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sur 1493 notes
Etrange roman ! La narratrice évoque la Sardaigne et sa famille. Elle dresse de sa grand-mère, personnage singulier qui la fascine. Enfant et jeune fille, celle-ci a beaucoup déconcerté car elle a paru frappée par un mal étrange qui a créé le vide autour d'elle. Finalement mariée, elle adopte un comportement fantasque et erratique dont sa petite fille se fait écho. C'est ce portrait de femme qui fait la force du livre : une femme qui se marie par convention mais se comporte comme une courtisane avec son mari, pour lui éviter de payer des filles de joie; une femme qui tombe amoureuse d'un rescapé de la guerre; une femme qui a pour fils un brillant pianiste de concert. le roman brille donc par ce portrait hommage et aussi par l'étrange théorie qu'il soutient. Si les descendants de cette grand mère si particulière sont si équilibrés c'est qu'il a fallu son déséquilibre à elle pour que tout s'équilibre...
Roman écrit dans une langue tantôt lyrique tantôt dure. On est dans les pensées de la narratrice, ce qui nous vaut des va et vient parfois désarçonnants. Belle expérience, cette lecture !

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Une petite madeleine de Proust. Comme quoi il ne suffit pas d'écrire des tonnes de pages pour faire un véritable chef-d'oeuvre. Un livre plein de poésie sur les histoires trans générationnelles mais également sur la transmission. L'auteure nous parle de l'histoire de sa grand-mère et de l'amour qui s'est tissé entre elles. En lisant ce livre j'ai beaucoup repensé à la mienne, notre complicité, notre histoire.
La transmission ne se fait pas par la mère mais bien par la grand-mère. Nous avons toutes alors le devoir de mémoire afin de faire perdurer ce fil si fragile qui nous relie à nos ancêtres.
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Second roman de Milena Agus, adapté au cinéma par Nicole Garcia, Mal de pierres est sans conteste le roman qui l'a révélée.
Nous sommes à Cagliari, la narratrice vit le plus souvent et pour son plus grand plaisir avec sa grand-mère, une vieille femme toujours très belle qui l'enchante par ses sourires, sa façon d'envisager la vie, son amour de la musique. Une femme en quête de l'amour absolu, qui de désespoir s'est jetée dans le puits, s'est tailladée le corps et a accepté in fine le seul homme qui lui a demandé sa main. envers et contre tout .. Malgré son mal de pierres, ses crises de colites néphrétiques fort douloureuses, elle a assumé son rôle de mère, d'épouse et surtout son rôle de grand-mère.
La plume de Milena Agus se fait alerte, pimpante, rieuse ou lente, triste ou coléreuse au gré des humeurs de la grand-mère. La Sardaigne est là, elle aussi, bien là, fascinante et enjôleuse .
A chacune de mes lectures J'apprécie un peu plus l'univers de Milena Agus. Quel plaisir de lecture.....

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Jeune fille, elle était la honte de sa famille. Mariée sans amour au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle se dévoue à son fils. Son comportement libéré des attentes des conventions sociales apportera à la narratrice ses meilleurs souvenirs d'enfance.
À travers le portrait de sa grand-mère, elle aborde la culture sarde, la condition de la femme sur cette île italienne au lendemain de la guerre et nous livre autant que possible l'intensité des émotions d'une femme différente, incomprise.
C'est un roman bouleversant, jusqu'à la dernière ligne.
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Voilà un roman qui bouscule, qui étonne, qui ne se laisse pas apprivoiser facilement et qui vous met une claque.

La narratrice raconte l'histoire de sa grand-mère, sa jeunesse triste, son mariage obligé, son manque d'amour, sa maladie "le mal de pierres" (des calculs rénaux).

L'écriture est magnifique, pleine de finesse, les personnages sont terriblement humains, le récit se déroule à un rythme de folie et la dernière page est magistrale ! Ce sont les derniers mots qui révèlent la véritable personnalité de l'héroïne.

Un coup de coeur !
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Mal de pierres est une histoire familiale. Milena Agus s'est fortement inspirée de ses propres parents, mais il ne s'agit pas d'une autobiographie. La grand-mère, personnage principal, est un mélange de l'aïeule et de l'auteur, elle-même. "la grand-mère du livre n'est pas non plus ma vraie grand-mère. En vérité, c'est moi. Elle est fofolle, dérangée. Exactement comme moi... » confie-t-elle à Elle en 2007, dans Une journée avec... "Elle réinvente à sa guise sa propre histoire, celle de ses aïeux, et ne s'interdit pas de les bousculer. "lit-on dans un article de Télérama la même année.

On a beaucoup parlé de Milena Agus en 2007, année de publication du roman en France. Elle y a eu un succès immédiat. Mal de pierres s'adresse particulièrement à un lectorat féminin, car il s'agit d'une histoire de femme dont la narratrice est une femme, tout comme l'auteur. Les effets de miroir sont multiples.

Dans les années 30 à 50, la personnalité de la grand-mère a de quoi surprendre. Elle sort du rang. Presque vieille fille – une tare pour l'époque – elle parvient à se marier tout de même. Sa vie conjugale est plutôt étrange. Dans le roman de Milena Agus, les hommes fréquentent les maisons closes et les femmes font les putains.

Les différents personnages féminins du récit se mélangent et se font écho. L'auteur crée une sorte de confusion, celle de la mémoire, et de l'imaginaire. Mais ses racines sont bien présentes lorsqu'elle évoque la Sardaigne, Cagliari, Gênes et Milan.

