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EAN : 9782070420414
672 pages
Gallimard (11/09/2002)
3.53/5   36 notes
Résumé :
Un individu au caractère ignoble qu'on finit pourtant par apprécier. Il incarne la figure de l'hédoniste arrogant, ignorant, égoïste. Sa vie n'est qu'argent, alcool, tabac, drogue, sexe et nourriture. Victime consentante de la conspiration du Fric et du Sexe, il oppose à la corruption la seule arme dont il dispose : la dérision.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
John Self est le produit, sinon le résidu de son époque, la décennie quatre-vingt, les années Reagan, les sanglantes thatchériennes, celles de la trilogie Money,
Cash ! Fortune du presque défunt Paul-Loup Sulitzer. Il commet des films publicitaires où l'argument massue est une nana bien roulée très légèrement vêtue. C'est au niveau physique que les choses se tendent : précédé d'un bide pyriforme, le palpitant qui fébrile, des chicots qui chipotent, les cheveux en berne, son corps est un tout-à-l'égout qui accuse les excès de toutes sorte : lubricité, régime junk-food, alcool ad nauseam, drogue ad libitum. Et l'âme est à l'avenant, ignare, acculturé, sexiste et toute la kyrielle des symptômes du philistin bourré de fric. Mais comme le principal en ces années c'est de palper, la proposition qui lui est faite de s'essayer au long métrage revêt la promesse d'un avenir encore radieux de baise, de bouffe, de biture et de barbituriques. le pied.

Votre serviteur relevait dans une récent critique l'aptitude d'un Graham Greene, compatriote de l'auteur du présent roman, à se renouveler au fil de sa production littéraire . Disons que chez Martin Amis c'est tout le contraire. Si vous êtes un inconditionnel vous serez toujours ravi, si l'univers du dis Amis vous est antipathique passez à autre chose. Money, money, confession cash d'un être gavé façon volaille du Périgord réalise le tour de force de rendre assez attachant un personnage si ce n'est odieux, qui a le don du moins de cocher toutes les cases pour être la cible des adeptes du Wokisme : un personnage digne d'intérêt en somme.
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4ème de couverture :
Nom : John Self / Âge : 35 ans / Profession : réalisateur de films publicitaires
Hobbies : alcool, fast-food, pornographie / Ambition : s'enrichir
Un individu au caractère ignoble qu'on finit pourtant par apprécier. Il incarne la figure de l'hédoniste arrogant, ignorant, égoïste. Sa vie n'est qu'argent, alcool, tabac, drogue, sexe et nourriture. Victime consentante de la conspiration du Fric et du Sexe, il oppose à la corruption la seule arme dont il dispose : la dérision.

Ma critique :
John Self est un horrible personnage qui boit 24h/24, qui se comporte assez mal, qui ne respecte pas grand-chose une fois saoul et qui fait un éloge des fast-foods chaque jour. Mais pourtant on s'attache à ce personnage paumé, plein de bonne volonté dans la vie mais qui ne se comporte jamais comme il le faudrait. Et c'est ça qui est drôle, il est pathétique mais on a envie qu'il s'en sorte. Je n'avais jamais lu de Martin Amis et j'ai beaucoup aimé sa manière d'écrire ainsi que le fait qu'il s'intègre lui-même au récit comme un personnage extérieur.
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C'est mon premier livre de cet auteur et c'est une rencontre avec un style d'écriture assez particulier. Martin Amis nous dépeint la vie d'un certain John Self, une personne obsédée par l'argent, l'alcool, la bouffe, la drogue, la pornographie. C'est un tableau de prospérité du début des années 80 dérangeant tant par l'excès et l'abondance d'argent qui permet à cet individu de pouvoir faire ce qu'il veut, c'est un personnage ignoble. Et pourtant, c'est accrocheur et on n'arrive au bout des 600 pages sans se rendre compte car comme mentionné sur la 4ème de couverture, l'atout de ce personnage est le sens de la dérision.
