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EAN : 9782416010736
348 pages
Eyrolles (04/05/2023)
3.44/5   18 notes
Résumé :
Depuis toujours, Siobhan Dorsé se tient dans l'ombre des hommes de sa vie. Son père - chef d'orchestre charismatique - ne partage pas la lumière, et son mari - éditeur accompli - ne la prend pas au sérieux. Pourtant, un jour, Siobhan se met à écrire en cachette. Une fois son roman terminé, elle l'adresse à Dorsé Livres, sous un pseudonyme choisi pour l'occasion. Contre toute attente, son mari adore le manuscrit et veut le publier ! S'engage alors une correspondance ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Depuis toujours, Siobhan Dorsé se tient dans l'ombre des hommes de sa vie. Son père - chef d'orchestre charismatique - ne partage pas la lumière, et son mari - éditeur accompli - ne la prend pas au sérieux. Pourtant, un jour, Siobhan se met à écrire en cachette. Une fois son roman terminé, elle l'adresse à Dorsé Livres, sous un pseudonyme choisi pour l'occasion. Contre toute attente, son mari adore le manuscrit et veut le publier ! S'engage alors une correspondance passionnelle entre cette autrice fictive et son éditeur de mari. Chacun se dévoile à l'autre dans une intimité inédite. Mais, business oblige, Olivier Dorsé exige de rencontrer cette nouvelle plume talentueuse. Siobhan révélera-t-elle à son mari sa véritable identité ? En retraçant le parcours d'une femme qui cherche à faire entendre sa vérité, Vivre à l'endroit s'interroge sur la possibilité de sortir d'une place assignée.

Un thème prometteur de révélation de soi, de découverte et de questionnement sur la place qui nous est assignée.

Siobhan est ainsi entourée de personnes aux fortes personnalités, au charisme inné qui donnent vie à ce roman et qui la mettent en souffrance, en quête d'elle-même

Au fur et à mesure, elle se rend compte également que toute sa vie est jalonnée de cases dans lesquelles on l'a mise afin de respecter le cadre établi. Grâce à sa psychanalyste, elle va tenter de s'extirper de ces prisons dorées afin d'être enfin elle-même.

Juliette Allais a pris le parti d'écrire son roman à la première personne, ce qui n'est pas chose aisée. Or ici, le tour de maître est réussi puisque qu'on arrive à vivre cette histoire de l'intérieur , à se poser les mêmes questions que Siobhan .

Ce roman est un roman que l'on pourrait mettre dans la catégorie des romans de développement personnel car il nous interroge sur nos motivations, nos sources de vie, et sur notre place dans la société dans sa globalité.
Cette place nous convient-elle ? Peut-on en sortir si tel n'est pas le cas? Et comment faire cela?
Quel poids intergénérationnel portons nous chacun?

Ce sont toutes ces questions qui sont abordées ici dans ce roman.

Pour autant, je n'ai que moyennement apprécié ma lecture car le style était un peu trop déprimant, Siobhan m'a quelque fois agacé.
Le fond de l'histoire est intéressant mais je n'ai pas réussi à accrocher avec cette histoire de vie.
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Siobhan (prononcer Chevônne) est la femme d'un grand éditeur français. Toute sa vie, depuis son enfance, elle a gardé pour elle ses émotions, ses sentiments, s'est laissée vivre en fonction des autres, comme si elle vivait à l'intérieur d'elle-même sans jamais vraiment s'exprimer émotionnellement.
Alors qu'elle se trouve en vacances, seule car son mari avait trop de travail, elle se met à écrire un roman de manière presque frénétique, comme si tout ce qu'elle avait gardé à l'intérieur se transformait en mots, en phrases,... en un livre. Plus tard, elle aborde le sujet de manière détournée et son mari ne la prend pas au sérieux, il la croit incapable d'écrire un roman. C'est pour elle le déclic et elle décide d'envoyer son manuscrit à la maison d'édition de son époux, sous pseudo ; elle sera donc Poppy Dimitriev, même si elle ne sait pas vraiment d'où lui vient ce nom bizarre...
Sans vous en dire davantage (même si je crois que je l'ai fait en vidéo) je peux tout de même dire qu'il s'agit d'un roman sur les blessures familiales, ou plus précisément sur ce qu'on appelle les fantômes familiaux ; il est beaucoup question de l'enfance et des répercussions psychologiques du vécu familial sur la vie d'adulte, sur la névrose et le narcissisme. C'est aussi une histoire sur et pour les femmes qui passent leur vie à vivre à l'intérieure d'elle-même alors qu'elles auraient tant à créer, à révéler à leur entourage ou au monde, celle qui se laisse diriger, contrôler car elle n'ont pas assez confiance en elles.
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Un bouquin qui se lit plutôt bien, sans prise de tête MAIS qui donne tout de même à réfléchir sur l'Existence, sa personnalité propre en tant qu'individu, dans le couple, la famille, le groupe d'amis...
Qui sommes-nous réellement ?
Comment nous perçoit notre entourage?

Et si vous le lisiez aussi, cet été ? 😉

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Une lecture que l'on va vivre aux côtés de Siobhan, elle au nom imprononçable, elle qui s'est toujours effacé derrière son père, puis son époux. Elle a été la fille de, la femme de et maintenant, elle voudrait exister par elle-même.

