Dans son dernier opus poétique
OUTRE,
Pierre Ouellet nous propose ses poèmes dans une écriture depuis l'au-delà, de l'
outre-tombe, en quelque sorte.
La mort, déjà présente dès la naissance, nous laisse son empreinte durant toute notre vie.
À partir de ce constat, le poète rédige ses poèmes, sous formes de bribes où sa vie se raconte en tant que mortel déjà passé au travers de cette mort.
Lui et son vécu parlent depuis ce point de non retour. L'inexorable s'étant déjà produit éclaire, illumine son ressenti.
Nous somme mis à l'épreuve d'un courageux et puissant paradoxe temporel. le gant de la main vive qui écrit a été comme inversé.
Je trouve dans cette écriture des relents du discours de Blanchot tout en y ajoutant une versification toute moderne, aux vers brefs, aux rimes improbables, aux césures toujours très signifiantes au beau milieu des substantifs. Un rythme hachuré en forme de petits cris venant - je me répète mais cela aussi ne déplairait pas à
Pierre Ouellet - de l'au-delà
Une lecture exigeante donc, une poésie ascétique et une écriture qui ne laisse pas d'exprimer notre part d'éternité