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EAN : 9782846184885
PyréMonde (éd. des Régionalismes) (02/07/2007)
4.44/5   8 notes
Résumé :
La chèvre d’or est un animal fabuleux qui possède un pelage, des cornes et sabots d’or. Gardienne de trésors légendaires, son mythe est lié à l’occupation sarrasine, partielle ou temporaire, de la Provence au cours du haut Moyen Age.

La Chèvre d'or (1889, considérée comme sa meilleure œuvre)

Paul Arène, né le 26 juin 1843 à Sisteron et mort le 17 décembre 1896 à Antibes, est un poète provençal et écrivain français. Inhumé à Sisteron.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Paul Arène, auteur provençal complètement oublié de nos jours, est un contemporain d'Alphonse Daudet. D'ailleurs, ils furent amis et écrivirent, ensemble, bon nombre de chroniques qui devinrent ensuite Les Lettres de mon moulin.

La Chèvre d'or est, en fait, une légende reprise par plusieurs auteurs, dont Frédéric Mistral. Paul Arène situe l'histoire en Provence orientale et non dans les Alpilles. "J'avais rencontré la Chèvre d'Or dans tous les coins de Provence, aux Baux, à Gordes, à Vallauris. partout la légende se rattachait aux souvenirs de l'occupation sarrasine, et partout il s'agissait d'une chèvre à la toison d'or, habitant une grotte pleine d'incalculable richesses et menant à la mort l'homme assez audacieux pour essayer de la traire ou de s'emparer d'elle..." La chèvre, animal fabuleux, serait la gardienne d'un trésor laissé par les Maures. Ceux qui l'ont vue et ont tenté de la suivre ne sont jamais revenus... Brrrrr...

Ce fut un vrai plaisir de lire cette légende sous la plume de cet auteur qui en a profité - et on ne va pas le lui reprocher - pour magnifier les paysages de cette belle région : "j'aurais pu, avec cet horizon d'eaux miroitantes, de tamaris en dentelle sur l'or du couchant, et le clairin d'Arlatan qui tintait, me croire au bord du Vaccarès, dans quelque coin perdu, entre la tour Saint-Louis et les Saintes."

Je ne connaissais ni l'auteur ni la légende avant de trouver ce livre mais je peux vous dire que je vais lire d'autres oeuvres de cet écrivain prolixe.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Bon, faisons un petit sondage : qui a étudié les 'Lettres de mon moulin', en entier ou au moins un extrait, au collège ou au lycée ? Beaucoup sans doute, si ce n'est tout le monde. Mais, en dehors des enquêtrices aussi minutieuse que Nastasia, qui sait qu'Alphonse Daudet avait un ami du nom de Paul Arène, officiant dans un style très proche ? Si proche qu'une partie de ces charmantes petites nouvelles seraient en fait de sa plume, soupçonne-t-on. Parmi les exégètes et les puristes dont les PAL s'alignent en tours de Babel, on va jusqu'à insinuer qu'Arène était meilleur que Daudet ! Faisons-nous une idée par nous-mêmes.

Le narrateur, voyageant par sa chère Provence, fait escale chez l'un de ses amis, pécheur de son état, vivant dans un petit bout de Camargue ayant descendu le Rhône jusqu'à la mer. Lors d'un tour en barque, il aperçoit au loin un petit village planté sur un piton d'allure inaccessible. Il se renseigne : le lieu s'appelle le Puget-Maure. le pic des Maures ! Mais les traces laissées par les Arabes dans le Midi, c'est sa grande passion ! Mais on le décourage. Les gens là-bas seraient spéciaux. Particulièrement fiers et butés. Ils tireraient orgueil d'un trésor légendaire caché dans les montagnes, et gardé par une chèvre d'or...

Aux senteurs de pins et de lavande vient se mêler le doux parfum du mystère, dans ce petit village isolé aux coutumes étranges et ces montagnes de pierrailles desséchées par le soleil où veillent des bergers solitaires. Les descriptions nous font voyager, l'histoire est particulièrement plaisante et menée avec élégance. Pêle-mêle, on retrouve un peu des ambiances de 'La mule du Pape', 'Le secret de maître Cornille, 'Les trois messes basses'...

Verdict ? Comme prévu les ressemblances sont fortes, mais si on remet en perspective avec 'Tartarin de Tarascon', on distingue plus nettement les deux influences différentes dans les 'Lettres de mon moulin'. A certains des égards, 'La chèvre d'or' m'a paru peut-être plus originale, mieux aboutie. A chacun de se faire son idée. Mais une chose est sûre : les deux savent aussi bien nous faire voyager.
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La chèvre d'or, à l'inverse de Jean-des-Figues, n'est pas une oeuvre autobiographique. Si l'auteur y parle à la première personne, ce n'est que pour mieux plonger son lecteur dans l'histoire, dans la légende de ce capridé.
Il dû néanmoins se plonger dans l'arrière pays d'Antibes où il passa la fin de sa vie pour décrire les paysages présents et décrits dans ce conte fabuleux.
Ici tout est prétexte a exagération, à magnificence, à mystification. La légende de la chèvre d'or est trouble, comme l'absinthe qu'Arène consommait en large quantités, et il faut qu'elle le reste. En parlant de fée verte, on sent dans ce conte tous les parfums de la Provence, largement décrit, tout comme l'histoire de cette région depuis l'invasion des Maures en 730. On y découvre de vastes demeures, des passages dans la garrigue, des hommes et des femmes intrigants, bref tout un ensemble d'ingrédients propres à exciter l'imagination et à rendre cette chèvre vraisemblable, palpable, du moins pour l'histoire.
La narration est vive, puissante et rythmée, le livre très réussi et d'un ton enlevé. Bien sûr il faut savoir retrouver son âme d'enfant et y croire un peu, se laisser envoûter pour gouter tout le plaisir que peu offrir cette chèvre d'or !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ris, ne te gène point, ami très cher, ô philosophe !
Je te vois d’ici lisant ces lignes au fond du fastueux cabinet encombré de la dépouille des âges où, parmi les tableaux anciens, les émaux, les tapisseries, pareil à un Faust qui serait bibelotier, tu passes au creuset de la science moderne ce que l’humanité gardait encore de mystères, et uses tes jours, poussé par je ne sais quel contradictoire et douloureux besoin de vérité, à réduire en vaine fumée les illusions de ce passé dont le reflet pourtant reste ta seule joie ; je le vois d’ici, et je devine la compatissante ironie qui, durant une minute, va éclairer ton numismatique profil.
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On accueillit en amis, chez nous, ces chevaleresques aventuriers qui, au milieu du dur moyen-âge, nous apportaient, vêtus de soie, la grâce et les arts d'Orient. Quand les Arabes vaincus se réembarquèrent, la Provence entière pleura comme pleurait Blanche de Simiane au départ de son bel émir.
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Vrai nid à pirate, ce Puget, haut perché sur son roc d'où l'on voit la mer au lointain à travers les lances aiguës des végétations barbaresques.
Pas de rempart : les maisons en tenaient lieu, s'alignant au ras de l'abîme et percées de rares et étroites fenêtres qui pouvaient au besoin servir de meurtrières.
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Les légendes, comme les amours, gagnent à garder leur mystère !
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AU DOCTEUR
JEAN-MARTIN CHARCOT


En souvenir de nos voyages au joyeux pays de Provence, permettez-moi, cher Maître et cher Ami, de vous dédier La Chèvre d’Or. Ce petit roman romanesque ne parle pas de névrose. Peut-être vous plaira-t-il à cause de cela.
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