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Frédéric Maurin (Traducteur)
EAN : 9782070743032
528 pages
Gallimard (14/01/1997)
3.56/5   51 notes
Résumé :
Deux romanciers, amis-ennemis, partenaires au sport et adversaires dans les lettres… À l'un Gwyn Barry, tout sourit, la gloire littéraire et le bonheur conjugal - tout sauf le talent. Pour l'autre, Richard Tull, rien ne va plus: il se racornit, malheureux en amour et maltraité par la vie. L'amertume s'en mêle, puis la jalousie et l'esprit de vengeance. Du canular anonyme au tueur à gages en passant par la séduction de l'épouse et l'article au vitriol, il envisage di... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Richard Tull est un écrivain aigri qui surnage en écrivant des recensions de biographies d'illustres inconnus pour des revues de troisième ordre. C'est un auteur exigeant, qui a consommé moult lecteurs de maison d'édition, anéantis par le caractère abscons de ses romans, menacés d'embolie cérébrale après quelques pages seulement. le caractère cuisant du ratage de sa vie d'artiste s'aggrave par le contraste qu'incarne la réussite éclatante de son ami et confrère Gwyn Barry, auteur mondialement célébré, d'un égotisme effréné, que Tull méprise cordialement. Les revanches faciles que ce dernier prend au tennis, au billard et aux échecs, ne sont que d'ironiques contrepoints au fossé qui se creuse : les honneurs pour le médiocre, l'obscurité pour le génie incompris. Richard Tull fulmine, enrage, au point de vouloir nuire à Barry, que ce soit par de petites perfidies ou par de plus frontales voies de fait.

Martin Amis est décidément sans pitié pour ses personnages. Il les malmène en exposant leurs ridicules, leur vilenie, les faisant régulièrement tomber dans le ruisseau, rendant tripes et boyaux. "L'enfant terrible des lettres anglaises" a le sens de la formule, employant comme en se jouant, analogies heureuses, humour féroce et sardonique, pour le ravissement du lecteur goguenard. Un cocktail (forcément) savant de vrai grande littérature et de trash.
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Où l'on suit ces deux écrivains dans une Angleterre de la fin du XXème siècle qui semble à la fois proche de nous mais qui s'éloigne déjà très vite. Deux amis ayant partagé leurs années d'études à Oxford. le premier, Gwyn Barry, gallois, a épousé une femme riche et belle avec laquelle il présente tous les dehors du couple parfait. le second, le narrateur, Richard Tull, se vit comme un écrivain talentueux et incompris. Lorsque Gwyn se décide sur le tard à écrire et rencontre immédiatement un succès immense et international que Richard, dont la carrière littéraire ne s'est jamais envolée et n'a fait que décliner, et qui en est réduit à des piges alimentaires et des petits jobs dans des revues fauchées, une jalousie dévorante se fait jour, poussant Richard à essayer tous les moyens de détruire son « ami ».
Le décès récent de Martin Amis (en mai 2023) ayant attiré mon attention sur cet écrivain que je ne connaissais pas, j'ai donc lu ce livre pour me faire une idée. Ce n'est semble-t-il pas son meilleur ni son plus connu.
Je pensais tomber sur une sorte de David Lodge, très anglais avec cet humour britannique, ce qu'il est un peu par moment. Mais en réalité, je suis tombé sur un récit long, très long, plutôt décousu où l'on change de contexte sans avertissement d'un paragraphe à l'autre et où sont surtout dépeints des sentiments de jalousie, d'aigreur et de méchanceté. On ne ressent aucune bienveillance de l'auteur vis-à-vis de ses personnages.
Assez dérangeants aussi sont les petites intrigues annexes dont on suit la mise en place et qui disparaissent de la narration sans avoir déboucher sur rien (ainsi des leçons de conduite de la femme de Gwyn ou des tentatives de manipulation d'un jury littéraire supposé attribuer un prix).
Au final, quelques passages assez drôle mais un livre globalement ennuyeux et manquant de cohérence.
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La première critique déposé ici sur ce roman ne sera qu'un quart de critique puisque ce livre m'est définitivement tombé des mains à la page 132.
Le récit du début des divagations d'un écrivain méconnu et jaloux de la réussite de ses collègues m'a laissé froid. Ne trouvant ni queue ni tête à ce roman je préfère en ignorer le corps (à supposer qu'il y en ait un). La citation notée ci-contre a été la goutte d'eau de trop: quand le xième degré de l'ironie est assaisonné d'une dosette de mépris, ça me fait comme un coupe-faim
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Le roman est riche, la description du milieu littéraire sans concession, les personnages forts et complexes...mais il a plusieurs fois failli me tomber des mains. Je suis arrivé à la fin avec un certain soulagement, content d'avoir découvert l'auteur mais j'en resterai là.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Elle était femme. Elle en savait bien plus que lui sur les larmes. Elle ne savait rien des œuvres de jeunesse de Swift ni des œuvres de vieillesse de Wordsworth, rien des traitements successifs de Cressida sous la plume de Boccace, de Chaucer, de Robert Henryson ou de Shakespeare ; elle ne connaissait pas Proust. Mais elle s'y connaissait en larmes. Jusqu'à la dernière goutte.
(p. 11)
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Pour Louis et Jacob,
Et à la mémoire de Lucy Partington (1952-1973)

(dédicace)
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On était loin des quartiers populaires qui grouillent de vendeurs de quatre saisons et autres petits malfrats.
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Videos de Martin Amis (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martin Amis
https://www.laprocure.com/product/458979/amis-martin-la-zone-d-interet https://www.laprocure.com/product/374972/merle-robert-la-mort-est-mon-metier
La Zone d'intérêt - Martin Amis - le livre de poche La Mort est mon métier - Robert Merle - Folio
Quel est le lien entre “La Zone d'intérêt” de Martin Amis écrit il y a quelques années, et “La Mort et mon métier” écrit par Robert Merle en 1952 ? On évoque un sujet d'une grande lourdeur. On est pendant la guerre dans le milieu concentrationnaire. Ce n'est pas un témoignage de la vie dans un camp de concentration, c'est presque pire que cela. C'est le quotidien de celles et ceux qui participent à faire en sorte que ce terrible rouleau compresseur qu'est le monde concentrationnaire, ils fonctionnent au quotidien (...). Des lectures qui semble nécessaire. Martin Amis, “La Zone d'intérêt” au Livre de poche. “La Mort est mon métier”, Robert Merle, chez Folio. Stéphane, libraire à la Procure Paris
+ Lire la suite
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