La chute de ce court texte, bien découpé, surprend. L'écriture reprend ses droits en douceur et avec beaucoup de poésie.
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~ Mal de pierres ou de coeur ? ~

C'est l'histoire d'une femme de la Cagliari des années 40' qui, après s'être mariée, peine à mener à terme une grossesse à cause des calculs rénaux ou ce que la narratrice —qui se trouve être sa petite fille— qualifie poétiquement de Mal de pierres. Un jour, elle quitte son village pour s'offrir une cure thermale afin d'y remédier. Elle rencontre le Rescapé, celui qui la fera renaître & la révélera à elle-même.

C'est quoi d'ailleurs aimer, sinon le simple désir de déambuler dans la vie d'une personne bien précise en lui tenant la main, tout le reste me semble bien compliqué a expliquer !
Est-ce facile pour autant ?
Est-ce toujours juste ?
Est-ce une fin en soi, une raison de vivre, la rédemption de nos médiocrité ? Non, non & non !
L'amour, ce n'est que ça. Ni plus, ni moins !

Bref, neuf mois plus tard, un petit garçon naîtra !

Entre folie pure & volonté d'émancipation, Milena Agus brosse le portrait d'une grand-mère attachante, fantasque, généreusement poudrée de romantisme désuet, qui souffre beaucoup plus du manque "de la chose principale", cette aspiration à l'amour, que du mal de pierres.
Aussi, elle nous fait découvrir la Sardaigne, l'Italie pendant la guerre & les événements qui ont marqué cette époque.

L'écriture est enfantine, rafraîchissante, ce qui rend ce roman original, fin & sensible.

Il y a le film librement inspiré du livre avec Marion Cotillard, qui est sublime ! A lire & à visionner.
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Touchée en plein coeur par ces personnages féminins qui se perdent pour mieux se trouver.
Ce livre toujours à mi chemin entre le réel et l'imaginaire parle de la vie. La vraie. Celle qui est loin d'être linéaire, celle dans laquelle beaucoup se sentent en marge, presque un peu fou.
Celle qu'on tente de comprendre, celle que l'on vit intensément quitte à s'en brûler un peu les ailes.
Celle qui mélange histoires d'amour, de famille, de passion, de mensonges et de compromis.
Celle sur laquelle on écrit pour tenter de la traverser au mieux en essayant de lui trouver un sens ou juste de laisser une trace.
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💫L'héroïne de Mal de pierre est différente. On la dit dérangée. Elle, elle rêve d'amour idéal, empreint de confidences et de caresses.
💫Résignée, elle épouse un homme qu'elle décide de ne pas aimer.
L'enfant attendu tarde. Elle souffre de calculs rénaux, le mal de pierre.
En soin dans une cure thermale, elle croise un rescapé. Il la guérit de son mal d'amour.

Un roman court …
💫sur les espoirs et les regrets des femmes,
💫sur les non-dits,
💫sur l'absence des hommes aimés,
💫sur l'indifférence pour celui qui reste fidèle et attentif,
💫 sur l'amour, l'envie d'être aimée, l'attente et son désespoir.

C'est beau, simple, sensuel, intense et inattendu.
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Sardaigne, trois générations de femmes.

Il y a la grand-mère, née dans les années 20, considérée comme folle à l'époque, parce que trop décalée, inadaptée à la vie dans laquelle elle aurait dû trouver sa place, trop passionnée pour convaincre les candidats au mariage, effrayés, encombrés par ce tempérament aussi ardent. En réalité, une femme dépressive, parce que née trop tôt et/ou au mauvais endroit. Presque vieille fille, elle finit par se marier avec un homme plus âgé, veuf, qui en l'épousant éteint sa dette envers cette belle-famille qui l'a recueilli alors qu'il était réfugié de guerre. Un mariage sans amour romantique mais avec de l'amour charnel, qui n'aboutit pourtant à aucune grossesse, la faute sans doute à ce « mal de pierres », c'est-à-dire des calculs rénaux.
Envoyée en cure thermale, elle y rencontre le Rescapé, estropié de guerre, une rencontre qui la marque à vie.
Et neuf mois après son retour de cure, un fils naît, enfin, inespéré.

Puis il y a la petite-fille qui, une fois adulte, nous raconte l'histoire de cette grand-mère, et nous parle un peu d'elle-même.

Entre les deux, il y a la mère, qui a épousé le fils quasi-miraculeux devenu pianiste célèbre. La narratrice nous en parle un peu également, de son père aussi, avant de remonter une génération et d'évoquer la grand-mère maternelle.

Voilà une semaine que j'ai terminé ce court roman, et je m'aperçois que je n'ai presque rien retenu de ces personnages secondaires. le début du roman est centré sur l'histoire de la grand-mère paternelle et, malgré les flash-back et le manque de repères temporels, l'ensemble tient plutôt bien la route. Mais ensuite, à mesure que d'autres personnages interviennent, la trame s'effiloche, le récit se distend, on ne comprend plus toujours qui parle de quoi et à quel moment. La construction devient brouillonne, la narration confuse et précipitée, pour ne pas dire bâclée. On sent bien l'énergie que l'auteure a voulu mettre dans son récit, mais elle est mal maîtrisée, et le thème de la femme mal dans sa vie n'est pas assez exploité, de même que les portraits des autres femmes, qui ne sont qu'ébauchés.

Autant de défauts qui m'ont gâché la lecture de ce roman, qui aurait pu être autrement puissant et touchant.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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