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EAN : 9782070400911
336 pages
Gallimard (13/09/1996)
4.06/5   320 notes
Résumé :
Premier roman de moi publié, Tanguy fut-il aussi le premier que j'aie conçu comme un texte littéraire ? [...] Cette réimpression intervient peu de temps après la parution de Rue des Archives, qui en éclaire, les aspects cachés, ce que de nombreux lecteurs nont pas manqué de relever. Les deux livres se répondent en effet l'un l'autre. [...] De Tanguy à Xavier, il y a plus que l'épaisseur d'une vie, il y a toute l'amertume d'un désenchantement, qui doit moins à l'âge ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Tanguy est un petit garçon perdu dans l Europe bouleversé par la guerre.il connaitra la peur 😓 l exil,la faim,l horreur des camps de concentration.mais il découvrira partout de merveilleuses solidarité de déchirantes amitiés.Tanguy traverse le monde atroce des adultes en guerre avec un Coeur d enfant,sans rancune et sans haine.et c'est pourquoi il sera sauvé.
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En préambule, petite information technique : en tentant d'enregistrer sur Babelio avec le code ISBN – 9782081249691- figurant sur le livre «Tanguy histoire d'un enfant d'aujourd'hui» chez Flammarion, collection "étonnants classiques" je trouve « le soleil des Scorsa » avec la couverture correspondant à Tanguy dans cette collection ! Voulant éviter toute confusion, je me suis donc contentée de cliquer sur ce titre dans une collection !
Tanguy – Histoire d'un enfant d'aujourd'hui-, c'est l'histoire des vingt premières années de l'existence meurtrie de Michel Janicot (patronyme paternel) qui deviendra Miguel del Castillo (nom de sa mère),
C'est le récit violent d'un jeune être traumatisé, maltraité durant son enfance et son adolescence , victime des mensonges, des trahisons, de l'incurie de ses parents, ayant dû affronter de terribles épreuves : les tourments de deux guerres, celle d'Espagne, la seconde mondiale, son abandon par sa mère, sa déportation dans un camp de concentration, la faim, le froid, la mort, et peut être pire que tout, les sévices endurés dans la maison de redressement, tenue par des religieux, les privations sans fin, les coups démultipliés, les outrages sexuels …
Un premier roman autobiographique, avec un narrateur externe, Tanguy ce n'est pas JE c'est IL , une distance volontaire pour se prémunir, une sorte de papier bullé utilisé pour amortir les chocs de la narration, une barrière fictive pour ne pas sombrer dans l'émotion, pour tenter de moins souffrir.
Un livre où del Castillo livre sa juste vérité, son unique vérité, son « âpre » mais « sincère vérité. »
Comment peut-on endurer tant de monstruosité et pouvoir poursuivre son chemin ?
Grâce à l'écriture comme exutoire, c'est elle qui lui accordera la survie, qui lui permettra de poursuivre sa route, coûte que coûte « Je suis un enfant des livres, qui m'ont engendré, élevé, maintenu en vie » « Ecrire (pour) surmonter le malheur ».

J'ai terriblement aimé ce livre bouleversant.
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Comment un enfant de neuf ans peut il encore croire en l'humain quand à ses côtés il n'y a plus ni père, ni mère , ni famille , quand devant lui s'ouvrent les portes d'un camp de prisonniers en Allemagne?

Il a déjà connu celui de Rieucros en Lozère mais il y était avec sa mère. Là il est seul, désespérément seul face à la barbarie , face à la faim, à la peur, au désespoir ... ensuite ce qui l'attend à son retour de captivité à Barcelone ne sera guère différent mais il y avait Gunther et il y aura Ubeda et le Père Pardo et Sebastiana ..

L'enfant naîf et passif va grandir, endosser l'habit d'un adolescent en colère . Il lui faudra retrouver coûte que coûte la trace de ses géniteurs ...

