gréements de hauts bateaux. La charrette longeait le quai dans le fracas des roues ferrées, et, tout autour, on entendait le clapotis de l'eau, le craquement du bois, le grincement des navires l'un contre l'autre. Je me demandais lequel d'entre eux allait m'emmener en Amérique.
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Celia Rees (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Celia Rees
Witch Child by Celia Rees Book Trailer
autres livres classés : sorcièresVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (592) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1525 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..