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EAN : 9782234073333
420 pages
Stock (09/01/2013)
3.26/5   42 notes
Résumé :
Depuis cinquante ans, le cas de Camille Duval préoccupe les spécialistes de la littérature. Pourquoi l’écrivain suisse à succès s’est-il exilé en Amérique après la mort étrange de sa femme et une sinistre affaire de censure ? Que s’est-il passé pour qu’il revienne sur le devant de la scène après douze ans de silence, renouvelle radicalement son style, et devienne le génie qui bouleversera à jamais le genre romanesque ? Lorsqu’elle entame ses recherches, Carole Courv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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La plume de l'ours fait partie de ces livres que l'on referme avec le sourire satisfait d'avoir passé un moment à part. J'ai presque quitté à regret Carole Courvoisier, jeune doctorante, qui avec obstination va reconstituer les douze années manquantes dans la biographie de Camille Duval, l'écrivain suisse le plus célèbre du XXème siècle.
Entre road movie, enquête et biographie, Carole Allamand nous entraîne dans un récit léger, drôle et passionnant. Elle ne se prive pas griffer avec finesse et humour aussi bien le petit monde des spécialistes et chercheurs en littérature que la cellule familiale bourgeoise, théâtres de toutes les hypocrisies et de toutes les passions. de New-York en Alaska, l'héroïne croisera une série de personnages attachants, exaltés, risibles ou encore bigots qui composent une Amérique hétéroclite et parfois énigmatique.
Pour son premier roman, l'auteur nous offre un petit bijou. A découvrir sans hésiter !
Lien : http://lafleurdesmots.fr/plu..
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Un bon début, prometteur, qui démarre sur les chapeaux de roues à la poursuite de l'énigme "Camille Duval" avec Carole Courvoisier, qui vient d'obtenir une bourse pour mener ses recherches :

Camille Duval est l'écrivain suisse le plus connu du Xxème siècle, adulé et étudié par des générations d'étudiants et de professeurs de littérature.

Il a , à la suite d'un accident considéré comme banal, disparu pendant quelques années , a quitté la Suisse et s'est réfugié en Alaska d'où il a publié une Trilogie, summum de son oeuvre littéraire mais d'essence bien différente de ses écrits antérieurs.

Ce mystère est décortiqué, retourné dans tous les sens, analysé par tous les passionnés de son oeuvre et Carole Courvoisier se lance donc, elle aussi dans la course .

Cette première partie du roman est palpitante, on assiste à une véritable enquête policière et on s'y accroche !

Malheureusement pour Carole, la conférence qu'elle organise à New-York a lieu un certain 11Septembre et tout s'écroule .

Les parties suivantes de l'histoire sont comme l'état d'esprit de Carole une errance comme enseignante de littérature française dans des petites universités au fin fond des états- Unis où nous est offert une critique sarcastique du milieu universitaire des petites villes de province.

La quête de la jeune femme piétine, le coeur et la motivation n'y sont plus , le rythme du roman s'en ressent et l'intérêt du lecteur faiblit également.

Heureusement, une lettre qu'elle n'attendait plus ,vient remettre du piment et l'on suit enfin Carole en Alaska où nous rencontrons l'ours ou plutôt l'ourse qui est loin d'être l'animal fier et sauvage arpentant les étendues glacées et inhospitalières qu'on imagine, mais un pauvre animal dans un refuge attendant les friandises que lui apporte Carole .

