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Churchill : Mémoires de guerre 191... tome 1 sur 2

François Kersaudy (Traducteur)
EAN : 9782847345629
444 pages
Tallandier (03/12/2009)
4.33/5   120 notes
Résumé :
"Si vous ne voulez pas prendre les armes pour une juste cause lorsque vous pouvez aisément vaincre sans effusion de sang, si vous refusez encore de combattre quand la victoire est certaine et peu coûteuse, alors vous risquez d'avoir à lutter avec toutes les chances contre vous et un faible espoir de survie.
Mais ce peut être encore pire: vous pouvez être forcé de livrer bataille sans espoir de vaincre, parce qu'il vaut mieux périr que vivre en esclave." "M. C... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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En lisant ces "Mémoires de guerre, tome 1" on comprend pourquoi Winston Churchill a obtenu le prix Nobel de littérature. Ils se lisent comme un roman historique, avec cette plume pince-sans-rire typiquement anglaise.
Cette première partie débute au lendemain de la Première Guerre mondiale et se termine en février 1941. Elle retrace l'emboitement des événements ayant conduit à cette Seconde Guerre mondiale, son déclenchement, l'invasion de la Pologne, de la Norvège, du Bénélux puis finalement de la France, grâce à cette terrible arme qu'était le char blindé. L'ouvrage se termine sur le Blitz et la bataille d'Angleterre, perdue par les Allemands qui commençaient alors leurs préparatifs pour envahir l'URSS.

Alors bien sûr, Churchill se donne le beau rôle et avait tout compris avant tout le monde : les politiques pacifiques anglaises et françaises vis-à-vis de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres erronées ; l'importance future du char..., mais tout cela est tellement bien écrit. Surtout, les notes de bas de page de François Kersaudy viennent rétablir la vérité historique que Winston Churchill malmène quelque peu (intentionnellement ou non).

Le propos, bien que très largement à la gloire de l'Angleterre, n'est pas anti-français comme on pourrait craindre, ni étonnamment trop anti-communiste. Par contre, l'armée italienne est franchement ridiculisée et ses nombreux échecs amplement relatés (en Abyssinie, en Grèce, en Égypte et en Cyrénaïque).

Au final, une très bonne découverte que ces "Mémoires de guerre" de Winston Churchill. Et je les recommande à tous ceux que la période intéresse. Mon seul regret est que je viens de m'apercevoir que je n'ai pas le second tome. Snif ! (Mais je connais la fin : les gentils vont gagner et les méchants perdre).
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L'histoire racontée du dedans par celui qui la fait. Objet rare et précieux, surtout quand celui qui fait l'histoire sait la raconter avec brio. Churchill retrace les heures plus sombres et les plus glorieuses de la Grande-Bretagne. Bien sûr, il se donne le beau rôle, mais il faut admettre que ce rôle, joué avec panache tout au long de la guerre, a vraiment été beau. Bien sûr, il glorifie le courageux et unanime peuple britannique, et l'idéalise. Mais ce peuple, le dernier d'Europe qui n'était pas humilié par l'avancée de l'Allemagne d'Hitler, a vraiment été courageux. Churchill aurait dit "héroïque" sans doute.

Revenons un peu sur cette histoire. D'abord, l'avant-guerre : tout le monde est pacifiste, jusqu'à l'absurde, jusqu'à Munich, sauf Churchill, dangereux va-t-en-guerre, visionnaire, persuadé qu'Hitler, qu'il assimile à un voyou, ne s'arrêtera pas dans sa fuite en avant, puisque qu'on le laisse faire. Puis Churchill, une fois que la guerre est là, qu'on ne peut plus la repousser et qu'elle est pire que tout ce qu'on pouvait imaginer, revient à la barre. Il prend en main le destin du monde libre, défend l'honneur de la démocratie alors que partout elle s'effondre, promet des souffrances, mais justes, et promet la victoire, mais bien plus tard.

Il est intéressant de voir comment fonctionne le sommet de l'Etat britannique tout en haut, comment Churchill prend les décisions les plus graves, comment il gère ce moment inédit de la guerre totale, comment il parvient à conserver, alors que la France politique et militaire est en pleine débandade, une Angleterre gouvernée presque sereinement (sans doute est-ce qu'il veut nous faire croire, après...), dans laquelle les querelles de partis s'efface devant la défense de la nation en danger de mort.

