AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jacques Bersani (Traducteur)
EAN : 9791021060623
304 pages
Tallandier (11/01/2024)
3.31/5   8 notes
Résumé :
Rédigé il y a 2400ans par un sage chinois nommé Sun Tzu, L’Art de la guerre est un grand classique de l’histoire militaire. Dans un style concis et imagé, ce livre rassemble des recommandations sur la manière de conduire une guerre.

Spécialiste mondialement reconnu, Bevin Alexander démontre, exemples à l’appui, comment les chefs qui ont appliqué – sans le savoir – les principes, maximes et conseils de Sun Tzu ont presque toujours remporté la victoire,... >Voir plus
Que lire après Sun Tzu ou l'art de gagner des batailles : Waterloo, Gettysburg, La Marne, la bataille de France, StalingradVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"La guerre est l'art du mensonge. Vous êtes capable ? Donnez à l'ennemi le spectacle de l'incapacité. Vous êtes prêt à mettre vos forces en action ? Simulez l'inactivité." Ou pour mieux résumer : "il faut feindre la faiblesse afin que l'ennemi se perde dans l'arrogance".

Cet ouvrage s'appuie sur les maximes de Sun Tzu pour analyser les grandes batailles, et pourquoi pas tenter de réécrire leur histoire selon les principes du stratège chinois. Faire appel à Sun Tzu, et bien le mettre en évidence dans le titre, relève sans doute d'une stratégie commerciale pour attirer le lecteur, car il n'apparaît que sporadiquement.

Un principe revient toutefois à chaque chapitre (c'est-à-dire à chaque bataille étudiée) : la combinaison du "zheng" et du "qi". Cette tactique consiste à déployer une importante force armée, le "zheng", à une certaine place pour fixer l'adversaire et l'encourager à attaquer celui qui vient lui faire face. Un détachement de la première force "zheng", appelée "qi", plus petite mais de fait plus mobile, intervient sur le flanc ou les arrières de l'ennemi, obligeant ce dernier à diviser ses forces. Ainsi affaiblit, le coup fatal peut être porté plus facilement. Attaquer un point faible pour contraindre son adversaire à plier, c'est rappeller Pâris frappant Achille au talon.

Pour prouver l'efficacité de cette manoeuvre, l'auteur cherche systématiquement à montrer comment, quand elle est appliquée, la situation est sauvée, tandis qu'au contraire, une bataille est souvent perdue quand elle n'est pas mise en pratique.

Les batailles sélectionnées, étalées sur les trois derniers siècles, semblent être choisies pour l'impact de la politique sur celles-ci. le livre s'ouvre avec la bataille de Saratoga (1777), l'une des victoires ayant aboutie à l'indépendance des États-Unis. Elle est considérée comme la première menée par patriotisme quand le monde européen ne connaissait jusqu'alors que les guerres dynastiques (guerre de succession d'Espagne, d'Autriche, etc.). Il se referme sur l'invasion de la Corée du Nord (1950-53), où cette fois-ci les visées politiques du gouvernement américain menèrent au désastre. L'auteur ne manque pas de souligner que la politique peut tout aussi bien motiver qu'entraver la stratégie, et qu'il faut se méfier de son ingérence car les passions ne sont pas de bonnes conseillères.
Commenter  J’apprécie          20
Sun Tzu ou l'art de gagner des batailles : le titre de cet ouvrage résonne comme un slogan marketing placé en tête de gondoles des librairies. Mais il fallait faire fi de ce préjugé pour aller chercher ce que Bevin Alexander souhaitait nous offrir en substance. Vétéran américain de la guerre de Corée et spécialiste de la stratégie militaire, celui-ci nous propose seize chapitres, chacun constituant un focus spécifique sur une campagne militaire de l'ère moderne. de la campagne de Saratoga en 1777 à Incheon et l'invasion de la Corée du Nord en 1950, en passant par les batailles de Gettysburg (1863) et de Stalingrad (1942), l'auteur se propose d'analyser les décisions des grands généraux à l'aune des enseignements livrés par Sun Tzu dans son célébrissime L'art de la guerre. Plus que les bons choix opératifs ou tactiques, il pointe du doigt les erreurs stratégiques qui débouchèrent sur des revers aux graves conséquences. Il ne se prive d'ailleurs pas de décrier sévèrement certains commandants qu'il juge incapables, tels Helmuth von Moltke ou Robert Lee. Pour en revenir aux défaillances stratégiques les plus notables, il montre par exemple que c'est en contrevenant à son habitude de désaxer l'ordre de bataille de l'ennemi que Napoléon perd à Waterloo ses dernières illusions de gloire. de même le haut état-major allemand laisse-t-il échapper la victoire en 1914, parce qu'il a renié totalement l'esprit originel du Plan Schlieffen, qui prévoyait un débordement massif de l'aile gauche des armées alliées, puis leur encerclement total. Pour appuyer ses dires, Bevin Alexander se réfère constamment au [...]
Lien : http://leslecturesdares.over..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La Révolution américaine a contribué au déclenchement de la Révolution française parce qu’elle a suscité au sein du peuple un ardent désir de démocratie et parce que son coût a conduit la monarchie à la banqueroute.

Bien que son pays fût le plus peuplé et le plus riche d’Europe, Louis XVI se montra incapable de faire face à ses obligations. La noblesse payait peu d’impôts. Bien qu’elle possédât la grande majorité des terres et détînt l’essentiel des richesses, les paysans et la bourgeoisie (le tiers état) subissaient le plus gros de la pression fiscale. La situation devenait insupportable. La foule parisienne s’empara de la Bastille, prison royale, le 14 juillet 1789. Le succès de la Révolution américaine y était pour beaucoup, ainsi que les écrits de Jean-Jacques Rousseau : « L’homme est né libre et partout il est dans les fers. »
Commenter  J’apprécie          10
« Pour éviter ce qui est fort, frapper ce qui est faible », tel se veut le principe de base. Sun Tzu en a proposé une autre version, sous la forme d’une comparaison : de même que l’eau cherche le chemin le plus facile pour aller jusqu’à la mer, de même les armées devraient éviter les obstacles et chercher les voies de moindre résistance. Il faut que le général trouve un moyen d’atteindre ses objectifs indirectement, et non par la confrontation directe.
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
autres livres classés : histoireVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus

Lecteurs (17) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}