Rebondissement et révélations (bien que l'on devine assez vite ce qu'il en est ) permettent de finir ce roman sur une bonne impression , on y croise un tas de personnages atypiques et on sourit aux caricatures d'un milieu de chercheurs en littérature que Carole Allamand semble si bien connaitre: une sympathique entrée pour elle en littérature ...
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Carole Courvoisier, étudiante Suisse et heureuse bénéficiaire de la bourse jeune chercheur de la fondation Arts et Lettres helvétique, survole le lac Léman à bord d'un vol Suissair en direction de New York. Elle souhaite approfondir ses recherches concernant l'écrivain, Camille Duval, né à Genève en 1901, qui après a voir connu la célèbrité, est décèdé à l'hôpital de Junau, Alaska, en 1974.
Après la publication d'oeuvres plutôt axées sur le théâtre et la poésie, Camille Duval s'est marié, puis il a été réformé pour raisons de santé. Après le décès de son épouse dans des circonstances inexpliquées, il s'est exilé subitement aux Etats Unis avec sa fille. En 1948, il a publié un livre qui sera mis à l'index par l'Eglise Catholique, puis retiré de la vente. Et puis il disparaît pendant une douzaine d'années. C'est après la sortie d'une oeuvre majeure "Palliante" qui suscite aussi pas mal de commentaires, qu'on retrouve sa trace en Alaska. Il refuse encore tout contact avec le monde. Il reste une énigme. C'est la raison pour laquelle Carole se lance à la recherche de témoins qui l'ont rencontré, ont échangé une correspondace avec cet écrivain fuyant, afin de complèter les deux biographies qui ont déjà été écrites et qui sont imprécises. Elle espère ainsi plus ou moins mettre la main sur des manuscrits mystérieusement absents des archives de la bibliothèque publique de New York.
A force de persévérance, notre thézarde têtue et perspicace qui se mèle à la vie des campus, enseignant le français, retrouve sa trace. Au fil de ses rencontres on en apprend un peu plus sur la vie de l'écrivain et de ceux qui l'ont côtoyé. Elle garde la contact avec son directreur de thèse et lui soumet ses découvertes, jusqu'au dénouement dont je ne vous dirai rien.
Au fil des pages c'est également notre monde contemporain qui est passé au crible... la guerre en Irak, les choix des Français, l'Amérique sauvage, la nature... et les ours bien évidemment.
J'ai aimé l'écriture, une langue française bien tournée, avec des accents sans doute genevois. L'auteur enseigne la littérature contemporaine dans une grande université Américaine.
Les recherches sur Camille s'effectuent à notre époque, parmi les remous d'une actualité explosive des Twin Towers... jusqu'en Utah chez les Mormons, pour se terminer en Alaska.
Mon premier souci a été de vérifier si Camille Duval était un personnage réel. Il apparaît ici plus vrai que nature, mais c'est une pure invention. le grand art de l'auteur est de l'avoir fait côtoyer des célébrités tout à fait réelles.
Cependant, passée la première partie, j'ai un peu perdu le fil de l'histoire duvalienne. A ce roman qui sort de l'ordinaire, parfois truculent, il manque un petit quelque chose que je ne saurais définir. Il comporte beaucoup de références littéraires. Il a attisé ma curiosité et mon envie de chercher, c'est une ocupation qui me plaît beaucoup. Je souhaite un plaisir au moins égal aux autres lecteurs, et je remercie les Editions Stock, qui via Babelio, m'ont permis de découvrir ce roman. Bonne chance à l'auteur dont j'attendrai les prochaines parutions.
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La Plume de l'ours raconte l'histoire de Carole Courvoisier qui a fait son doctorat sur Camille Duval, un auteur suisse mythique qui subitement a changé son style d'écriture. L'héroïne Carole concentre donc sa recherche (son post-doc je présume) sur la" rupture duvalienne", en arpentant les Etats-Unis à la recherche des causes profondes de ce brusque changement d'écriture chez un auteur national, aussi mystérieux que génial.

Tout, absolument tout, me plaît dans ce type de synopsis. Et tout, presque tout, m'a emballée dans ce roman.

D'abord la chercheuse est une figure motivée et solitaire dans sa quête du mystère duvalien. Evidemment, elle m'a été immédiatement sympathique, d'autant qu'elle fume comme un pompier et manque d'embraser un campus universitaire dans un pays franchement réfractaire au tabac. J'ai aimé ses errances dans les fac, des grandes villes aux contrées reculées, avec des étudiants dont la bible est Google et qui manifestent un intérêt plus que modéré pour les études littéraires.

J'ai aimé aussi les affres des Courvoisier, notables suisses touchés par le scandale. J'ai aimé la critique du petit milieu littéraire, et les atermoiements des éditeurs spécialisés. Bref tout ça me parle; forcément.On ne le lâche pas ce roman, c'est une lecture agréable qui nous emmène jusqu'aux confins de l'Alaska, aux côtés d'une ours femelle qui prend toute la place à la fin. le surprenant parallèle entre l'ours et le roman n'est pas dénué d'intérêt. Je ne veux rien déflorer, mais il y a aussi une vraie réflexion sur l'amour atypique.

Il y a quelques chose du Joël Dicker dans La Plume de l'ours, parce que c'est la Suisse qui se déplace aux Etats-Unis, parce qu'il y a la question du romancier, de son identité, de sa notoriété et de son imposture. Il y a beaucoup de points commun avec le dernier prix de l'Académie française, avec une mise en abîme réussie et une belle description de l'Amérique.

