Bon, les enfants, allez lire votre dernier "Picsou Magazine" et passez votre chemin, vos yeux curieux n'ont rien à faire ici.
Parents, je ne suis pas responsable si vos enfants lisent cette critique.
Majeurs ou "grands de 16 ans", vous êtes les bienvenus pour cette critique un peu plus osée de par l'ouvrage en question.
Que vous dire après ma lecture ? Si j'ai la larme, ce n'est qu'à mon oeil, et non, ce n'est pas dû à l'émotion de ma lecture.
Que vous dire d'autre ?
Juste que si la viande de cochon est fortement déconseillé crue, il en va de même pour les récits dits "cochons"... Trop cru, c'est indigeste !
Certes, vous me direz que je savais à quoi m'attendre en achetant ce bouquin dans un rayon sombre d'une bouquinerie. Oui, je me doutais du caractère "coquin" de la chose et des récits.
J'ai dit "coquin", pas "cochon" ! Toute la délicatesse de l'affaire se trouve dans cette différence subtile entre les deux termes.
Pour ceux et celles qui ne me connaissent pas, je vous signalerai que je n'ai rien d'une puritaine, ni d'une vierge effarouchée (je suis sagittaire, en plus) et que mon esprit est aussi mal tourné qu'il est possible de l'être.
Ayant lu des livres de
Frédéric Dard, le père littéraire du commissaire "
San-Antonio", je peux vous dire que les récits de parties de jambes en l'air - qui sont plus que légion dans les livre de Dard - ne me font pas rougir, ni pousser de hauts cris de pudibonde (Pudi Bond, la soeur de James) et que la brouette de Toronto n'a plus de secret pour moi. le langage cru ne me fait pas rougir non plus.
Bref, on pourrait croire que ce genre de récits était fait pour moi.
Oui, mais à une seule condition : que le niveau soit un peu plus relevé et que le langage ne soit pas aussi plat. Il n'y a aucun volume ! C'est cru, ça manque de sel et de quelques piments, c'est plat et sans poésie.
Les descriptions crues, qui sont passées comme dans du beurre dans les romans de Dard, ont bloqué chez Liebig. Et oui...
Étant aussi une grande habituée des fan-fictions avec des lemmons (récits destiné aux plus de 16 ans au moins, autrement dit, qui comportent une ou plusieurs scènes de sexe plus que suggérée), j'apprécie que l'aventure horizontale (ou verticale, on a le choix de la position) me soit contée dans des termes poétiques.
Que cela soit suggéré tout en finesse, ou, si l'auteur va au fond des choses, que cela soit décrit avec des termes corrects.
Non, je n'ai rien contre le vulgaire, mais entre nous, n'importe quel écrivaillon du dimanche est capable de torcher un lemmon quelconque avec un langage tout aussi quelconque tel que : "il enfonça sa b*** dans son c**" ou "elle me su** la qu*** toute la nuit" (je vous mâche le travail, les Astérix - le Gaulois, celui qui vit en Gaule - remplacent le nombre exact de lettres manquantes).
N'importe quel couillon peut l'écrire et pour pas un balle.
Donc, en achetant ce livre, avec l'oeil égrillard, je m'attendais à passer un bon petit moment coquin tout en restant dans la métaphore suggestive ou, du moins, dans des descriptions très osées, mais tout en restant dans le langage correct.
Bien mal m'en pris, comme vous vous en doutez.
J'avais plus l'impression de me retrouver dans un livre destiné à des gros obsédés du langage cru que dans un pastiche "osé" ou "coquin".
Là où le père Dard me faisait rire, Liebig m'a fait boire le bouillon (pub déguisée).
Quelle est l'utilité de commencer un récit avec un Holmes qui se l'astique consciencieusement ? de nous parler d'un Watson qui se fait dessus, comme un môme dans son Pampers ?
Même avec le second degré, ça coince. Même en lubrifiant encore plus mon humour, ça ne passe toujours pas.
D'accord, ces messieurs "les hommes" ont tendance à se grattouiller, dès le réveil, et pas derrière les oreilles, mais plutôt au niveau des valseuses...
Mais là, c'est moi qui me suis grattée la tête de perplexité en lisant le récit que nous contait le docteur Watson, nous expliquant que Holmes se les grattait, comme toujours quand il était dans un moment d'intense réflexion... *long soupir*
Et je ne vous parle même pas du langage qui n'était pas châtié... Vulgaire, tout simplement.
Une impression que l'auteur avait juste envie d'utiliser les mots irrévérencieux, juste pour le plaisir de les écrire, comme un sale gamin.
Diantre ! Des récits salaces et osés, j'en ai lu une tripotée, mais les auteurs (et de fan-fic en plus !) utilisaient un vocabulaire correct, rendant leurs récits bien plus émoustillants.
Là, ça vous refroidirait plus qu'autre chose.
Je vous épargnerai les détails scabreux des autres récits, ça n'en vaut pas la peine. On a déjà usé assez de papier ainsi en imprimant ce livre et j'ai abandonné la lecture, laissant tomber les deux dernières histoires.
Je veux bien qu'il faut sans doute prendre les récits au second degré (que je possède pourtant), dans une version plus parodique qu'autre chose... mais tout de même, je suis déçue de ma lecture qui me fit soupirer d'ennui plus qu'autre chose.
L'auteur aurait pu nous régaler de la Chose tout en poétisant l'acte, en métaphorisant le tout, en changeant de ton entre les histoires.
"En variant le ton", comme disait Cyrano !
Oui, l'auteur aurait dû utiliser des images, comme
Colette Renard dans ses chansons...
Que voilà une riche idée !
Bref, il aurait dû nous servir son pastiche un peu moins cru ou du moins, de manière plus amusante.
Dard, relève-toi, et réécrit le moi !
*Toute allusion à des mots "coquins" ou "sexuellement imagés", dans cette critique, serait purement fortuite !!
PS : les métaphores imagées concernant le changement de ton se trouvent exclusivement sur mon site, à l'adresse si dessous.
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