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EAN : 9782756025551
179 pages
Delcourt (01/06/2011)
3.8/5   10 notes
Résumé :
Un tueur du nom d’« Henri VIII » sème une série de corps décapités au coeur de New York. Sans l'ombre d’un mobile, l’enquête de l’inspecteur Adam Kamen, en plein passage à vide après son divorce, piétine sérieusement. Une lésion accidentelle au cerveau, reçue lors d’une prise d’otage musclée, va cependant lui donner une toute nouvelle perception de l’affaire.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce tome fait partie de la collection Vertigo crime : il s'agit d'une histoire indépendante et terminée en 1 volume, les dessins sont en noir et blanc (sans nuances de gris pour cette histoire) et le tout était publié, à l'origine, dans un format plus petit que celui des comics traditionnels. Cette fois-ci, le scénario est confié à un habitué des comics (Christos Gage) et à un dessinateur (Chris Samnee) qui avait fait quelques comics de ci de là, et qui a gagné en notoriété par la suite.

Un homme est pris de folie et il s'attaque à une famille dans leur appartement en voulant leur forer un trou dans le crâne. L'inspecteur Adam Kamen achetait son journal en bas de la rue et il intervient immédiatement. le meurtrier lui assène un grand coup de tournevis au milieu du front, perforant la boîte crânienne. Heureusement ses collègues arrivent sur ces entrefaites et maîtrisent le forcené. Après son rétablissement, Kamen est affecté à une enquête sur une série de meurtres atroces, dans lesquels les victimes ont été décapitées. Il reprend donc son travail de flic en menant les enquêtes de voisinages de routine, en rencontrant les familles, etc. En même temps, il se rend à ses rendez-vous avec sa psychiatre qui vérifie que la trépanation brutale qu'il a subi ne laisse pas de séquelles. Et puis dans ces moments de liberté, il essaye de retrouver un équilibre émotionnel mis à mal par son récent divorce et la perte de son enfant.

Christos Gage sait mener son scénario comme un vrai professionnel. Son inspecteur fait son travail de manière efficace. Il est doté de traits de personnalité crédibles sans être forcés. Il ne traverse pas une crise existentielle digne d'un film dramatique ou d'une série télé. Il ne picole pas comme un alcoolique, il ne fréquente pas les prostituées. Il s'agit d'un individu normal avec des expériences désagréables. le récit se déroule dans une cadre plutôt réaliste. Pour autant, Gage sait faire avancer l'enquête à un rythme suffisant pour que le lecteur ne s'ennuie pas. Les meurtres sont vraiment atroces. le lien qui unit les victimes n'a rien d'évident. Les lieux où l'emmène son enquête peuvent très ordinaires (l'appartement d'une victime) ou inattendu (une boîte de nuit, un asile psychiatrique).

Cotés dessins, Chris Samnee s'avère une bonne surprise. Ses illustrations ne vous transportent pas d'admiration devant sa technique ou sa capacité à créer un décor ou une atmosphère ; mais son talent le place largement au dessus d'un travail ordinaire. Malgré les limitations qui lui sont imposées (noir et blanc, petit format d'origine), il réussit à faire naître des personnages aisément reconnaissables, dotés d'une vraie identité visuelle, sans être caricaturaux. Les visages expriment des émotions, mais sans exagération. Les lieux visités présentent tous des particularités qui les rendent uniques, sans pour autant qu'ils en deviennent improbables. Les choix esthétiques et de mise en page sont à l'unisson de l'histoire sans explosion pyrotechnique, sans effet de manche, très ordinaires. de ce fait les moments d'horreur (découverte de cadavres, séance d'autopsie à la morgue) ressortent avec plus d'acuité par comparaison à l'environnement presque banal dans lequel se déroule l'enquête.

