Magnifique, indispensable.
Un village sur une planète colonisée depuis une centaine d'année ayant perdu le contact avec la terre depuis ce même temps.
Une mystérieuse créature marine impliquant des phénomènes étranges, inexpliqués et dangereusement mortels.
Tel est le point de départ de cette série fleuve, les mondes d'Aldébaran
Une belle galerie de personnages, aux traits soignés et aux caractères développés, y compris ceux destinés à mourir rapidement.
Un bestiaire et une flore riche, manifestement extra terrestre mais miraculeusement comestible, mais en même temps, sur une planète avec de l'eau et de l'oxygène, la vie à partir du carbone est assez logique. Donc pourquoi pas.
Un monde, une société au premier abord idyllique ou tout du moins accueillante que l'on va vite deviner plus complexe et probablement autoritaire, voire dictatoriale tendance dystopie.
Le trait est précis, les dessins sont d'une grande finesse, les dialogues sont développés et enrichis par de nombreuses descriptions et explications.
Marc (le personnage principal) est un peu agaçant, mais du haut de ses 17 ans, on lui pardonne… Pour l'instant.
Sur la couverture intérieure, les terres émergées d'Aldébaran avec en sous impression celles de la Terre, pour la comparaison. Ça aide à comprendre à quoi on a à faire.
C'est une relecture pour moi, (et j'en profite pour le critiquer, car mes premières lectures datent d'avant mon inscription sur Babelio), donc je ne peux que vous conseiller cette série absolument extraordinaire.
Une lecture indispensable à tout amateur de SF et/ou de bonne BD.
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Grace aux 48h BD j'ai eu la chance d'avoir ce premier volume offert, et j'en suis très content. le monde d'Aldebarran part du postulat que les humains ont trouvé une planète semblable a la Terre, ils ont envoyé des colons et depuis un siècle, tout contact a été rompu.
Aldebarran, le nom de cette fameuse planète, doit donc se débrouiller toute seule et faire face a quelques problèmes assez étrange. Quelque chose semble se passer dans les fond sous-marins, et peu à peu cela gagne la surface, attaquant notamment le village dans lequel nous nous trouvons.
Beaucoup de bonne idées, un bestiaire qui semble intéressant et des jeunes personnages assez bien construits, non caricaturaux.
Une bonne BD d'aventure et de science fiction qui ne traine pas, et ne prends pas de gants pour marquer son lecteur par la mort de plusieurs personnages. le changement se passe sur Aldebarran, et nos malheureux survivants vont être aux première loges.
Il ne me reste plus qu'a me procurer le second tome !
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J'ai été frappée, à la relecture de cet album, par la maîtrise de la narration dès la première planche, et même dès la première case. Et pourtant, je le connais bien ! Souvent, le premier tome d'une série BD peine à démarrer ; le temps que l'histoire s'installe, ça prend des pages et des pages, voire l'album tout entier, et on expose au lecteur la situation de façon pas toujours très naturelle. Ici, première qualité : l'histoire démarre sur les chapeaux de roue, avec des phénomènes étranges qui s'insinuent dans le quotidien d'un petit village, et des images de mort dès l'ouverture : l'échouage du nestor sur la plage est en cela très réussi. Et une fois cette introduction mise en place, le scénario continue de nous tenir en haleine jusqu'au bout. Mais, seconde qualité, le lecteur est aussi très vite accroché par des petites informations distillées ça et là, au lieu d'être divulguées d'un seul coup : c'est ainsi que, lorsque Marc et son père découvrent un poisson des profondeurs, on apprend l'existence d'un "catalogue", sans savoir vraiment de quoi il s'agit. Et l'histoire de la planète Aldebaran va nous être ainsi dévoilée, par petites touches. Sans parler de l'histoire de la "créature"...