Bref, la peinture churchillienne de la guerre est certes partiale mais elle est profondément juste parce que Churchill perçoit mieux qui quiconque le sens profond de cette guerre, qui est pour lui une affaire personnelle. Je l'ai laissé au milieu du gué et ai hâte de découvrir, dès que la suite de la traduction paraîtra, comment il traverse l'épreuve jusqu'à la victoire finale, dont il ne semble pas douter un seul instant.
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UNE PARTIE D'ÉCHEC PLANÉTAIRE

Avec une plume fluide et agréable (Churchill était également écrivain et obtiendra le prix Nobel pour son oeuvre littéraire), l'auteur nous raconte sa guerre en l'articulant avec la fin de celle de 1914 car elles sont intimement liées. Il avait été ministre de la marine au moment du premier conflit et avait déjà une bonne expérience de la guerre et de la politique. Seuls 3 grands chefs de guerre ont ainsi écrit leurs mémoires : César, De Gaulle et lui. Il s' agit d'une version condensée et excellemment retraduite par François Kersaudy, biographe de Churchill et De Gaulle, qui, en corrigeant quelques erreurs, a enrichi le texte de notes pertinentes éclairant le contexte et la personnalité de l'auteur. (Grand prix d'histoire de la Société des gens de lettres de France et grand prix de la biographie politique 2009). L' édition Tallandier est en outre agrémentée de cartes, indispensables à la bonne compréhension du texte.
Ce livre d'histoire se lit comme un roman, et malgré ma connaissance des faits, je l' ai dévoré (500 pages).
Certains passages éclairent bien la problématique du conflit. J'ai relevé entre autres :
-dans la mesure où il faut 4 ans pour faire tourner à plein une industrie de guerre, l'Allemagne n' a acquis sa supériorité militaire qu' en 1938 et 1939. Or, en 1938, lors de l'annexion de Sudètes, elle était encore en infériorité et avait contre elle Tchécoslovaquie, France, Grande Bretagne, et URSS. C'est surtout à ce moment que les alliers ont manqué de discernement.
-Le déploiement de toute la flottille anglaise de pêche et d'agrément pour transborder les troupes lors de l'encerclement de Dunkerque.
-la pitoyable affaire de la destruction de la flotte française par la marine anglaise à la suite d'un malentendu.
-le blocus de la mer baltique pour priver l'Allemagne de l'acier suédois.
Une dramatique mais passionnante partie d'échecs !
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Fascinant.
La seconde guerre mondiale, on connait, surtout du point de vue des 'petites personnes' se faisant envahir, voulant s'enfuir, quelques-uns l'on réussit et l'on retranscrit.
Mais ici, c'est le haut gouvernement britannique qui parle, le Lion pour être plus exact.
Ce premier roman des mémoires de guerre de Churchill raconte principalement l'avant-guerre, tout ce qui à précédé cette guerre sans précédant.
C'est un récit aussi fascinant que terrifiant, qui nous aide à nous mettre dans la place des personne du gouvernement, et nous aide à mieux comprendre ce qu'il s'est passé et comment ceci c'est passé.
La plume de Churchill est superbe, pas un seul mot n'est là pour la décoration, tout ce qui est écrit est là pour une raison.
Je ne regrette définitivement pas d'avoir lu ce livre!
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A l'heure où l'on célèbre l'appel du 18 juin du général De Gaulle, lire les mémoires de Winston Churchill apparaît tout aussi utile pour comprendre comment cet homme s'est retrouvé être le dernier rempart face à l'invasion nazie.
Dans ce 1er tome, on découvre un homme qui du dépasser le joug d'un père déjà très impliqué dans la politique britannique mais si éloigné de son fils, un modèle qu'il se devait de suivre. Il connu également de cuisants échecs tant politiques que militaires au cours de la 1ère guerre mondiale.
Comment beaucoup d'hommes politiques, l'histoire de Winston Churchill est faite de présences et d'absences successives comme un boxeur qui attend le gong pour se reposer et revenir sur le ring.
La défection successive des personnalités de la fin des années 30 conduira logiquement à le désigner comme le seul homme capable de faire face à Hitler. La détermination qu'il s'était forgé au fil des décennies était devenue si évidente, qu'aucun autre ne pouvait lui résister, pas même la folie dévastatrice du dictateur allemand.
On comprend déjà dans ce 1er tome que ce qui fît les plus belles citations de Winston Churchill, étaient un mélange de lucidité, une capacité à comprendre avant les autres ce qui allait arriver et une histoire personnelle chargée d'épreuves qui le rendirent à chaque fois plus solide et plus déterminé. le second tome devient alors une évidence à lire, comme un roman dont on attend la fin, pourra-t-il s'en sortir, alors même que chacun(e) connait la suite. Un beau moment d'histoire.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Moscou, 1942: "Le moment était venu de révéler l'existence de "Torch" [...]. Pour illustrer mon propos, j'avais dessiné un crocodile, et j'expliquai à Staline quo nous avions l'intention d'attaquer le ventre mou de l'animal en même temps que son museau dur [...]. Staline, dont l'intérêt était maintenant à son comble, s'exclama: "Que Dieu fasse réussir cette entreprise!" Lorsque je me levai pour prendre congé, il me dit d'un ton bien plus aimable qu'auparavant: "Vous partez demain à l'aube. Pourquoi ne pas venir chez moi prendre quelques verres?" Je répondis que par principe, j'étais toujours partisan d'une telle politique. " Casablanca, 1943: "Je comprenais et j'admirais le comportement arrogant du général de Gaulle, même si j'en éprouvais du ressentiment. C'était un réfugié, un exilé condamné à mort par son pays, entièrement tributaire de la bonne volonté du gouvernement britannique [...]. Les Allemands avaient conquis son pays; nulle part il n'était vraiment chez lui. Qu'importe! Il bravait tout cela [...]. On disait pour s'en moquer qu'il se prenait pour l'incarnation vivante de Jeanne d'Arc [...]. Je trouvais cela moins absurde qu'il y paraissait." Berlin, 1945 : " La ville n'était qu'un amas de ruines [...]. Sur la place, devant la Chancellerie, une foule considérable s'était rassemblée. Lorsque j'entrepris de la traverser, tous se mirent à m'acclamer, excepté un vieil homme qui hochait la tête d'un air désapprobateur. Ma haine était morte avec leur reddition. "
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Dans la guerre : Résolution
Dans la défaite : Intransigeance
Dans la victoire : Magnanimité
Dans la paix : Bonne volonté

