Voilà un roman très déroutant ! L'ai-je aimé ? Pas vraiment. Sans toutefois vraiment savoir pourquoi.
Tout avait pourtant bien commencé.
Dès les premières pages, j'ai été intriguée par Jeannette qui cache son mal être dans l'alcool.
Femme du député-maire d'une ville du nord, elle peine à trouver sa place. Dans cette province les ragots vont bon-train. Les bonnes âmes disent qu'elle est malheureuse de n'avoir pas pu donner d'enfant à Gilbert, son mari depuis 20 ans.
Les autres pensent que le mari volage est seul responsable de ce naufrage.
Sortie ou plutôt échappée de la clinique où elle suit une énième cure de désintoxication, Jeannette compte bien s'inviter auprès de Gilbert lors de l'inauguration de la maison de la culture.
C'est une femme perdue qui déambule sous les yeux des invités.
Marie-Christine, la maîtresse est à l'affut bien décidée à ne pas céder un pouce de ses avantages de favorite.
Une histoire qui aurait pu être passionnante.
Si l'auteure s'attarde sur la psychologie de Jeannette, j'ai regretté le manque de conviction dans la description des personnages secondaires.
Le mari m'a semblé bien falot, batifolant d'une femme à l'autre, sans savoir qui il aime vraiment.
Marie-Christine, la maîtresse, est-elle amoureuse de Gilbert ou simplement attirée par l'aura que lui confère sa liaison avec un élu ?
Bien des questions auxquelles je n'ai pas trouvé de réponses.
Je n'ai pas davantage été convaincue par l'écriture assez sèche de
Françoise Mallet-Joris que je connaissais déjà pour avoir lu et aimé, il y a bien longtemps «
Allegra » ou «
La maison de papier ».