Ce qui me retient de décerner une cinquième étoile à cette histoire, ce n'est pas le ton terre à terre (que j'ai bien apprécié), ce n'est pas l'irruption d'un élément surnaturel (qui est plutôt bien maîtrisé) et ce n'est pas la résolution finale (qui toute classique qu'elle soit reste très efficace). Ce qui me retient de mettre une cinquième étoile, c'est que le ressort de l'intrigue a déjà été utilisé en bandes dessinées avec une efficacité et une maestria que Gage ne soupçonne même pas. Si, comme moi, vous avez déjà été traumatisé par la lecture du manga d'Hidéo Yamamoto intitulé Homunculus, l'utilisation que fait Gage de cette pratique vous semblera bien fade. Si par contre vous n'avez jamais plongé dans l'horreur de ces récits, Zone 10 constitue un polar efficace, et si vous avez apprécié, essayez le manga.
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L'inspecteur de police Adam Kamen est chargé d'élucider une série de meurtres qui frappent la ville de New York. le tueur, surnommé « Henry VIII », décapite systématiquement toutes ses victimes et ne laisse que très peu d'indices. Alors que l'enquête piétine sérieusement, l'officier est appelé à intervenir sur une prise d'otage dont il ne sort malheureusement pas indemne. Victime d'une lésion accidentelle au cerveau, il se met cependant à percevoir les choses différemment : une vision altérée de la réalité qu'il compte bien exploiter dans le cadre de son enquête !

Après le Frisson (The Chill) de Jason Starr et Mick Bertilorenzi et Sale Fric (Filthy Rich) de Brian Azzarello et Victor Santos, Zone 10 est le troisième album de cette collection Dark Night qui propose une sélection de polars noirs, parus aux États-Unis sous le label Vertigo Crime de DC.

Si le récit s'appuie une nouvelle fois sur les poncifs du genre, les auteurs y intègrent toutefois une thématique originale, qui ajoute beaucoup de piment au scénario de ce thriller. À l'instar de la saga Homunculus d'Hideo Yamamoto, cette histoire s'aventure également aux frontières de l'étrange en exploitant les effets secondaires de la trépanation. Cet éveil d'un sixième sens se met non seulement au service de l'intrigue, mais permet également de soigner le développement psychologique du personnage principal. Alors qu'il était déjà au plus bas suite à de nombreux déboires familiaux, il doit maintenant faire face aux interrogations de ses collègues concernant sa santé mentale. L'atmosphère pesante qui accompagne ce vent de folie et de paranoïa sert habilement ce récit parfaitement huilé.