Ce qui fait aussi l'intérêt de l'album, c'est qu'il relève de nombreux registres entremêlés : science-fiction (à tendance dystopique), fantastique, épouvante, et même récit d'apprentissage. C'est d'ailleurs une série sous influence littéraire, sans qu'elle y perde son identité : il y a du Stephen King dans l'apparition d'un phénomène étrange, destructeur et épouvantable au sein d'une petite communauté tranquille. Et la mer qui se solidifie et prend la forme de petites mains pour attraper un bateau et l'engloutir a de quoi faire un peu frissonner... De plus, l'idée d'intégrer l'intrigue fantastique à l'histoire d'un adolescent ordinaire, préoccupé par un chagrin d'amour, qui va voir sa vie basculer et devoir gagner très vite en maturité, donne de la chair au récit. Mais, les lecteurs de Solaris l'auront sans doute remarqué, il y a aussi du Stanilas Lem dans l'étrange création aquatique à laquelle les personnages assistent... Ce sera sans doute plus flagrant par la suite.
Bon, tout de même, un point noir, et de taille, puisque c'est le défaut pointé constamment par les lecteurs : le dessin. Autant les cases sur la curieuse construction aquatique sont réussies (encore qu'alourdies par un texte redondant et donc inutile), autant les personnages ont un peu l'air d'enfants Kinder ou de poupées Barbie. Les expressions et les gestes sont régulièrement figés : ça a été dit mille fois, mais il est impossible de laisser ça sous silence dans une critique. Pour ma part, ça n'a jamais énormément dérangé ma lecture de la série, mais tout de même... Et puis la colorisation manque de nuances, les couleurs son trop saturées, ce qui en rajoute une couche. Du coup, on peut se demander si Aldebaran va bien vieillir ou pas. Ce n'est pas franchement une série qui date, elle n'a que vingt ans, mais le dessin lui donne un côté vintage assez curieux...
Donc, un récit impeccable, avec une très bonne mise en place de l'histoire, mais qui aurait sans doute gagné en intensité si le dessin avait été plus subtil. On se retrouve bien sûr pour le tome 2.
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Cela fait longtemps que je veux lire cette série qui a une bonne réputation. Réputation amplement méritée à la lecture de ce 1er tome.
Leo est indéniablement un bon scénariste. Dans ce 1er volet, pas de longue mise en place fastidieuse, l'auteur va droit au but et entre dans le vif du sujet dès les premières cases. Cette entrée en matière immédiate ne se fait pas au détriment des personnages. Au contraire, le lecteur est amené à faire connaissance avec les personnages au fur et à mesure, au coeur même de l'action. Je trouve que cela renforce l'impact des événements vécus par les personnages tout en n'atténuant pas l'empathie envers eux.
Si je suis convaincue par Leo scénariste, je le suis moins par Leo dessinateur. Son dessin est joli mais manque de personnalité. Son dessin est un peu plat et manque de dynamisme.
Avec ce 1er tome, Leo pose les bases d'une série très prometteuse que je vais m'empresser de poursuivre.
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Léo se lance en solo et, s’il reste fidèle à son trait onirique et imaginatif, le scénario passionnant est la force de cette nouvelle série.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Comme on pouvait s'y attendre, c'est dans l'immense océan d'Aldébaran que se concentre la plupart de nos espèces animales. Notre faune marine est cinq fois plus diversifiée que celle de la Terre. Non seulement notre océan est plus vaste que tous les océans de la Terre réunis, mais en plus nos animaux marins sont capables de vivre à de très grandes profondeurs. C'est également dans la mer -surtout très loin des côtes, heureusement- que se trouvent les prédateurs les plus dangereux d'Aldébaran.
Le voyage ne devait durer que trois semaines. La capitale, cette Anatolie tant revée, me semblait déjà toute proche. Rien ne laissait présager que ma route allait être, en réalité, beaucoup plus longue et compliquée…
Notre village n’existait plus, tout simplement. Quelque chose venant de la mer avait tout ravagé, quelque chose d’une taille inimaginable…
- Quelle horreur !
- Qu'est-ce que c'est que ça, père ?
- J'en ai déjà entendu parler... C'est un poisson des profondeurs. Je crois qu'on ne les connaît que par le "catalogue" : personne ne les a jamais vus de près. Ils ne viennent pas à la surface. JAMAIS !
En mélangeant de bons reportages aux mensonges, vous ne faites qu’accroître la crédibilité des mensonges.
Demain T3 - Capsule Vidéo