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EAN : 9782020419420
236 pages
Seuil (02/10/2000)
3.96/5   52 notes
Résumé :
Le merle bleu est un drôle d'oiseau. Solitaire, migrateur discret du pourtour méditerranéen, vivant à l'écart dans des paysages de pierres et de ruines, il possède néanmoins un chant capable d'émouvoir et de ravir les cœurs les plus secs. Ceux de M. René et de Mme Clô, par exemple, un couple d'ornithologues âgés, repliés dans leur paisible et monotone retraite d'Uzès et qui ont fait de l'étude de cet oiseau la dernière passion de leur existence.

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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
René et Claude , octogénaires , ont choisi de vivre leur retraite à Uzès.
René était ornithologue au muséum d'Histoire naturelle.
Ils ont participé à de nombreux congrès dans le monde et observé des quantités d'oiseaux car son épouse partage la même passion pour les oiseaux et l'aide à rédiger ses travaux. C'est une passion véritable.
Dans les environs d'Uzès, ils observent un oiseau rare, le merle bleu.
Ils sont seuls dans la vie bien qu'ils participent à la vie sociale des nantis de la ville. Claude aime à faire croire qu'elle est de souche aristocratique.
Leurs neveux ne leur téléphonent qu'aux fêtes et à leurs veilles d'anniversaires en vue de recevoir un cadeau.
Un jour, arrive dans la cité un jeune homme venu de nulle part qui ment sur sa provenances et utilise un nom qui n'est pas le sien : Alain Rachet.
Il cherche juste un foyer pour se trouver à l'abri du besoin.
René et Claude vont craquer pour ce jeune homme.
Les ennuis vont commencer insidieusement.
J'ai trouvé le livre plus intéressant au niveau des ambiances et des personnages décrits plutôt que dans le thème qui vire au thriller finalement alors qu'il avait commencé si paisiblement.
L'écriture est magnifique.
J'ai retrouvé Michèle Gazier après de nombreuses années quand j'avais lu "Les convalescentes "dont j'avais beaucoup aimé la lecture. Celui-ci, je l'ai un peu moins apprécié.
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Un livre passionnant qui nous offre une bonne étude psychologique. Un couple de bourgeois âgés égocentriques et pingres aimant beaucoup plus les oiseaux que les humains, un jeune homme étranger manipulateur qui les choisit comme proies et des neveux qui ne téléphonent que rarement uniquement par souci d'un futur héritage, le ton est donné et l'auteur nous entraine dans un roman bien ficelé, captivant et très bien écrit. Je n'ai aucune compassion pour aucun des protagonistes, aucun sentiment de proximité non plus et pourtant j'ai aimé le texte et cette histoire qui vire au drame. Un très bon livre.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Un petit roman qui plait, par cette histoire toute en finesse et tendresse. Ce couple retraité arrivé au bout d'une vie, installé dans le midi pour une retraite paisible, se prend d'amitié pour un réfugié. Ce dernier bien sûr, a provoqué la rencontre, séduit, amadoué ce couple, mais en toute simplicité, juste pouvoir se faire "adopter" afin de palier à ses difficultés financières et de trouver un refuge le temps de trouver une autre solution à son statut.
J'ai beaucoup aimé les personnages, et toute la psychologie autour de cette histoire. On ressent combien les personnes âgées bien que vulnérable, ont besoin d'être aimées et soutenues au quotidien. Ce jeune homme, Alain, fut cette main tendue, ce rayon de soleil dans leur triste routine, et même un souffle d'énergie qui manquait pour clore l'article sur le merle bleu. Alain, se fait écrivain imaginaire, mais se prête au jeu, quand le couple lui demande son avis cet article, les aide pour le mettre en forme sur ordinateur etc... au final, on pourra lire l'article achevé.
une très belle histoire touchante et intéressante pour l'aspect humain de cette relation un peu particulière et également pour l'ornithologie.
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*** Un oiseau sur la Place aux Herbes à Uzès ***


Hormis la première page de couverture qui est plate et insignifiante, ce roman initiatique est une grande bouffée d'oxygène qui se passe dans le Gard et notamment à Uzès.

Uzès, la Place aux Herbes, son marché du samedi matin, ses cafés et restaurants, et ses appartements bourgeois surplombant les passages voûtés.
C'est justement dans un de ces appartements où vivent un couple d'octogénaire bourgeois, passionné d'ornithologie.
Ce sont "Les René" - Claude et René Pernet - dit René et Clô. Leur seule occupation : observer le merle bleu, un drôle d'oiseau vivant dans les roches calcaires de la région. Sinon, ils sont bien seuls Les René, pas d'enfants, une famille de neveux s'intéressant plus à leurs deniers qu'à leur personne, attendant l'héritage avec avidité.

