Un album qui viendra compléter les précédents qui introduisaient le monde aux plus jeunes.
Qui sommes-nous?
Qu'est-ce que la terre, l'univers? L'album permettait de donner du sens à l'existence avec un "Oui, nous naissons mais pourquoi? Qu'en faire?"
Exemptant la raison religieuse, l'auteur-illustrateur se donnait la mission d'expliquer tout ceci d'une façon laïque sans parler de dessein divin, de créations à l'image physique et moral de son saint créateur, on le comprendra.
C'était bien fait et bienveillant, les conseils et les notes d'un jeune papa à son nouveau né encore tout innocent avec "
Nous sommes là".
Une manière pour tous les autres parents de se tenir prêts à répondre aux questions compliquées et à expliquer les contradictions de nous autres humains pour nous comprendre, nous entendre.
"
Toi et moi: ce que nous construisons ensemble" suivra en deuxième volume de l'auteur, avec au travers de son aventure l'instruction du pack confiance du papa de l'histoire et son contrat tacite parent-fillette sur de la transmission, du conseil et de la protection (contre les choses directement ou indirectement hostiles. "Tu vas tomber mais pas trop").
Avec ce deuxième volume, nous grandirons, vieillirons avec les personnages.
Ça c'est nous.
Mais, il faudra aussi entrer dans le détail pour notre rapport aux autres.
Nouveau chapitre, troisième album: " "
Pendant ce temps sur Terre : un point de vue cosmique sur les conflits".
Comment expliquer qu'avec tous ces bons conseils les gens ne s'entendent pas mieux?
Oliver Jeffers trouvera encore une manière douce et pédagogique pour aborder un sujet compliqué à synthétiser sur une discussion parents-enfants.
Il trouvera le moyen de ne pas ressortir de cette exploration des comportements humains avec le sentiment vain (pas très motivant pour nos loustics. Qu'ils ne se disent pas: Si les adultes ont capitulé, alors que pourrons-nous faire de plus?).
Un papa se chargera d'emmener ses deux petiots en voiture et le parcours est infernal pour qu'ils s'entendent assis l'un à côté de l'autre.
Ce point de départ nous emmènera loin dans l'espace pour vérifier que l'univers est grand si nous manquons d'espace pour vivre ensemble, que sa Terre est plus petite que le monde finalement, et que le reste du monde est loin.
Sans que cela soit démontré au début, le raisonnement nous amènera à la question suivante: comment compterions-nous nous entendre avec le reste du monde si nous n'y arrivons pas entre nous?
Serions-nous prêts pour le changement, de la Terre à la Lune, du soleil au reste du système solaire?
Un double mode de découverte sera associé donc, un interne, qui nous fera reculer dans le temps pour juger de l'équivalence temps et l'autre externe, à chaque distance parcourue en km vers l'espace, son équivalence dans le temps, à partir d'aujourd'hui.
Le "kilomètre mesureur" s'allongera progressivement loin dans nos origines.
Les km qui nous séparent d'une planète à une autre seront le repère-temps nécéssaire à l'homme pour évoluer, régler ses conflits, s'adapter.
C'est bien vu.
Nous aurons un jeu de notion du temps et de l'espace avec des repères intéressants fournis par un scientifique à l'auteur pour appuyer les théories de ses voyages imaginaires.
Il faudra s'intéresser pour retrouver à quel conflit correspondra chaque saut dans le temps ( hélas, oui, ça sera notre repère du changement).
Une distance, un temps en années et hop, on voit à quelle période historique cela correspond pour répondre à notre interrogation.
Une bonne manière pour entrer aussi dans la démarche historique et se resituer par rapport à notre histoire.
C'est super et ludique.
Voyez par exemple, aller vers la Lune en voiture (voiture-fusée), à une vitesse presque en agglomération (c'est à dire 50km/h mais 60 ici), cela prendrait 1 an de la Terre à la Lune. Imaginons nous alors en voiture tournant dans une ville pendant 1 ans avant d'atteindre la distance vers la Lune).
Sans doute que cela irait plus vite avec une vraie fusée et que l'on ne sacrifierait pas un an de la vie des astronautes.
Les enfants auront 1 an de plus, 1 an c'est énorme. Et l'humanité qu'aura t-elle réglée au bout d'un an?
L'évolution sera clairement différente.
Vieillir sera plus rapide er notable que mûrir.
C'est très astucieux et facile à comprendre, tout la démonstration sera ainsi et fera réfléchir.
Juste après: la distance entre la Lune et Vénus, à la même vitesse de voiture-fusée, serait équivalente au temps qui nous sépare de la dernière Guerre Mondiale: 78 ans.
Certains jeunes lecteurs réaliseront qu'eux, leurs parents et parfois même certains grand-parents ne l'auront pas connu.
Ouf.
Mais que les parents de leurs grands-parents l'auront vécu, que ces derniers pourront raconter à cette dernière génération.
Une transmission sur des décennies ou parfois d'un siècle à l'autre.
Cela paraitra "énorme" pour les jeunes lecteurs (surtout lorsque l'on devra raconter quels étaient nos jeux, nos jouets, nos émissions préférés à la télé, la musique que l'on écoutait).
On aime encore.
Un nouvel album à découvrir.