Winston S. Churchill
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Comment la malveillance des méchants se renforça de la faiblesse des vertueux
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Les habitants des îles Britanniques sont des gens bien curieux : ils détestent les exercices militaires et n'ont pas été envahis depuis près de mille ans, mais quand un danger les menace, leur sang-froid augmente à mesure que le péril grandit ; quand le danger est imminent, ils sont farouchement résolus ; quand il est mortel, ils deviennent intrépides. Grâce à quoi ils ont plus d'une fois échappé de très peu à l’anéantissement.
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Je vous promet du sang et des larmes, mais nous l'emporterons.
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Videos de Winston Churchill (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Winston Churchill
Winston Spencer Churchill ou l'Angleterre (1965 / France Culture). Par Francis Crémieux. Assistant : Gilbert-Maurice Duprez. Avec la participation d'Emmanuel d'Astier de La Vigerie et de Jean Vilar. Photographie : Winston Churchill • Crédits : Wikimedia Commons. Diffusion sur France Culture le 5 février 1965. Présentation des Nuits de France Culture : « Il avait prévenu Joachim von Ribbentrop : “Lorsque vous parlez de guerre - et il s'agirait d'une guerre générale -, il ne faudrait pas sous-estimer l'Angleterre. Oui, c'est un pays curieux l'Angleterre, dont peu d'étrangers parviennent à comprendre la mentalité.” Il ajoutait : “Vous verrez de combien d'actions inattendues seraient capables le gouvernement et la nation britanniques.” Il ? Winston Spencer Churchill. “Un air de vieux nouveau-né”, selon l'invité principal de Francis Crémieux ; “un merveilleux comédien”. “Winston Spencer Churchill ou l'Angleterre” : un mauvais sous-titre, disait le même Francis Crémieux. Première diffusion sur France Culture le 5 février 1965, quelques jours après la disparition du “Vieux Lion”. » Winston Leonard Spencer-Churchill est un homme d'État britannique, né le 30 novembre 1874 au palais de Blenheim (Woodstock, Oxfordshire, Royaume-Uni) et mort le 24 janvier 1965 à Londres. Sa lucidité face au nazisme, son action décisive en tant que Premier ministre du Royaume-Uni de 1940 à 1945 durant la Seconde Guerre mondiale, joints à ses talents d'orateur et à ses bons mots, en ont fait un des grands hommes politiques du XXe siècle. Ne disposant pas d'une fortune personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature. Il est également un peintre estimé.
Sources : France Culture et Wikipédia
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