Puis, un jour, un élégant jeune homme fait son apparition à Uzès, un étranger, un écrivain, dis t-on dans le cercle bourgeois, bref un "drôle d'oiseau" très mystérieux.
Clô, de sa fenêtre l'observe tous les jours à la même heure et faire sa rencontre devient obsessionnelle.
Puis, cette rencontre arrive et immédiatement Clô et son époux se prennent d'affection pour lui. Il se nomme Alain Rachet. C'est du moins ce qu'il prétend ... car en fait le jeune homme a une mission très particulière : "se faire adopter" et être à l'abri du besoin auprès d'un couple fortuné.
Sa manipulation psychologique est telle que Les René tomberont dans un piège qu'ils ne soupçonnent pas ... Mais en finalité qui sera vraiment piégé ? le vieux couple ou Alain Rachet ?


Ce roman est écrit avec grande finesse et comporte beaucoup de tendresse.
Un beau rayon de soleil, très émouvant, sur la belle Place aux Herbes d'Uzès.
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Ca se passe à Uzès, où un couple est venu vivre à la retraite, depuis une douzaine d'années (ils sont octogénaires). Lui était universitaire, elle restait à la maison. Ils se sont connus très jeunes, ont depuis le premier jour formé un couple harmonieux, et uni. Ils n'ont pas voulu d'enfants. Leur passion commune, qui n'a jamais faibli, c'est l'ornithologie. Ils ne reçoivent jamais chez eux, ni à Paris pendant la carrière de Monsieur, ni à Uzès où ils fréquentent pourtant du monde : Madame bridge trois à quatre fois par semaine. Ils prétendent avoir un appétit de moineau, et se contenter de picorer à la maison. En revanche, ils apprécient les bonnes tables étoilées ou non et ne refusent jamais une invitation chez quelqu'un. Ils arrivent toujours d'ailleurs avec un présent parfait, issu des meilleurs artisans. Ils ne sont ni pingres ni égoïstes, ils vivent selon leurs propres normes, bourgeoises et quelque peu solitaires tout de même.
Un jour, ils vont tomber en amour avec un jeune homme. Alain Rachet, comme il se fait appeler, a quelque chose comme vingt-cinq, trente ans. Il a le type italien, ou espagnol, il ne dément pas quand on le prend pour un latin, se fait passer pour un écrivain. En réalité, il a fui un pays où la violence et la mort était devenu le quotidien. En France, il n'a pas voulu se vendre ou se prêter à de quelconques exactions pour survivre. Il s'est dit que s'introduire dans la vie de personnes âgées était un moyen, peut-être, de souffler, d'être au calme, de se rassurer.
Entre ces trois-là se développe, malgré l'intention préalable, une vraie relation. Amitié, amour filial, personne ne sait très bien comment l'appeler ou la classer, mais le lien existe, il est fort, et il est sincère.
Est-il pour autant « autorisé » ?

