“
L'utopitre”, “
Rire ! : 40 ans d'humour”, “
Tueur Hors série” : cherchez l'intrus !
Marc Jolivet fait un grand écart avec ce qu'il a écrit jusque-là et s'en explique dans une postface : le sujet était attirant au point d'en faire un roman pour lui et de le lire pour moi.
Ce n'est pas une thèse et l'humoriste fait en exergue un clin d'oeil à
Georges Simenon : “Moins on est intelligent, plus on a de chances de devenir romancier. Sinon on écrit des thèses.”
Le roman est très librement inspiré de la vie de François Vérove ; ainsi, la lettre introductive glaçante n'est pas celle qui a été diffusée dans les médias.
Et je me suis posé immédiatement la question de la véracité et des libertés apportées à une histoire sachant qu'il existe des biographies transcendées par des romanciers brillants.
Fasciné par la personnalité du “tueur au visage grêlé”,
Marc Jolivet mène un petit roman, avec des redondances. Il cite ainsi de manière récurrente le gène MAOA “qui commande la production monoamine oxydase, une enzyme intervenant dans l'élimination de neurotransmetteurs tels que la dopamine…” et “le gène CDH13, impliqué dans des troubles du contrôle de l'impulsivité, et qu'on surnommera le gène du crime.”
Porteurs de ces caractéristiques innées, Paul, dans le roman, est presque exempté des responsabilités criminelles par l'auteur.
De plus, l'auteur édulcore les crimes, car dans la réalité les victimes étaient aussi des enfants, absents dans le roman.
Enfin, et c'est l'aspect le plus surprenant, il ne peut s'empêcher d'égrener des histoires drôles tout au long du roman et même de référencer son sketch “Le digicode” !
Que restera-t-il en mémoire à la fin de cette lecture ? Peu de choses, après le tamisage des critiques. Un récit vivement mené mais puisque l'histoire s'éloigne de la vraie, peut-être vaut-il mieux se reporter aux deux ouvrages existants : “La traque du Grêlé” et “Le Grêlé : le tueur était flic”. de l'humour ? qui ne restera pas inscrit dans ma mémoire car je ne retiens pas les blagues !