Publié pour la première fois en 1957, Tanguy, le premier roman de Michel del Castillo , reparait en 1995 enrichi d'une préface de l'auteur . Tout y est dit ou presque.
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Si le concept de résilience a un sens, lisez Michel del Castillo. Oubliez l'enfance choyée entourée de'amour et de joies...Difficile de vivre pire !
Né en 1933 en Espagne, il fuit en France avec sa mère communiste après la victoire des Franquistes (son père, un Français les a abandonnés et est reparti en France, il'auteur raconte sa vie dans "De père Français"). Interné dans un de ces tristes camps du Sud de la France, il est séparé de sa mère qui repart en Espagne. Alors qu'il repart seul la rejoindre à l'âge de dix ans, il est arrêté car fils de communiste et livré comme otage par sa propre mère et est envoyé dans des fermes et des camps de travail allemands. En 1945, il revient en Espagne où il passe son adolescence dans un camp de redressement pour mineurs près de Barcelone. Il s'enfuit et bénéficie de quelques années heureuses dans une école près de Madrid. A aucun moment, il ne réussit à lier un lien d'amour avec ses parents.Sa mère est au mieux indifférente et au pire l'abandonne lui refusant la moindre affection.
Michel de Castillo essaie dans ce récit de retrouver son regard d'enfant naïf sur les guerres et encore plein d'espoir sur la possibilité de bonté des hommes, d'amour et de bonheur.
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L'auteur nous raconte son enfance. Obligé de quitter l'Espagne au moment de la guerre civile, réfugié en France, Tanguy va vivre l'abomination des camps de concentration, l'enfer d'une maison de redressement en Espagne et bien d'autres moments marquants. On ne peut qu'être sensible au parcours de cet enfant malmené par la vie et par les hommes. Un témoignage bouleversant écrit avec sobriété. A découvrir.
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Et maintenant, que va devenir notre Tanguy ?… Nous allons le laisser dans la rue qu’il aime ; parmi ses frères, en qui il a confiance. Laissons-le faire. Nous ne chercherons pas à lui enlever ses dernières illusions. Nous voudrions pouvoir le laisser avec Dieu, mais nous ne sommes pas trop sûrs nous-mêmes que Dieu existe. Aussi le laisserons-nous seul avec son grand amour pour une terre qui ne lui a jamais rien donné et qu’il s’obstine à chérir. Nous espérons seulement que de nouvelles Sebastiana et de nouveaux Père Pardo viendront lui tendre une main amie. Alors il esquissera son sourire et sera content. Peut-être ira-t-il jusqu’à trouver la vie belle 
p 298
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Ces magnifiques religieux qui prennent soin de vos corps et de vos âmes. Ils font de vous des hommes ; et cela… un peu malgré vous. Bien sûr, il leur arrive d’avoir à frapper ; bien sûr, vous vous plaignez… Mais le métal brut, s’il le pouvait, ne se plaindrait-il pas, lorsque le forgeron frappe ; et pourtant quelle fierté que celle de ce même métal, une fois devenu objet précieux!... Il en va de même, chers enfants, de vous…
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Tanguy, lui, ne croyait pas à un monde divisé en deux camps. Il ne voulait pas de haine. Peut être était-il utopiste, peut-être était-il clairvoyant. Mais il s'obstinait à aimer la vie et les hommes avec un désespoir farouche
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Ce livre m'a touchée au plus haut point, il m'a bouleversée. Comment retenir ses larmes en lisant la vie de cet enfant que rien n'épargne, ni l'horreur de la guerre, ni la barbarie des hommes, ni même sa propre famille ! Une autobiographie romancée incroyable, juste, sans détours. Un roman brut, dur, extrême, avec heureusement des moments de répit et de pure poésie. Un roman sensible et extrêmement intéressant pour mieux comprendre l'horreur de cette guerre, mais attention il y a des passages et des descriptions d'une dureté extrême !
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— Mon chéri, il va falloir que tu sois très fort. Ces « messieurs » vont nous emmener dans un camp. Quelqu’un nous a dénoncés. Mais tu ne dois pas avoir peur. Nous resterons ensemble, et tant que nous serons ensemble, rien de mauvais ne pourra nous arriver.

Tanguy baissa la tête :

— Mais nous n’avons rien fait de mal ! protesta-t-il.

— Je le sais, mon Tanguy. Mais la question n’est pas là.

— Qui nous a dénoncés ?

— Ton père.

Tanguy maîtrisait mal ses larmes… Il haïssait tout le monde à ce moment : son père, sa mère, les gendarmes, le patron de l’hôtel. Il en voulait à toutes les grandes personnes, car toutes les grandes personnes semblaient lui en vouloir, à lui qui n’avait que huit ans.
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