Cette histoire, c'est son chemin vers la lumière, vers l'envie de "vivre à l'endroit" pour enfin être pleinement celle qu'elle a envie d'être. Un cheminement qui ne sera pas simple.

Elle en qui on ne croit pas. Même son propre mari ne l'imagine pas avoir un talent. Elle ne va trouver que le mensonge pour réussir à se faire publier. Elle va s'inventer un nom et se créer une personnalité. Entre elle, ce masque et aussi, l'héroïne même de son roman, c'est comme si elle osait enfin s'ouvrir et dire les choses.

Aidée de sa psychanalyste, elle va devoir faire un gros travail sur elle-même pour enfin être mieux. Surtout qu'elle ne peut pas rester cacher et va devoir livrer la vérité à son entourage.

A travers les mots de l'auteure, on sent sa détresse et sa volonté ferme d'y arriver. On sent les espoirs qu'elle met dans son roman, les peines ressenties face aux premiers retours. On sent son désarroi face à ce mari qui se livre plus facilement à une étrangère qu'à elle-même.

En écrivant ce livre, elle va chambouler sa vie et montrer qu'elle aussi est capable, qu'elle a du talent. Elle sera aussi amenée à revoir sa relation avec ses parents et surtout son père. Elle va mieux se comprendre elle-même pour s'affranchir et enfin "vivre à l'endroit".
Lien : https://mespassionsmesenvies..
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Avec cette lecture je suis sortie de mes habitudes. le sujet est intéressant mais il m'a manqué de la dynamique dans la lecture. L'émancipation d'une femme emprisonnée dans une cage dorée nous montre toute la complexité de l'humain. Vivre à l'endroit est essentiel pour s'épanouir et tout simplement Vivre…
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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Je ne l’ai jamais vu autrement que calculateur, jaugeant l’autre sous des dehors faussement chaleureux et enveloppants. Il évalue les gens, comme on pèse une tonne de ferraille, avec finesse et rudesse à la fois. Il est impossible de dire à quelle sauce on va être mangé. Luigi occupe encore un bureau dans le vaste immeuble du boulevard Raspail. Chez Dorsé, on appelle ça sa « tanière » – normal pour un loup. Lorsqu’on y entre, on n’est pas sûr d’en ressortir vivant. Car le « loup » a une fâcheuse tendance à vous engloutir, à grand renfort d’humiliations en tout genre. On ne s’y attend pas. Il vous met la main sur l’épaule, et l’instant d’après, vous êtes mort. Je n’ai jamais assisté à ce type de scène, mais Olivier m’a raconté un certain nombre d’anecdotes où ses frères et lui se sont fait dévorer. C’est comme ça chez les Dorsé. Chacun en a peur, mais l’idolâtre en secret. Tous cherchent à se faire accepter de lui : parfois, l’un d’entre eux s’approche du sacrement ultime qui le rendra invincible, tel l’élu de Dieu, ni plus ni moins. Jonathan, le frère cadet d’Olivier, est le seul à résister et à échapper à l’emprise paternelle. Olivier a donc passé son enfance à l’ombre de ce père qu’il aime et déteste tout à la fois, sans vraiment réussir à choisir l’une ou l’autre option. Il ne s’est jamais révolté. Et tout au fond de moi, je nourris le secret espoir que ça se produise.
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Le mensonge fait partie de ma vie depuis toujours. Enfants, ma sœur et moi l’avons ingurgité sous toutes les formes, banales, quotidiennes ou plus flamboyantes, et il est devenu, petit à petit, un membre à part entière de la famille, un ami qui mange tous les jours à notre table. Sans lui, rien n’aurait tenu entre nos parents. C’était une façon d’être, de se relier, de gagner du temps, de survivre.
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J’ai l’impression de pénétrer dans un espace protégé, où tout devient possible, y compris la guérison des souffrances les plus irréductibles. Comme si ceux qui vivaient là avaient accès à des pratiques hermétiques et aux secrets les plus enfouis.
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Et derrière les apparenc es cossues et bourgeoises d’une vie de privilèges dus à la célébrité de mon père, derrière la beauté et le charme de ce couple parental, une machine de guerre invisible avalait inlassablement tout ce qui passait à sa portée, détruisant petit à petit le tissu familial, ennemi planté au cœur de la place depuis toujours.
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Trois mots, le sésame d’un bonheur absolu et définitif. Sans méfiance aucune, ma mère qui n’attendait que ça s’est précipitée dans le vortex sans même ouvrir les yeux, sans imaginer une seconde que la réalité ne serait pas conforme à la promesse. Autres temps, autres mœurs ? J’y vois plutôt une tendance suicidaire, bien cachée, profondément enfouie sous des tonnes de robes d’été affriolantes, de gestes enjôleurs, de baisers enfiévrés. Derrière le rideau, déjà, d’autres courtisanes aux sourires carnassiers se préparaient. Ma mère n’en avait pas la moindre idée. Elle se pavanait et se délectait de ces trois mots magiques : « Je te comblerai. »
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