Un bémol subsiste cependant si je veux être totalement sincère. Carole Allamand écrit bien, mieux que son compatriote Dicker. C'est propre, bien articulé, bien conçu. Mais l'auteur est piégée par son formatage universitaire (c'est fréquent chez ceux d'entre eux qui s'essaient au roman). Son personnage principal, qui porte le même prénom qu'elle et qui semble être son double, manque de chaire et de consistance. Elle est d'une solitude absolue, semble ne s'attacher à personne. Les personnages secondaires jalonnent son récit sans laisser de trace. Je pensais que Jasper (entre autres) resurgirait à un moment; mais non elle traverse seule les 400 pages. Carole n'a pas d'amis, pas d'amants; elle semble être un pur esprit occupé par Camille Duval et le tabac. Probablement l'auteur n'a-t-elle pas su prendre suffisamment de recul sur un personnage qui lui ressemble trop. Et cela, cette absence de supplément d'âme de d'affectif, refroidit beaucoup le récit, je le regrette un peu, c'est ce qui m'empêche d'en faire un coup de coeur (soupir!)

Mais c'est bien le seul point que je regrette dans ce roman palpitant qui pose encore une fois la question de ce qu'il reste des icônes littéraires...et c'est toujours un sujet qui m'enthousiasme...

Lien : http://souslesgalets.blogspo..
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Le plus connu des écrivains suisses du XXème siècle, Camille Duval, est mort alors qu'il vivait solitaire et mystérieusement reclus en Alaska. Carole Courvoisier fait partie des chercheurs qui s'étonnent d'un silence d'une douzaine d'années dans l'oeuvre de l'auteur, suivi du changement abrupt de style entre sa première période européenne et sa deuxième manière. Elle part sur ses traces aux Etats-Unis, d'abord à New York où elle organise un colloque, puis vers l'Ouest en tant qu'enseignante, avant d'arriver enfin sur la petite île de Sitka où elle retrouve la cabane de l'auteur tant admiré.
Après des premiers chapitres suffisamment alléchants, qui mettent en place l'entourage de cet écrivain méconnu, son épouse morte en Suisse, sa fille unique, une éventuelle dame de compagnie ou infirmière, le roman explore de façon très intéressante le thème du changement de personnalité. Quelles peuvent en être les causes, accident, maladie, usage de substances permettant d'accéder à la transe ?

La suite à lire :
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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critiques presse (2)
Actualitte
29 mai 2013
[Il y a] du rythme, de la matière, une écriture agréable, un scénario de roman policier pour une histoire littéraire.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Telerama
23 janvier 2013
Qu'est-ce qu'un auteur ? Quelle est la part de construction d'une biographie ? Carole Allamand, dont c'est le premier roman, joue avec humour de ces questions, les mêle à un récit d'aventures parfois rocamboles­ques, croque d'une plume alerte les milieux de l'édition et de la critique avec des accents dignes de David Lodge.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Comme les deux autres biographes qui l’avaient précédée dans cette quête américaine, Carole Courvoisier escomptait secrètement mettre la main sur des manuscrits, ou mieux encore, les journaux du second Duval, mystérieusement absents des archives conservées à la bibliothèque publique de New York. Bien qu’elle ne l’eût pas mentionné dans le dossier soumis à la fondation qui finançait ce voyage, elle essaierait aussi du côté des institutions psychiatriques et juridiques qui avaient eu à traiter des crises du personnage. Alors que Perrin et DeFazio avaient dîné avec des professeurs, des doyens d’université, des ambassadeurs et tout ce beau monde dont Duval avait longtemps recherché la compagnie, Carole irait à la rencontre d’étudiants, de serveurs de restaurants, d’aide-soignantes. Elle voulait interroger les gens qui l’avaient vu en pyjama, mal rasé, qui avaient blanchi son linge, lui avaient servi des soupes au lit.
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Un colloque sur un écrivain a tout de la réunion de famille, avec sa bonne chère, ses concessions, ses anecdotes mille fois resservies et ses rancoeurs, mais surtout la certitude profondément ancrée en chacun, d'une branche et d'une génération à l'autre, d'avoir tout simplement raison. Des adeptes de l'approche narratologique de Duval à ceux qui déploraient dans ce rapprochement textuel un aveuglement à la dimension sociopolitique ( et sexuelle!) de la production duvalienne, tous se sentaient aussi pleinement dans la vérité et le droit chemin que le bourgeois attablé face à une petite cousine-fofolle qui collectionne maris et dettes.
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Elle avait traversé les années soixante-dix, quatre-vingt et quatre-vingt-dix sans se décoiffer, l'ourlet de son casque blond effleurant de col de ses tailleurs Lanvin et Yves Saint Laurent. (p. 89)
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Mais le manque de grâce chronique de l'espèce humaine n'était jamais mieux révèlé que par le tango, le vendredi, où l'on pouvait voir un maestro argentin vieillissant manoeuvrer des clientes aussi récalcitrantes qu'un chariot de supermarché dont une roue est grippée (p. 195)
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Il existe dans tous les pays où l'on émigre, des indigènes qui manient votre langue à la perfection et brassent les faits de votre culture comme un croupier les cartes.(p. 223)
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Videos de Carole Allamand (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carole Allamand
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