Visuellement, Chris Samnee avait déjà montré toute sa maîtrise du noir et du blanc sur l'excellent Capote in Kansas et livre à nouveau un boulot remarquable sur ce très bon one-shot qui ne manquera pas de ravir les amateurs du genre.
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New York est la scène d'une série de crimes atroces : des corps décapités sont retrouvés et semblent l'oeuvre d'un tueur en série que les médias s'empressent d'appeler Henry VIII. L'inspecteur Adam Kamen est en charge de l'enquête qui piétine mais il est grièvement blessé par un homme lors d'une prise d'otage chez un psychiatre. Victime d'une lésion frontale du cerveau, Adam Kamen va alors avoir une perception nouvelle de l'affaire car il peut à présent prédire le futur proche …
Encore un titre de cette collection qui trainait dans ma PAL depuis un moment ! Et celui que j'ai préféré pour l'instant. Comme pour les autres albums, le graphisme est noir et blanc, réaliste mais je l'ai parfois trouvé un peu chargé au niveau des décors. Ça en est presque étouffant mais finalement, vu l'histoire, j'ai trouvé que ce genre d'impression allait dans le bon sens … l'ambiance est sensée être lourde et se doit d'osciller entre réalité et hallucinations. J'ai aimé le mélange entre thème scientifique et fantastique (on pourrait plutôt parler de science-fiction dans le sens « possibilités scientifiques futuristes »). Il y a quand même des scènes assez sordides et dures mais en noir et blanc, je trouve que c'est moins impressionnant. L'enquête commence de façon classique pour basculer dans l'inattendu mais sans à-coups … ça passe tout seul. Une fois que le fil conducteur a été par les auteurs, il me semble qu'il est assez facile de deviner où cela va mener mais il y a quand même quelques rebondissements bienvenus et un final assez spectaculaire. Une bonne pioche pour une collection qui ne m'avait pas totalement convaincue jusqu'à présent (c'était des lectures plaisantes mais sans plus) !
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J'avais fais l'impasse sur la version originale de cet album (Area 10) et quand j'ai su que les Delcourt allaient le traduire, je savais que j'allais me régaler. Je sais que Christos N. Gage connait bien son travail mais c'est surtout Chris Samnee, l'illustrateur, qui m'intéresse. Parce que je le considère comme une des meilleurs révélations de ces dernières années. Il prouve une nouvelle fois l'immensité de son talent avec ces superbes planches en noir et blanc. J'ai fais connaissance avec son travail via la série Thor the Mighty Avenger - Volume 1. En ce qui concerne l'histoire, impossible pour les amateurs des romans de Jérôme Camut & Nathalie Hug de ne pas penser à leur roman Les Éveillés. Pour les autres références sur les troubles du sommeil et de la perception, je ne peux que vous conseiller également la lecture de la Nuit interdite de Thierry Serfaty, Insomnie de Stephen King, et L'anneau de Moebius de Franck Thilliez.
Si vous avez déjà lu un de ces romans, Zone 10 devrait vous plaire. Et si vous souhaitez prolonger votre immersion dans cet univers après la lecture de la bd, ruez-vous sur l'un des romans ci-dessus.
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Nouvelle collection qui propose des polars bien noirs, imaginés par les plus grands auteurs américains du genre quel que soit leur mode d'expression d'origine.
Zone 10 est effectivement bien noir et ne déparera pas la collection !
L'inspecteur Adam Kamen est sur la trace d'un tueur en série, baptisé Henry VIII, qui a comme particularité de décapiter ses victimes…et d'emporter les têtes.
Kamen, déjà rendu dépressif par son récent divorce, puis victime d'une agression qui lui laisse un trou dans le crâne, va devoir mobiliser toute son énergie pour aller au bout de son enquête. Sa théorie sur le mobile du tueur est incomprise et il devra prouver à la fois à ses proches qu'il n'est pas lui-même un détraqué.
Nous sommes entraînés dans un monde où la réalité n'est plus ce qu'elle doit être, entre perception et hallucination, et où l'inspecteur lui-même doit accepter de se laisser aller à la folie.
Le dessin en noir et blanc très en contraste soutient parfaitement le manichéisme qui sous-tend l'action. Des plans quasi cinématographiques, avec très souvent un décor d'arrière-plan très fouillé pour histoire très macabre. Ame sensible, s'abstenir ! le dessin est sans équivoque…
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critiques presse (3)
BDGest
26 juillet 2011
Visuellement, Chris Samnee avait déjà montré toute sa maîtrise du noir et du blanc sur l’excellent Capote in Kansas et livre à nouveau un boulot remarquable sur ce très bon one-shot qui ne manquera pas de ravir les amateurs du genre.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
10 juillet 2011
Ficelé avec science et dessiné dans une belle tradition réaliste, « Zone 10 » est une sorte de roman noir ésotérique, un polar flirtant avec le fantastique et l’horreur sans jamais perdre de sa substance bien ancrée dans le réel.
Lire la critique sur le site : BDZoom
BoDoi
16 juin 2011
Zone 10 se laisse lire avec un certain plaisir, mais ne suscite jamais de véritable engouement.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Torturer un animal pour prouver que le manque de sommeil est mauvais pour la santé... On arrête pas le progrès.
- J'oublie que la science peut sembler cruelle. Mais nous essayons de percer les secrets du cerveau , Inspecteur.
- Le Dr Avery pourra vous confirmer l'importance de la recherche sur les animaux.
- A vrai dire, elle est devenue en grande partie obsolète avec la technologie informatique.
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- De retour sur l'affaire Inspecteur ? Je me sens déjà plus en sécurité.
- Tu ne me demandes pas quand on va l'attraper ?
- Je vous lâche la grappe pour cette fois. Avec un trou dans la tête, vous avez pas besoin que je vous casse les couilles en prime.
Très drôle. 'paraît que Letterman songe à démissionner?
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- Y avait-il des signes indiquant que votre fils ait pu se droguer?
- Je ne l'aurais pas accepté.
- Les jeunes cachent parfois des choses à leurs parents. Je connaissais mon fils.
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- Enterrer son enfant, ce n'est pas naturel.
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