C'est amusant comme parfois on rebondit d'une lecture à une autre. Ainsi, j'ai rebondi de l'Affaire Charles Dexter Ward de Lovelace, à
Salem de
Stephen King pour finir sur
The Crucible d'
Arthur Miller (
les sorcières de Salem en français). le seul point commun de cette pièce de
théâtre avec les deux premiers, c'est le lieu,
Salem donc. Et si les deux premiers sont généralement classés dans la rubrique "frisson" voire "horreur", je dois avouer que c'est le troisième qui m'a le plus glacé le sang.
Avant d'écrire cette pièce de
théâtre,
Arthur Miller s'est longuement documenté sur cet événement qui a fait date dans l'histoire des Etats-Unis. En 1692, à
Salem Village, aujourd'hui Danvers (Massachusetts), plusieurs jeunes filles sont surprises en train de danser et de jouer à des jeux de divination avec une esclave de la Barbade, Tituba. Pour éviter la punition, elles accusent d'autres personnes. Ceux qui donnent foi à leurs accusations le font parce que cela les confortent dans leur autorité et que cela sert leurs intérêts. Dix-neuf personnes innocentes sont condamnées et pendues ; des centaines sont arrêtées.
En se saisissant de cet événement très local et lointain, Miller a voulu mette en lumière le caractère universel de la chasse aux sorcières. Lui, a choisi de dresser un parallèle avec la chasse au communiste du maccarthysme. Personnellement, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à l'affaire d'Outreau. Preuve que, malheureusement, l'histoire ne fait que se répéter.