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Autrefois, il y avait un restaurant italien de troisième génération, de l'autre côté de la rue, avec nappes blanches et grosses serveuses en noir très comme il faut. Maintenant, c'est un fast food, le Repaire du Burger. Il y a déjà la Hutte du Burger dans la rue. Il y a une Cabane du Burger, aussi, et une Charmille du Burger. Restauration rapide égale fric rapide. Je connais : j'ai aidé. Peut-être qu'il y a la place et le fric pour quelques autres. Une vitrine sur deux révèle une boutique de mode illuminée de spots. Dans une rue, il faut combien de boutiques de mode - trente, quarante ? Il y avait une librairie ici, avec la marchandise rangée par sujets et par ordre alphabétique. Plus maintenant. Il lui manquant l'indispensable - un marché. C'est maintenant une boutique de mode. Trois mémés dures et bronzées l'exploitent avec leurs sourires aiguisés. Il y avait un magasin de musique (flûtes, guitares, partitions). C'est devenu un hypermarché de souvenirs. Il y avait une salle de vente : c'est maintenant un vidéo club. Une charcuterie kasher - un salon de massage. Vous voyez le topo ? Mon mode de vie s'élève dans l'échelle sociale. ça me fait plaisir. C'est vrai. Dommage pour le restaurant - j'étais un habitué et Selena s'y plaisait - mais les autres trucs ne me servaient pas à grand-chose, et je suis content qu'ils aient disparu.
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J'ai abandonné la lecture de ce livre au milieu. Je dois reconnaître que ce livre ne manque pas de rythme dans l'écriture, mais la vie de John Self est très répétitive, l'intervention d'un écrivain nommé Martin Amis n'est pas intéressante, je me suis rapidement lassé. Néanmoins j'ai poursuivi pendant 300 pages car le roman Réussir du même auteur m'avait laissé un bon souvenir (l'écriture m'avait emballé). Malheureusement, l'écriture ne m'a pas emballé dans ce roman et j'ai lâché en plein milieu.
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critiques presse (1)
LActualite
11 mars 2022
Avec Money, money, Martin Amis fait la jonction entre des mondes qui s’ignorent jusqu’à ne plus savoir qu’ils existent. Entre ceux qui pensent qu’ils savent et ceux qui ne savent rien.
Lire la critique sur le site : LActualite
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La vie perd sur tous les tableaux, nous perdons sur tous les tableaux, nous perdons mère, père, jeunesse, cheveux, beauté, dents, amis, amants, forme, raison, vie. Nous perdons, perdons, perdons. Qu'on nous débarrasse de la vie. Elle est trop dure, trop difficile.
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Il y a des moments où j'ai l'impression que la vie me dépasse, et pas lentement, mais dans des nuages de vapeur, avec des roues qui lancent des étincelles et un rugissement rauque de puissance ou de terreur. Elle passe, et pourtant il n'y a que moi qui bouge. Je ne suis pas la gare, je ne suis pas l'arrêt : je suis le train, je suis le train.
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Je pense parfois que je suis contrôlé par quelqu'un. Quelque envahisseur de l'espace envahit mon espace intérieur, le farceur. Mais il ne vient pas du dehors. Il vient du dedans.
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Je ne suis pas allergique au XXe siècle. Je suis drogué au XXe siècle.
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Videos de Martin Amis (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martin Amis
https://www.laprocure.com/product/458979/amis-martin-la-zone-d-interet https://www.laprocure.com/product/374972/merle-robert-la-mort-est-mon-metier
La Zone d'intérêt - Martin Amis - le livre de poche La Mort est mon métier - Robert Merle - Folio
Quel est le lien entre “La Zone d'intérêt” de Martin Amis écrit il y a quelques années, et “La Mort et mon métier” écrit par Robert Merle en 1952 ? On évoque un sujet d'une grande lourdeur. On est pendant la guerre dans le milieu concentrationnaire. Ce n'est pas un témoignage de la vie dans un camp de concentration, c'est presque pire que cela. C'est le quotidien de celles et ceux qui participent à faire en sorte que ce terrible rouleau compresseur qu'est le monde concentrationnaire, ils fonctionnent au quotidien (...). Des lectures qui semble nécessaire. Martin Amis, “La Zone d'intérêt” au Livre de poche. “La Mort est mon métier”, Robert Merle, chez Folio. Stéphane, libraire à la Procure Paris
+ Lire la suite
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