Je suis tombée complètement sous le charme de la plume de Michèle Gazier qui raconte ici une histoire simple et forte. C'est tout-à-fait hors du temps, un petit peu suranné mais d'une psychologie très actuelle et le style est d'une délicatesse délicieuse. Je n'aurais pas cru un jour me sentir aussi émue en lisant un compte-rendu ornithologique (un épilogue parfait !).
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ils regardaient la vie comme on feuillette un livre d'images, avec des ravissements d'enfance. Mais ils vivaient la leur avec frugalité et pingrerie. Ainsi n'invitaient-ils jamais personne à partager leurs repas. Ils s'en excusaient en disant : "Vous savez, nous, nous picorons." Ce qui prêtait à sourire. La minceur presque maladive de M. René était comme une preuve de son ascétisme. Plutôt bien plantée sur ses mollets de scoute que battaient invariablement des kilts sombres aux dominantes bleues ou vertes, Mme René, plus ronde et surtout plus musclée, ne parvenait pas à contrebalancer l'image famélique qu'offrait son mari. Les René mangeaient mal en privé et bien en société. Certains observaient sans aménité qu'ils faisaient dans un cas des économies et dans l'autre des réserves.
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Plus tard, lorsque l'histoire des René et de leur drôle d'oiseau défraierait la chronique d' Uzès, ces gens qui lui avaient souri diraient à l'unisson qu'ils avaient bien vu, eux, que ce jeune étranger - ils diraient : cet émigré de merde qui vient manger le pain des Français, ce putain de métèque - était un escroc-né, un menteur comme tous les gens de sa race. Ils diraient aussi qu'il avait manoeuvré comme un fou, inventé des stratagèmes pour se rapprocher d'eux et devenir indispensable.
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Les oiseaux! Ils avaient été toute leur vie. Ils leur avaient tenu lieu de famille, d'enfants, d'amis. Quand, autour d'eux, des couples de leur âge partaient à travers la France vacancière pour rejoindre leurs vieux parents, leurs petits-enfants ou simplement des lieux où ils passeraient entre amis ces jours si longs de l'été, eux compulsaient leurs fichiers et décidaient d'aller surprendre la migration prénuptiale précoce des courlis cendrés dans les salins d'Aigues-Mortes ou de guetter le vol majestueux des faucons pèlerins qui planent en solitaire au-dessus des gorges escarpées du Tarn.
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Depuis qu'elle a pris connaissance de l'article rédigé et expédié par Alain Rachet, Mme Clô ne parle à nouveau presque plus. Ce n'est pas là le signe d'une tristesse, d'une protestation, d'une démission. Elle se tait parce qu'il est des situations où parler est superflu. J'ai appris en l'observant qu'on peut devenir muet de bonheur, de sérénité retrouvée. Muet de se savoir encore aimée.
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Bien sûr, ils auraient pu l'inviter à partager ce repas éthéré, mais elle avait si peu l'habitude de cuisiner pour trois. En réalité, cela ne lui était plus arrivé depuis... Elle compte. Elle recompte. Comment est-ce possible? Trente-cinq ans! Il y a trente-cinq ans, au bas mot, qu'elle n'a pas convié quelqu'un à leur table. Comme le temps passe... Pourtant, quand elle y repense, il lui semble que c'était hier qu'elle accueillait de vagues cousins, un couple, dont le mari avait de l'influence dans les milieux scientifiques et pourrait être utile à son cher René.
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Videos de Michèle Gazier (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michèle Gazier
8 février 2013 :
À propos de Retour parmi les hommes «La beauté de Vincent, c'est de guetter les catastrophes, de voir le bonheur comme une erreur passagère. En cela, il fait partie des grands personnages de la littérature contemporaine, capables d'alimenter encore quelques suites... Un grand Besson !» Clara Dupont-Monod, Marianne La Trahison de Thomas Spencer «L'analyse est menée finement, la jalousie, les souffrances indiquées avec tact. le talent de Philippe Besson, la manière douce et tendre qui lui attire de plus en plus de lecteurs, consiste à ne jamais élever la voix, à montrer que les mouvements du coeur forment l'essentiel d'une vie humaine.» Dominique Fernandez, le Nouvel Observateur Un homme accidentel «Philippe Besson vient de réussir un roman intense et fulgurant.» François Busnel, L'Express L'Arrière-Saison «L'Arrière-Saison a la beauté mélancolique d'une sonate d'automne.» Michèle Gazier, Télérama Une villa en Italie, le soleil trop fort, des ferries qui font la traversée vers les îles, une romancière qui peine à finir un livre, un jeune officier de l'Académie navale, un accident de voiture à des centaines de kilomètres, l'enchaînement des circonstances, la réalité qui rejoint la fiction, la fin d'un amour, le commencement d'un autre peut-être. Dans ce roman plus personnel qu'il n'y paraît, l'auteur de L'Arrière-Saison dresse le portrait d'une femme puissante et de deux hommes fragiles, en proie à des hésitations sentimentales. À propos de son dernier roman Une bonne raison de se tuer «Tout l'art de Besson est là, dans l'introspection des âmes, le déphasage entre l'intime et le public, la marche inexorable du temps.» Marianne Payot, L'Express «Philippe Besson explore l'envers du rêve américain dans un de ses plus forts romans.» Pierre Vavasseur, le Parisien «Portée par un style implacable, dépouillé de tout apitoiement et de tout pathos, l'intrigue a des airs de tragédie grecque, où chacun est en marche vers son destin sans que rien ne puisse l'arrêter. On est touchés en plein coeur.» Valérie Gans, Figaro Madame «Philippe Besson explore la part intime des êtres et traque leur moindre secret. Il gagne encore son pari.» Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo «Si juste et terrible. Quel magnifique portrait de femme et de nous aussi !» Joseph Macé-Scaron, le Magazine littéraire «Un livre qu'on lit d'une traite... C'est très triste et très doux.» Gilles Martin-Chauffier, Paris Match
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